LE MONSTRE DE LA SEMAINE : UNE GRANDE GUEULE DANS LA NUIT
Un monstre des Eighties, invité vedette de la semaine sur CosmoFiction ! Un monstre parmi le florilège infernal des créatures issues des films ou des séries télévisées fantastiques et de science-fiction des années 80 !
Attention danger ! Cette créature d’outre-espace à la peau visqueuse couleur châtaignes, aux yeux ronds comme des billes et à la dentition mal définie provient du film de Don Dohler, NIGHTBEAST (1982). Elle a été conçue par un certain John Dods qui est aussi à l’origine des créatures de THE DEADLY SPAWN (1983). Une fascination pour les gueules pleines de dents, Monsieur Dods ?
L’intrigue : Un vaisseau spatial s’écrase dans la région de Baltimore. Un alien carnivore décime la population locale…
Il s’agit d’un remake gore distribué par Troma du nanar THE ALIEN FACTOR réalisé par le même Don Dohler en 1978 et dont voici le look de la créature du film d’origine. Non content du succès de son navet, Dohler en a même réalisé une suite en 1999 avec ALIEN FACTOR 2, THE ALIEN RAMPAGE qui est tout aussi Z, mais avec une histoire d’invasion extraterrestre beaucoup plus fouillée. Et allez savoir pourquoi depuis les sorties de STAR WARS et d’ALIEN, ce réalisateur s’est pris d’une fascination pour les rayons laser et les histoires de créatures belliqueuses aux faces de crêpes trop cuites et débarquant de l’espace (THE ALIEN FACTOR, THE GALAXY INVADER) ou d’une autre dimension (ALIEN FIEND).
Mais finalement, à l’instar du cinéma de Brett Piper, tous les premiers films de Don Dohler restent dans les annales d’un cinéma d’exploitation artisanal en VHS avec leurs effets spéciaux amusants et inventifs. Il se trouve aussi que le réalisateur J.J. Abrams participa au tournage de NIGHTBEAST à l’âge de 16 ans dans l’équipe de prise de son.
Je vous laisse avec une playlist sur YouTube de la plupart des films de Don Dohler en VO ainsi que quelques GIF tirés de NIGHTBEAST.
- Trapard - (CosmoFiction – morbius501@gmail.com)
Autres Monstres de la Semaine :
Beholder chinois / Créature de Fyrine IV / Sinok / Asticot-géant-violeur de Morganthus / Martien glouton / Ver des sables d’Arrakis / Vermithrax Pejorative / Gremlins / Molasar / Darkness / La Chose / La Mouche / Audrey II / Pinhead / Visiteurs / Cœlacanthe mutant / Dévoreur de Pluton / Yautja galactique / Hobgoblin ratatiné / Katahdin, le grizzli mutant / Extraterrestre incubateur cannibale / Guzoo, le parasite sanglant de la nuit des temps / L’alien envahisseur aux mille cocons / La nouvelle femme guêpe / L’homme-homard venu de Mars / Rawhead Rex ou le monstre à la gueule figée / Mangeur de pierre d’une histoire sans fin / La créature qui voulait se faire aussi belle que l’Alien / Les Critters / La créature du marais / Les deux rejetons jumeaux mutants et cannibales / Le rejeton hybride, tentaculaire et incestueux
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L’AFFICHE : MYSTÉRIEUSE PLANÈTE (1982)
Pour le plaisir des yeux, le talent d’un artiste, les souvenirs ou tout simplement la découverte d’une œuvre méconnue : L’AFFICHE !
Comment vous dire… Si vous pensiez avoir touché le fond après avoir vu les 5 sous-STAR WARS d’Alfonso Brescia, dépêchez-vous de regarder MYSTÉRIEUSE PLANÈTE de Brett Piper. D’ailleurs le point commun entre Brescia et Piper c’est cette affiche allemande qui reprend justement le titre allemand à consonance anglo-saxonne de SETTE UOMINI D’ORO NELLO SPAZIO (1979) : STAR ODYSSEY. Le film de Piper a aussi été distribué avec les titres GALAXIE WARRIOR et LA BATAILLE DES GALAXIES.
L’affiche allemande indique aussi que MYSTÉRIEUSE PLANÈTE est une adaptation libre de « L’île Mystérieuse » de Jules Verne. L’adaptation est d’ailleurs tellement libre qu’il n’y a pas vraiment de points communs flagrants entre le bouquin et le film. Mais le nom de Jules Verne, ça aide à vendre. Et Brett Piper a réussi vendre toute une série de nanars sur le marché de la VHS, avec ce premier brouillon sorti en 1982, ainsi que deux films post-apocalyptiques comme GALAXY (1986), MUTANT WAR (1989) et son plus célèbre distribué par Troma, A NYMPHOID BARBARIAN IN DINOSAUR HELL (1990). Les autres influences identifiables de MYSTÉRIEUSE PLANÈTE flirtent du côté de la SF classique avec, par exemple, cette jolie femme préhistorique d’une autre planète souvent présente dans les dérivés de science-fiction du « Monde Perdu » de Conan Doyle, ainsi que ce qui semble être une civilisation aux pouvoirs proches de ceux des Krells de PLANÈTE INTERDITE (1956).
L’intrigue : Un vaisseau spatial atterrit sur une planète et l’équipage s’étonne de constater qu’y vit une belle femme capable de soigner les malades et les blessés, ainsi qu’une civilisation d’êtres à l’intelligence supérieure…
Autant vous dire que ce petit synopsis vous en dira beaucoup plus que l’histoire un peu incompréhensible et la réalisation maladroite du film, parce que tout est raté dans MYSTÉRIEUSE PLANÈTE, du jeu des comédiens aux situations incompréhensibles et mal cadrées qui ne sont pas sans rappeler le WEASELS RIP MY FLESH (1979) de Nathan Schiff. Mais à la différence de la carrière vite oubliée de Nathan Schiff, Brett Piper a réussi à tirer son épingle du jeu de monde du nanar science-fictionnel en devenant le Ray Harryhausen du pauvre. Et s’il n’avait pas animé toute une faune incroyable de créatures en pâtes à modeler, il ne continuerait peut-être pas à sortir encore aujourd’hui de nouveaux DTV aux histoires plus improbables les unes que les autres.
En attendant, si vous ne connaissez pas le Monsieur, profitez que MYSTÉRIEUSE PLANÈTE soit en VF sur YouTube pour vous immerger dans l’univers hallucinant et amateur de son tout premier film, dont l’attaque de la tortue géante à deux têtes et du tyrannosaure extraterrestre sont les moments forts.
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Également dans la catégorie L’Affiche :
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LE MONSTRE DE LA SEMAINE : LE REJETON HYBRIDE, TENTACULAIRE ET INCESTUEUX
Un monstre des Eighties, invité vedette de la semaine sur CosmoFiction ! Un monstre parmi le florilège infernal des créatures issues des films ou des séries télévisées fantastiques et de science-fiction des années 80 !
Ou comment aller plus loin encore dans la cruauté de l’enfantement gore, après les deux rejetons jumeaux cannibales et mutants d’INSEMINOÏD de Norman J. Warren.
Mais le rejeton qui nous intéresse aujourd’hui est beaucoup plus complexe et castrateur que les deux précédents. Mi-tentaculaire, mi assassin à tendances cannibales, il est plus ou moins le héros de POSSESSION (1981) d’Andrzej Żuławski. C’est le genre d’OVNI qu’on adore ou que l’on déteste, ou même que l’on aime sans trop savoir pourquoi : pour le personnage d’Adjani ensorcelée, ou pour la folie visuelle qui sous-entend une forme de paranoïa incompréhensible, ou tout simplement pour cette histoire d’incommunicabilité totale et implacable dans le couple Neill/Adjani.
L’intrigue : Mark retourne chez lui à Berlin alors que sa femme, Anna, décide de le quitter. Il la soupçonne d’avoir un amant en la personne de Heinrich, un illuminé adepte du New Age. Mais celui-ci lui affirme qu’elle l’a aussi quitté pour un autre. Alors que les rapports de Mark avec sa femme deviennent de plus en plus tendus, il se rend compte que le nouvel amant de cette dernière n’est pas humain…
POSSESSION se situe dans un moment complexe de la vie et dans la carrière de Żuławski, et il fait écho à son premier long-métrage polonais, LA TROISIÈME PARTIE DE LA NUIT (1971, Trzecia czesc nocy), un autre film aux limites du fantastique où la question de l’enfantement difficile est aussi traité mais d’une autre manière. Voici ce que Wikipedia indique au sujet de la transition brutale avec le tournage de son film de science-fiction, SUR LE GLOBE D’ARGENT :
« Ce film a été tourné à Berlin. Le réalisateur l’a écrit au cours d’un divorce douloureux. Cette œuvre est charnière dans la carrière du cinéaste, après la décision du gouvernement polonais d’arrêter le tournage de son film d’anticipation SUR LE GLOBE D’ARGENT neuf jours avant la fin. Ennuyé par les autorités et passé in extremis à l’Ouest grâce à un ami français travaillant à la Paramount, Żuławski finalise le scénario de POSSESSION dans un hôtel de New York sous l’effet de l’alcool. Il refuse de situer le cadre de sa fiction aux États-Unis et exprime le souhait de tourner le film au plus près de son pays d’origine : là où la frontière entre le monde capitaliste et communiste est la plus visible. Le choix de Berlin, au pied du Mur, s’impose. »
« La « créature » tentaculaire dont il est question dans le film a été créée par Carlo Rambaldi, sculpteur italien, également créateur du design de KING KONG (1976), des extra-terrestres de RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE (1977) et d’E.T. (1982). Żuławski n’était pas d’accord avec Rambaldi quant à son aspect, aussi a-t-elle été partiellement modifiée à la dernière minute, quelques heures avant le début du tournage des scènes correspondantes. »
Le résultat donne une entité indéfinissable, tentaculaire mais surtout étreignante, et souvent filmée dans la pénombre. L’imagerie de possession antéchristique alors à la mode dans le cinéma américain sert surtout à alimenter l’obsession paranoïaque de Mark (Sam Neill), alors complètement égaré dans un monde qui le dépasse complètement.
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LA BANDE-ANNONCE : LA FEMME QUI RÉTRÉCIT (1981)
La bande-annonce, pour se rappeler de bons ou de mauvais souvenirs, ou pour titiller votre curiosité !
Comme son titre l’indique, LA FEMME QUI RÉTRÉCIT (1981, The Incredible Shrinking Woman) est un dérivé du roman de Richard Matheson, L’HOMME QUI RÉTRÉCIT (1957).
La bande-annonce en VO annonce une comédie de science-fiction familiale, et elle fait évidemment penser à CHÉRIE, J’AI RÉTRÉCI LES GOSSES (1989). On y trouve beaucoup d’ingrédients de la SF et du film d’hybridation des 50′s. Mais c’est sans compter sur la présence de Joel Schumacher à la réalisation, un cinéaste intelligent à qui l’on doit des films qui remettent souvent le spectateur américain en question (GÉNÉRATION PERDUE, L’EXPÉRIENCE INTERDITE, CHUTE LIBRE, 8 MILLIMÈTRES, PHONE GAME…).
L’intrigue : À la suite d’une exposition à un curieux mélange de produits domestiques, Pat Kramer, une mère au foyer, développe une étrange maladie : elle se met à rétrécir. Embarrassés, les médecins luttent pour prendre soin de sa famille. Mais si le sort de Pat capture le cœur des Américains, la jeune femme attire également l’attention d’un groupe de scientifiques peu scrupuleux qui cherche à prendre le contrôle du monde !…
LA FEMME QUI RÉTRÉCIT démarre comme une comédie, nous plongeant dans cette insouciance typique des 80′s. Mais c’est aussi pour Joel Schumacher une manière de nous montrer les travers de cette légendaire insouciance, surtout lorsque la vulnérabilité entre en scène (un thème cher aussi à Tim Burton). L’HOMME QUI RÉTRÉCIT de Jack Arnold nous proposait déjà cette même analyse critique, mais au niveau d’une population américaine des années 50. Le danger atomique a finalement été remplacé par le thème des perturbateurs endocriniens qui sont aujourd’hui le lot de notre actualité quotidienne.
Critique et léger à la fois, LA FEMME QUI RÉTRÉCIT est assez représentatif d’un cinéma intelligent, observateur et critique du début des années 80, dont on peut aussi ajouter LA MORT EN DIRECT (1980) de Bertrand Tavernier, LOOKER (1981) de Michael Crichton, SCANNERS (1981) de Cronenberg, SHOCK TREATMENT (1981) de Jim Sharman (qui me fait un peu penser à un TRUMAN SHOW avant l’heure), EATING RAOUL (1982) de Paul Bartel, LE PRIX DU DANGER (1983) d’Yves Boisset. Et quelques autres que vous pourrez ajouter en commentaires…
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Cliquez sur l’image ci-dessous pour obtenir la bande-annonce du film.
Autres bandes-annonces de la catégorie :
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LE MONSTRE DE LA SEMAINE : LES DEUX REJETONS JUMEAUX MUTANTS ET CANNIBALES
Un monstre des Eighties, invité vedette de la semaine sur CosmoFiction ! Un monstre parmi le florilège infernal des créatures issues des films ou des séries télévisées fantastiques et de science-fiction des années 80 !
J’ai eu un peu de mal à trouver une manière de nommer ces deux monstres-là puisque, au fond, quelles créatures des séries B des années 80 n’étaient pas un peu mutantes et cannibales ?
Ceux-là, au moins, sont facilement identifiables puisque ce sont des bébés. Ils sont les dérivés extrêmes et gores de l’Aliensploitation des années 80, issus du film anglais, INSEMINOÏD (1981) de Norman J. Warren.
L’intrigue : Au cours d’une expédition archéologique sur une planète hostile, l’équipage d’un vaisseau subit les assauts répétés d’une présence extraterrestre…
Le titre et l’affiche annonçaient d’avance le coup fourré, et en louant la VHS on savait déjà qu’on taperait dans la marge la plus éloignée de celle du bon goût. Après la vision d’INSEMINOÏD, le face-hugger et le xenomorphe de H. R. Giger devenaient finalement presque « soft » et sophistiqués, tant Norman J. Warren, avec peu de moyens, allait directement à l’essentiel. Sur le principe de la surenchère gore, après que le cannibale d’ANTHROPOPHAGOUS (1980) dévore goulûment un fœtus sorti du ventre d’une mère, ou qu’un gamin zombifié égorge la sienne dans LE MANOIR DE LA TERREUR (les histoires d’anthropophagies familiales étant déjà bien présentes dans le ZOMBIE de Romero), il était logique que nos deux nouveaux nés grignotent aussi de la viande humaine dans INSEMINOÏD.
Le petit plus du film de Warren, c’est le spectacle de cette mère au bord de la folie qui protège coûte que coûte ses deux rejetons tant monstrueux soient-ils. Une mère plus qu’inquiétante et blafarde, interprétée par Judy Geeson, qui rappelle beaucoup le rôle de Betsy Palmer, alias Pamela Voorhees la mère de Jason dans le premier volet des VENDREDI 13 (1980). Et sur le même principe, Isabelle Adjani protégeait aussi son hideuse progéniture dans POSSESSION (1981) D’Andrzej Żuławski. « Ou quand les mamans pètent une durite » : un thème très présent dans les années 80 avec entre autres les mamans cannibales de FLESH-EATING MOTHERS (1988) ou celle, plus qu’inquiétante de PARENTS (1989). Sans oublier les MÉMÉS CANNIBALES (1988) d’Emmanuel Kervyn qui touchait au thème sacré de la grand-mère, bien avant le TATIE DANIELLE (1990) d’Etienne Chatiliez.
Pour en revenir aux deux bébés mutants d’INSEMINOÏD, ils ont aussi la particularité bestiale de transmettre des signaux télépathiques à leur mère, un artifice repris l’année suivante par Frank Henenlotter pour ses siamois séparés malgré eux, Duane et Belial Bradley dans FRÈRE DE SANG (1982, Basket Case). De vieux restes du thème de la télékinésie tant exploité tout au long des années 70 ?
En tout cas, les films de Norman J. Warren ont eu les honneurs d’une belle édition chez Neo Publishing il y a une bonne dizaine d’années, ce qui nous a permis de les revoir dans d’assez bonnes conditions. Les Anglais quand à eux ont eu le droit au fameux « Cercueil Box 5 DVD ».
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LE CINOCHE DE TRAPARD : WEASELS RIP MY FLESH (1979)
Saviez-vous que des budgets misérables peuvent engendrer des belettes version grosses couvertures velues ? Je vois que vous me regardez d’un air songeur… Je peux vous assurez que je n’ai rien bu ni fumé. Seul notre dévoué Trapard saura vous expliquer la chose, et aussi pourquoi un zombie peut avoir besoin de dentifrice… si, si…
Vingt ans après les musaraignes géantes de THE KILLER SHREWS (1959), voici les belettes radioactives de WEASELS RIP MY FLESH (un titre très sympa reprenant celui d’un album de Frank Zappa). Il s’agit du premier long-métrage de Nathan Schiff (THE LONG ISLAND CANNIBAL MASSACRE, THE DON’T CUT THE GRASS ANYMORE), un réalisateur qui n’a signé qu’une poignée de films d’horreur aux budgets si microscopiques qu’il y a de quoi avoir envie de s’attarder un moment devant.
Rien que WEASELS RIP MY FLESH semble avoir été tourné en 16mm, avec une poignée de potes. Et contrairement à Peter Jackson avec son BAD TASTE tourné sur deux ans, Nathan Schiff ne semble pas du tout avoir misé sur le temps qui lui aurait sûrement permis d’ajouter une dimension un peu plus décalée à son film. Ici au contraire, c’est le premier degré qui domine et qui alourdit l’ensemble. Et une bonne partie du métrage semble avoir été tourné un peu à part, avec de très gros plans un peu abstraits et censés représenter la mutation radioactive de nos belettes qui ressemblent surtout à de la pâte à modeler ou à des grosses couvertures velues, agressives et balancées sur des victimes effrayées. On croise aussi au détour du film, une sorte d’Infecté mordu par une belette et bavant de la mousse de dentifrice, les yeux complètement révulsés. Et même un petit requin affamé, qui ressemble surtout à une de ces enseignes de magasin de pêche (qui représentent majoritairement des espadons) et qui arrache le bras d’un gars qui venait déjà de se faire manger l’autre par une belette en carton.
Avec son budget misérable, Nathan Schiff explore tout de même pas mal de thèmes et il use des effets gores comme j’abuse personnellement d’huile pimentée dans mes pizzas. Allant même jusqu’à faire jaillir de nulle part, un mutant mi-homme mi-belette en carton qui affrontera même, lors d’une scène mémorable, une belette géante en papier mâché peint à la gouache.
Évidemment, WEASELS RIP MY FLESH s’inspire de plus grosses productions comme PROPHECY, LE MONSTRE (1979), mais il faut le regarder comme d’autres tentatives fauchées de l’époque comme LE JOUR OÙ IL ARRIVA SUR TERRE (1979), ALIEN DEAD (1980) ou les réalisations de Don Dohler comme ALIEN FACTOR (1978) ou FIEND (1980). Des films un peu bâclés mais qui tentaient de concurrencer les Majors dans les réseaux de distribution.
En attendant, je vous laisse découvrir ce bijou sur septième art en V.O. sur YouTube.
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LE FILM COMPLET EN V.O. :
Autres films de la catégorie Le Cinoche de Trapard :
Prisoners of the Lost Universe / Carnage / Matador / Prophecy, le Monstre / Alligator / Killer Klowns from Outer Space / Gunan le Guerrier / Les Yeux de Laura Mars / Nuits de Cauchemar / The Dark / Delirium / Le Cimetière de la Terreur / Zombie Nightmare / Neon Maniacs / Les Forces du Mal / Le Démon des Profondeurs / Adam et Ève contre les Cannibales / Slipstream, le Souffle du Futur / El Aullido del Diablo / La Guerre des Vampires / Desert Alien / La Chasse aux Morts-Vivants / The Pink Chiquitas / Phoenix, the Warrior / Beyond the Universe
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LA BANDE-ANNONCE : LE SINGE DU DIABLE (1984)
La bande-annonce, pour se rappeler de bons ou de mauvais souvenirs, ou pour titiller votre curiosité !
Cette bande-annonce minimaliste annonce tout le film, bien que le titre aussi : un jouet va commettre des crimes démoniaques. Et ce bien avant DOLLS (1987) de Stuart Gordon, et la poupée Chucky de JEU D’ENFANT (1988) de Tom Holland.
Bien que la bande-annonce soit en VO, elle a été postée sur la chaîne française de fans ClubStephenKingFr en indiquant que le film s’inspire de la nouvelle « Le Singe » publiée par Stephen King en 1980, mais que l’auteur ne fut jamais crédité (tout comme pour LE COBAYE en 1992).
LE SINGE DU DIABLE aka EL DIABLO ou THE DEVIL’S GIFT est une petite production fauchée du réalisateur Kenneth J. Berton et à l’ambiance typique des 80′s.
L’intrigue : Elmira Johnson, une vieille dame, utilise une planche de ouija pour communiquer avec un esprit. Quand ce dernier se met en colère, il se manifeste sous la forme d’un jouet de singe se servant de ses cymbales pour frapper par la foudre la maison de la vieille femme. Quelque temps plus tard, David Andrews, un père célibataire de banlieue, célèbre le neuvième anniversaire de son fils Michael. L’enfant reçoit le singe en cadeau de Susan, la petite amie de David, qui l’a acheté dans un magasin d’antiquités. Peu après la fête, David se réveille en hurlant d’un cauchemar dans lequel il a trouvé Michael mort dans la baignoire. Après le flétrissement des plantes de la maison et la mort mystérieuse du chien de la famille, David soupçonne le singe d’être derrière les événements…
Ce genre de sujet rappelle évidemment les attaques du fétiche zuni de LA POUPÉE DE LA TERREUR (1975) ou la méchante poupée de joker qui se cache sous le lit du frère de Carol Ann dans POLTERGEIST (1982). Justement, suite à la sortie de LA POUPÉE DE LA TERREUR 2 (1996) de Dan Curtis, Kenneth J. Berton a remonté LE SINGE DU DIABLE, en le raccourcissant et en supprimant les scènes d’horreur, pour l’intégrer dans le film à sketchs pour enfants, LES NOUVELLES AVENTURES DE MERLIN L’ENCHANTEUR (1996).
Résumé : Un enfant regarde la télévision quand une coupure de courant le force à parler avec son grand père en guise de divertissement. Ce dernier, un ancien scénariste de télévision lui raconte un vieux scénario à propos de Merlin l’Enchanteur. Dans cette histoire, Merlin tient un magasin magique dans le monde d’aujourd’hui, accompagné de sa joyeuse femme et de gnomes, de serpents, de dragon… A partir de ce décor, deux histoires vont se dérouler à partir du magasin…Un excentrique critique commence à prononcer des formules magiques d’un livre de Merlin…Un garçon reçoit pour son anniversaire une poupée d’un singe, le genre assez effrayant avec ses horribles yeux et sa paire de cymbales. Le problème est que quand le singe claque ses symbales, quelqu’un meurt…
Vous pouvez regarder la version longue du SINGE DU DIABLE en version française sur Youtube.
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LE MONSTRE DE LA SEMAINE : LA CRÉATURE DU MARAIS
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La créature du marais c’est évidemment SWAMP THING, le héros de la série de DC Comics créé par Len Wein et Berni Wrightson en 1977, et modifié par Alan Moore dans les années 2010.
Voici ce qu’en dit Wikipedia : « Le docteur Alec Holland, chercheur sur les capacités bio-restauratrices, se retrouve isolé avec sa femme afin de poursuivre ses recherches au milieu d’un marais de Louisiane. Ses découvertes attirent la convoitise d’une entreprise peu scrupuleuse, et lui et sa femme deviennent les victimes d’une bombe placée dans le laboratoire. Alec Holland gisant dans le marais où s’est déversé le résultat de ses recherches se trouve transformé en Swamp Thing, du moins c’est ce que croit Swamp Thing lui-même. Mais la créature finira par apprendre de la bouche du savant fou Jason Woodrue, alias Floronic Man/L’homme floronique, qu’il n’est pas réellement Alec Holland, mais une créature végétale qui possède ses souvenirs. Swamp Thing est en fait un esprit élémentaire qui finira par découvrir toute l’étendue de ses pouvoirs (cette conception du personnage est l’apport d’Alan Moore). Amoureux de Abigail Arcane, il finira par trouver le bonheur à ses côtés après une vie difficile. »
Le Swamp Thing adapté par Wes Craven en 1982 (et sa suite, LE RETOUR DE LA CRÉATURE DU LAGON de Jim Wynorski en 1989) est la version classique des DC Comics. Ce sont des films plutôt « funs » avec une créature du marais puissante, revancharde mais attachante. Et surtout amoureuse d’Alice Cable interprétée par Adrienne Barbeau, alors transfuge des grands classiques de John Carpenter, mais aussi d’une autre adaptation des DC Comics : CREEPSHOW. Dans LE RETOUR DE LA CRÉATURE DU LAGON, Swamp Thing est amoureux d’Abby Arcane (comme quoi, on peut changer d’amoureuse plus que de chemise) qui est interprétée par la blonde Heather Locklear (très présente dans les séries HOOKER et DYNASTY) et qui à mon avis, correspondant assez bien aux goûts du réalisateur Jim Wynorski.
Swamp Thing est donc un homme végétal, tout comme la même année, l’était Stephen King alias Jordy Verrill dans l’un des segments de CREEPSHOW. À savoir que bien avant la création de SWAMP THING par DC Comics, Marvel avait lancé, en 1971, MAN-THING créé par Stan Lee, Roy Thomas, Gerry Conway et Gray Morrow, et souvent surnommé la « Créature des marais », pour sa ressemblance avec SWAMP THING. Brett Leonard (LE COBAYE) en a tourné une adaptation en 2005 pour Sci-Fi Channel, titrée MAN-THING. Mais le succès de SWAMP THING semble avoir surpassé de très loin celui de MAN-THING.
La créature est interprétée dans les deux films (et dans deux costumes en latex différents) par le cascadeur bodybuildé, Dick Durock. Durock réapparaîtra d’ailleurs dans un spin-off télévisé avec la série SWAMP THING (1990-1993) qui me semble être inédite en France, tout comme la série animée SWAMP THING (1990-1991) créée par Len Wein et Bernie Wrightson eux-mêmes.
Apparemment, Vincenzo Natali devrait tourner un remake de LA CRÉATURE DU MARAIS, mais je ne sais pas trop s’il veut adapter Len Wein & Bernie Wrightson ou la version d’Alan Moore. À suivre, donc…
- Trapard - (CosmoFiction – morbius501@gmail.com)
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L’AFFICHE : SOIF DE SANG (1979)
Pour le plaisir des yeux, le talent d’un artiste, les souvenirs ou tout simplement la découverte d’une œuvre méconnue : L’AFFICHE !
Voici une belle affiche rouge vif et sanguinolente. Au moins, on savait ce qu’on allait voir avec ce type d’accroche : du cinéma d’horreur et des vampires.
Souvent on limite les films de vampires des années 80 au DRACULA (1979) de John Badham et à quelques classiques comme VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? 1 & 2, GÉNÉRATION PERDUE (1987) et AUX FRONTIÈRES DE L’AUBE (1987). Mais si je vous donne quelques titres comme ça, vous pourrez mieux juger de leur nombre : LE VAMPIRE DE CES DAMES (1979), NOSFERATU, FANTÔME DE LA NUIT (1979), LE CLUB DES MONSTRES (1980), BUENAS NOCHES, SEÑOR MONSTRUO (1981), LES PRÉDATEURS (1983), TRANSYLVANIA 6-5000 (1985), VAMPIRE FOREVER (1985), VAMP (1986), CENTRAL PARK DRIVER (1987), I WAS A TEENAGE VAMPIRE (1987), THE MONSTER SQUAD (1987), EMBRASSE-MOI VAMPIRE (1988), NOSFERATU À VENISE (1988), BEVERLY HILLS VAMP (1989), SUNDOWN LA GUERRE DES VAMPIRES (1989) et tous les MISTER VAMPIRE made in Hong-Kong. Ou encore DRACULAX (1978) dans un genre un peu plus précis, ou même le court-métrage culte de Shin’ya Tsukamoto, THE ADVENTURE OF DENCHU KOZO (1987). Mais ce n’est finalement pas la quantité qui fait défaut aux films de vampires dans les années 80 mais le public visé : exceptés quelques titres, la majorité des vampires des 80′s étaient définitivement des monstres destinés aux adolescents et au cercle familial. Mais plus vraiment, ou plus du tout gothiques. Le cinéma de vampires « plus adulte » ayant repris au début des années 90 avec INNOCENT BLOOD (1992) de John Landis, le DRACULA (1992) de Coppola, la série DARK SHADOWS (1991) de Dan Curtis, et la longue saga des SUBSPECIES réalisée par Ted Nicolaou entamée en 1991… Jusqu’à la série BUFFY CONTRE LES VAMPIRES (1997).
Pour en revenir à SOIF DE SANG, alias THIRST de Rod Hardy, il ne représente pas tout à fait encore les années 80 : le sujet du vampirisme est traité pour un public adulte avec une modernisation du thème et du sang.
Résumé : Kate Davis est enlevé par une organisation clandestine et se réveille dans une immense propriété appelée « la ferme ». Des tas de gens y vivent en gravitant autour d’une piscine mais semblent détachés du monde. On explique à Kate qu’elle est la descendante biologique de la sanguinaire comtesse Bàthory et que la ferme est en fait un immense réservoir de sang humain dont une petite minorité se nourrit. Kate refusant d’intégrer volontairement la secte, est soumise à des lavages de cerveaux et à des séances d’hypnose…
SOIF DE SANG démarre en trombes au sein d’un décor cloisonné très gothique, mais le film de Rod Hardy s’ancre très vite dans un présent indéfini. Le cinéma aux atours victoriens des années 60 ayant laissé la place à des films aux réalités plus implacables dès le début des années 70 à la suite de la guerre du Vietnam et aux médiatisations plus participatives des affaires politiques, comme celle du Watergate. Ainsi, à partir des années 70, l’horreur pouvait être à chaque coin de rue, mais elle n’était plus vraiment communiste, mais bel et bien américaine. Et les polars, les thrillers, les « revenge », les rape & revenge », ou même des films d’horreur comme MASSACRES À LA TRONÇONNEUSE, qui situaient leurs actions dans de petits bleds texans, du Tennessee, ou du reste du sud des États-Unis, montraient bien que le pouvoir politique et policier n’y existait pas sans ses maillons affairistes et ses collaborateurs bien ancrés dans la population. D’où le sentiment d’oppression et de paranoïa pour les personnages de films qui se trouvaient soudainement en être exclus. Et d’où l’intérêt des films de sectes ces années-là. Et bien que SOIF DE SANG soit un pur produit de la Ozploitation, il explore à fond cet aspect ténébreux des petits bleds du cinéma américain.
« Les suceurs de sang sont parmi nous » est d’ailleurs un thème très Seventies, avec par exemple, TRAITEMENT DE CHOC (1973) en France, THE THIRSTY DEAD (1974) aux Philippines, débordant jusque dans les années 80 avec LA NUIT DE LA MORT (1980) de Raphaël Delpard. Et le film de Rod Hardy explore aussi ce type de cercle rural, pas si fermé que ça. Et sans trop en dire, il anticipe aussi de plus d’une vingtaine d’années le thème du vampirisme et du traitement du sang selon le cinéma des années 2000-2010, comme ULTRAVIOLET (2006), DAYBREAKERS (2009), etc…
Pour conclure, SOIF DE SANG est un bon petit produit australien mettant en vedette Chantal Contouri, une actrice australienne d’origine grecque (comme l’était aussi George Miller). Et les seconds rôles, servant aussi de têtes d’affiches du film, sont interprétés par Henry Silva et David Hemmings, tout deux alors transfuges du cinéma bis italien, plutôt policier pour le premier et surtout giallesque pour le second.
- Trapard - (CosmoFiction – morbius501@gmail.com)
Également dans la catégorie L’Affiche :
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LE MONSTRE DE LA SEMAINE : LE SCANNER
Un monstre des Eighties, invité vedette de la semaine sur CosmoFiction ! Un monstre parmi le florilège infernal des créatures issues des films ou des séries télévisées fantastiques et de science-fiction des années 80 !
Évidemment ce n’est pas le scanner qui est relié à votre ordinateur, ni celui qui sert à votre médecin pour vous offrir une échographie la plus exacte possible de votre futur bout de chou. Mais la fin du film et les similitudes science-fictionnelles avec l’actuelle culture geek a donné un regain d’intérêt au film de David Cronenberg, qui a d’ailleurs eu plusieurs suites, elles-même déclinées en spin-off avec les SCANNER COPS.
Notre Scanner est doué de facultés sensorielles au-delà de celles connues : il peut scanner votre esprit, votre pensée, votre corps jusqu’à sa moindre molécule, jusqu’à sonder les moindres imperfections permettant de court-circuiter votre système nerveux.
Évidemment, vu comme ça le scénario semble simple, mais le film de Cronenberg date de 1981, et ceux qui l’ont vu en VHS à l’époque se souviennent forcément d’un pur OFNI, tout comme CHROMOSOME 3 (1979) et VIDEODROME (1983), deux autres purs produits de la « canuxploitation » aussi réalisés par David Cronenberg. Ou comment la chair devient un personnage plus important que l’humain lui-même. La « canuxploitation » nous a aussi pondu en 1983 un étrange SPASMES réalisé par William Fruet et qui possède quelques similitudes avec le SCANNERS de Cronenberg.
À la base, les Scanners sont des erreurs de la nature, matérialisées par l’Ephemerol, un médicament qui avait pour but d’apaiser les contractions dues aux grossesses des mères américaines des années 1950. Le médicament a transformé les fœtus en des êtres capables de télépathie et de télékinésie. Les Scanners possèdent donc les facultés de certains médiums, mais sur la base du génétiquement modifié. Et ce type d’histoire ressemble à celles de quelques scénarios des années 80 écrits sur la base complotiste d’expériences faites sur des Américains lambda et qui sera la base du roman de Stephen King, Charlie (1980, Firestarter) ou du film de Tobe Hooper, COMBUSTION SPONTANÉE (1990), mais aussi de FURIE (1978) de Brian De Palma.
L’intrigue de SCANNERS : La société ConSec cherche à regrouper les Scanners, des médiums aux pouvoirs surnaturels. Elle recrute Cameron Val, un jeune médium, pour détecter tous les Scanners qui lui sont opposés. Cameron va découvrir les zones obscures de cette dangereuse mission…
Les Scanners sont donc des mutants, mais là où le E.S.P./SPY, ou Psychic Power Group, du film de Jun Fukuda, ESUPAI (1974), opte pour faire évoluer de super-espions et super-guerriers psychiques contre le Mal. Et là où MARVEL et STAR WARS ont développé des variantes humainement positives et négatives des pouvoirs psychiques, le film de Cronenberg est purement et simplement destructeur. Autrement dit, la guerre a commencé et il ne peut en rester qu’un. Ou aucun. Et il n’y a pas vraiment de héros dans SCANNERS, mais seulement des anti-héros dont le degré de sympathie permet au spectateur de figer son choix d’identification.
Le Scanner Cameron Vale, est interprété par Stephen Lack. C’est un scanner en évolution, encadré scientifiquement, un peu comme un jeune padawan se préparant à affronter plusieurs niveaux et plusieurs Scanners jusqu’au pire de tous : l’autodidacte Darryl Revok. Évidemment, il y a aussi une référence évidente aux rites initiatiques urbains concernant la consommation d’hallucinogènes comme le LSD ou le MDMA, mais dans sa version la plus nihiliste et horrifique.
Revok, c’est l’incroyable Michael Ironside et avant les sorties de TOTAL RECALL (1990) et de HIGHLANDER 2 (1991), pour beaucoup de cinéphiles, Ironside était pratiquement l’homme d’un seul rôle. Et quel rôle ! Celui du Scanner qui a traversé seul son initiation psychique, jusqu’à la folie et la mégalomanie.
Cameron Vale croise aussi la route de Benjamin Pierce, joué par l’excellent Robert A. Silverman (acteur canadien jouant essentiellement chez Cronenberg), un autre autodidacte qui en est resté au stade schizophrénique, et évoluant dans un décor proche de celui de LA BÊTE AVEUGLE (1969) de Yasuzō Masumura. Jusqu’à Kim Obrist (Jennifer O’Neill : UN ÉTÉ 42, L’EMMURÉE VIVANTE).
Vale et Revok ont été engendrés scientifiquement par le Dr Paul Ruth (le génial Patrick MacGoohan), sorte de de Victor Frankenstein ou de figure paternelle hissée au sommet d’un organigramme que Revok déteste et cherche à anéantir.
Pour conclure, je vous laisse voir ou revoir le combat fratricide entre Vale et Revok. Malgré son petit côté « série B fauchée », SCANNERS est un grand film et cette scène vous rappellera sûrement des passages cultes de POLTERGEIST (1982) et le visage arraché devant le miroir, ou de CHARLIE (1984).
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