MUSIQUE : GREMLINS – Theme
Avec GREMLINS, en 1984, le grand Jerry Goldsmith composait une bande originale complètement déjantée, survoltée et en parfaite adéquation avec le film de Joe Dante ! En plus d’un orchestre classique, notre compositeur favori des 80′s intégrait des instruments et bruits électroniques qui allaient être ensuite très présents dans la plupart de ses B.O. d’époque (EXPLORERS, LINK…) car l’homme adorait expérimenter et rendre quasi organique sa partition.
Et comme le dit si bien Wikipédia à propos de Jerry Goldsmith : « Extrêmement protéiforme, son style se caractérise avant tout par son énergie rythmique et son invention dans le domaine de l’orchestration. Souvent brillant, parfois virtuose, l’orchestre de Goldsmith fait appel à tous les timbres et toutes les combinaisons: instruments rares ou exotiques (rhombe, cuica, serpent, didgeridoo, blaster beam, waterchimes, sifflet d’enfant et mêmes bols de cuisine…), instruments utilisés de manière détournée ou dans des registres inhabituels (cuivres « grogneurs » (growl) ou « hurleurs », piano préparé, flûtes dans le suraigu, effets d’archets sur les cordes, flatterzunge…) l’imagination du compositeur a longtemps été foisonnante, servie par une oreille particulièrement fine en matière de timbres et de couleurs. »
Le « Gremlins Theme » que je vous propose aujourd’hui a acquis sa célébrité avec le temps. Réutilisé à la radio ou dans des émissions TV, il est, à l’image du film, devenu culte. Et quand on l’a écouté une fois, croyez-moi : on l’a dans la tête pour toujours ! C’est ça la puissance et le talent d’un VRAI compositeur de B.O. !
- Morbius – (CosmoFiction)
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LE MONSTRE DE LA SEMAINE : LES GREMLINS
Un monstre des Eighties, invité vedette de la semaine sur CosmoFiction ! Un monstre parmi le florilège infernal des créatures issues des films ou des séries télévisées fantastiques et de science-fiction des années 80 !
Ces sortes de gargouilles infernales comptent parmi les stars monstrueuses des Eighties ! Impossible de les oublier ! Mais avant de devenir les célèbres héros des films de Joe Dante, GREMLINS (1984) et GREMLINS 2 (1990), les Gremlins étaient déjà connus en tant que créatures fantastiques. Voici ce que nous raconte la légende :
« Les Gremlins sont des créatures imaginaires farceuses, de la taille d’un lutin et avec une prédilection pour la mécanique. Elles émanent d’une légende de l’aéronautique militaire, née en Grande-Bretagne durant la Seconde Guerre mondiale, et servant à justifier les incidents dont étaient victimes les pilotes de chasse de la RAF : les Gremlins étaient accusés de détériorer les voilures, de casser les moteurs, etc. Dans l’imaginaire de l’époque, le gremlin est farceur mais aussi protecteur : les pannes dont ils sont accusés ne sont jamais mortelles. Ils sont réputés s’attacher à un pilote ou un avion particulier, qu’ils prennent comme victimes de leurs farces répétées, mais veillent aussi à leur survie. Le personnage des Gremlins passe à la fiction romancée dans l’œuvre de l’écrivain Roald Dahl en 1943, puis plus tard au cinéma. » (Wikipédia)
Dans le film GREMLINS, c’est un Mogwaï baptisé Gizmo (sorte d’ourson en peluche très mignon aux grandes oreilles) qui va involontairement donner naissance aux Gremlins. En effet, il faut savoir que si on adopte un Mogwaï, créature très affectueuse et ronronnante, on doit s’efforcer de respecter à la lettre des règles essentielles, à moins de courir à la catastrophe. Ainsi : ne pas l’exposer à la lumière (elle le tuerait), ne pas le mouiller et, surtout, ne pas le nourrir après minuit… Malheureusement, l’irréparable se produit au début du film lorsque Gizmo est accidentellement mouillé. Pris de convulsions, il libère d’autres Mogwaïs qui vont rapidement disparaître dans des cocons avant de se métamorphoser en Gremlins odieux, démoniaques et cruels. Ces créatures infernales, plus grandes que Gizmo, aux dents acérées et à la peau écailleuse, mettront sens dessus dessous une petite ville américaine, causant des meurtres et des scènes d’hystérie collective.
Les Gremlins ont incontestablement marqué toute une génération de fantasticophiles, celle des années 1980. Superbement conçus et magnifiquement animés, leur bouille machiavélique et leur esprit tordu ont fait mourir de rire des milliers de spectateurs à travers leurs exploits se situant au-delà de toute morale ! Il faut savoir que ces petits monstres sont nés des cauchemars de Chris Colombus au cours de l’été 1981 : « Avant de m’endormir, j’entendais des souris courir sur le plancher. Mon bras pendant à quelques centimètres du sol, j’imaginais que les souris venaient me grignoter les doigts. De là m’est venue l’idée des Gremlins. » Cependant, la première version du film ne devait en rien ressembler à la seconde : les Gremlins auraient dû être des tueurs déchaînés ! Joe Dante déclare à ce sujet : « Tout ce qu’ils aimaient c’était dévorer ! Ils vous dévoraient les jambes et les doigts. Ils dévoraient le chien de Billy et tuaient sa mère, on voyait même sa tête dévaler les escaliers ! » Une idée qui sera finalement reprise dans la série de films CRITTERS…
Concernant l’extrême crédibilité des créatures, Joe Dante raconte comment il a filmé les Gremlins : « En utilisant tous les trucs cinématographiques possibles ! Nous avons joué en particulier sur les mouvements de caméra : quand la caméra bouge, l’attention du spectateur est distraite et le caractère artificiel de la créature apparaît moins. Ca a été un processus d’apprentissage. Le succès du film dépendait du réalisme des créatures. Nous avons donc été très exigeants au niveau des effets spéciaux. Les réactions des acteurs étaient également très importantes. Finalement, cela a fonctionné : les gens réagissent aux Gremlins comme s’il s’agissait de véritables animaux, que nous aurions été chercher dans un lointain pays et que nous aurions massacrés sur les plateaux de tournage ! »
Douze versions de Gizmo furent fabriquées afin de permettre un large éventail d’expressions à travers des masques très élaborés. Conçus par Chris Walas, les Gremlins mesuraient 60 cm et ils étaient contrôlés manuellement ou par des câbles, des baguettes et des signaux radio.
- Morbius – (CosmoFiction)
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REPORTAGE : « GREMLINS – BEHIND THE SCENES » (1983)
Sur CosmoFiction on aime trop les Gremlins pour s’en passer ! Ils reviennent régulièrement, comme des mascottes du cinéma fantastique des années 80 ! Voilà donc un reportage (en V.O.) de 8 minutes, « GREMLINS – Behind the Scenes », daté de 1983, déniché sur YouTube. On peut y voir Joe Dante et les acteurs principaux en plein tournage. Régalez-vous !
- Morbius – (CosmoFiction)
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JOE DANTE ET « GREMLINS » (2)
À la question « Par quoi avez-vous été particulièrement attiré dans le scénario de GREMLINS ? », Joe Dante répond : « Le ton. Au départ, il s’agit d’une histoire très naïve, très tendre, un peu comparable aux films de Frank Capra et de Preston Sturges… Et puis, au milieu, le récit bascule brutalement dans l’épouvante. C’est comme si on avait renvoyé le premier metteur en scène et engagé Hitchcock ou Fritz Lang pour finir le film ! La juxtaposition de ces deux styles disparates m’a beaucoup intéressé. J’étais curieux de voir la réaction des spectateurs. Le succès du film m’a d’ailleurs plutôt étonné. D’autre part, j’aime les films qui peuvent être perçus comme une pure distraction, mais dont la structure me permet de glisser des choses moins évidentes. »
(L’Année du Cinéma Fantastique 84-85 / Guy Delcourt / éd. Bédérama)
PUB GREMLINS
Quelques petites publicités sympathiques parues dans la presse lors de la sortie du film GREMLINS de Joe Dante, en 1985 !
JOE DANTE ET « GREMLINS »
Joe Dante parle ici de sa description ironique de la société américaine dans GREMLINS (1984) : « Je ne dirais pas que je me livre à une critique politique sévère de l’Amérique, mais plutôt que je jette un regard amusé sur la manière dont nous commettons tous des erreurs. Tous les personnages du film ont des problèmes : ils ne sont pas prévenants, ils sont distants, ils ont de bonnes intentions, mais commettent des gaffes ; et ils sont punis en retour. GREMLINS est un peu une mini-apocalypse. Tout cela n’a pas été pensé à l’avance. C’est venu naturellement, au moment où il a fallu, pendant le tournage, justifier toutes les actions des personnages. Par exemple, il y a une scène où Zack verse une goutte d’eau sur Gizmo et le fait souffrir atrocement dans le seul but de montrer à son professeur de biologie ce qui se passe ensuite. C’est une preuve de totale insensibilité. »
(L’Année du Cinéma Fantastique 84-85 / Guy Delcourt / éd. Bédérama)
COSMOCRITIQUE : GREMLINS (1984)
La catégorie Cosmocritique accueillera les anciennes « critiques » publiées dans les numéros des années 80 de CosmoFiction Fanzine. L’équipe était alors très jeune. Notre passion se lisait à travers nos écrits et notre engouement aveuglait parfois notre sens critique ! Mais peu importe, au moins nous vivions intensément nos rêves sans nous soucier du « qu’en-dira-t-on ».
1984 : l’événement de l’année, c’est les Gremlins ! Quel film ! Quelle claque ! Il n’y avait qu’un Joe Dante pour accoucher de telles créatures démentielles ! Alain et moi, comme des centaines de milliers de spectateurs, serons instantanément conquis, la preuve dans ce que nous écrivions alors dans le numéro 9 de CosmoFiction Fanzine d’août 1985 où je n’hésitais pas, emporté dans mon enthousiasme, à parler de « chef-d’œuvre » ! Ce n’est sans doute pas un chef-d’œuvre, mais c’est assurément un film génial.
Horribles et délirants Gremlins ! À la base du film, un seul de ces deux adjectifs aurait suffit pour qualifier ces petits monstres car, dans la première version, les Gremlins étaient carrément horribles… mais pas délirants du tout ! Serait-ce la présence du « tendre » Steven Spielberg qui ait ainsi déformé le scénario pour le rendre plus comique et moins cruel ? Toujours est-il que la version définitive présentée sur nos écrans regroupe les deux adjectifs pourtant bien différents l’un de l’autre. D’ailleurs, à certains moments du film, on ne sait plus s’il faut rire ou frémir ! Enfin, cette association donne un résultat pour le moins sadique, et bien que le film ait attiré beaucoup de jeunes enfants, je ne crois pas qu’il soit spécialement adressé à un public très jeune.
Quant aux Gremlins, ils sont véritablement remarquables et très bien animés. Des petites bêtes que l’on pourrait croire en chair et en os tellement leurs comportements et leurs grimaces sont expressifs.
GREMLINS est un film qui, peut-être pour avoir mis d’accord les fanas d’horreur, de suspens et de rire, a obtenu un grand succès dans les salles françaises. En tout cas, GREMLINS est un film qui ne risque pas de vous endormir !
- Alain -
Que dire de GREMLINS sinon que c’est l’un des films les plus loufoques jamais passé à l’écran ! On sourit, on rit, on sursaute, on tremble : il ne se passe pas une scène sans que l’on éprouve une sensation forte ! Joe Dante s’amuse littéralement avec ses petites bêbêtes qui ne cessent de nous étonner, des petits monstres à l’animation plus que parfaite, surpassant tout Yoda, tout Gelfling et tout E.T. !
GREMLINS est aussi un film aux scènes parfois très intenses, très dures, citons à ce sujet le véritable massacre des Gremlins par la mère de Billy qui ne paraît même pas affectée par ce qu’elle fait ! Et c’est bien là la volonté, l’ambition de Joe Dante : nous montrer des scènes choc, nous faire vivre des moments effrayants comme si de rien n’était, et entraîner le spectateur dans le rire… Nous devenons, sans nous en rendre compte, complices des Gremlins et de leurs actes sadiques, et nous nous en amusons tout comme eux !
Alors si un jour vous avez rêvé de tout casser dans la maison ou de manger comme un cochon, GREMLINS est fait pour vous ! Les créatures de Dante se chargeront d’exaucer vos vœux !… Oui, GREMLINS est un véritable chef-d’œuvre !…
- Hervé/Morbius -