LE DOMAINE DU FANATIQUE – édition n°9
Le domaine du fanatique, c’était la rubrique de CosmoFiction Fanzine qui revenait à chaque numéro de la deuxième génération (1988-1991). C’était une sorte de chronique d’humeur, une tribune libre dont je m’occupais et où je me lâchais parfois sur un sujet. Mais je pouvais tout aussi bien parler d’émissions TV, de magazines, de l’accueil de CosmoFiction en librairie, de la vie du fanzine, de remerciements, d’un personnage célèbre de la SF ou du Fantastique, etc. Bref, j’étais libre comme le vent, et c’est toujours le cas !
Je m’aime, tu m’aimes, il ou elle m’aime…
J’ai remarqué depuis quelque temps déjà un petit phénomène assez surprenant sur Facebook, ce que j’appellerais l’autolike ou le selfie-like, comme vous voudrez… Il aurait tendance à se répandre dangereusement… Mais de quoi s’agit-il exactement ? Imaginez : quelqu’un poste un commentaire, une photo ou un texte qu’il a lui-même écrit et, aussitôt, il s’autocongratule en s’accordant un « J’aime » ou, mieux, un « J’adore »… C’est un peu comme si CosmoFiction, mettant en lien son dernier article sur sa page Facebook, s’octroyait lui-même un « J’adore » (n’ayons pas peur), tout fier de lui, haletant de plaisir et les yeux plein d’étoiles… Il me semble, mais je peux me tromper, hein, que ce sont normalement les autres, autrement dit les fidèles de votre page ou de votre groupe Facebook, qui vous accordent le verdict final : le « J’aime », le « J’adore » ou le… rien du tout, non ?…
Moi je veux bien m’autocongratuler, tiens, par exemple pour cette neuvième édition du Domaine du Fanatique en la postant sur Facebook. Mais vous ne trouvez pas que ça fera un peu bizarre que CosmoFiction aime ce que CosmoFiction a publié sur son blog CosmoFiction ?… À partir du moment où CosmoFiction publie un article sur le blog, c’est qu’il est déjà au minimum satisfait de l’article ou, au mieux, tout fier de lui, sinon la logique voudrait qu’il ne le publie pas, non ?… Enfin, j’ai du mal à comprendre l’auto-like-selfie… À moins que ce soit une façon de remercier le contributeur ?… Mais quand CosmoFiction publie un article de Trapard (oui, je sais, ça fait des siècles… bon, alors on va dire Tom Phénix), et qu’il poste ensuite le lien vers cet article sur la page Facebook, il ne met pas pour autant un « J’aime » ou « J’adore » à son article. Ce n’est pas par déception ou simple oubli, mais tout simplement parce que Tom a déjà été chaleureusement remercié par le blog pour son travail lors de la réception de son article par e-mail et que ce serait un tout petit peu prétentieux de s’auto-liker devant tout le monde. C’est un peu comme si on se faisait la bise devant nos fidèles :
« Bisous Tom, j’te fais la bise parce que j’aime vraiment ton article, tu sais ! Allez, j’t'accorde direct un p’tit cœur facebookien ! »
On n’aurait pas l’air un peu c… ?…
Bon, c’est juste un point de vue, d’accord ? Chacun est libre de faire comme il veut, bien entendu, même si la pratique intense de l’auto-like me surprendra toujours… Remarquez, je vais peut-être m’y mettre moi aussi en accordant de temps en temps des p’tits pouces redressés ou de jolis cœurs écarlates à mes propres publications, tiens ! Pourquoi devrais-je contourner la pratique ? Si les autres m’ignorent, autant que je m’aime, c’est déjà ça !
Quand L’AVENTURE INTÉRIEURE s’affichait à Nouméa dans les années 80. Merci à Trapard pour la photo.
Effets trop spéciaux…
Il fut un temps où les films fantastiques et de SF comptabilisaient leurs effets spéciaux et s’en vantaient avec plus ou moins d’assurance lors de la sortie des films. C’était dans les années 80, justement. Et bien sûr, plus il y avait d’effets spéciaux et plus le film avait mauvaise réputation auprès d’une certaine presse cinématographique. « Tant d’effets spéciaux nuisent à l’histoire », nous répétait-on à l’envi et à qui voulait l’entendre. Ce n’était pas toujours faux, en effet, mais pas toujours vrai non plus. Pour qu’il soit considéré comme « bon », le film fantastique ou de SF aurait dû se restreindre, faire un régime pour perdre ainsi ses excès en sfx et, ô miracle, accoucher d’une histoire intéressante… Parfois, on avait l’impression qu’il aurait fallu réaliser des films fantastiques et de SF sans le moindre effet spécial… ou presque… ce qui est assez paradoxal.
Aujourd’hui aucun film ne comptabilise ses effets spéciaux, ce serait tout bonnement impossible car ils sont omniprésents, et ce dans tous les genres, même en dehors du Fantastique et de la Science-Fiction. Ce sont souvent des effets discrets, réalisés par ordinateur, et qui facilitent la tâche du réalisateur dans le tournage des scènes. Alors, il a bien fallu que les sempiternels détracteurs se rabattent sur ces fameux effets numériques. Mais ce n’est pas tant leur surabondance qui les préoccupent, non, c’est uniquement leur origine numérique, oui. Combien de fois j’ai pu lire des critiques envers les effets spéciaux digitaux, comme s’ils étaient les pires sfx présents au cinéma et à la télévision. Étrangement, alors qu’ils sont invisibles, certains prétendent les voir : « Ça fait faux ! », « Ça brille trop ! », « C’est trop lisse ! », « C’est pas assez sale ! »… Sûr que si vous ne regardez que des productions Asylum, vous remarquerez sans problème les effets spéciaux numériques… Mais ne me faites pas croire que les films fantastiques et de SF actuels, s’ils sont produits par des majors hollywoodiennes, ne proposent que des sfx numériques ratés ou visibles ! Bien sûr que l’on se doute de leur présence, bien sûr que l’on sait que tel ou tel bâtiment, véhicule, vaisseau ou créature est réalisé en effets digitaux, mais c’est tout comme autrefois où l’on se doutait que tel ou tel panorama n’était qu’une belle peinture sur verre, par exemple.
On trouve aujourd’hui un charme évident aux maquettes de vaisseaux à l’ancienne plutôt qu’aux vaisseaux réalisés entièrement par ordinateur… Pourquoi pas ?… Certains fans réclament même leur retour à outrance. Ils veulent par exemple les retrouver dans les nouveaux STAR WARS. C’est ainsi que l’on obtient, dans ROGUE ONE, des Stardestroyers d’une blancheur immaculée… sans doute un mauvais éclairage des maquettes me direz-vous, mais en attendant le résultat peu convaincant est à l’écran. Encore faudrait-il que nos as de l’ILM sachent encore utiliser des maquettes en 2019.
Je me doute qu’au rythme où j’écris ces lignes, on va croire que je suis un ardent partisan du tout-numérique, le raccourci est si facile. Certainement pas ! Je suis même très rassuré quand j’entends dire que les Gremlins de GREMINS 3 ne seront pas réalisés en images de synthèses mais bel et bien fabriqués à l’ancienne, sous forme de marionnettes ! De même, quel soulagement d’apprendre que la série télévisée DARK CRYSTAL de Netflix proposera, elle aussi, de fabuleux personnages en latex ! Cependant, qu’il s’agisse de GREMLINS 3 ou de la série TV DARK CRYSTAL, le numérique sera employé, ne serait-ce que pour cacher les câbles ou les fils utilisés pour animer les créatures, mais je sais d’avance que son utilisation ira forcément bien plus loin, et c’est tant mieux car il faut vivre avec son temps et que le numérique nous a prouvé, maintes et maintes fois, ne serait-ce qu’avec AVATAR et les JURASSIC PARK, son étonnante capacité à imiter à la perfection le vrai. Alors non, je ne serai jamais un détracteur des effets numériques, à partir du moment où ils se fondent dans le décor et, bien sûr, s’ils servent l’histoire…
- Morbius – (CosmoFiction – morbius501@gmail.com)
Également dans la catégorie Le Domaine du Fanatique :
Édition numéro 1 /Édition numéro 2 / Édition numéro 3 / Édition numéro 4 / Édition numéro 5 / Édition numéro 6 / Édition numéro 7 / Édition numéro 8
CLIQUEZ ICI POUR REJOINDRE LA PAGE FACEBOOK DE COSMOFICTION !
Cliquez ici pour rejoindre LE GROUPE D’ALTAÏR IV sur Facebook !
Cliquez ici pour visiter le tableau CosmoFiction sur Pinterest !
Cliquez ici pour vous rendre sur la playlist YouTube de CosmoFiction !
LE DOMAINE DU FANATIQUE – édition n°8
Le domaine du fanatique, c’était la rubrique de CosmoFiction Fanzine qui revenait à chaque numéro de la deuxième génération (1988-1991). C’était une sorte de chronique d’humeur, une tribune libre dont je m’occupais et où je me lâchais parfois sur un sujet. Mais je pouvais tout aussi bien parler d’émissions TV, de magazines, de l’accueil de CosmoFiction en librairie, de la vie du fanzine, de remerciements, d’un personnage célèbre de la SF ou du Fantastique, etc. Bref, j’étais libre comme le vent, et c’est toujours le cas !
C’était pas mieux avant ?…
Il y a quelque temps, un jeune bouffon de la télévision française comme il en pleut tant a décidé de nous prouver par A + B qu’avant c’était pas mieux qu’aujourd’hui. Mieux : d’après lui, avant c’était même pire qu’aujourd’hui. Pour cela, il nous a concocté une émission que, vous comprendrez aisément, je n’ai même pas regardée. Eh oui, la vie est bien trop courte pour gaspiller une heure précieuse à écouter un gosse d’une vingtaine d’années vous pourrir le cerveau et la vue avec ses expressions djeunes, ses postures cool attitude et sa sagesse de gamer…
Ah ! J’en vois déjà qui vont vite prendre le raccourci : « Encore un vieux c… qui n’aime pas les jeunes ». « Vieux c… », je veux bien garder l’étiquette, mais « qui n’aime pas les jeunes », là non. Mais attention : il y a « aimer » et « aimer », d’accord ? J’espère qu’on se comprend sur ce point là… Je connais beaucoup de jeunes qui ont des choses intéressantes à exprimer, une culture impressionnante et une analyse raisonnée de bien des sujets. Est-ce à dire que pour correspondre à ce type de jeune il faille obligatoirement penser comme moi ? Certainement pas !
Alors où je veux en venir ? Eh bien prouver que notre jeune bouffon de la télévision française a tout faux, ouais ! Quitte à paraître encore pour un sacré vieux c…, j’enfonce allègrement le clou à grands coups de marteau bruyants : eh bien oui, AVANT C’ÉTAIT MIEUX QU’AUJOURD’HUI ! Mince ! J’ai dit quelque chose qu’il ne faut jamais dire m’a-t-on souvent répété ! Ça plaît pas ce genre de phrase toute faite, cet éternel cliché que chaque génération ressasse à qui veut l’entendre, cette maladie honteuse qui contamine de nombreux quadras et quinquas devenus… des vieux c… !
Alors avant de te dire d’aller prendre ta pelle et ton seau, mon p’tit gars, je t’explique la situation. Aujourd’hui, contrairement à hier, tu ne vivais pas dans la peur quotidienne de mourir à tout moment en allant au marché, à un concert, à un match de foot, au cinoche, au théâtre, au musée, ou en montant dans un car ou un avion. Tu ne te faisais pas insulter à tous les coins de rue pour tes idées, ta religion, ton appartenance politique ou la couleur de ta peau. Tu pouvais aller passer des vacances tranquilles et bronzer sur une plage d’Afrique sans te faire zigouiller sous ton parasol. Tu pouvais manger et boire (sans parler aussi de fumer…) ce que tu voulais, quand tu voulais et où tu voulais sans qu’on te dise chaque jour à la télé ce qu’il te faut manger et boire pour préserver ta chère santé. Ton corps t’appartenait et tu savais déjà que si tu le maltraitais il te le rendrait comme il faut plus tard. Aujourd’hui ton corps ne t’appartient plus, il appartient aux autres qui le jugent et l’évaluent en le regardant, en l’examinant, en le déshabillant. Tu pouvais penser ce que tu voulais sans que certains journalistes t’obligent à penser comme il faut, sans qu’ils cherchent constamment à te gaver de certaines informations pour essayer d’en masquer d’autres, plus graves. Tu pouvais te casser la gueule dans la cour de récré sans qu’on appelle aussitôt le Samu ou tes parents parce que tu t’es égratigné le genou. Tu respectais l’enseignant et l’école parce que tu savais que tu travaillais pour réussir et que rien n’est jamais acquis d’office, qu’une saine compétition est nécessaire et stimulante pour réussir et que dans la vie, de toute manière, il faut toujours se battre, il n’y a que les c… pour ne pas y croire. Et puis je pourrais encore en rajouter des tonnes, mais je m’arrêterai là. Vous êtes déjà rassasié, je le sais.
J’ai un peu trop noirci le tableau ? Bof, à peine je crois. Contrairement à notre bouffon juvénile télévisuel, à un demi siècle d’existence je peux me permettre, moi, de juger notre époque, non ? Et d’ailleurs c’est depuis peu que je la vois sous cet angle peu flatteur, oui, depuis la fin des années 90 et le début des années 2000 en fait. Bon, bien sûr, tout n’était pas parfait avant, loin de là. Il existait aussi pas mal de petites scories dans la machinerie. Cependant quand on pose le tout sur la balance, on voit où c’est le plus lourd, à moins d’être aveugle évidemment… Alors vous voudrez bien pardonner mon pessimisme agressif. Et tant mieux si vous faites partie de ceux qui sont absolument heureux de vivre à notre époque. Il en faut pour y croire.
Back to the 80′s !
Encore une fois, la preuve qu’avant c’était mieux : on ne compte plus actuellement les films des années 80, et seulement des années 80 (!), qui font ou vont faire l’objet d’un reboot ou d’un remake ! Ainsi LABYRINTHE, GREMLINS, STARFIGHTER, HELLRAISER, LES MAÎTRES DE L’UNIVERS, SOS FANTÔMES, HIGHLANDER, GREYSTOKE, STARMAN et tant d’autres sont de retour ! Il n’y a plus de talent, plus d’idées, plus rien à Hollywood. Les années 2000 sont devenues le désert culturel de l’industrie cinématographique où à peine un SPIDERMAN sorti qu’on en fait déjà un reboot, puis ce reboot a droit à son propre reboot !
« Reboot », le mot magique des années 2000 synonyme de $$$$$$$$ ! La création et l’innovation sont rangées au placard. Pour les trouver, il faut désormais aller les chercher sur Internet grâce aux cinéastes amateurs qui offrent à travers leur fan films ou leurs projets personnels de véritables petits bijoux souvent réalisés avec peu de moyens, mais avec beaucoup de débrouillardise et d’intelligence, et souvent beaucoup plus de talent que nos réalisateurs grassement payés.
Geek, moi ?…
J’ai pu récemment constater que, comme pour la SF, il n’y a pas une définition qui prédomine pour le mot « geek » mais en fait plusieurs qui se battent en duel pour obtenir le piédestal. En effet, quand on fait le tour, on se rend vite compte que peu de gens sont vraiment capables de vous dire exactement ce qu’est un geek. Chacun y va de sa définition fourre-tout, de sa version des faits, de son angle de vision…
Souvent, le geek a droit à cette caricature : ce serait un amateur d’informatique, de nouvelles technologies, de jeux vidéo, de comics et de mangas. Point barre. Euh… bon, si c’est le cas, désolé mais je n’ai rien d’un geek. L’informatique me fait royalement chi…, les nouvelles technologies ne provoquent en moi aucune vibration smartphonique, les jeux vidéo me rappellent gentiment ma jeunesse (mais aujourd’hui…), les comics ne me déplaisent pas, mais si vous parlez super héros, là il n’y a plus personne, alors que les BD en général, oui, je veux bien, quant aux mangas je comprends très bien qu’il y ait des fans mais je n’en ai jamais fait partie.
Mais peut-on franchement être considéré comme geek si on a atteint le cap de la cinquantaine ? Oui, me dit-on… Geek ne serait donc pas exclusivement réservé à la jeunesse… Et quant à cette définition hâtive du geek citée plus haut, elle ne vaut aucunement celle-ci, remarquable à tous les niveaux :
« Un Geek est avant tout une personne qui considère sa vie « virtuelle » ou « fictionnelle » comme aussi importante que sa vie « réelle ». Quelqu’un qui trouve dans l’imaginaire des expériences et des valeurs qu’il ne trouve pas dans son quotidien, et qui n’hésite pas à prendre modèle sur des héros fictifs pour se construire une identité plus libre et plus riche que ce que lui offre son ordinaire. »
Ah, là, j’adhère pleinement et je crois m’y reconnaître grandement ! Elle est signée Olivier Oltramare dans son édito du magazine Geek, numéro 11 de mars-avril 2016. Je vous invite d’ailleurs à lire, toujours dans ce numéro, le passionnant dossier de Thomas Debelle intitulé tout bonnement « Qu’est-ce qu’un geek ? » Vous en saurez plus sur leur histoire… ou plutôt devrais-je dire sur NOTRE histoire ?…
- Morbius – (CosmoFiction)
Également dans la catégorie Le Domaine du Fanatique :
Édition numéro 1 /Édition numéro 2 / Édition numéro 3 / Édition numéro 4 / Édition numéro 5 / Édition numéro 6 / Édition numéro 7
Cliquez ici pour rejoindre le groupe Facebook Les Échos d’Altaïr IV – CosmoFiction !
INDEX DE COSMOFICTION / GUIDE COSMOFICTION
LE DOMAINE DU FANATIQUE – édition n°7
Le domaine du fanatique, c’était la rubrique de CosmoFiction Fanzine qui revenait à chaque numéro de la deuxième génération (1988-1991). C’était une sorte de chronique d’humeur, une tribune libre, dont je m’occupais et où je me lâchais parfois sur un sujet. Mais je pouvais tout aussi bien parler d’émissions TV, de magazines, de l’accueil de CosmoFiction en librairie, de la vie du fanzine, de remerciements, d’un personnage célèbre de la SF ou du Fantastique, etc. Bref, j’étais libre comme le vent, et c’est toujours le cas !
Retour sur Ze Craignos Monsters : Le Retour du Fils de la Vengeance
Avertissement : ce Domaine du Fanatique édition numéro 7 (ça faisait un moment !) sera plutôt couvert, avec quelques violents orages. Aussi, prenez vos parapluies. On commence par le quatrième tome de la série des livres cultes de Jean-Pierre Putters : Ze Craignos Monsters : Le Retour du Fils de la Vengeance (éditions Vents d’Ouest).
Je ne reviendrai pas sur le plaisir coupable que je ressens en lisant ce bouquin dédié à certains des plus grands nanars de l’histoire du cinéma fantastique et de science-fiction, à leurs artisans motivés et à leurs monstres les plus ratés. J’en ai déjà parlé ici. Non, là où je veux en venir, c’est que, après avoir lu la presque totalité de l’ouvrage accompagné de son humour potache (que j’apprécie beaucoup), j’avoue avoir un peu de mal à supporter certaines réflexions hors propos qui plombent régulièrement les textes. J’avais oublié en effet que c’était l’habitude de JPP. Impossible de lire un de ses bouquins sans qu’il nous rappelle (au détour d’une phrase, entre parenthèses ou à travers la légende d’une photo) qu’il est athée, que la religion c’est de la merde, qu’il est un gauchiste convaincu et surtout un anti-Sarko, que Céline Dion chante comme la sirène du camion de pompiers, etc. D’accord. C’est son droit le plus strict de penser ce qu’il veut à une heure où la liberté d’expression semble de plus en plus menacée. Mais notre JPP adoré a-t-il besoin de nous faire part de ses opinions religieuses, politiques ou musicales dans un livre où l’on s’attend surtout, excusez du peu, à lire d’abord et avant tout des textes sur le cinéma fantastique et de SF ? Que l’on soit d’accord ou non avec ses idées, je trouve que cela n’a rien à faire dans ce genre de bouquin. De cette façon, JPP gâche en partie la lecture de son Ze Craignos Monsters quatrième du nom. Oui, il y a des monstres en religion, en politique et en musique. Mais ses monstres à lui ne seront pas forcément les nôtres, et à choisir je préfère assurément ceux du ciné fantastique et de SF à ceux-là…
SOS FANTÔMES 3, le reboot qu’il ne faut pas critiquer…
Nous vivons une époque formidable où briser les mythes, lifter les franchises et pondre des bouses est devenue monnaie courante sans que presque personne ne s’en offusque, en tout cas certainement pas les nouvelles générations gavées de ces produits aseptisés et sans âme auxquelles elles se sont merveilleusement accoutumées, ignorant d’office l’histoire du cinéma fantastique et de science-fiction car totalement hermétiques aux films datés de plus de vingt ans. Alors forcément, SOS FANTÔMES 3 devrait certainement leur plaire car il s’agit là de l’exemple type du blockbuster taillé sur mesure pour leurs cerveaux formatés.
On savait déjà depuis un moment qu’un SOS FANTÔMES 3 était en préparation. Annoncé à plusieurs reprises par Ivan Reitman, le projet finira par clapoter à cause de l’imbécile Bill Murray. Certains (devinez lesquels encore une fois…) diront tant mieux car retrouver Bill Murray, Dan Aykroyd et Harold Ramis (mais ce dernier nous a quitté récemment) dans les rôles principaux, autrement dit trois « vieillards », aurait pu entraîner l’échec du film.
C’était sans compter la présence d’un requin hollywoodien, un certain Paul Feig (MES MEILLEURES AMIES, LES FLINGUEUSES), qui a aussitôt décidé de reprendre le flambeau en bouleversant toutes les données grâce à une formule magique très à la mode actuellement et dont les paroles se résument en un seul mot : « REBOOT » ! Le carnassier nous a vite mis au parfum avec deux news qui annoncent clairement les couleurs : 1 – (et non des moindres) ce seront désormais quatre femmes qui incarneront les célèbres Ghostbusters ! 2 – « Je veux que le film soit plus effrayant que l’original », a-t-il déclaré dans sa grande candeur.
Revenons, si vous le voulez bien, sur ces deux points non négligeables…
1 – Le casting sera donc entièrement féminin. On trouvera dans les rôles principaux Melissa McCarthy, Kristen Wiig, Kate McKinnon et Leslie Jones. Bien. À partir de là vous ne pouvez plus rien dire. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de femmes. Si vous commencez à émettre quelques doutes, à vous montrer réticent (habitué que vous êtes à avoir toujours trouvé des mecs dans la peau des Ghostbusters) ou, pire, à rejeter en bloc ce reboot, on va instantanément vous traiter de misogyne, de macho invétéré ou de gay, c’est pas compliqué. J’en ai fait l’expérience avec d’autres également sur de nombreux groupes Facebook et divers forums. Vous ne devez absolument rien contester, seulement approuver en applaudissant à tout rompre. Re-bien. C’est la nouvelle liberté de penser, vous savez, cette libre expression dont on parlait tant il y a quelques semaines à peine. Dans ces conditions, pas de problème : on remplace Indiana Jones par Angelina Jolie dans le prochain film de la franchise (merde, elle a déjà joué Lara Croft dans le même genre !), Scarlett Johansson sera quant à elle James Bond et Sigourney Weaver incarnera Robocop dans le futur reboot du reboot (certainement déjà en préparation). Ah, et j’oubliais : le prochain King Kong s’intitulera Queen Kong (on me dit que ça a déjà été fait, pas grave, on en fera un reboot), Luke Skywalker nous révélera sa véritable identité sexuelle dans STAR WARS EPISODE VII : LE RÉVEIL DE LA FORCE (voilà pourquoi il vivait reclus dans une grotte, sur une île…) et l’équipage du prochain STAR TREK ciné sera uniquement composé de femmes. Parfait. C’est ça le respect de la parité à Hollywood, non mais.
Le fait d’émettre des doutes quant à un casting entièrement féminin pour SOS FANTÔMES 3 ne signifie pas que l’on soit automatiquement misogyne, macho ou gay. On sait très bien que depuis Ripley dans ALIEN, la femme, dans le cinéma fantastique et de SF, a heureusement atteint un statut bien éloigné des sempiternels clichés auxquels elle avait droit dans les Fifties et Sixties. Mais pour certain(e)s le raccourci est trop beau. Quand Paul Feig déclare : « Beaucoup de personnes pensent que c’est juste un gadget. Je peux comprendre le cynisme de certaines personnes, mais pour moi la raison principale c’est juste que j’aime travailler avec des femmes marrantes.Certaines personnes m’ont demandé « Pourquoi ne pas faire un casting mix ? » Je trouve juste plus intéressant l’idée d’une équipe de Ghostbusters féminine. C’est comme ça que mon cerveau marche. » (syfy.fr) Son « cerveau »… d’accord. Il a parfaitement résumé la situation.
En attendant, la nouvelle n’a pas fini de faire parler d’elle, et notamment sur le site officiel de GHOSTBUSTERS FRANCE qui se fait l’écho de l’inquiétude des vrais fans de SOS FANTÔMES, ceux de la première heure.
2 – Paul Feig achève de détruire le peu de crédibilité de son reboot lorsqu’il dit : « Je veux que le film soit plus effrayant que l’original »… Ce pauvre homme ferait mieux de la fermer définitivement. À chaque fois qu’il l’ouvre, c’est pour nous sortir une connerie grosse comme lui. Mais qui a dit qu’Ivan Reitman, à l’origine de la franchise SOS FANTÔMES, voulait que ses films fassent peur ? C’est tout le contraire, mon vieux, t’as rien compris ! En tenant de tels propos inconsistants, Paul Feig nous prouve, s’il en était encore besoin, qu’il est définitivement à côté de la plaque mais fin prêt pour nous pondre une bouse royale.
Cependant qu’il se rassure : il y en aura toujours pour aller voir « ça ».
- Morbius – (CosmoFiction)
Également dans la catégorie Le Domaine du Fanatique :
Édition numéro 1 /Édition numéro 2 / Édition numéro 3 / Édition numéro 4 / Édition numéro 5 / Édition numéro 6
LE DOMAINE DU FANATIQUE – édition n°6
Le domaine du fanatique, c’était la rubrique de CosmoFiction Fanzine qui revenait à chaque numéro de la deuxième génération (1988-1991). C’était une sorte de chronique d’humeur, une tribune libre, dont je m’occupais et où je me lâchais parfois sur un sujet. Mais je pouvais tout aussi bien parler d’émissions TV, de magazines, de l’accueil de CosmoFiction en librairie, de la vie du fanzine, de remerciements, d’un personnage célèbre de la SF ou du Fantastique, etc. Bref, j’étais libre comme le vent, et c’est toujours le cas !
Scriiipt !
Mais qu’est-ce donc ? Un coup de frein brutal ? Des pneus qui crissent ? Absolument pas ! Il s’agit de scriiipt.com qui a parlé de CosmoFiction ! Et quand un site parle de nous, on parle de lui, hein, c’est normal. Scriiipt se consacre au jeu de rôle et à la culture ludique. Il a eu l’extrême gentillesse de signaler l’existence de CosmoFiction à ses fidèles internautes sans qu’on ne lui ait rien demandé. Vous me direz : mais quel rapport entre CosmoFiction et les jeux de rôle ? Aucun, bien sûr, et alors ? Ceci n’empêche pas celà ! L’auteur écrit dans son article intitulé « CosmoFiction, la SF et le Fantastique des années 80″ : « Un blog bon esprit ! Un travail énorme de compilation est fait sur ce blog, que je recommande fortement ! Des films, de la musique, des fanzines, des affiches, et j’en passe, tout, vraiment tout sur le SF et le fantastique des années 80 ! » Un gran merci à Scriiipt ! Et longue vie au site !
My Brother AX-15
Dernièrement, j’ai versé une larme, ouaip, car j’ai retrouvé ma vieille Brother AX-15 qui a eu la tâche ardue de se farcir tous les numéros (ou presque, je ne sais plus…) de la deuxième génération de CosmoFiction, ceux qui s’étalent de 1988 à 1991. En tout cas, elle en a bouffé du CosmoFiction Fanzine et du Sci-Fi News (bulletin papier du Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie) pendant des années celle-là, c’est sûr ! C’était bien avant l’utilisation des ordis accompagnées de leurs inséparables imprimantes. Elle était là, rangée dans un coin, toute poussiéreuse et jaunie par le temps, oubliée…
Machine à écrire électrique (ou électronique) modèle standard au début des années 90, ma Brother AX-15 (quel joli nom à la fois copain-copain et droïde…) n’a jamais failli à son travail malgré mes crises de nerf sur certaines fautes de frappe. Ce n’était pas sa faute, c’était la mienne. Quand elle était épuisée, il suffisait de lui offrir une nouvelle petite cartouche de ruban noir pour qu’elle se remette à l’ouvrage, toute guillerette ! Je me souviens des dangers lorsque j’approchais d’une photo déjà collée sur la page blanche : il me fallait calculer la distance afin de la contourner et de ne surtout pas y taper une lettre par erreur… Tout un exercice d’acrobate avant l’heure sacrée de la belle mise en page par ordinateur. C’est d’ailleurs la seule chose que j’apprécie chez les ordis…
Ma Brother AX-15 finit actuellement ses jours dans la classe de CM2 où j’enseigne. Il me restait deux rubans à utiliser, autant que mes jeunes élèves en profitent pour taper des textes, et pour découvrir le plaisir étrange à entendre le son des frappes…
Tout fantasticophile calédonien sait combien il est difficile, à Nouméa, de se procurer des produits dérivés de ses films ou de ses séries télévisées préférés. Aucune boutique spécialisée sur le Caillou. Cependant, quand on cherche bien, certains endroits proposent parfois quelques articles ou « goodies » à la vente.
Mais dernièrement L’As de Trèfle Magenta a fait très fort, très, très fort, en ouvrant à l’intérieur même du magasin une petite surface presque entièrement dédiée aux collectionneurs avec des porte-clés de STAR WARS, GAME OF THRONES et de mangas, des posters du HOBBIT, des reproductions magnifiques de peintures STAR WARS, des stickers muraux, casquettes et sacs STAR WARS, mais aussi des maquettes de vaisseaux de STAR TREK, BATTLESTAR GALACTICA, STAR WARS, des figurines de collection, etc. Allez y faire un tour, moi j’y ai déjà trouvé mon bonheur !
Vous aimez les musiques de films de SF et de Fantastique ? Radio ASFA, de la dynamique Association Science-Fiction Amélie, vous propose d’écouter en permanence des B.O. de films fantastiques et de science-fiction de grande qualité ! On y trouve du John Williams, du Jerry Goldsmith, du James Horner et tant d’autres encore. Quand travailler en musique devient un plaisir, branchez-vous sur Radio ASFA ! Radio ASFA, c’est ici !
- Morbius – (CosmoFiction)
Également dans la catégorie Le Domaine du Fanatique :
Édition numéro 1 /Édition numéro 2 / Édition numéro 3 / Édition numéro 4 / Édition numéro 5
LE DOMAINE DU FANATIQUE – édition n°5
Le domaine du fanatique, c’était la rubrique de CosmoFiction Fanzine qui revenait à chaque numéro de la deuxième génération (1988-1991). C’était une sorte de chronique d’humeur, une tribune libre, dont je m’occupais et où je me lâchais parfois sur un sujet. Mais je pouvais tout aussi bien parler d’émissions TV, de magazines, de l’accueil de CosmoFiction en librairie, de la vie du fanzine, de remerciements, d’un personnage célèbre de la SF ou du Fantastique, etc. Bref, j’étais libre comme le vent, et c’est toujours le cas !
Les Eighties, c’est du pipeau !
Il y a quelque temps, j’ai lu dans un Mad Movies (je ne sais plus exactement lequel, désolé) qu’il fallait grandement relativiser l’importance du cinéma fantastique et de science-fiction des années 80, que cette époque n’a pas apporté grand chose de plus, ou de neuf, aux genres cinématographiques que nous aimons, bref, qu’on fait souvent un peu trop de battage autour des films fantastiques et de SF des 80′s alors qu’en fait… J’ai relu deux fois le passage dans l’article afin de m’assurer que je ne rêvais pas. Mais non… Ça m’en a rappelé un autre, toujours de Mad Movies, mais beaucoup plus vieux celui-là, où un guignol insistait sur le fait que Ray Harryhausen n’était qu’un spécialiste en effets spéciaux parmi tant d’autres et que sa réputation était surfaite… Ah ouais… Ils aiment bien les annonces fracassantes à Mad !
Bon, allez. Je suppose que le mec qui a écrit que les Eighties c’est du pipeau niveau cinoche fantastique avait dû passer une très mauvaise journée, ou qu’il avait dû fumer toute la moquette de la salle de rédaction de Mad Movies et bu une dizaine de canettes de bière avant de se lancer. Ouep, ça ne peut être que ça… Ou alors c’était peut-être un p’tit jeune, nouvellement embauché, qui voulait péter plus haut que son c… et nous ramener à l’interminable période des super zéros des années 2000… C’est pas grave. Moi aussi j’ai été un jeune c… qui attrapait la colique quand je voyais des films de la Hammer dans les années 80. Honte à moi ! Une chance qu’on vieillit, purée !
Toutes les époques cinématographiques ont leurs chefs-d’œuvres, leurs classiques, leurs ratages et leurs nanars. Il n’est pas question ici de dire qu’il y en a une meilleure que les autres. Cependant il faut bien admettre que les années 80, que j’ai pleinement vécues sinon ce blog n’existerait pas, représentent le BOUM de la SF et du Fantastique au cinéma, incontestablement ! STAR WARS, sorti en 1977, autrement dit à la fin des années 70, aura un impact colossal sur l’évolution du cinéma que nous adorons en tant que fantasticophiles, et ce sera durant les années 80 que celui-ci va pleinement se développer, s’épanouir, fructifier et engendrer des réalisateurs, des spécialistes en effets spéciaux, de nouveaux genres cinématographiques et des vocations. Je me souviens du nombre de plus en plus impressionnant de films fantastiques et de SF qui sortaient en salles, le rythme s’accélérait à une vitesse phénoménale ! Les magazines spécialisés fleurissaient un peu partout, en France comme à l’étranger. Et c’est emporté par ce raz-de-marée cinématographique que j’ai d’abord créé CosmoFiction Fanzine en 1984 puis, en 1986, le Sci-Fi Club de Nouvelle-Calédonie, tant j’avais envie de parler ciné fantastique et de science-fiction et de partager cette folie fantasticophile avec d’autres passionnés !
Il ne faut tout de même pas oublier que ce sont les années 80 qui nous ont offert BLADE RUNNER, LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE, L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE, TERMINATOR, ROBOCOP, PREDATOR, E.T., GREMLINS, RETOUR VERS LE FUTUR, CONAN LE BARBARE, TRON, EVIL DEAD, RE-ANIMATOR, BRAZIL, NEW YORK 1997, et je m’arrêterai là car la liste pourrait s’étaler encore longuement ! La plupart de ces films sont aujourd’hui de grands classiques, voire des chefs-d’œuvre reconnus, et leurs retombées ou leurs influences sur le cinéma de l’Imaginaire se ressentent encore à notre époque. Alors affirmer que les 80′s ne méritent pas tant…
Mad Movies ou L’Écran Fantastique ? L’Écran Fantastique ou Mad Movies ?…
En France, on a L’Écran Fantastique et Mad Movies pour nous servir. Bon, c’est vrai, il y a aussi Métaluna et SciFi Now. Mais le premier mêle de plus en plus la politique au reste, et le second brasse de l’air en permanence, alors j’aurais tendance à contourner ces deux-là sans regret…
Tout cela pour dire que depuis maintenant quelques mois, L’Écran Fantastique, que j’adore depuis 1982, commence passablement à me soûler… Non, ce n’est absolument pas parce que Alain Schlockoff a détesté le GODZILLA de Gareth Edwards, ne croyez surtout pas ça ! En fait, je fatigue de voir l’EF faire ses Unes avec des super héros (on ne les compte plus), publier des dossiers que je ne lis jamais sur des dizaines de pages (les bonus présentés sur DVD ou Blu-ray nous en apprennent davantage et c’est beaucoup plus passionnant) et surtout demeurer assez distant et froid, presque sans âme. Certes, je me régale de sa partie Fantastyka et j’apprécie ses critiques ainsi que sa rubrique DVD – Blu-ray. Mais c’est tout désormais…
Mad Movies, je le lis depuis 1983 ou 1984. Je l’avais abandonné il y a quelques années après une réflexion nauséabonde de sa part sur la mort d’un chanteur. Mais Mad a toujours été ainsi, assez provocateur et insolent, tout le contraire de L’EF, on le sait. Et ce que j’avais du mal à supporter il y a longtemps passe mieux aujourd’hui, car c’est aussi ce qui apporte ce petit plus, cette originalité, cette « âme » dont je parlais tout à l’heure, choses totalement absentes de l’EF… Alors faut-il être insolent ou provocateur pour être original ? Non, certainement pas. Il suffit peut-être de montrer au lecteur que derrière les articles il y a quelqu’un, il y a un ton, un style, cette petite étincelle qui vous donne envie de lire. Et Mad, de par ses articles, ses dossiers (courts, ouf !), et surtout de par sa grande diversité, son approche originale de sujets variés me donne envie de lire le magazine tout entier. Il n’y a que ses critiques et son parti pris pour les films d’horreur qui m’agacent souvent. Mais ça c’est autre chose…
Cependant, cela n’ôte en rien l’immense estime que j’ai pour l’EF, une revue que je continuerai toujours à acheter pour la qualité de son contenu, véritable encyclopédie du cinéma fantastique et de science-fiction. Mais voilà, il serait bien qu’elle oublie parfois ce ton encyclopédique…
« Ça a vieilli ! »
J’entends souvent dire autour de moi, au sujet de tel ou tel vieux film fantastique ou de SF : « Ça a vieilli ! » Cette expression m’amuse et m’irrite en même temps. Rassurez-vous, je l’ai moi-même parfois employée. J’ai donc péché aussi, mes frères. Mais comment un film datant de plusieurs décennies ne pourrait-il pas « vieillir » ? PLANÈTE INTERDITE date de 1956, « ça a vieilli » ! Quoiqu’on en dise, 2001 : L’ODYSSÉE DE L’ESPACE date de 1968 : « ça a vieilli » ! LA GUERRE DES ÉTOILES date de 1977, donc « ça a vieilli » ! BLADE RUNNER date de 1982, alors forcément « ça a vieilli ! » TOTAL RECALL avec Schwarzy date de 1990, purée, « ça a vieilli ! » On continue ? Non, on s’arrête là.
Alors bien sûr, on va me dire que certains films vieillissent mieux que d’autres. Je suis d’accord. Cela est dû sans doute, et d’abord, à moins de repères visuels : les costumes ne vieillissent pas (ALIEN, 1979), les décors ne vieillissent pas (2001, de 1968), les vaisseaux ne vieillissent pas (LA GUERRE DES ÉTOILES, quoique…), pour ces quelques exemples qui me viennent à l’esprit, mais il y en a d’autres. Néanmoins, si vous cherchez bien : les gros ordis et leurs écrans de contrôle du poste de pilotage du Nostromo d’ALIEN (1979) : « ça a vieilli ! » Les belles hôtesses spatiales et les couleurs flashy des tenues des astronautes de 2001 (1968) : « ça a vieilli ! » Les coiffures marrantes de Luke Skywalker, Han Solo et de nombreux pilotes de LA GUERRE DES ÉTOILES (1977) : « ça a vieilli ! » Si vraiment on veut chercher la « p’tite bête », on la trouvera toujours, même dans des films comme RETOUR VERS LE FUTUR (les chansons ont vieilli !) et tant d’autres encore. Un film correspond forcément à l’époque où il a été conçu. Comment pourrait-il en être autrement ? Et même MINORITY REPORT (2002) ou OBLIVION (2013) auront certainement « vieilli » dans une quinzaine d’années. Si, si, je vous l’assure !
Personnellement, je me fous totalement de savoir si ça a vieilli ou non. Lorsque je regarde METROPOLIS (1927) de
Fritz Lang ou KING KONG (1933) de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack, je ne me dis pas durant tout le film : « Mon Dieu, que ça a vieilli ! » Quand je revois des épisodes de STAR TREK sixties, je sais que cette série a été tournée dans les années 60, donc j’accepte de la regarder telle qu’elle est, je me remets complètement dans le contexte. Bien sûr que l’aspect kitsch des costumes ou des décors va m’amuser car ils ne correspondent plus du tout à ceux d’aujourd’hui, mais comment pourrait-il en être autrement ? Et finalement ce côté des choses, totalement décalé par rapport à ce que nous connaissons aujourd’hui, contribue énormément à me faire encore plus apprécier ces « vieilles » séries ou ces « vieux » films. C’est tout le charme d’une époque, dans un certain sens.
Je terminerai par la réflexion d’un de mes meilleurs élèves de CM2 que j’ai connu dans ma carrière d’instituteur (elle n’est pas encore finie). Il venait de découvrir pour la première fois LA GUERRE DES ÉTOILES (STAR WARS IV de 1977), et il m’a dit très sérieusement après l’avoir vu : « Qu’est-ce que ça a vieilli ! » J’étais presque outré, moi, le fan de STAR WARS, d’entendre de tels propos ! Ce film qui, à mes yeux, n’avait pas vieilli d’un poil ! C’était en 2005. Sa réflexion m’a travaillé longuement. J’essayais désespérément de comprendre où est-ce que ça avait « vieilli ».
Finalement, quand on ne veut pas qu’un film vieillisse, on se persuade qu’il ne vieillit pas. Et pourtant, tout vieilli. Même les meilleurs films, ou alors c’est nous qui vieillissons, ce serait fort probable aussi, ça, tiens…
- Morbius – (CosmoFiction)
Également dans la catégorie Le Domaine du Fanatique :
Édition numéro 1 /Édition numéro 2 / Édition numéro 3 / Édition numéro 4
LE DOMAINE DU FANATIQUE – édition n°4
Le domaine du fanatique, c’était la rubrique de CosmoFiction qui revenait à chaque numéro de la deuxième génération (1988-1991). C’était une sorte de chronique d’humeur, une tribune libre, dont je m’occupais et où je me lâchais parfois sur un sujet. Mais je pouvais tout aussi bien parler d’émissions TV, de magazines, de l’accueil de CosmoFiction en librairie, de la vie du fanzine, de remerciements, d’un personnage célèbre de la SF ou du Fantastique, etc. Bref, j’étais libre comme le vent, et c’est toujours le cas !
Le stress du blogueur d’Unblog.fr
Avec l’hébergeur de CosmoFiction, Unblog.fr, on ne sait jamais ce qui va se passer à tout moment… C’est l’angoisse, le stress permanent à chaque fois que je clique sur le lien qui mène vers l’un de mes trois blogs : Les Échos d’Altaïr, CosmoFiction ou Le Blog du CM2B de l’École Albert Perraud. Parfois je tombe, agacé, sur la sempiternelle phrase anglaise « The page you are looking for is currently unavailable, please try again later », parfois sur le logo d’Unblog.fr qui me dit, non sans une certaine ironie involontaire, « Votre histoire, vos passions, votre blog ! ». Alors je cherche désespérément mon blog, mais je ne le trouve nulle part… Sans doute se cache-t-il dans la quatrième dimension de Rod Serling…
À l’instant où je tape ces lignes, le plantage peut avoir lieu à tout moment, il faut le savoir. Donc je me dépêche. Combien d’articles ont été retardés dans leur parution à cause de ces bugs fréquents. S’il m’arrive de ne plus publier régulièrement, c’est non seulement dû à ma vie privée mais aussi, parfois, et je dirais même de plus en plus souvent, aux dysfonctionnements de la plateforme. J’en veux pour preuve dimanche dernier où, frétillant d’impatience et plein de bonne volonté, je me lance dès le matin à vouloir écrire sur mes trois blogs. Que nenni ! Impossible d’atteindre n’importe quel site estampillé Unblog.fr, et ce jusqu’au soir ! Formidable ! Alors, dans ces conditions, je ne m’étonne plus du découragement des internautes. La plupart ne viennent plus suite à ces plantages réguliers. Voilà comment on perd en cours de route nombre de cosmophiles ou d’Altaïriens, et comment l’hébergeur se taille une jolie réputation d’incompétent…
Bien sûr, on me dira pourquoi as-tu choisi Unblog.fr ? Je t’avais dit… Tu aurais dû… Si j’étais toi… Si tu m’avais écouté… etc. Les amis, lorsque je me suis lancé en 2009, et après mûre réflexion, dans la création d’un blog, moi, l’allergique à l’informatique, moi, l’hermétique (ou l’ermite) aux nouvelles technologies (un comble pour un amateur de SF, je sais), j’ai tapé sur Google : « Créer un blog ». Tout de suite m’est apparu « Créer un blog : Unblog.fr ». Je n’ai pas cherché midi à 14 heures, j’ai cliqué, et vous connaissez la suite… Mais je tiens à préciser une chose importante : mis à part ces plantages plus ou moins réguliers qui sont propres à Unblog.fr et qui finissent par horripiler ses nombreux blogueurs (plus de 800 000), je ne regrette pas un seul instant d’avoir choisi cette plateforme par hasard. J’ai pu goûter à une autre, OverBlog, et là, croyez-moi, c’est pire… L’administration des blogs selon Unblog.fr est d’une clarté et d’une simplicité à toute épreuve. C’est un plaisir d’écrire et de procéder à la mise en page grâce à ses diverses fonctions. Et surtout, lorsque vous contactez ses administrateurs en MP, ils vous répondent TOUJOURS et cherchent les meilleures solutions à vos problèmes. J’en ai fait l’expérience. Non, non, on ne m’a pas payé pour écrire ces lignes, je vous l’assure. Je pense simplement qu’il faut faire la part des choses. Et de toute manière, je ne connais pas de plateforme sans problèmes. Alors merci Unblog.fr ? On n’ira peut-être pas jusque là. Cependant, si j’ai créé deux autres blogs chez cet hébergeur, dites-vous bien que ce n’est pas pour rien…
Le rythme de CosmoFiction et les promesses non tenues…
Comme je l’avais annoncé dès l’article de présentation du blog, CosmoFiction a désormais atteint sa vitesse de croisière avec deux à trois publications par semaine (parfois plus). Nous ne sommes plus à deux ou trois articles par jour comme à ses débuts pour la simple raison que je ne suis plus en vacances ! Cela suppose donc que lorsque j’y serai à nouveau, on peut s’attendre à des parutions quotidiennes.
À propos, les périodes électorales ne sont pas les seules où l’on promet monts et merveilles… Je me souviens, fin 2013, que certains avaient sympathiquement accepté de participer à CosmoFiction alors qu’ils n’étaient pas obligés de le faire. Quant à d’autres, ils m’avaient même contacté pour y écrire. J’avais alors accepté, bien sûr, ravi de leur proposition. Mais de leur part : rien jusqu’à présent… M’aurait-on fait mentir, dès le premier article de CosmoFiction, en annonçant des noms dont on n’a jamais vu la trace sur ce blog ?… J’espère que non.
Coco Dimension
Surprenant ! Cette semaine, Coco TV, notre programme TV hebdomadaire calédonien, a fait sa Une avec… LA QUATRIÈME DIMENSION ! Le tout en noir et blanc, avec la bouille de m’sieur Serling en gros plan ! J’ai cru halluciner ! J’ai cligné plusieurs fois des yeux pour m’assurer que je ne rêvais pas, mais non ! Pas de telenovela avec bimbo aux seins gonflés à l’hélium, pas de minet pour adolescente hystérique, pas même de Derrick pour mémé, non, rien de tout ça en couv pour une fois ! C’était bien THE TWILIGHT ZONE ! Bon, j’arrête les points d’exclamation, à force de cogner comme ça on fait du bruit. Je savais Coco TV hyper fan de DOCTOR WHO (c’est la seule série TV SF dont il parle très régulièrement) mais pas de LA QUATRIÈME DIMENSION. L’article était d’ailleurs parfait à mon goût. Bon, ce serait bien si notre Coco pouvait en faire autant pour SUPERNATURAL, AMERICAN HORROR STORY et tant d’autres. On peut toujours rêver…
Cahiers d’un jeune fan
Je terminerai en vous présentant les cahiers que je réalisais, étant ado (j’ai commencé vers 14 ans), sur les films fantastiques et de SF. Vous pouvez les voir ici en photos, dans cet article. Je découpais tout ce que je pouvais trouver dans les magazines (jusqu’à arracher discrètement des pages entières dans les revues présentes en salle d’attente, chez mon médecin !), articles, photos, critiques récoltés dans Starfix, Mad Movies, L’Écran Fantastique, L’Express, Première, Le Point, Les Nouvelles Calédoniennes… et je collais soigneusement le tout dans ces grands cahiers que j’ai conservés jusqu’à aujourd’hui. J’y écrivais une p’tite bafouille en guise de critique pour chaque film répertorié. J’allais jusqu’à créer des rubriques (News, Vidéo, Avant-Première…) alors que j’étais le seul à lire ces cahiers ! Je les décorais avec soin aux marqueurs… J’avais déjà ce besoin constant de parler SF et Fantastique. Cette maladie ne m’a jamais quitté depuis…
- Morbius – (CosmoFiction)
LE DOMAINE DU FANATIQUE – édition n°3
Le domaine du fanatique, c’était la rubrique de CosmoFiction qui revenait à chaque numéro de la deuxième génération (1988-1991). C’était une sorte de chronique d’humeur, une tribune libre, dont je m’occupais et où je me lâchais parfois sur un sujet. Mais je pouvais tout aussi bien parler d’émissions TV, de magazines, de l’accueil de CosmoFiction en librairie, de la vie du fanzine, de remerciements, d’un personnage célèbre de la SF ou du Fantastique, etc. Bref, j’étais libre comme le vent, et c’est toujours le cas !
Le Domaine du Geek ?
Je me disais dernièrement que le titre de cette rubrique, Le Domaine du Fanatique, n’était plus vraiment en phase avec le vocabulaire de 2014… Aujourd’hui on parle plutôt de « geek » et non de « fanatique », ce terme de « fanatique » étant plutôt destiné à l’heure actuelle aux endoctrinés religieux (et Dieu sait qu’il y en a).
Dans les années 80, le mot « geek » n’existait pas encore. On parlait de « fan » ou de « fantasticophile ». J’ai choisi le mot « fanatique », à l’époque, pour bien insister sur le fait que cette rubrique serait écrite par un passionné de SF et de Fantastique, moi-même, et qu’elle se destinerait à ceux qui le sont aussi. Cependant, et après mûre réflexion, je ne modifierai pas le titre, dessiné par Stéphane Roux, d’autant plus que personne ne s’accorde vraiment sur le terme « geek ». Qu’est-ce qu’un geek exactement ? Chacun y va de sa propre définition. C’est un peu comme la SF pour laquelle aucune définition ne parvient à satisfaire. Vaste sujet…
Le Steadyblog et sa « liste des blogs qu’ils sont bien à lire »
Petite surprise dernièrement quand, grâce à mes référants, j’ai pu voir que Le Steadyblog avait rangé CosmoFiction dans sa liste des favoris sympathiquement appelée « La liste des blogs qu’ils sont bien à lire ». Je n’ai rien demandé, on me l’a fait gratuitement (de toute façon je n’aurais pas payé !). On trouve donc désormais Le Steadyblog dans la liste des favoris de Cosmo, ce qui est la moindre des choses. Ah mais, au fait, vous devez bien sûr vous demander depuis tout à l’heure de quoi parle ce blog en question. Eh bien c’est simple : allez-y y faire un tour en cliquant sur Steadyblog et vous le verrez vous-même !
Les nouvelles séries policières gores
Depuis quelque temps, toutes les séries télévisées policières se ressemblent (et dire qu’on accusait les séries SF de tourner en rond !). Aujourd’hui, si vous voulez lancer une série policière (américaine ou française), faut faire dans la police scientifique criminelle. Vous comprenez, ça la fait bien d’utiliser des flics plus proches de savants que de flics, qui manipulent avec dextérité les ordis, les microscopes électroniques, les fioles, les éprouvettes, et j’en passe. C’est mieux que de les voir manipuler des flingues avec dextérité apparemment, du moins ça doit plaire, car ces nouvelles séries policières, souvent de qualité d’ailleurs (donc je n’ai rien contre elles) obtiennent un certain succès.
Mais là où je suis réellement très surpris, c’est de voir, filmées en gros plans, des séquences véritablement gores, et je dis bien GORES, où l’on procède à des charcutages, des ouvertures de cages thoraciques ou de boîtes crâniennes, des dépeçages et où l’on plonge gaiement ses mains dans des tripes pour les besoins des enquêtes ! C’est littéralement dégueu et visible à des heures où l’audimat est à son maximum ! Tout juste y a-t-il un petit signal qui nous précise que la série est déconseillée aux moins de 10 ans… Quand je pense que l’on ne se gênait pas à diffuser, autrefois, les épisodes de X-FILES à des heures souvent tardives, tout ça parce que l’on estimait que certaines images auraient pu choquer nos chères têtes blondes, je me marre ! Ces séries soit disant policières (on ne sait plus très bien ce qu’il reste de « policier » là-dedans au final…) n’hésitent pas à faire pire, souvent, qu’un épisode de X-FILES, voire de SUPERNATURAL ! C’est dire… Ah mais oui, c’est vrai : elles n’appartiennent pas au genre Fantastique, donc on peut tout leur pardonner, j’avais oublié…
Mon ticket d’entrée au Festival du Grand Rex
Je l’ai gardé. Il date du 10 juin 1987, alors que je servais sous les drapeaux en Métropole, près de Versailles. Chaque nuit, quasiment, je fonçais à Paris par le premier train et là je m’adonnais à mes passe-temps favoris : librairies spécialisées, cinoches, Champs-Élysées… Et un beau jour, j’ai eu enfin la chance (inouïe !) d’assister à une soirée de ce légendaire Festival International de Paris du Film Fantastique et de Science-Fiction ! Quel moment fabuleux, vous imaginez ! Pour 60 F à l’époque, soit à peu près 1000 F CFP, j’ai pu me plonger dans l’ambiance de ce festival, y voir Robert Englund (Freddy Krueger !) en personne, présenté par le maître des lieux : Alain Schlockoff (fondateur de L’Écran Fantastique). J’ai donc vu en avant-première, alors, LES GRIFFES DU CAUCHEMAR, avec un public de connaisseurs tout acquis à la cause du grand brûlé ! J’étais sur un nuage. Plus dur était le retour à la caserne, vers 3 heures du matin, avec plus que seulement deux ou trois heures de sommeil… Mais bon, c’était pour la bonne cause ! Voilà le ticket, scanné recto verso :
It came from 1984…
On termine notre édition n°3 du Domaine du Fanatique avec une expo digne d’intérêt pour tout Cosmophile qui se respecte (et vous vous respectez, bien sûr). Si vous êtes prochainement de passage à New York (oui, je sais, c’est pas tous les jours qu’on va à New York), ne ratez surtout pas l’exposition « It came from 1984″ qui débute à partir du 7 février. Différents artistes rendent hommage à l’année 1984 et ses nombreux films fantastiques, de science-fiction, d’horreur, mais aussi à ses films policiers, d’action, d’aventure, à travers une exposition d’affiches réalisées pour la circonstance ! Une année qui fut riche en titres devenus aujourd’hui des classiques ! Pour en savoir plus, et surtout pour voir quelques superbes réalisations, rendez-vous sur geektyrant.com.
- Morbius – (CosmoFiction)
LE DOMAINE DU FANATIQUE – édition n°2
Le domaine du fanatique, c’était la rubrique de CosmoFiction qui revenait à chaque numéro de la deuxième génération (1988-1991). C’était une sorte de chronique d’humeur, une tribune libre, dont je m’occupais et où je me lâchais parfois sur un sujet. Mais je pouvais tout aussi bien parler d’émissions TV, de magazines, de l’accueil de CosmoFiction en librairie, de la vie du fanzine, de remerciements, d’un personnage célèbre de la SF ou du Fantastique, etc. Bref, j’étais libre comme le vent, et c’est toujours le cas !
Et comment va CosmoFiction, ze blog ?
Eh bien on le trouve maintenant dans les moteurs de recherche (« Aaaah ! » s’exclame la foule en liesse). Mais il n’est pas encore assez connu pour attirer suffisamment de monde (« Ooooh ! » s’exclame la foule angoissée). C’est normal. On est dans la même situation que Les Échos d’Altaïr à leurs débuts, en décembre 2009, et n’oublions pas que CosmoFiction, le blog, n’existe que depuis le 4 janvier, soit 17 jours, alors laissons du temps au temps ! Tout vient à point à qui sait attendre. Rien ne sert de courir, il faut partir à point. Un tien vaut mieux que… Bon, ça va, j’arrête là.
Pour être connu, il faut d’abord beaucoup publier, et de préférence très régulièrement. C’est ce que nous faisons. Mais il faut aussi que les internautes partagent nos articles, nous citent, bref : qu’ils parlent de nous. C’est ce que vous faites ?… Comment ça, non ? Il est temps pour vous de remédier à cette situation, sous peine de recevoir la visite des chiens de Gozer, et là on va bien rire, croyez-moi !
LEA et Cosmo, toute une histoire
La question que certains se posent peut-être (et si vous ne vous la posez pas, je vais la poser pour vous) : Les Échos d’Altaïr parleront-ils encore de films, de dessins animés, de séries TV ou de bouquins des eighties si déjà CosmoFiction en parle régulièrement ? Oui, absolument ! LEA n’a pas rejetté les années 80 à vie ! La preuve ici, où Erwelyn nous présente une nouvelle de Kim Stanley Robinson datée de 1981. En outre, des partages sont prévus entre les deux blogs (puisque c’est moi qui m’occupe de l’un et de l’autre, hé, hé !) : un article paru dans CosmoFiction pourra un jour se retrouver dans Les Échos d’Altaïr sans problème. Alors, rassuré ?
Reboots et remakes
Vous l’avez forcément remarqué depuis longtemps : Hollywood est depuis quelques années à court d’idées, mais vraiment à court d’idées, et quand je dis à court d’idées c’est vraiment un peu court de ma part pour vous en donner une idée, mais bon. Alors les « majors » utilisent la bonne vieille recette qui consiste à faire du neuf avec du vieux. En effet, comme chacun sait, c’est avec les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes (mais qu’est-ce que j’ai avec toutes ces expressions, moi, aujourd’hui ?… Je vois déjà Trapard qui va me dire que je vieillis). Alors non content de massacrer une première flopée de classiques des eighties (FOG, LES GRIFFES DE LA NUIT, PREDATOR, FRIGHT NIGHT, ROBOCOP… non, non, je n’ai pas encore vu le remake de ROBOCOP, mais jamais, ô grand jamais, il ne pourra atteindre l’excellence du film de Verhoeven !), Hollywood nous annonce les liftings de TERMINATOR, GREMLINS, LE TROU NOIR, DARK CRYSTAL, STARFIGHTER et des tas d’autres ! C’est simple : donnez-moi un titre des eighties ! Allez-y, donnez-moi un titre des eighties et je vous garantis que son remakeboot est d’ores et déjà en projet ! Quoi ?… L’AVENTURE DES EWOKS ?!… Mais on s’en fout de L’AVENTURE DES EWOKS ! Qui est-ce qui irait faire un remakeboot de ce film à la ∂ØΨδξ ! C’est pas ce titre là que je voulais, moi !
Day One
Pour les Calédoniens, je signale que la boutique Day One (si j’ai bien retenu son nom) de Kenu In propose actuellement des tee-shirts geeks à la vente. C’est tellement rare en dehors de Miss Games. On y trouve du Star Wars, du « S » à la MAN OF STEEL et d’autres encore. Ah, et on y vend aussi une magnifique petite figurine de collection de Yoda, the Jedi master himself ! Allez-y y faire un tour (non, non, je n’ai aucun pourcentage sur les ventes, je vous l’assure).
Et puisqu’on fait de la pub gratuite, Compact Megastore vend les DVD de IL ÉTAIT UNE FOIS… L’ESPACE, dessin animé dont j’ai parlé hier. La totalité des épisodes de la série est réunie en un seul coffret. Avis aux amateurs !
Voilà, je vous laisse tranquille à présent. See you soon !
- Morbius – (CosmoFiction)
LE DOMAINE DU FANATIQUE – édition n°1
Le domaine du fanatique, c’était la rubrique de CosmoFiction qui revenait à chaque numéro de la deuxième génération (1988-1991). C’était une sorte de chronique d’humeur, une tribune libre, dont je m’occupais et où je me lâchais parfois sur un sujet. Mais je pouvais tout aussi bien parler d’émissions TV, de magazines, de l’accueil de CosmoFiction en librairie, de la vie du fanzine, de remerciements, d’un personnage célèbre de la SF ou du Fantastique, etc. Bref, j’étais libre comme le vent, et c’est toujours le cas !
Ce qu’il me reste des années 80
J’ai beaucoup donné, échangé, vendu ou, pire, jeté, avant de devenir le nostalgique que je suis aujourd’hui. Alors que me reste-t-il vraiment de ces années 80 en 2014 ?…
Il me reste encore quelques VHS d’époque (les fameuses cassettes vidéo dont la bande se coinçait parfois dans le magnétoscope au cours d’un rembobinage, argh !) que je ne peux me résigner à jeter alors que je l’ai fait pour d’autres. Des titres ? LA GALAXIE DE LA TERREUR (que je suis très fier de posséder car ce film culte est toujours indisponible en DVD ou Blu-ray français !), DARK STAR, L’HORRIBLE Dr ORLOF (trois VHS rachetées à l’époque à des vidéo clubs désireux de s’en débarrasser, avec encore les autocollants sur les jaquettes !), mais aussi beaucoup d’autres titres tels qu’INFERNO, FRANKENSTEIN JUNIOR… Je garde ces VHS rangées au milieu des DVD et Blu-ray en raison de leur indisponibilité dans des formats de meilleurs qualités. J’ai cependant déjà beaucoup transféré de cassettes vidéo sur des supports DVD, voilà pourquoi il m’en reste beaucoup moins en rayon. Je pratique cette conversion pour deux raisons principales : conserver le film dans de meilleures conditions que sur un support VHS (moisissure, fragilité de la bande…) et aussi parce qu’un DVD prend beaucoup moins de place en rayon qu’une seule VHS ! Et comme ma collection de films fantastiques et de SF avoisine les 1000 titres…
Je possède également beaucoup d’enregistrements TV d’émissions d’époque, essentiellement des TEMPS X (incomplets cependant), des FANTASY (une émission consacrée à l’actualité SF et fantastique, programmée dans LES ENFANTS DU ROCK, qui était présentée par Jean-Luc Delarue à ses débuts) et des petits reportages sur des films. Je dois transférer tout cela sur DVD, mais c’est un travail de longue haleine, et je n’ai pas encore trouvé le courage de le faire !
En ce qui concerne les magazines des 80′s, mes numéros de L’Écran Fantastique (collection que j’ai débuté à partir du numéro 30) sont précieusement rangés. À l’inverse, j’ai malheureusement laissé une grande partie de ma collection des Mad Movies au Sci-Fi Club en quittant l’association. Quant aux Starfix, Spotlight, Vidéo 7 et compagnie, ils ont soit été massacrés pour réaliser les numéros de CosmoFiction Fanzine ou soit carrément jetés au début des années 2000… Le fou !
J’ai gardé beaucoup de musiques de films sur vinyles. Même si j’ai racheté la quasi totalité des titres en CD, je ne souhaite absolument pas me débarrasser de ces grandes galettes 33 tours. Pendant longtemps je fus très fier de posséder les B.O. introuvables de STAR CRASH, de LIFEFORCE ou du TROU NOIR ! Aujourd’hui elles ont été rééditées, avec en plus des versions double CD !
Côté bouquins, des MÉTAL HURLANT hors-séries entièrement consacrés à CONAN LE BARBARE ou ALIEN côtoient les livres de ma bibliothèque. En dehors également de quelques ouvrages divers des eighties, j’ai les deux tomes de L’Année du Cinéma Fantastique (éditions 84-85 et 85-86), cela grâce au cousin qui me les avait alors expédiés de France ! Des perles rares aujourd’hui.
Enfin, quelques vaisseaux d’ULYSSE 31 et de GOLDORAK se promènent sur les étagères de la vidéothèque.
Mais le temps est passé par là, et beaucoup, beaucoup trop de choses ont disparu à jamais. Ne jetez plus, gardez tout (si vous avez de la place !), vous le regretterez plus tard sinon.
Mais pourquoi cette nostalgie des 80′s ?
Pour diverses raisons. D’abord le fait de vieillir et de se rappeler les bons souvenirs de cette époque où je n’avais encore que la vingtaine (à l’approche de la cinquantaine, ça remonte le moral !).
Et peut-être aussi parce que l’on pouvait fumer, boire et manger ce que l’on voulait, quand on voulait, sans avoir à subir quotidiennement des leçons de morale ou des messages télévisuels gonflants destinés à nous imposer une « saine » façon de vivre ! À une heure où la terre, le ciel et la mer n’ont jamais été aussi pollués, où chaque inspiration empoisonne un peu plus nos poumons, où l’homme est capable de détruire une grande partie de la forêt amazonienne pour y construire un barrage, où nombre d’imbéciles passent leur temps rivés à leur smartphone sans ne plus avoir aucun contact humain, je m’amuse de toutes ces choses…
Peut-être étions-nous aussi plus responsables et moins « lobotomisés ». Nous avions en tout cas le choix, plus encore qu’aujourd’hui, notamment dans notre façon de nous habiller. Nous n’étions pas esclaves de certaines marques ou de certaines couleurs, il me semble. Et des couleurs, il y en avait, plus criardes, plus chaudes. Voir un rassemblement de personnes ne ressemblait pas à une assemblée de corbeaux. On savait rire et s’amuser simplement, sans chercher à plaire ou à correspondre à une image, en un mot : on savait VIVRE !
Il y avait parfois une certaine forme d’insouciance, c’est vrai, mais à ne pas confondre avec de l’irresponsabilité, non, juste ce petit quelque chose qui apporte un certain piment à la vie pour ne pas la rendre monotone. Cette forme d’insouciance, on la retrouve dans beaucoup de films des 80′s où l’on se permettait un peu tout sans trop se poser de questions. Le cinéma ne s’était pas encore enfermé dans ce carcan qui, aujourd’hui, l’étouffe et le prive souvent de liberté et d’originalité, un peu comme nombre de personnes qui, aujourd’hui, s’étudient pour intégrer le groupe, cherchant à correspondre à une image artificielle.
On me dira que la crise est passée par là, qu’à notre époque les gens n’ont plus le moral, que la vie a bien changé, etc. J’en suis conscient. Mais je crois aussi que, malheureusement, certains se complaisent dans cette image de croque-mort permanent. Pour preuve : quand on rit trop aujourd’hui on passe pour un imbécile ! Faut-il avoir l’air constipé pour paraître intelligent ?…
L’accueil de CosmoFiction, le blog
Pour lancer CosmoFiction, le blog, on a mis les petits plats dans les grands ! Tout a d’abord commencé dans Les Échos d’Altaïr où, semaine après semaine, les dessins publicitaires d’époque de Stéphane Roux ont annoncé l’arrivée prochaine du nouveau site. Progressivement, des informations ont été données sur le contenu du futur blog, informations reprises dans le groupe Facebook de LEA. Puis le grand jour est arrivé, hier, samedi 4 janvier 2014 (même si CosmoFiction était prêt depuis le 24 décembre 2013 !). Les Échos d’Altaïr ont alors cessé de résonner pour laisser place au nouveau-né. Et pendant plusieurs heures CosmoFiction a libéré, un par un, ses différentes publications : « 30 ans plus tard CosmoFiction est de retour ! », « Musique : RETOUR VERS LE FUTUR », « PRISONERS OF THE LOST UNIVERSE », « Cosmopage : Couverture du numéro 8 – Juillet 1985″, « Portrait : Jonathan Ke Quan » et enfin « ULYSSE 31 : l’épisode pilote ».
Le site Le Fanzinophile nous a fait le plaisir immense de nous accorder un article tandis que, intrigués, les internautes se téléportaient régulièrement, au fil des parutions, dans CosmoFiction. Leurs provenances étaient diverses : Les Échos d’Altaïr (où nous avions laissé le lien), Le Fanzinophile, Unblog.fr (hébergeur de CosmoFiction), Facebook, Twitter… Le blog a ainsi démarré avec plus de 120 visites, un score honorable pour un site non encore référencé dans les moteurs de recherche.
Entre intérêt et indifférence…
Certains ont commencé à « liker » les publications de CosmoFiction, comme on dit sur Facebook, tandis que d’autres ont laissé de sympathiques commentaires sur le blog ou les réseaux sociaux.
Et puis c’est là où l’on s’attend le moins à être ignoré que l’indifférence se manifeste le plus : le groupe Facebook des Échos d’Altaïr… Parlons-en… 147 membres, dont une poignée seulement montre chaque jour son intérêt pour la SF et le Fantastique, alors que la grande majorité paraît errer, telle une horde de zombies, sans savoir vraiment ce qu’elle fait là. De celle-ci : pas un commentaire, pas un encouragement, pas même un p’tit « like » pour au moins saluer l’arrivée de CosmoFiction. L’effort pour « liker » ou taper un commentaire demeure visiblement, pour beaucoup d’Altaïriens, pire que les 12 travaux d’Hercule. C’est dommage, sachant que ça fait toujours du bien de se savoir sinon lu, au moins soutenu…
L’indifférence étant le plus grand des mépris, dit-on, ce sera donc également le credo des Échos d’Altaïr et de CosmoFiction cette année. Je crois que LEA a déjà beaucoup donné pour certains sites, certains groupes ou pages Facebook, certaines associations, pour finalement peu de retour de la part de nombre d’entre eux, voire aucun. Désormais ce sera donnant-donnant, une nouvelle philosophie très en vogue au XXIe siècle, et que nous appliquerons, nous aussi, sans état d’âme.
- Morbius – (CosmoFiction)