LE MONSTRE DE LA SEMAINE : LE YAUTJA GALACTIQUE
Un monstre des Eighties, invité vedette de la semaine sur CosmoFiction ! Un monstre parmi le florilège infernal des créatures issues des films ou des séries télévisées fantastiques et de science-fiction des années 80 !
Le Yautja ou rasta galactique, est appelé communément « Predator » par les Terriens.
Quelle belle gueule que celui-là ! Apparu en 1987 aux côtés de Schwarzenegger auquel il donnera une belle raclée, le Yautja est instantanément devenu une créature culte au même titre que l’Alien grâce à son look original et sa taille imposante. Intelligent, rapide et rusé, il en fera voir de toutes les couleurs à de pauvres humains, devenus ses proies, dans une chasse à mort à travers la jungle.
Contrairement à l’Alien, le Yautja dispose d’armes sophistiquées car c’est un chasseur avant tout. Bénéficiant d’une technologie avancée lui permettant de se rendre invisible, il utilise un casque analyseur avec vision infrarouge, son amplifié et viseur intégré, et chasse avec des armes si variées et puissantes qu’elles ridiculisent celles des pauvres humains que nous sommes. Traquant ses proies avec méthode, il les achève toujours avec bestialité, dans une sorte de sadisme dont il semble se délecter à chaque victoire.
Son équipement dispose également d’un matériel de soins de première nécessité en cas de blessure. On notera que le sang du Yautja est d’un jaune fluorescent.
Conçu par le regretté Stan Winston, le Yautja a été incarné à l’écran par Kevin Peter Hall (2,20 m). Même si Jean-Claude Van Damme fut un temps envisagé pour le rôle, c’est finalement cet acteur noir géant qui l’emporta pour le film. Né le 9 mai 1955 aux États-Unis, à Pittsburgh en Pennsylvanie, Kevin Peter Hall n’en est pas à son premier rôle lorsqu’il est choisi. En effet, notre homme a déjà tourné en 1979 dans PROPHECY, LE MONSTRE (il y incarne l’ours mutant !), en 1980 dans TERREUR EXTRATERRESTRE (c’est lui l’alien) et tant d’autres rôles de monstres.
Stan Winston déclare à propos du Yautja : « Notre principal problème a consisté à donner une certaine vraisemblance à cet adversaire : il fallait que son jeu soit naturel, comme celui de n’importe quel acteur. Nous devions donc lui trouver un interprète talentueux, et qui n’ait pas seulement le physique de l’emploi. Nous avons alors entrepris de métamorphoser un bon acteur et non pas de changer un interprète médiocre en un monstre terrifiant. »
À noter que Kevin Peter Hall apparaît à visage découvert dans PREDATOR, à la fin du film, il est le pilote de l’hélicoptère qui vient récupérer un Arnold Schwarzenegger traumatisé après son combat.
Kevin Peter Hall reprendra son rôle du Yautja dans PREDATOR 2 (de Stephen Hopkins, 1990). Malheureusement il mourra un an après, le 10 avril 1991, après avoir contracté, quelques mois avant le tournage de PREDATOR 2, le virus du VIH lors d’une transfusion sanguine…
Mais notre Yautja est depuis quelques années devenu le grand combattant des Aliens dans ALIEN VS PREDATOR en 2004 et ALIEN VS PREDATOR : REQUIEM en 2007, car dans le film PREDATOR 2 nous pouvions déjà apercevoir, à bord de son vaisseau, un crâne d’Alien exposé parmi ses trophées de chasse, ce qui signifiait donc clairement que notre belle gueule de rasta galactique avait déjà affronté la race des Aliens ! Tous les fans de l’Alien et du Yautja fantasmèrent des années durant sur cette rencontre au sommet entre les deux monstres sacrés du cinéma ! Une BD est d’abord parue, puis ALIEN VS PREDATOR est enfin sorti au cinéma… Alors que l’on s’attendait à un film extraordinaire, le résultat fut une déception monumentale, et sa suite encore plus… Et ne parlons pas du reboot PREDATORS (notez bien le « s », c’est très important) signé d’un réalisateur dont j’ai volontairement effacé le nom de ma mémoire.
Rassurez-vous : le Yautja n’a pas encore fini de faire parler de lui, il reviendra prochainement , et peut-être même qu’il vous choisira pour cible. Avouez-le, ce serait un véritable honneur, non ?
- Morbius – (CosmoFiction)
Autres Monstres de la Semaine :
Beholder chinois / Créature de Fyrine IV / Sinok / Asticot-géant-violeur de Morganthus / Martien glouton / Ver des sables d’Arrakis / Vermithrax Pejorative / Gremlins / Molasar / Darkness / La Chose / La Mouche / Audrey II / Pinhead / Visiteurs / Cœlacanthe mutant / Dévoreur de Pluton
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JOHN McTIERNAN ET « PREDATOR »
À la question « Qu’est-ce qui vous a amené à faire PREDATOR ? », John McTiernan, le réalisateur, répond : « Je rêvais depuis toujours de tourner un grand film d’aventures dans la tradition des films des années 40. PREDATOR est un film divertissant, un film de suspense, juste le genre que je préfère. Il réunit tous les éléments que j’aime et que l’on trouve si rarement dans un même film : l’épopée, l’horreur, et tout ça avec une dimension surnaturelle. Le scénario me faisait penser à un de ces vieux films de guerre, et il recelait en même temps des éléments comiques que le cinéma d’antan n’aurait pas renié, avec ses surhommes et ses géants aux pouvoirs magnifiques. Et puis Arnold Schwarzenegger est l’un des très rares comédiens capable d’évoluer dans ce registre. C’est un acteur remarquable, et il est doté d’un physique formidable. »
(L’Écran Fantastique n°83 – août 1987) (CosmoFiction)
MUSIQUE : PREDATOR – Main Title
Alan Silvestri est le compositeur de la bande originale géniale de PREDATOR. Cet homme, vous le connaissez déjà pour les musiques de RETOUR VERS LE FUTUR I, II et III, ABYSS, JUDGE DREDD, CONTACT, LE RETOUR DE LA MOMIE, VAN HELSING, LA NUIT AU MUSEE I et II, G.I. JOE et plus récemment CAPTAIN AMERICA : THE FIRST AVENGER pour ne citer que de la SF et du fantastique. Si le Silvestri des débuts était plutôt très inégal dans ses compositions, celui d’aujourd’hui demeure souvent (pas toujours !) une référence en la matière.
PREDATOR s’avère l’une de ses meilleures musiques de film (il composera également la B.O. de PREDATOR II), une perle rare qui fut longtemps recherché par les collectionneurs car totalement introuvable jusqu’à sa réédition en CD il y a quelques années. CosmoFiction vous propose son célèbre et inimitable Main Title (générique du début du film). Ne soyez pas surpris de ne rien entendre (ou presque) durant les 23 premières secondes : vous êtes seul dans l’immensité spatiale, proche de la Terre… Puis, dès la 23e seconde, le titre du film apparaît en géant sur l’écran, accompagné de l’arrivée du vaisseau extraterrestre d’où s’échappe la capsule du Predator. Celle-ci traverse notre atmosphère et… vous connaissez la suite pour l’ami Schwarzy !
N’étant pas un grand spécialiste de la critique de musiques de films mais seulement un amateur passionné, je laisse la parole à Quentin Billard (du site cinezik.org) pour sa superbe analyse du Main Title de PREDATOR :
« Le ‘Main Title’ nous introduit à un son plutôt sourd et silencieux. Du néant surgit alors une explosion de cuivres au moment où le titre du film apparaît à l’écran. Très vite, Silvestri impose dès le début du film le ton mystérieux du score: le motif de 4 notes ascendantes est entendu aux cordes alors que l’on voit passer à l’écran le vaisseau larguant l’extra terrestre sur terre. Très vite, le climat mystérieux se gonfle d’énergie et laisse la place au superbe et célèbre thème principal, une sorte de marche guerrière écrite sous la forme d’une fanfare avec un thème où domine quelques intervalles de tritons, autre figure musicale servant à évoquer le diable (dans le langage musical classique, on surnomme cet intervalle le ‘diabolus in musica’). Le thème principal est considéré comme l’un des plus grands thèmes du compositeur absolument évocateur de toutes les images et l’ambiance du film, au même titre que le célèbre thème de Back To The Future. A noter que le thème est accompagné d’un ostinato rythmique de 6 notes jouées par un clavier électronique, une idée originale qui donne un ton quasi unique à ce thème guerrier excitant. Le début du ‘Main Title’ est aussi révélateur d’un autre effet d’écriture abordé par Silvestri tout au long de ce score: des tremolos de cordes mystérieux qui reviendront fréquemment pour évoquer le mystère ou le suspense. Cela peut paraître anodin, et pourtant, il s’agit bien là d’une puissante figure musicale représentative du style orchestral de la musique de Predator. »
Pour lire l’ensemble de l’analyse de la B.O. de PREDATOR, rendez-vous sur le site cinezik.org. En attendant, bonne écoute (à fond les enceintes !).
- Morbius – (CosmoFiction)
Autres extraits dans la catégorie Musique :
Retour vers le Futur / The Goonies « R » Good Enough / E.T. / Les Mercenaires de l’Espace / Contamination / Flash Gordon / Dune /Leviathan : Main Titles – Underwater Camp / Le Guerrier de l’Espace – Main Title / Star Trek III : Bird of Prey Decloaks / Mad Max 3 : We don’t Need Another Hero