LE MONSTRE DE LA SEMAINE : PINHEAD
Un monstre des Eighties, invité vedette de la semaine sur CosmoFiction ! Un monstre parmi le florilège infernal des créatures issues des films ou des séries télévisées fantastiques et de science-fiction des années 80 !
C’est forcément la folie Rubik’s Cube des années 80 qui a inspiré Clive Barker… forcément…
Certainement agacé par ce jeu dont il ne parvenait pas à comprendre la logique et dont il se lamentait à longueur de temps, notre bon vieux Clive a un jour piqué une telle colère qu’il a éclaté son Cube de Rubik contre un mur. Et c’est là où il a hurlé, la bave aux lèvres et les yeux exorbités : « JE VAIS PRENDRE MA REVANCHE ! » Son cerveau de romancier de l’effroi a fait le reste. Ainsi fut créé le Cube de Lament, bien moins coloré que le Rubik’s Cube et surtout plus facile à manipuler, mais bien plus redoutable une fois que l’on a accompli la bonne combinaison qui donne accès au monde des Cénobites, là où se cache Pinhead…
Pinhead, de la série cinématographique HELLRAISER, débuté en 1987 avec HELLRAISER : LE PACTE (de Clive Barker), fut d’abord un être humain avant de devenir l’immonde Cénobite surnommé « Lead Cenobite » (« L’Ange de la Souffrance » ou « Le Prince Noir de la Douleur »). En effet, il s’agissait au départ du capitaine Elliott Spencer, explorateur et vétéran de l’armée britannique fort apprécié, né en 1893 et mort en 1930. Mais après les horreurs de la Première Guerre mondiale, Elliott Spencer s’avère traumatisé et dégoûté par la race humaine.
C’est la découverte d’un objet étrange, le Cube de Lament (« The Lament Configuration »), qui va entraîner la métamorphose totale du capitaine en Pinhead. Ce cube, véritable puzzle démoniaque, va lui ouvrir une porte entre notre monde et celui des Cénobites, des créatures infernales. Dès lors, Elliott Spencer perdra définitivement son âme et tout souvenir de sa vie antérieure pour devenir Pinhead, une créature entièrement dévouée au culte du sado-masochisme. Son visage quadrillé sera recouvert d’épingles (« Pinhead » signifiant « Tête d’épingle ») et Pinhead portera désormais une robe de cuir noir.
Devenu le chef des Cénobites, Pinhead est guidé dans ses actes par le cube. Il s’exprime d’une voix déshumanisée, peut lacérer les chairs de ses victimes à l’aide de crochets et transformer ses proies en Cénobites.
Pinhead est incarné au cinéma par Doug Bradley.
Clive Barker , écrivain et cinéaste à l’origine des Cénobites de HELLRAISER, déclare à propos de ses créatures infernales : « Les Cénobites sont les créatures de l’autre monde. Ce sont des êtres sans âge, passés maîtres dans l’art des plaisirs raffinés, et ils ont poussé à son paroxysme celui qui consiste à déchiqueter leur propre corps pour le reconstituer de toutes sortes de façons à l’aide de crochets et autres systèmes. C’est une forme d’esthétique, après tout… Ils sont donc tous différents : il y en a un, le chef, qui a des clous dans le crâne, un autre, que nous avons baptisé Pauvre Diable, n’a pas d’yeux, mais la bouche maintenue grande ouverte par du fil de fer. Il y a une femelle avec une plaie béante dans le cou qu’elle ouvre en permanence à l’aide de fil de fer, encore… »
- Morbius – (CosmoFiction)
Autres Monstres de la Semaine :
Beholder chinois / Créature de Fyrine IV / Sinok / Asticot-géant-violeur de Morganthus / Martien glouton / Ver des sables d’Arrakis / Vermithrax Pejorative / Gremlins / Molasar / Darkness / La Chose / La Mouche / Audrey II
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COSMOCRITIQUE : HELLRAISER, LE PACTE (1987)
La catégorie Cosmocritique accueille les anciennes « critiques » publiées dans les numéros des années 80 de CosmoFiction Fanzine. L’équipe était alors très jeune. Notre passion se lisait à travers nos textes et notre engouement aveuglait parfois notre sens critique ! Mais peu importe, au moins nous vivions intensément nos rêves sans nous soucier du « qu’en-dira-t-on ».
Alors qu’un reboot ou remake (je ne sais plus, et peu m’importe) est (éternellement) en préparation, revenons sur la sortie en 1987 du désormais classique du cinéma gore : HELLRAISER, LE PACTE (HELLRAISER). Voici deux critiques parues dans le numéro 4 de CosmoFiction Fanzine daté de novembre 1988.
L’histoire : « En actionnant le mécanisme d’un cube mystérieux, Franck Cotton pénètre les portes du plaisir et de la douleur et se retrouve anéanti par les sanguinaires cénobites, des entités maléfiques… » (Wikipédia)
Sept ans après l’EVIL DEAD de bonne mémoire, le gore semble une nouvelle fois avoir franchi les limites de l’Épouvante et de l’Horreur avec HELLRAISER, film d’un jeune écrivain qui signe là sa première mise en scène : Clive Barker.
À première vue, le film de Barker se place dans la lignée de GOTHIC, chef-d’œuvre de Ken Russell, de par son univers à la fois fascinant et dérangeant, mais aussi (et surtout) de par l’incompréhension qui résulte après sa vision première.
Ce n’est qu’en second lieu, et après une analyse clairement mûrie, que l’on découvre que HELLRAISER dégage une certaine aura qui fait de lui un film hors du commun, un « marginal » en quelque sorte, mais dans le sens positif du terme.
Dans HELLRAISER, Clive Barker réduit les humains à de simples bêtes sans âme (ou si peu) et, à ce propos, on pourrait aisément comparer Julia à une Veuve Noire (vous savez, cette araignée qui, une fois accouplée, tue le mâle), sauf que, dans son cas, elle tue non pas pour le plaisir – la première fois, elle est terrifiée – mais plutôt par amour pour Franck, même si elle sait qu’elle se détruit progressivement, preuve d’un certain masochisme.
Quant à l’humour de HELLRAISER, il faut avouer qu’il est noir et froid, très froid, car toujours suivi par une mare de sang. Enfin, après tout, on a mis quatorze ans avant de découvrir que MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE était avant tout un film d’humour noir ; de même, peut-être que dans vingt ans on traitera HELLRAISER de comédie !…
- Yan -
Le gore glorifié par HELLRAISER ? Les avis sont partagés. Affirmons plutôt qu’il s’agit là d’une œuvre qui ne laisse pas le spectateur indifférent à sa vision, Barker ayant volontairement souhaité donner au genre une nouvelle dimension plus philosophique, et peut-être même plus prétentieuse, cela par l’intermédiaire de son film aux indéniables qualités.
Il n’est pas hasardeux d’avouer que HELLRAISER possède tous les ingrédients lui permettant d’accéder au rang de classique, de film culte, celui dont on parlera et parlera encore durant des années, cela d’autant plus que sa suite est déjà sortie (HELLBOUND) et qu’un troisième chapitre est prévu à la sanglante saga de Clive Barker (HELL ON EARTH, titre prometteur !).
Avec HELLRAISER, le gore prend un nouveau tournant qui l’affirme davantage.
- Hervé/Morbius - (CosmoFiction)