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ZOMBIES DES ANNÉES 80, OUI MAIS ZOMBIES JUSQU’AU BOUT DES SEINS ! (partie 7)

Après les zombies asiatiques, c’est au tour des zombies italiens d’avoir les horreurs, pardon, les honneurs de Trapard dans cette septième et dernière partie de son dossier. Mais la situation serait beaucoup plus claire et beaucoup plus simple s’il n’y avait pas :

IMBROGLIO ET TAGLIATELLES ENTRE ZOMBIES, DÉMONS ET FANTÔMES ITALIENS…

Il n’est pas toujours aisé de classer les êtres démoniaques d’EVIL DEAD (1982), d’EVIL DEAD 2 (1987) et de L’ARMÉE DES MORTS (1993) de Samuel Raimi (ainsi que de son bout d’essai de 1978, WITHIN THE WOODS consultable sur YouTube) dans la famille des zombies bien que l’infection s’opère de la même manière entre avec ces deux créatures d’outre-tombe. Ainsi les DÉMONS (1986-1987) de Lamberto Bava s’en donnent à cœur joie pour infecter tout un complexe cinématographique ou un immeuble.

ZOMBIES DES ANNÉES 80, OUI MAIS ZOMBIES JUSQU’AU BOUT DES SEINS ! (partie 7) dans CINÉMA 15081405434315263613507265SPECTRES (1987, Spettri) est un film de spectres assassins qui a été réalisé pour la télévision italienne par Marcello Avallone (qui a aussi tourné un autre téléfilm de démons ancestraux avec MAYA en 1989) et auquel le scénariste Dardano Sacchetti qui est à l’origine des scripts d’une tripotée de classiques du cinéma d’horreur transalpin (L’ENFER DES ZOMBIES, DEMONS, L’AU-DELA…) a participé. SPECTRES pourrait, d’une certaine manière, presque être une préquel du premier DÉMONS puisque certains décors du film ressemblent plus ou moins à ceux de « Metropol », le long-métrage projeté dans la salle de cinéma du classique de Lamberto Bava.

L’intrigue : Lors d’une visite touristique dans les catacombes de Rome, un sarcophage est découvert et profané. Il s’agirait d’un sarcophage maudit d’un dénommé Malum. La légende voudrait qu’une fois exhumé, une malédiction s’abatte sur la ville. Un terrifiant démon serait libéré. Une équipe d’archéologues va tenter de contrer le Mal…

Parallèlement aux grands classiques italiens de films de zombies lancés par L’ENFER DES ZOMBIES (1979, Zombi 2) de Lucio Fulci que j’énumérais ICI, aux films gores de cannibales et aux films post-apocalyptiques, le cinéma bis italien hésite encore au début des années 80 à conclure sa longue série de polizzoti (des films policiers assez violents), de giallo (dont ceux de Dario Argento qui virent doucement vers un certain mysticisme), de comédies érotiques, et de films traitant de nécrophilie, thème cher aux années 60 (BLUE HOLOCAUST en 1979), ou de L’EXORCISTE (1974). Ou encore du film de nonnes, un genre qui a commencé dans les années 60 et qui a explosé dans les années 70. Et ceci, quitte à complètement mélanger les deux dernières inspirations comme Bruno Mattei avec L’AUTRE ENFER (1980, L’Altro inferno) ou Mario Bianchi avec LA BIMBA DI SATANA sorti en VHS sous le titre racoleur de SATAN’S BABY DOLL en même temps que le film espagnol de Carlos Puerto, ESCALOFRIO (1978), vendu lui aussi avec une jaquette qui inspire le satanisme et l’érotisme sous le titre de SATAN’S BLOOD. L’AUTRE ENFER et LA BIMBA DI SATANA sont des petits classiques légèrement glauques qui ne racontent finalement pas grand chose mais qui anticipent un peu les futurs films italiens fauchés de malédictions, de revenants et de maisons hantées qui parsèment la seconde moitié des années 80. En gros, si vous n’avez plus les moyens de maquiller des figurants en zombies, faites des films de fantômes !

15081405455315263613507266 dans DOSSIERAvant la longue saga de séries Z et de téléfilms italiens traitant de lieux maudits, j’ajouterai une sympathique série B mexicaine. Ne cherchez pas de monde dévasté et infecté dans LE CIMETIÈRE DE LA TERREUR (1985, Cementerio del terror) de Rubén Galindo Jr., car comme son titre l’indique ça grouille de zombies qu’uniquement autours de vieilles tombes et de chrysanthèmes.

15081405535415263613507272 dans Dossier : Zombies des 80'sL’intrigue : Des jeunes décident de passer la nuit d’Halloween dans un vieux manoir proche du cimetière dont le propriétaire, Devlon, grand maitre d’une secte d’adorateurs du diable, vient de mourir d’une manière étrange et brutale. L’esprit du mort qui hante la maison pousse l’un des jeunes gens à découvrir le « grand livre noir de Devlon ». Autant par jeu que pour impressionner les filles, ils décident d’invoquer le diable… (L’Antre de l’Horreur)

LE CIMETIÈRE DE LA TERREUR reprend plus ou moins la base d’EVIL DEAD mais en élargissant le décor à une grande villa et au cimetière voisin. Tout comme EVIL DEAD 1 & 2, le film de maison hantée prend généralement à l’envers le principe du film de zombies des années 60 et 70 puisque les personnages centraux ne sont plus protégés par une bâtisse lorsqu’elle est assiégée. Ils s’y trouvent plutôt coincés avec des spectres qui leur imposent leurs propres règles, ce qui réduit assez leurs choix. Du coup, scénaristes et réalisateurs de ce genre de films peuvent assez facilement tenir les spectateurs en haleine.

Un peu sur la logique du CIMETIÈRE DE LA TERREUR mais en plus moderne et « fun », Lamberto Bava a tourné UNE NUIT AU CIMETIÈRE (1987, Una notte nel cimiterio) aka L’ANTICHAMBRE DE L’HORREUR ou GRAVEYARD DISTURBANCE.

15081405472215263613507270 dans HORREURL’intrigue : Robin, Gianni, Tina, David et Micky, quatre jeunes en virée à bord de leur van bariolé, s’amusent à piquer de la bouffe dans un supermarché. Afin d’échapper à un barrage de police, ils empruntent une route barrée qui les conduit au beau milieu d’une contrée sinistre plongée dans le brouillard. Après que leur véhicule se soit embourbé dans une rivière, ils se retrouvent à la nuit tombée dans une vieille taverne peuplée d’étranges clients qui voient d’un sale œil l’arrivée de cette bande de jeunes crétins. Tout en leur servant à manger, le tenancier des lieux leur parle d’un défi local qui consiste à passer une nuit entière dans la crypte située au dessous de la taverne, crypte qui selon lui serait peuplée de créatures maléfiques et sanguinaires Celui qui réussi le défi se voit remettre un véritable trésor, à la seule condition bien entendu qu’il en revienne vivant…

15081405515715263613507271 dans TRAPARDBien que distribué en VHS comme un film individuel, UNE NUIT AU CIMETIÈRE est un long téléfilm issu d’une série intitulée BRIVIDO GIALLO constituée de trois autres réalisations de Lamberto Bava. La fin des années 80 étant représentative d’une certaine déchéance du cinéma italien en général, pas mal de réalisateurs ont décidé de délaisser (provisoirement pour certains) les salles de cinéma afin d’œuvrer directement pour la télévision. C’est dans cette optique qu’en 1986 Lamberto Bava passe un marché avec la société de production RETEITALIA afin de mettre en boite une série de quatre téléfilms : UNA NOTTE NEL CIMITERO, LA CASA DELL’ORCO, A CENA COL VAMPIRO et PER SEMPRE. BAVA prévoit alors de réaliser ces derniers sur deux tons bien distincts : une approche comique pour UNA NOTTE NEL CIMITERO et A CENA COL VAMPIRO, et une beaucoup plus sérieuse pour les deux autres ; et de co-écrire les scénarios avec le légendaire scénariste Dardano Sacchetti. L’ensemble de ces quatre œuvres constituera ainsi la série connue sous le nom de BRIVIDO GIALLO et sera diffusée en 1987 sur la chaine italienne CANALE 5, l’équivalent de notre bonne vieille LA CINQ. (Infos issues du blog Ze Curious Goods)

15081405580815263613507277BRIVIDO GIALLO est une série d’excellente facture avec de bonnes ambiances malgré le manque de moyens, bien que je n’ai jamais vu A CENA COL VAMPIRO (ou LE CHÂTEAU DE YUREK). UNE NUIT AU CIMETIÈRE et L’AUBERGE DE LA VENGEANCE (1987, Per Sempre) aka JUSQU’À LA MORT ou UNTIL DEATH sont très sympathiques. Le plus connu des quatre est LA CASA DELL’ORCO qui a été vendu en France autant comme un film d’épouvante individuel LA MAISON DE L’OGRE que comme un troisième volet des DÉMONS du même Bava, et qui est celui que j’aime le moins (à savoir qu’Umberto Lenzi a aussi sorti un DÉMONS 3 aka BLACK DEMONS en 1991). Mais comme pour les autres épisodes de BRIVIDO GIALLO, on remarque un soin particulier pour les décors gothiques du château de LA MAISON DE L’OGRE. Et bien que son sujet soit plutôt classique, les films de maisons, de châteaux ou d’anciens sanctuaires hantés (souvent vendus en Europe comme étant des EVIL DEAD 3 et sûrement aussi des HOUSE 3 comme LA CASA 3, 4, 5, 6…) sont devenus légions les années suivantes dans des films que je me contenterai uniquement d’énumérer.

Je citais déjà plus haut SPECTRES (1987) et ses catacombes hantées, auquel j’ajoute LES FANTÔMES DE SODOME (1988, Il fantasma di Sodoma) de Lucio Fulci et ses spectres-nazis, un film culte dont Fulci retournera certaines scènes pour son excellent et film le plus personnel, NIGHTMARE CONCERT (1990, Un Gatto nel cervello). Puis LA MAISON DU CAUCHEMAR (1988, La Casa 3) aka GHOSTHOUSE aka EVIL DEAD 3 d’Umberto Lenzi, un téléfilm qui pompe de manière très Z les scénarios des deux premiers EVIL DEAD, de POLTERGEIST, de MASSACRES À LA TRONÇONNEUSE et interprété par la jeune comédienne allemande Lara Wendel à la trop courte carrière (TÉNÈBRES, L’ATTAQUE DES MORTS VIVANTS, LES MOINES ROUGES). Il se trouve justement que L’ATTAQUE DES MORTS VIVANTS (1988) tourné par le même Lenzi a aussi été vendu comme un ZOMBIE 4 dans certains pays et comme un ZOMBIE 5 dans d’autres. Et même parfois en tant que KILLING BIRDS ou LOS PARAJOS ASASINOS en Espagne, alors que le Mexicain René Cardona Jr sortait à peine son FALCO TERREUR (1987, El Ataque de los pájaros). Mais au final, ni zombies, ni attaques d’oiseaux dans L’ATTAQUE DES MORTS VIVANTS mais une vague histoire de malédiction pas très claire autour d’un homicide adultère et se situant aux alentours d’une villa entourée de corbeaux.

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LA MAISON DU CAUCHEMAR est tout de même nettement plus aboutie en comparaison du précédent, avec son zombie recouvert d’asticots à la fin du film mais qui s’évapore aussi vite que prend fin la malédiction. Puis DÉMONIAQUE PRÉSENCE (1988, La Casa 4 : Witchcraft) de Fabrizio Lorenti avec Linda Blair et David Hasselhoff dans un de ses pires rôles. Sa suite, AU-DELÀ DES 15081406063415263613507279TÉNÈBRES (1990, La Casa 5 : Beyond Darkness) réalisée par Claudio Fragasso. LES MOINES ROUGES (1988, I frati rossi) de Gianni Martucci, avec son univers érotique et post-gothique. NON AVER PAURA DELLA ZIA MARTA (1988) de Mario Bianchi, aka THE MURDER SECRET ou DON’T BE AFRAID OF AUNT MARTHA ou encore AUNT MARTHA DOES DREADFUL THINGS, un film de malédiction autour d’une villa et d’un héritage familial et interprété par la belle Adriana Russo (playmate italienne et comédienne dans des téléfilms plutôt pimentés). Tout comme LES MOINES ROUGES et NON AVER PAURA DELLA ZIA MARTA cités ci-dessus, LO SPECCHIO (1989) de Leandro Luchetti, aka NEL NIDO DEL SERPENTE ou BLOODY PSYCHO ou THE MIRROR ou encore IN THE NEST OF THE SERPENT est une petite production italienne de spectres et de maison hanéte ressortie des méandres du passé grâce à la petite édition US “Presented by Lucio Fulci”. Des films auquels il faut ajouter les inédits : LA MALÉLDICTION CÉLESTE (1987, The Curse) inspiré d’H.P. Lovecraft, MASSACRE (1989) aka THE DEATH OF THE MEDIUM, LUNA DI SANGUE (1989) aka MOON OF BLOOD ou ESCAPE FROM DEATH et enfin, NON SI SERVIZIANO I BAMBINI (1989) aka DON’T TORTURE THE CHILDREN ou HANSEL & GRETEL, une série de séries B auquelles Fulci a participé à la production ou aux effets spéciaux.

15081406093215263613507280Puis c’est LA CASA NEL TEMPO (1989) réalisé par Lucio Fulci lui-même, aka THE HOUSE OF CLOCKS, un téléfilm inédit en France et destiné à une mini-série titrée LE CASE MALDETTE (ou HOUSES OF DOOM aux États-Unis). Une nouvelle série télévisée de quatre longs-métrages de nouveau commandée par la société de production RETEITALIA. Mais à Lucio Fulci cette fois-ci, qui en a tourné deux épisodes et dont Umberto Lenzi a signé les deux autres. Une série qui est malheureusement qualitativement un cran en dessous de celle de Lamberto Bava, BRIVIDO GIALLO de 1987. Bien que plus intimiste, LA CASA NEL TEMPO reprend l’intrigue éculée d’une bande de jeunes cambrioleurs sadiques se trouvant piégiés par plus vicieux qu’eux, dans une villa dans laquelle le temps s’est figé depuis le décés de ses propriétaires du lieu. Un téléfilm dont Fulci ne se prive pas de quelques effets gores qu’il affectionne mais d’une réalisation un peu trop bâclée. L’autre épisode réalisé par Fulci c’est LA DOLCE CASA DEGLI ORRORI (1989) aka THE SWEET HOUSE OF HORRORS avec son couple d’esprits vengeurs. Quand aux deux réalisations d’Umberto Lenzi, il s’agit de LA CASA DELLE ANIME ERRANTI (1989) aka HOUSE OF LOST SOULS et de LA CASA DEL SORTILEGIO (1989) ou HOUSE OF WITCHCRAFT, deux films de maisons hantées plutôt bien réalisés mais aux scénarios assez banales. Au final, les quatre long-métrages de LE CASE MALDETTE furent considérés comme trop violents pour la télévision italienne mais ont néanmoins eu droit à une brève sortie en salles avant d’être édités directement en VHS, mais uniquement en Italie (et plus récemment, aux États-Unis en DVD).

15081406115615263613507281Encore d’autres titres comme SANCTUAIRE (1989, La chiesa) produit par Dario Argento et réalisé pas Michele Soavi (qui a fait vraiment mieux avec BLOODY BIRD et surtout avec DELLAMORTE DELLAMORE). À savoir que LE SANCTUAIRE a été distribué comme étant un DÉMONS 3 tout comme LA MAISON DE L’ORGRE de Bava et BLACK DEMONS de Lenzi, ce qui commence à faire beaucoup… Du coup, l’un des films suivants de Michele Soavi, toujours produit par Argento, LA SECTE (1991, La Setta) aka THE DEVIL’S DAUGHTER a été vendu dans certains pays comme un DÉMONS 4 ou DEMONS 4, THE SECT. Pour ce qui est de l’exploitation d’un DÉMONS 5, c’est encore une réalisation de Lamberto Bava qui s’y colle, mais qui comme les précédents n’a plus rien à voir avec les deux premiers DÉMONS de 1985 et 1986. Il s’agit du remake du MASQUE DU DÉMON, le film de vampires que Mario Bava-père, avec le téléfilm LE MASQUE DE SATAN (1989, La Maschera del Demonio). DÉMONS 6 (1989) aka IL GATTO NERO de Luigi Cozzi est une adaptation farfelue de la nouvelle d’Edgar Poe avec beaucoup de références aux Trois Mères créées par Dario Argento et interprétée par Florence Guérin, Urbano Barberini et Caroline Munro.

En 1990, c’est le retour de Rubén Galindo Jr. (LE CIMETIÈRE DE LA TERREUR) avec le satanique et inédit en France, LADRONES DE TUMBA aka GRAVE ROBBERS et son moine-zombie mexicain.

L’intrigue : Quatre jeunes profanateurs de cimetière à la recherche de bijoux et d’or, vont tomber littéralement dans la crypte d’un moine fou et vont naturellement retirer la hache qui le laissait entre la vie et la mort. Alors sa vengeance est terrible. Non loin de là la fille du shériff campe avec trois de ses copines et le père, au courant de la série de meurtres qui s’accumulent, part à sa recherche, après avoir coffré les profanateurs…

15081406150415263613507282Pour en revenir à BLACK DEMONS ou DÉMONS 3 (1991) d’Umberto Lenzi, on pourrait lui trouver quelques similitudes (surtout au niveau de la confusion des genres) avec un film de sorcellerie vaudou de Claudio Fragasso, OLTRE LA MORTE (1989) ou AFTER DEATH, un film de démons qui fut vendu comme un film de morts-vivants : ZOMBIE 4 : AFTER DEATH ou ZOMBIE FLESH EATERS 3. Alors qu’à l’inverse BLACK DEMONS, vendu comme une pseudo-suite de DÉMONS 1 et 2 n’est autre qu’un film de zombie dans une ambiance vaudou. BLACK DEMONS a aussi eu comme titre alternatif, BLACK ZOMBIES, ce qui arrange un peu les choses…

L’intrigue d’OLTRE LA MORTE : La fille d’un sorcier vaudou vient de mourir entres les mains pourtant expertes d’une poignée de scientifiques. Malgré leurs efforts, le cancer a eu raison d’elle et c’est avec rage que ses parents déchaînent maintenant leurs mystiques pouvoirs ! Le sorcier réveille donc les morts et les envoie éliminer les vivants. Seule une enfant de quatre ans, munie du pendentif protecteur de sa mère, parvient à s’échapper de l’île…

(Devildead)

L’intrigue de BLACK DEMONS : Dick voyage à travers le Brésil, accompagné de sa soeur Jessica et son petit ami Kevin. Après avoir assisté à une messe vaudou, Dick devient bizarre et plusieurs phénomènes étranges se produisent sans qu’il ne puisse les expliquer. Peu de temps après, alors que les trois voyageurs se promènent en jeep à travers la forêt, leur véhicule tombe en panne. Arrivent alors deux autres Américains, un jeune couple, qui les hébergent dans leur résidence. La nuit venue, Dick se réveille et se rend dans un vieux cimetières près de la maison et, grâce à un médaillon qui lui a été donné et à un enregistrement sonore de la messe vaudou, il parvient à ressusciter six zombies. Ces six morts-vivants sont en fait des anciens esclaves noirs venus se venger et ne repartiront qu’après avoir assassiné six propriétaires blancs…

15081406185915263613507283Des films à ne pas confondre avec DEMONIA (1990) qui est sorti au Japon en vidéo sous le titre de NEW DEMONS, et VOIX PROFONDES (1991, Voci dal Profondo) qu’on trouve facilement en France en DVD. Ou deux des tous derniers films de Lucio Fulci avec ses histoires démoniaques qui réconcilient le talent du maître du gore à l’italienne avec son public après quelques échecs dus à une mauvaise santé. Pour ceux que ça intéresse le dernier Fulci, LE PORTE DEL SILENZIO (1991) aka THE DOORS INTO SILENCE est en version anglaise sur Dailymotion. Puis le spectre de Monsieur Valdemar rôde aussi sous la forme d’un mort-vivant dans le segment réalisé par George A. Romero pour DEUX YEUX MALÉFIQUES (1990, Due occhi diabolici ou Two Evil Eyes) qu’il a co-réalisé avec Dario Argento en adaptant l’œuvre d’Edgar Poe.

Bref… On retrouve aussi cette logique de cinéma spectral ou démoniaque dans le cinéma américain en cette même fin des années 80 avec, pour ne citer que ceux-là, BEETLEJUICE (1988) de Tim Burton, le village fantôme de HELLGATE (1988) de William A Levey ou celui de VILLE FANTÔME (1988, Ghost Town) de Richard Governor. L’esprit vengeur décimant les détenus d’un pénitencier dans PRISON (1988) de Renny Harlin. Les fantômes assassins du nanar EVIL LAUGH (1988) aka LE RIRE DU DIABLE de Dominick Brascia (écrit et produit par le réalisateur de HARD ROCK ZOMBIES) et avec Kim McKamy, une jeune screaming girl du cinéma d’horreur et de science-fiction qui deviendra par la suite l’une des plus célèbres stars du porno californiennes sous le nom d’Ashlyn Gere (tout le schéma inverse de la carrière de Tracy Lords). Les démons d’Halloween du sympathique NIGHT OF THE DEMONS (1988) de Kevin Tenney, des créatures sataniques déjà un peu présentes dans TRICK OR TREAT (1986) et dans BLACK ROSES (1988), mais celles du film de Tenney sont plus directement inspirées des possédés des deux premiers EVIL DEAD. Puis AMITYVILLE 4 (1989, Amityville, The Evil Escapes), MIRRORS (1990), etc…

15081406212415263613507296Que ce soient certaines minuscules productions italiennes citées plus haut ou certains films californiens complètement fauchés de maison hantées, le point commun reste inéluctablement cette ambiance de fausse solitude des personnages à la psychologie de simplets, errant dans d’interminables couloirs et affrontant des maléfices faits d’effets spéciaux très peu crédibles (et que n’importe quel adolescent peut reproduire à la maison), le tout sur air musical minimaliste récurrent. Et très souvent, on retrouve le guignol de service qui fait des plaisanteries agaçantes. Un univers que Les Inconnus avaient parodié en 1989 ou 1990 dans la bande-annonce d’une pseudo-production Cannon Film avec LES DENTS DE LA MOUCHE 4.

Beaucoup de Slashers américains à petits budgets des années 80 mélangent aussi un peu les genres et sont à la lisière du fantastique et du surnaturel. En effet, ils traitent souvent d’un être sanguinaire qui fut autrefois lynché mais qui rôde de nouveau près d’une forêt, d’un lac ou d’une villa pour se venger, un peu comme une variante moderne des films de sorcières des années 60 et dont l’Italie fut l’un des initiateurs avec LE MASQUE DU DÉMON (1960).

Pour en revenir à L’Italie justement, le génial DELLAMORTE DELLAMORE de Michele Soavi qui est sorti en 1994, a été finalement lui-aussi vendu comme un DÉMONS ’95 alors qu’il ne s’agit ni d’un film de spectres, ni d’un film de démons mais d’un vrai Zombie-Movie avec son lot de tombes et de cadavres ressuscités. Une exploitation italienne vaseuse du bis de la fin des années 80 qui me permet de conclure cette partie déjà titrée IMBROGLIO ET TAGLIATELLES ENTRE ZOMBIES, DÉMONS ET FANTÔMES ITALIENS. Et même si je me suis un peu éloigné du film de zombies sur la fin de mon article, ça m’a néanmoins permis de faire le point sur le balbutiement des toutes dernières productions du cinéma bis italien sur CosmoFiction (bien que Dario Argento et Lamberto Bava sortent encore des DTV). Enfin, pour ce qui est des seins vantés par le titre de ce dossier, revoyez DELLAMORTE DELLAMORE pour ceux de la superbe Anna Falchi.

FAIM !

- Trapard – (CosmoFiction)

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ZOMBIES DES ANNÉES 80, OUI MAIS ZOMBIES JUSQU’AU BOUT DES SEINS ! (partie 6)

Sixième partie du dossier Zombies des Années 80, avec cette fois des zombies asiatiques aux mœurs quelques peu différentes de leurs copains occidentaux et possédant une forme olympique. Trapard vous raconte tout. Et croyez-moi, on peut lui faire confiance quand il nous dit :

LES ZOMBIES ASIATIQUES SONT À PRENDRE AVEC DES BAGUETTES !

ZOMBIES DES ANNÉES 80, OUI MAIS ZOMBIES JUSQU'AU BOUT DES SEINS ! (partie 6) dans CINÉMA 15071305442315263613439628

En effet, les zombies chinois et hong-kongais ne ressemblent en rien à nos classiques morts vivants définis par Hollywood. Les non-morts de Chine sont autant des vampires que des zombies mais : oust Bram Stoker avec ses chauves-souris, avec ses antres carpatiques et victoriens ou encore avec ses hypnoses et ses morsures aux jugulaires ! Oust Abraham Van Helsing ou Abraham Lincoln ! Et oust les croyances vaudous, les victimes de virus et autres pandémies ! En Chine, on n’élimine pas un non-mort d’un coup de pieu dans le cœur, d’une balle dans la tête ou en avalant un saucisson à l’ail pour lui souffler dans le nez. Ce sont les moines taoïstes qui se chargent de cette sale besogne à l’aide de parchemins contenants des prières mortuaires qu’ils épinglent sur la tête des zombies et d’un zeste de kung-15071305463315263613439629 dans DOSSIERfu lorsque celui-ci s’avère être plutôt coriace. D’ailleurs, les non-morts chinois sont plutôt vifs et se déplacent en sautillant plus ou moins haut ou loin. Et c’est justement lors des années 80 (et fin 70) qu’une poignée de réalisateurs chinois ont fait le forcing pour internationaliser un cinéma sclérosé par un totalitarisme politique et culturel. Et à Tsui Hark et à Sammo Hung (pour ne citer que ces deux là) de tenter depuis le début des années 80 de créer un compromis entre films de cannibales, de vampires, de zombies et autres féroces bébêtes hollywoodiennes avec une industrie cinématographique très ancrée dans une tradition ancestrale cadrée politiquement. Avec cette nouvelle vague sino-hong-kongaise, nous sommes déjà à des années lumières des grands classiques de la Shaw Brothers ou même de l’interminable Bruceploitation (films de kung-fu hong-kongais ou taïwanais à petits budgets de la fin des années 1970, profitant de la mort de Bruce Lee pour utiliser des sosies). Cela donnait des films plus riches culturellement tout en restant dans une universalité toujours abordable. Le film de fantômes-zombies-vampires chinois n’est d’ailleurs pas prêt de s’éteindre, Tsui Hark l’ayant relancé en 2003 avec VAMPIRE HUNTERS réalisé par Wellson Chin, puis avec les différentes déclinaisons animées ou les reboots d’HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOIS, ou encore les nouvelles aventures du génial Détective Dee qui annoncent encore de beaux jours au cinéma fantastique à grand spectacle made in China.

15071305483315263613439630 dans Dossier : Zombies des 80'sEn 1980, L’EXORCISTE CHINOIS (Gui da gui) de Sammo Hung lance donc la parade avec son fantôme de l’au-delà défiguré aux bras démesurés et avec sa cohorte de zombies sautillant, adeptes du mimétisme et maîtrisant l’art du kung-fu dans ce film à l’humour bien déjanté. L’EXORCISTE CHINOIS lance donc la mode à succès des 80′s des « Ghost-kung-fu-comedy », presque un sous-genre à part entière du film d’arts martiaux hong-kongais. D’ailleurs devant le succès rencontré par ce film, Sammo Hung va exploiter le filon en produisant et interprétant LA FUREUR DU REVENANT (1982) réalisé par son comparse Wu Ma (célèbre pour son rôle de prêtre taoïste dans les deux premiers HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOIS). Toujours produit par ses soins, Sammo Hung confie aussi la réalisation de MISTER VAMPIRE à Ricky Lau, son chef opérateur attitré. L’EXORCISTE CHINOIS est aussi et avant tout une comédie dans laquelle Sammo Hung affine son personnage de benêt courageux et attachant.

L’intrigue : Cheung est un homme courageux mais un naïf qui ignore que sa femme le trompe avec son patron. Ce dernier est un riche marchand sans scrupule qui décide de se débarrasser de son employé gênant. Il décide donc de louer les services d’un puissant sorcier taoïste corrompu. Heureusement, son collègue qui n’est pas de son avis, entreprend d’aider Cheung à se défendre contre les maléfices qui le hantent dans la nuit…

Sammo Hung qui incarne Cheung laissera la réalisation à Ricky Lau pour incarner cette fois Po dans L’EXORCISTE CHINOIS 2 (1990, Gwai Aau Gwai), vendu en France comme étant une suite du film sorti en 1980.

15071305513015263613439631 dans HORREURL’intrigue : Po est, depuis sa naissance, destiné à épouser la fille de Monsieur Chu, dont il est éperdument amoureux. Mais il n’est pas le seul. Sze, également sous le charme de la jeune fille est prêt à tout pour la conquérir et va même jusqu’à engager un sorcier dans le but d’évincer son rival. Mais Po s’avère être le fils d’un grand exorciste et il n’est pas disposé à se laisser faire…

15071306142215263613439638 dans TRAPARDAvant tout vendu comme un film d’arts martiaux KUNG-FU ZOMBIE (1981, Wu long tian shi zhao ji gui) de Yi-Jung Hua ne raconte pas moins le même genre d’histoire que L’EXORCISTE CHINOIS tout en mettant en vedette Billy Chong (aka Willy Dozan, acteur indonésien devenu l’un des nombreux successeurs de Bruce Lee à Hong Kong).

L’intrigue : Un criminel arrive en ville afin de tuer Billy Chong à cause d’un différend passé. Mais au lieu de se salir les mains, il décide d’embaucher un moine taoïste afin qu’il réanime quelques zombies pour faire le travail à sa place…

LA FUREUR DU REVENANT (1982, Ren xia ren / The dead and the deadly) de Wu Ma, avec son titre d’exploitation français à la c*** qui cherche forcément à gruger du côté du succès de LA FUREUR DE VAINCRE (1973), LA FUREUR DU DRAGON (1973), LA FUREUR DU JUSTE (1980), LE FÜHRER EN FOLIE (1973). Ah non, peut-être pas le dernier, tiens…

L’intrigue : Wah Li simule sa mort pour pouvoir toucher un héritage. Son meilleur ami trouve ça bizarre et décide de se déguiser en pantin de funérailles pour mener son enquête. Ma finira par mourir de la main de ses complices. Son fantôme demandera alors à son copain de l’aider à se venger…

Sammo Hung et Wu Ma ont aussi tourné ensemble PORTRAIT DE FANTÔME CHINOIS (1988, Hua zhong xian), l’une des nombreuses déclinaisons d’HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOIS (1987, Qian nu you hun) de Tsui Hark et Tony Ching Siu Tung.

15071305553215263613439632L’intrigue : Un jeune lettré tombe amoureux d’une belle jeune fille qui s’avère être un fantôme. Celle-ci doit, après des siècles de captivité, capturer l’essence d’un être humain pour que le démon qui la possède puisse être capable de retrouver ses pouvoirs. Pour que la fantômette s’échappe à l’emprise du mal, elle va se cacher dans le portrait que son amant lui a peint. Mais le démon décide de capturer le jeune homme afin que sa belle se découvre. Elle finira par le sauver, cependant, elle devra retourner dans son monde. Ne pouvant supporter de vivre seul sans son amour, il décidera de la suivre…

L’intrigue d’HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOIS : Esclave d’un démon, une femme spectre est obligée de séduire les hommes pour que son maître puisse s’emparer de leur vies. Un collecteur d’impôt, jeune et naïf, tombe amoureux de la belle et va l’aider à se réincarner…

Ricky Lau a tourné les quatre volets de la cultissime saga des MISTER VAMPIRE (1985-1986-1987-1988) avec Lam Ching-Ying, Richard Ng, Lu Fang, Wu Ma, Yuen Kwai, Billy Lau et Sammo Hung. Franchement, c’est ma saga préférée de « Ghost-kung-fu-comedy » que je trouve réussie à tous les niveaux et particulièrement dans son humour.

MISTER VAMPIRE (1985, Geung si sin sang).

L’intrigue : Maître Kau est un prêtre taoïste adepte du kung fu. Lorsqu’il déterre le cercueil d’un riche notable en vue de lui trouver une meilleure sépulture, Kau s’aperçoit que ce dernier s’est transformé en vampire. Suite à la négligence de ses deux nigauds de disciples, la créature s’échappe afin de semer la terreur…

15071306004415263613439633LE RETOUR DE MISTER VAMPIRE (1986, Jiang shi xian sheng xu ji).

L’intrigue : Des archéologues sans scrupules déterrent trois cadavres en costumes de mandarin, un couple et son jeune fils. Bien entendu, ce sont des vampires qui vont profiter de l’occasion pour se réveiller et s’échapper dans Hong Kong. Un apothicaire adepte du taoïsme va tenter de les ramener dans le royaume des morts…

15071306203115263613439640MISTER VAMPIRE ET LES DÉMONS DE L’ENFER (1987, Ling huan xian sheng).

L’intrigue : Un village est la cible d’un groupe de trois guerriers fantômes particulièrement violents. Maître Kau va s’allier avec un autre prêtre taoïste quelque peu original afin de vaincre le mal…

LA FIN DE MISTER VAMPIRE (1988, Jiang shi shu shu).

L’intrigue : Un prêtre taoïste découvre qu’un moine bouddhiste vient de s’installer à côté de chez lui. Les deux hommes se détestent cordialement, mais un convoi royal escortant un membre de la famille royale devenu vampire passe à proximité. Le vampire, terriblement puissant, s’échappe de son cercueil malgré les protections…

La saga s’arrête avec le dernier volet, un peu moins bon que le précédent et sans réelles surprises, bien que Ricky Lau sortira en 1992, MISTER VAMPIRE 92 (Xīn Jiāngshī Xiānshēng) aka CHINESE VAMPIRE STORY ou NEW MISTER VAMPIRE, qui se veut une suite directe du MISTER VAMPIRE de 1985. Bien que certains comédiens du premier volet réapparaissent dans cet épisode, Wu Ma n’y joue déjà plus. Et bien que sur le déclin, le concept de la « Ghost-kung-fu-comedy » fera des petits avec notamment KUNG-FU VAMPIRE (1993, Xiang xi shi wang) de Cheung-Yan Yuen et avec quelques déclinaisons érotiques des HISTOIRES DE FANTÔMES CHINOISdestinées à l’exportation comme les EROTIC GHOST STORY (1990, Liao zhai yan tan) dont la franchise s’étendra jusqu’à la fin des années 90.

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Plus sérieux que les films précédents et plus sur le ton de la magie noire (l’un des thèmes forts du cinéma d’horreur du continent asiatique), on trouve aussi THE BOXER’S OMEN (1983, Mo) de Chih-Hung Kuei, ZHONG GUI (1983) de Chuan Yang aka SEEDIND OF A GHOST et la longue série des BLACK MAGIC.

15071306062415263613439635Le cinéma japonais quand à lui est toujours autant friand d’histoires de fantômes ou kaidan. Mais il a pourtant été très peu productif en films de zombies exceptées ces toutes dernières années où il a calé sa récente mouvance hyper-gore et trash sur l’actuelle mode internationale lancée par THE WALKIND DEAD & CO.

On retrouve un peu ce même schéma avec le cinéma taïwanais, coréen du sud et même thaïlandais qui est toujours aussi productif lorsqu’il s’agit de films de fantômes et dont NANG NAK (1999) de Nonzee Nimibutr en est à mon goût le meilleur représentant.

L’intrigue : Mak part en guerre, délaissant derrière lui sa demeure près du canal Prakanong et sa chère épouse Nak, alors qu’elle est enceinte. Cependant, la guerre de Chiang Toong est sanglante ; Mak est gravement blessé et perd son ami Prig. Il échappe de justesse à la mort grâce aux soins de moines qui l’ont recueilli, mais trop affecté par ses blessures, il est loin de se douter que sa tendre femme vient de perdre la vie en accouchant de leur fils. À son retour pourtant, Mak retrouve sa femme et son jeune fils comme si de rien n’était, même si Nak a un comportement parfois étrange. Quelques jours après son retour, il aperçoit son ami, Uml, qui s’enfuit comme effrayé et quand celui-ci vient le retrouver un peu plus tard, c’est pour lui faire comprendre que sa femme et son enfant ne sont que des fantômes… (Wikipédia)

Le cinéma indonésien des années 80, bien que bourré de fantômes et de revenants turbine surtout avec des histoires de magie noire et de sorcellerie (LA REINE DE LA MAGIE NOIRE, etc… etc…).

- Trapard – (CosmoFiction)

À SUIVRE !

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QUELQUES FILMS DE MONSTRES DES ANNÉES 80 (partie 2)

Après vous avoir déjà proposé quelques beaux spécimens dans la première partie de son dossier, Trapard va plus loin aujourd’hui avec des bébêtes pas gentilles du tout, mais alors pas du tout car elles appartiennent à la grande famille des héritiers de l’Alien, ce sont…

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LES MONSTRES QUI TE DÉVORENT DE L’INTÉRIEUR

Voici quelques monstres plutôt sournois, qui rentrent par tous les pores et qui jouent à cache-cache à l’intérieur de nos entrailles…

griffure2 INSEMINOÏD (1981)

inseminoidCe film très Z de Norman J. Warren est un des post-ALIEN les plus connus avec CONTAMINATION (1980) et LA GALAXIE DE LA TERREUR (1981). Son principe : reprendre la contamination intérieure extraterrestre sur un humain d’ALIEN de manière plus trash et viscérale encore que dans l’original de Ridley Scott.

« Au cours d’une expédition archéologique sur l’hostile planète Xeno, l’équipage d’un vaisseau subit les assauts répétés d’une présence extraterrestre en mal de reproduction… »

Le film est en V.O. ici.

griffure2 PARASITES (1982)

PARASITES (1982, Parasite) de Charles Band (d’Empire Pictures) surfe sur deux vagues en même temps : le film post-apocalyptique qui aurait bien pu se trouver dans notre dossier sur le sujet, et le post-ALIEN de série B et gore, voire même le post-INSEMINOÏD (1981). Demi Moore, toute jeune, y faisait d’ailleurs une de ses premières apparitions remarquées.

parasite2« 1992. Les États-Unis vivent sous un régime paramilitaire. Au cours de ses recherches, Dean, un scientifique, absorbe un ver parasite particulièrement vorace qui se nourrit à l’intérieur de l’estomac humain avant qu’il ne soit suffisamment fort pour s’extraire du ventre de sa victime à la recherche d’un nouvel hôte. Dean parvient à s’en débarrasser mais la créature s’enfuit. Dean et sa compagne doivent désormais la stopper, tandis qu’ils sont eux-mêmes poursuivis par un agent du gouvernement et un gang particulièrement dangereux… »

PARASITES est en V.O. ici.

griffure2 ABOMINATION (1986)

PARASITES ne pouvait immanquablement que m’amener à écrire sur ABOMINATION (1986), un film au budget inexistant réalisé par Bret McCormick. C’est trash, ultra-gore et très Z que ça rappellerait presque le BAD TASTE (1987) de Peter Jackson mais avec l’humour en moins et le parasite en prime.

abomination« Un jeune homme accueille dans son corps une sorte de parasite provenant d’un crachât de sa mère malade. Le parasite va se développer de plus en plus et prendre possession de la demeure du jeune homme ainsi que de son esprit, le contraignant à lui fournir de la chair humaine pour continuer à accroître sa taille… »

griffure2 BREEDERS (1986)

breedersOn ne connait pas exactement la provenance des BREEDERS du film de Tim Kincaid (pour Empire Pictures) mais ce qu’on sait en revanche, c’est leur partance :

« Une créature humano-insectoïde gluante et verdâtre hante les rues de New York et agresse des jeunes femmes vierges, pour les violer et les laisser ensuite dans un état comateux. Un inspecteur mène l’enquête avec l’aide d’une femme-médecin, pendant que le monstre continue ses viols sanglants… »

Quelques bons passages bien gores et une bonne occasion pour le réalisateur de filmer tout plein de « vierges trentenaires » dansant ou se languissant nues devant la caméra ou prenant des douches sans leurs vêtements. Comme on dit en Calédonie : « C’est ça qu’est bon ! ». Le film est en V.O. ici mais finissez au moins de lire mon article svp…

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griffure2 ELMER, LE REMUE-MÉNINGES (1988)

Après PARASITES et ABOMINATION, voici venu le temps d’un autre parasite monstrueux : celui de BRAIN DAMAGE ou ELMER, LE REMUE-MÉNINGES en français.

elmer2Au début des années 80, le réalisateur Frank Henenlotter sortait déjà le très malsain FRÈRE DE SANG (1982, Basket Case) qui engendrera même deux suites, plus tordues encore, avec FRÈRE DE SANG 2 (1990, Basket Case 2) et BASKET CASE 3 : THE PROGENY (1992) : « À New-York, un jeune homme loue un petit appartement. Il arrive avec une malle en osier qui intrigue ses voisins. Peu à peu, l’on découvre qu’elle contient son frère siamois, une créature plutôt monstrueuse. Ils décident ensemble de se venger de ceux qui sont responsables de l’échec de leur séparation : leur père et un chirurgien… »

Sorte de métaphore sur la toxicomanie, ELMER, LE REMUE-MÉNINGES (1988, Brain Damage) est encore plus surréaliste, thrash et gore :

« Brian mène une existence sans histoire jusqu’au jour où il fait la connaissance de Elmer, une mystérieuse créature. Elmer a la capacité d’injecter dans votre cerveau une drogue puissante, dont, très vite, on ne peut plus se passer. Jeune et influençable, Brian devient totalement dépendant d’Elmer. Mais il y a un prix à payer : pour vivre, la créature a besoin de dévorer des cerveaux humains, et Brian devra lui fournir ses futures victimes. Impossible de refuser : la créature cesserait alors ses injections, et nul ne peut supporter les terribles crises de manque occasionnées par l’absence de la drogue d’Elmer… »

griffure2 EVIL DEAD TRAP (1988)

trapEVIL DEAD TRAP (1988, Shiryô no wana) de Toshiharu Ikeda est un très étrange mais fascinant film gore qui mélange les genres comme le Giallo, le Survival, le Torture-porn avant l’heure, le Film de Monstre et l’univers déjanté légèrement cyberpunk que l’on retrouve dans les films de Shinya Tsukamoto par exemple. Le monstre étant une des nombreuses cerises posées sur ce gâteau à l’hémoglobine, le mieux serait de vous le laisser déguster par vous-même…

« Une jeune journaliste reçoit une cassette qu’elle visionne. Après avoir constaté effrayée qu’il s’agissait d’un snuff movie dans lequel une femme se fait sauvagement torturer et lacérer, elle décide de partir à la recherche de l’endroit où a été tourné le film avec l’aide d’une poignée de collaborateurs. Leur investigation les mène dans une usine désaffectée particulièrement glauque et un piège va rapidement se refermer sur eux… »

griffure2 BABY BLOOD (1990)

Lorsque la France produisait du gore à la toute fin des années 80, ça donnait BABY BLOOD d’Alain Robak. Un film très étrange, à la limite du Z, mais pourtant très vite culte grâce à la motivation de son réalisateur à sortir un film extrême en France et à l’engouement qu’il créa dans le milieu artistique pour participer à cette aventure.

baby« Yanka, 23 ans, est la jeune maîtresse du directeur d’un cirque itinérant, un homme colérique et brutal. Un jour, un léopard en provenance d’Afrique est accueilli comme nouveau pensionnaire au sein de la ménagerie. La nuit même, l’animal est retrouvé dans sa cage en un tas informe de chair sanguinolente. Alors qu’une battue s’organise pour retrouver le responsable du forfait, une mystérieuse forme de vie qui habitait les entrailles du fauve s’introduit dans le corps de Yanka au cours de la nuit. Le lendemain, la jeune femme se trouve enceinte d’un être sanguinaire qui la pousse au meurtre pour assouvir son insatiable soif de sang humain… »

La comédienne Emmanuelle Escourrou qui joue Yanka participa à la mise en forme et au scénario d’une suite de BABY BLOOD en 2008 avec LADY BLOOD réalisé par Jean-Marc Vincent.

- Trapard – (CosmoFiction)

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30 ans plus tard CosmoFiction est de retour !

QUELQUES FILMS DE MONSTRES DES ANNÉES 80 (partie 1)

Trapard nous revient dans un nouveau dossier en trois parties à suivre durant ces vacances. Après les zombies et le post-apocalyptique, il nous livre sans pitié aux monstres du cinéma des Eighties, se léchant déjà les babines à nous voir dévoré tout cru par sa monstrueuse parade !

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Voici une petite sélection de Films de Monstres qui firent les beaux jours des vidéoclubs en VHS et que nous remettrons à l’honneur le temps d’un article. Évidemment, si vous n’êtes ni un adepte du port du latex, ni un amoureux de l’électro-mécanique argileuse et ni un aficionado du regard lumineux dans l’obscurité, c’est que la série B d’horreur des années 80 n’est pas (ou plus) pour vous. Cette petite liste n’est en rien exhaustive et elle ne présentera que des films beaucoup moins connus que les grands classiques du genre des années 80, mais elle vous donnera peut-être envie de les voir ou de les revoir.

LÀ OÙ IL N’Y A PAS DE GÈNE MODIFIÉE, IL N’Y A PLUS DE PLAISIR !

Voici une première partie où se métisseront quelques espèces génétiques au cinéma. Et nous y injecterons un brin de produits toxiques au cas où la mutation n’opérerait pas du premier coup et ne serait pas issue d’une terrîîîîîble malédiction ancestrale.

griffure2HUMANOÏDS FROM THE DEEP (1980) & MONSTROÏD (1980)

humanoidsAttention à bien identifier ces deux films. Le premier, HUMANOÏDS FROM THE DEEP (1980) réalisé par Barbara Peeters, dont vous connaissez au moins la cultissime affiche, est une petite production New World Pictures et de Roger Corman avec Doug McClure (qui transitait vers le B Movie d’horreur après ses rôles célèbres dans la SF et les adaptations de Jules Verne).

humanoids2HUMANOÏDS FROM THE DEEP est sorti en France en VHS sous le titre LES MONSTRES DE LA MER mais n’a été édité qu’en Zone 1 en DVD pour le moment. Il se trouve que Roger Corman a aussi produit un remake de HUMANOÏDS FROM THE DEEP sorti en DTV sous ce même titre américain, pour Showtime et sa société Concorde-New Horizons en 1996. En France, ce remake de 1996 sera édité en DVD sous le titre HYDRA, LE MONSTRE DES PROFONDEURS reprenant ainsi à son compte (en banque) le titre d’un classique du cinéma espagnol encore malheureusement inédit en France.

La version de HUMANOÏDS FROM THE DEEP de 1980 a aussi été vendue à l’époque aux États-Unis sous le titre MONSTER qui est ni plus ni moins le titre du film de Kenneth Hartford et d’Herbert L. Strock sorti la même année et qui fut rebaptisé en DVD : MONSTROÏD : IT CAME FROM THE LAKE (et parfois THE TOXIC HORROR).

HUMANOÏDS FROM THE DEEP (1980) : « Le film se déroule en Californie, dans le village de Noyo. Une compagnie scientifique élève des saumons génétiquement modifiés. Par un coup de malchance, ces poissons se retrouvent dévorés par des cœlacanthes, qui se mettent à muter en hommes-poissons voraces et qui envahissent le port du coin…. »monstroid2

Le film est en V.O. ici.

griffure2MONSTROÏD : IT CAME FROM THE LAKE (1980)

« Quand un petit village colombien est sauvagement attaqué par une créature sortie d’un lac à proximité, une société de produits chimiques corrompu envoie un spécialiste pour détruire la bête et camoufler leur participation à sa création. »

Tourné en 1979, ce film dont le scénario reprend pratiquement mot pour mot celui de PROPHECY, LE MONSTRE (1979) de John Frankenheimer sorti un an auparavant, est consultable en VO ici. Vous y découvrirez John Carradine déjà très âgé dans un petit rôle de prêtre.

Vous pourrez aussi regarder le nanar de Lamberto Bava, LE MONSTRE DE L’OCÉAN ROUGE aka APOCALYPSE DANS L’OCÉAN ROUGE (1984, Shark – Rosso nell’oceano) et ALLIGATOR (1980).

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griffure2LA CRÉATURE DU MARAIS (1982)

créature2On oublie parfois que Wes Craven a adapté « The Swamp Thing », l’un des héros des DC Comics créé par Len Wein et Bernie Wrightson. LA CRÉATURE DU MARAIS (1982, Swamp Thing) n’est pas un grand film, mais il reste un plaisir pour les yeux des fans du Comics, ainsi que pour les aficionados de la pulpeuse Adrienne Barbeau qui interprète Alice Cable.

« Le scientifique Alec Holland et son assistante Alice Cable, viennent d’inventer une cellule végétale qui permet d’éradiquer la famine dans le monde. Mais un jour, Arcade, l’ennemi d’Holland, kidnappe Alice et verse les cellules végétales sur Holland. Celui-ci se transforme en une créature repoussante qui a soif de vengeance…»

Jim Wynorski, un habitué des tournages de Roger Corman, a tourné une suite plutôt mauvaise au film de Craven avec THE RETURN OF SWAMP THING en 1989. Nos « impayables » éditeurs français n’ont pas eu meilleure idée pour brouiller les pistes des cinéphiles que de sortir le film en France sous le titre LE RETOUR DE LA CRÉATURE DU LAGON. L’intrigue : « Le sinistre Arcane, ennemi juré de la créature du marais, a survécu à leur précédent affrontement. Ce génie du mal veut désormais utiliser sa propre belle-fille Abby dans des expériences destinées à conquérir l’immortalité. La créature s’éprend de la jeune femme et décide de lui venir en aide… »

griffure2THE BEING (1983) & C.H.U.D. (1984)

beingTourné en 1980, THE BEING n’est sorti qu’en 1983. Ce film de Jackie Kong (BLOOD DINER, 1987) n’a eu droit qu’à une édition française en VHS sortie par Cannon Group mais pas encore de DVD en Zone 2. Cette série Z (enfin bon, moi je l’aime bien) avec Martin Landau, José Ferrer, Dorothy Malone, ainsi qu’une touche d’érotisme et de mutation génétique a été tournée dans la mouvance des films sur les mutations toxiques comme THE CHILDREN (1980), L’AVION DE L’APOCALYPSE (1980), puis C.H.U.D. (1984), TOXIC AVENGER (1985) et éventuellement STREET TRASH (1987). Nous en parlions déjà au sujet des « zombies atomiques » sur CosmoFiction.

« Les gens ont disparu dans la ville de Pottsville, en Idaho. Le détective Mortimer Lutz pense que le problème vient de la décharge toxique située près de la ville, mais son enquête est entravée par le maire qui se préoccupe surtout de l’impact économique de l’industrie de la pomme de terre locale. Vivant dans la décharge, les déchets toxiques ont transformé un enfant en monstre mutant cannibale dévorant toute personne passant à sa portée… »

Le film est en V.O. ici.

chud2C.H.U.D. (1984) (ou Cannibalistic Humanoid Underground Dwellers) est nettement plus connu et bien diffusé en France en VHS comme en DVD (chez Neo publishing).

« Les égouts de New York, transformés clandestinement en décharge de déchets radioactifs, ont donné naissance à une race de mutants monstrueux: les « CHUD » (Cannibale, Humanoide, Usurpateur, Devastateur)… »

Une suite à ce film culte de Douglas Cheek est sorti aux États-Unis en 1989 sous la forme d’un nanar pour ados et inédit chez nous : C.H.U.D. 2 : BUD THE CHUD (1989) de David Irving.

« Des étudiants se rendent dans la morgue d’un hôpital pour subtiliser un cadavre pour leur cours de science. Problème : il ne s’agit pas d’un cadavre ordinaire, mais d’un mort-vivant cannibale, fruit d’un programme militaire ultra-secret. Bud, le CHUD, s’enfuit : tous ceux qu’il attaque se transforment à leur tour… »

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griffure2THE BOOGENS (1981)

Ce film de James L. Conway est une adaptation de bande-dessinée. Son sujet anticipe certains scénarios plus récents :

« Afin de procéder à la réouverture d’une mine fermée au début du siècle, un groupe d’ingénieurs explore les anciens souterrains. Ils relâchent malgré eux des créatures qui ont décimé un groupe de mineurs cent ans plus tôt. Il se trouve aussi que les souterrains de la mine communiquent avec les maisons alentours… »

THE BOOGENS est une très bonne série B malgré son petit budget. Il n’existe aucune édition française mais un Blu-ray US a été édité chez Olive Films.Vous pouvez vous faire un avant-goût de THE BOOGENS ici.

griffure2HURLEMENTS 2, 3, 4, 5 & 6 (1985-1987-1988-1989-1991)

hurlements2hurlements3Évidemment, tout le monde connait le premier opus de Joe Dante, HURLEMENTS (1981, The Howling) avec sa communauté de loups-garou, mais qui se souvient des 5 suites (dont une autre encore est sortie en 1995 avec Clive Turner à la réalisation) ?

HURLEMENTS 2 (1985, Howling II: Stirba – Werewolf Bitch) et HURLEMENTS 3 (1987, Howling III), tous les deux réalisés par Philippe Mora, sont les moins éloignés de l’original bien que mélangeant un peu l’occultisme, l’érotisme et se développant même en Transylvanie puis en Australie. Et Christopher Lee luttant contre la vampiresque Sybil Danning dans le second opus.

HURLEMENTS 4 (1988, Howling IV: The Original Nightmare) réalisé par l’anglais John Hough et HURLEMENTS 5, LA RENAISSANCE (1989, Howling V: The Rebirth), film britannico-tchéque de Neal Sundstrom, sont peut-être les épisodes de la saga les mieux exploités en France par de petits éditeurs de DVD. Normalement, vous les trouverez assez facilement.

howling5HURLEMENTS 4 : « Marie Adams est un auteur à succès de romans fantastiques. Victime d’une dépression nerveuse suite à d’incroyables visions surnaturelles, elle est conduite à l’hôpital où personne ne la croit. Ses proches pensent que son imagination si fertile lui joue des tours. Partie en convalescence dans une petite maison perdue au fond des bois, Marie rencontre une ancienne nonne qui lui explique que ces bois sont maudits et la cause de nombreux morts. Il s’y cache des loup-garous avides de sang et de victimes. Marie commence à comprendre le sens de ses visions, encore plus fortes qu’avant… »

HURLEMENTS 5, LA RENAISSANCE : « Un groupe de personnes est convié à une réception dans un château basé en Roumanie fermé depuis 500 ans. Mais parmi les convives, un loup-garou se cache… »

Beaucoup plus « Z », HURLEMENTS 6 (1991, Howling VI: The Freaks) de Hope Perello raconte l’histoire de Ian, un vagabond sympathique mais solitaire, qui accepte d’effectuer des réparations à l’église locale d’une commune aride et rurale du canton de Bluff. Évitant tout contact humain, Ian semble anormalement se méfier de la pleine lune imminente. Conscient du fait que Ian est un vrai loup-garou, R.B. Harker, propriétaire d’un carnaval itinérant, capture le jeune homme et le force à travailler pour lui. Ian devient ainsi une des attractions de Harker, au même titre que les autres « bizarreries » de l’homme…

griffure2WILCZYCA (1983)

Puisqu’il était question des HURLEMENTS au-dessus, voici, une autre histoire de lycanthropie avec le film gothique polonais de Marek Piestrak :

« Au sein d’une famille aristocrate du XIXième siècle, dans un village de l’Est de l’Europe, Maryna vend son âme au diable et pratique la magie noire, au point qu’elle erre la nuit sous la forme d’une femme-louve… »

griffure2HELL COMES TO FROGTOWN (1987)

hellCette très joyeuse série B (avec un peu de Z dedans) réalisée par Donald G. Jackson et R.J. Kizer et mettant en vedette le catcheur Roddy Piper (héros d’INVASION LOS ANGELES de John Carpenter l’année suivante) aurait très bien pu être classée dans mon dossier sur les films post-apocalyptiques des années 80. Mais c’est aussi un film de monstres hybrides : les hommes-grenouilles mutants du titre :

hell2« Dans un monde post-apocalyptique où les retombées radioactives ont rendu les humains stériles, et où par conséquent le gouvernement accorde une grande priorité à ceux qui peuvent encore se reproduire, un groupe d’amphibiens mutants exilés dans le désert capture un groupe de femmes fertiles pour les utiliser comme esclaves sexuelles. Deux agents gouvernementaux libèrent Sam Hell (le « Hell » du titre) un multi-récidiviste pour les aider à infiltrer le trafic d’esclaves de Frogtown… »

À noter qu’il existe un FROGTOWN 2 (1993) avec Lou Ferrigno et Charles Napier. Lui ont ensuite succédé TOAD WARRIOR (1996) et MAX HELL COMES TO FROGTOWN (2002).

HELL COMES TO FROGTOWN est en V.O. ici.

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LE POST-APOCALYPTIQUE DES ANNÉES 80 (6e partie)

Avant-dernier épisode de notre grand feuilleton post-apocalyptique des Eighties (les autres se cachent ici). Trapard est pas loin d’avoir atteint la dose maximale de radiations. Il est temps pour lui de revenir sur des terres plus saines, car lorsqu’on croise Sybil Danning en compagnie de Johnny Halliday et d’Akira, les séquelles peuvent être irréversibles…

DU NANAR FUTURISTE JUSQU’À AKIRA

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Toujours en 1983, l’Afrique du Sud produit SURVIVAL ZONE (1983) de Percival Rubens.

survival1988, après la Troisième Guerre mondiale (le film date de 1983 !), il ne subsiste que quelques survivants disséminés ici et là. D’un côté, nous avons une horde de motards psychopathes nihilistes cannibales. De l’autre nous avons une gentille famille modèle, qui rebâtit son petit monde avec philosophie. Entre deux, il y a Adam, un jeune loup solitaire, un rien naïf qui piste les motards…

Un film violent mais parallèlement bourré de bons sentiments.

Puis voici venu le temps – non pas de l’Île aux Enfants – mais du cinéma bis philippin avec les films du réalisateur Cirio H. Santiago, avec STRYKER (1983) aka THE WARRIORS OF TOMORROW ON THE HIGHWAY TO HELL, histoire de reprendre le titre du morceau d’AC/DC pour faire plus australien… comme MAD MAX 2 que ce film imite tendrement, ainsi que RAMBO. Mais bon, RAMBO et le cinéma bis philippin a toujours été une intarissable histoire d’amour et une interminable série d’imitations à une époque où le cinéma bis italien disparaissait.

Dans un avenir lointain, les ressources en eau de la planète se sont presque taries. Une femme connaît l’une des dernières sources protégées par des Amazones. Elle est capturé par un bandit qui essaye de la faire parler sous la torture. Mais un héros, Stryker, s’engage avec d’autres « good guys » et les Amazones pour libérer la jeune femme…

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Et LES GUERRIERS DU FUTUR (1985) aka LES ROUES DE FEU (Wheels Of Fire) aka DESERT WARRIOR ou l’éternel retour sans fin de MAD MAX 2 : Après la bombe atomique, l’humanité vit au milieu d’un vaste champ de ruines, parcourant les étendues dévastées à bord de véhicules aménagés pour le combat. Le gouvernement tente vaille que vaille de maintenir l’ordre avec ses soldats, mais les communautés pacifiques vivent sous la menace de barbares dépenaillés, crasseux et violeurs. « Tracer », un des plus coriaces parmi les durs de durs qui zonent dans les ruines fumantes de la civilisation, tombe par hasard sur sa sœur Arlie, accompagnée de son nouveau petit ami. Mais Arlie est capturée et emmenée dans le camp de Scourge, un redoutable seigneur de guerre, pour y subir tous les outrages. Tracer décide alors de tout mettre en œuvre pour libérer sa sœur, et faire la peau à l’infâme Scourge…

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Puis c’est le nanar américain d’action futuriste, COMMANDO PANTHER (1984, Panther Squad) de Pierre Chevalier.

Dans un futur indéterminé, le monde est dirigé par la Nouvelle Organisation des Nations. Dans le cadre du programme de conquête spatiale, le lancement d’une fusée révolutionnaire est interrompu par une organisation écologiste terroriste, qui réclame l’arrêt des essais spatiaux et prend le contrôle de la fusée. C’est le moment pour N.O.O.N. de faire appel à son meilleur agent, Ilona. Et Ilona, c’est Sybil Danning !

guerriersdusoleilDans la logique du teen-movie, le réalisateur Alan Johnson a tourné le sympathique LES GUERRIERS DU SOLEIL (1986, Solarbabies).

Dans le futur, la Terre est devenue une planète aride. Un groupe d’adolescents en roller, qui se surnomment eux-mêmes les « Guerriers du soleil », sont guidés par une sphère mystérieuse nommée « Bodhi », celle-ci a la faculté de fournir de l’eau à la planète. Mais lorsque Bodhi est volée, les « Guerriers du soleil » se lancent dans une aventure sur roulettes avec l’intention de retrouver le puissant globe…

De retour en France, avec un faux alibi post-apocalyptique dans TERMINUS (1987) de Pierre-William Glenn et avec Johnny Hallyday, Karen Allen et Jürgen Prochnow dans les rôles principaux.

Une course effrénée à la mort à travers les méandres d’un jeu conçu pour un enfant «mutant». À la fin des années 80, Monsieur élabore un jeu pour Mati, un enfant «mutant». La règle est simple, il suffit de rallier Terminus, un endroit imaginaire, à bord du camion rouge, tout en évitant les pièges des camions gris. Gus, au volant, est guidée par Monstre, un ordinateur créé par Mati. Parfois défaillant, Monstre n’enregistre pas toujours les ordres et n’en fait qu’à sa tête. C’est ainsi que Gus est entraînée malgré elle dans un pays totalitaire où la course est prohibée. Arrêtée et emprisonnée, elle se retrouve en compagnie de Manchot, un ancien détenu. Torturée par les militaires, elle est sur le point de rendre l’âme quand Manchot décide de la libérer…

terminusLe Japon n’est évidemment pas en reste avec le post-nuke comme le prouve AKIRA (1988, アキラ) de Katsuhiro Ōtomo. L’introduction du film montre la destruction de Tokyo le 16 juillet 1988, le jour de la sortie du film au Japon.

31 ans plus tard, après la Troisième Guerre mondiale, en 2019, Neo-Tokyo est une mégalopole corrompue et sillonnée par des bandes de jeunes motards désœuvrés et drogués. Une nuit, l’un d’eux, Tetsuo, a un accident en essayant d’éviter ce qui semble être d’abord un jeune garçon mais qui a un visage de vieillard. Il est capturé par l’armée et est l’objet de nombreux tests dans le cadre d’un projet militaire ultra secret pour repérer et former des êtres possédant des prédispositions à des pouvoirs psychiques…

Voici encore quelques titres de films de ce genre : SHE (1982) aka BARBARIANS de Avi Nesher, PARASITE (1982) de Charles Band, LE CIMETIÈRES DES VOITURES (1983) de Fernando Arrabal, RUSH 1 & 2 (1983-1984) de Tonino Ricci, MAD WARRIOR (1985) de Willie Milan, SURVIVAL EARTH (1985) de Peter McCubbin, AMERICA 3000 (1986) de David Engelbach, CREEPOZOÏDS (1987) de David Decoteau, STEEL DAWN (1987) de Lance Hool, URBAN WARRIORS (1987) de Giuseppe Vari, SURF NAZIS MUST DIE (1987) de Peter George, DESERT WARRIOR (1988) de Jim Goldman, PHOENIX THE WARRIOR (1988) de Robert Hayes, AFTERSHOCK (1990) de Franck Harris, LE TRÉSOR DES ÎLES CHIENNES (1990) de F.J. Ossang, A NYMPHOÏD BARBARIAN IN DINOSAUR HELL (1991) de Brett Piper.

- Trapard – (CosmoFiction)

À SUIVRE !

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Casiers judiciaires en vrac de serial-killers des 80′s – partie 1 / Casiers judiciares en vrac de serial killers des 80′s – partie 2 / Zombies des années 80, oui mais zombies jusqu’au bout des seins ! – partie 1 / Zombies des années 80, oui mais zombies jusqu’au bout des seins ! – partie 2 / Zombies des années 80, oui mais zombies jusqu’au bout des seins ! – partie 3 / Zombies des années 80, oui mais zombies jusqu’au bout des seins ! – partie 4 / Le post-apocalyptique des années 80 – partie 1 / Le post-apocalyptique des années 80 – partie 2 / Le post-apocalyptique des années 80 – partie 3 / Le post-apocalyptique des années 80 – partie 4 / Le post-apocalyptique des années 80 – partie 5

INDEX DE COSMOFICTION

LE POST-APOCALYPTIQUE DES ANNÉES 80 (5e partie)

Cinquième partie de notre balade post-apocalyptique dans le cinéma des 80′s (les chapitres précédents : partie 1, partie 2, partie 3, partie 4). Aujourd’hui, Trapard vous convie à rencontrer une véritable ménagerie sauvage : les Gladiateurs du Futur, les Exterminateurs, le gang des Templars, les Euraks, les Interceptors, les Texas Rangers, les Trapardators (ah non, celui-là n’est pas présent…), tous, absolument tous made in Italy !

LORSQUE L’ITALIE SORT LA GROSSE ARTILLERIE FUTURISTE !

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Dans la lignée des GUERRIERS DE LA NUIT et de NEW-YORK 1997, l’Italie se lance déjà à la conquête du film de gangs futuristes avec LES GUERRIERS DU BRONX (1982, 1990 : I guerrieri del Bronx) aka THE BRONX WARRIOR d’Enzo G. Castellari.

guerriersNew York, 1990, futur post-apocalyptique. Une jeune fille s’introduit dans le quartier du Bronx, décrété zone dangereuse et détenu par des bandes féroces qui se déchirent entre elles. Elle devient l’enjeu d’un compétition furieuse dans l’enceinte de ce lieu interdit…

Mais c’est surtout avec LES GUERRIERS DU BRONX 2 (1983, Fuga dal Bronx) du même Castellari que les choses se précisent puisqu’étant pourtant encore très inspiré de NEW-YORK 1997, le film fut vendu sous plusieurs titres futuristes erronés dont ESCAPE 2000. « Je suis Rital et je le reste »  aurait pu fredonner notre cher Enzo G. Castellari.

Dans un futur proche où la société est plus que jamais sous le joug de multinationales sans scrupules, l’une d’elles souhaite faire table rase du vaste dépotoir qu’est devenu le Bronx pour y construire une cité moderne. Pour ce faire, elle charge Wangler et ses exterminateurs d’éradiquer les derniers habitants et les bandes de loubards qui hantent encore les lieux…

LES GUERRIERS DU BRONX 1 & 2 permettent surtout de mettre en avant une nouvelle vedette italienne, géant chevelu et musclé au visage d’enfant et à la démarche d’un Jar-jar Binks constipé, et au jeu particulièrement insipide que seuls les doublages dédiés à l’exportation du film sauvent du profond ridicule : j’ai nommé Mark Gregory (de son vrai nom, Marco Di Gregorio).

Histoire de continuer de pomper à la même source, le même Castellari tourne aussi sur sa lancée, LES NOUVEAUX BARBARES (1983, I Nuovi barbari).

En 2019, après la fin de la Troisième Guerre mondiale, les rares rescapés tentent de survivre dans un monde dévasté où le gang des Templars cherche à annihiler toute forme de vie restante…

Les Templars se veulent évidemment inspirés des barbares motorisés de MAD MAX 2 mais avec des looks plus proches de ceux des Village People et à la manière futuriste (et avec beaucoup de sérieux). Le chef des Templars est interprété par le géant George Eastman (qui, au passage, joue dans presque tous les post-nukes italiens des 80′s), et il est affublé dans LES NOUVEAUX BARBARES d’une sorte de costard de Stormtrooper du dimanche super ringard et plus blanc que blanc (ce qui, entre nous, ne doit pas lui faciliter le lessivage après une guerre atomique).

2019

Puis vient le temps de 2019 APRÈS LA CHUTE DE NEW-YORK (1983, 2019 – Dopo la caduta di New York) de Sergio Martino, l’un des meilleurs post-nukes italien de cette période, même s’il a, par certains côtés, tout du nanar italien.

2019bUne société se scinde en deux groupes après une guerre nucléaire. La Fédération emploie un mercenaire pour infiltrer la ville de New York qui est sous la domination Euraks, et afin de venir en aide à la dernière femme fertile de la Terre…

Une dictature sur une planète stérile où les océans et les déserts sont radioactifs, entraînant des hybridations chez les êtres humains, voilà qui annonce un futur des moins réjouissants. Reprenant le principe de NEW-YORK 1997, les Euraks ont fait de la ville de New-York un vrai camp de concentration où ils entassent ceux qui constituent la rébellion à leur domination politique. Dans le Nevada, des courses de voitures ont lieu, et c’est un moyen pour Sergio Martino de reprendre toute une iconographie mécanique issue des MAD MAX. Je me souviens d’ailleurs que cette imagerie autour de véhicules punks et futuristes avait permis la ressortie en VHS d’un autre film australien, qui n’avait pourtant rien à voir avec ce genre de sujets d’anticipation, mais dont le 2019cdesign des voitures rivalisait déjà d’inventivité : LES VOITURES QUI ONT MANGÉ PARIS (1974, The Cars That Ate Paris) de Peter Weir. Et 2019 APRÈS LA CHUTE DE NEW-YORK préfigure plus de 20 ans en avance le thème central du FILS DE L’HOMME (2006, Children of Men) d’Alfonso Cuarón : la quête de survie de la fertilité dans un monde devenu presque entièrement stérile (bien que ce thème soit lui-même un dérivé du roman d’Orwell, 1984 et de ses différentes déclinaisons cinématographiques).

Avec LES PRÉDATEURS DU FUTUR (1983, I Predatori di Atlantide) aka THE ATLANTIS INTERCEPTORS, le nanar de Ruggero Deodato mélange allègrement RAMBO, LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE et l’imagerie de MAD MAX 2.

prédateursDans un futur proche, sur une plate-forme de recherches océanographiques, une équipe de savants découvre une plaque en or massif. Une fois celle-ci dégagée de la fange et totalement nettoyée, d’étranges inscriptions intriguent bientôt les scientifiques. Des tests de datation situent l’objet à l’ère précolombienne. Mais un terrible raz-de-marée empêche les chercheurs de poursuivre plus avant leurs investigations. Lorsque le calme revient, seuls trois rescapés parviennent à rejoindre une embarcation de plaisanciers, qui passe là par hasard. Le petit groupe débarque alors dans une ville ravagée. D’étranges bandits, les Interceptors, y saccagent tout sur leur passage…

On y retrouve d’ailleurs Humungus et sa bande, mais interprétés par des comédiens italiens, le nom du gang étant les « Interceptors » comme le véhicule de Max, le titre international du film de Deodato, ATLANTIS INTERCEPTORS, cherchant évidemment à attirer des spectateurs fans de MAD MAX 2. L’attaque des Interceptors se déroulant sur une simple île près des côtes de la Floride, le réalisateur a finalement simplement remplacé les zombies et cannibales côtiers habituels du bis italien par ce gang de hors-la-loi motorisés d’outre-mer. C’est presque WATERWORLD, mais en version nanar et sans dépasser les rivages de l’île en question : en gros, ça ne vole pas haut et ça ne flotte pas non plus.

L’année 1983, le réalisateur français Yves Boisset adaptait le roman The Prize of Peril, de Robert Sheckley avec LE PRIX DU DANGER qui montrait dans un futur proche, un jeu télévisé intitulé Le Prix du danger dont la règle est la suivante : un homme constamment suivi par les caméras télévisées doit parvenir à rejoindre un endroit secret en échappant à cinq traqueurs chargés de le tuer. Le roman de Shecley sera réécrit à la manière futuriste par Stephen King et publié en 1982, et Paul Michael Glaser en tournera en 1987 le film RUNNING MAN. Mais la même année que la sortie du PRIX DU DANGER (1983), Joe D’Amato sortit LE GLADIATEUR DU FUTUR (1983, Endgame, Bronx lotta finale), une sorte d’adaptation inavouée de Sheckley et de King à la manière post-nuke.

New-York. À la suite d’une guerre nucléaire, des gladiateurs s’affrontent dans une arène et leurs exploits sont retransmis à la télévision. L’un d’eux, Shannon, est contacté par une femme mutante, qui lui demande de l’aider à sortir de la zone contaminée où elle est enfermée avec des amis…

LE GLADIATEUR DU FUTUR

Un jeu télévisé après une guerre nucléaire, il faut bien s’appeler Joe D’Amato pour nous pondre un tel sujet et pour réunir en un seul film tous les ingrédients du non-succés des nanars italiens énumérés au-dessus : New-York, le Bronx, des mutants, des loubards, etc… Certains véhicules futuristes sont aussi visibles dans LE GLADIATEUR DU FUTUR mais leur apparence kitsch et colorée nous prouve qu’on est à des années lumières d’un BLADE RUNNER mais bel et bien dans un film costumé (déguisé ?) des années 80. Et cinéma italien oblige, on n’échappe pas aux coups de poings et aux gifles sonores…

2072Incroyablement, Lucio Fulci nous pond un sujet identique l’année suivante, avec une touche de ROLLERBALL (1975) et de COURSE À LA MORT DE L’AN 2000 (197, Death Race 2000) en prime. C’est 2072, LES MERCENAIRES DU FUTUR (1984, I guerrieri dell’anno 2072) aka LES CENTURIONS : AN 2001 aka ROME 2033 THE FIGHTER CENTURIONS. Des dates si fondamentalement différentes qu’elles nous laissent un peu rêveurs, non ?

Alors que Rome en 2072 (ah, voilà !) n’est que violence et carnage, une chaîne de télévision invente un jeu de gladiateurs à moto dans une arène, avec des condamnés à mort. Drake, condamné à mort après une machination policière, se retrouve dans l’arène face à trois hommes…

exterminateursPuis ça se « corse » (bien qu’il s’agisse d’« Italiens ») avec LES EXTERMINATEURS DE L’AN 3000 (1983, Gli Sterminatori dell’anno 3000), un film italo-espagnol de Giuliano Carnimeo.

La Terre en l’an 3000 (bon sang, que le temps passe vite…). Des paysages ravagés par la sécheresse. Depuis la dernière explosion atomique, pas une goutte d’eau n’est tombée. Toute une zone est décrétée territoire interdit car y règnent des bandes farouches et barbares, les « Exterminateurs ». Alien est l’un d’eux et à bord d’un véhicule blindé et super-équipé d’armes en tout genre, il sème la terreur à la recherche de la moindre goutte d’eau…

Et encore un pur dérivé de MAD MAX 2, évidemment, et dans la plus limpide tradition de son imitation nanardesque, la majorité des scènes, des personnages et des décors étant calqués sur ceux du film de George Miller mais en très peu crédibles. Sans parler de cette sale manie qu’avaient les réalisateurs italiens de faire jouer des gamins ultra-bavards dans leurs post-nukes depuis la sortie de MAD MAX 2 avec son jeune sauvageon muet (cherchez l’erreur, à moins que ce soit une forme d’originalité de leur part…).

2020Encore en Italie, Joe D’Amato a réalisé 2020 TEXAS GLADIATORS (1983, Anno 2020 I Gladiatori Del Futuro), un western post-apocalyptique dans la plus pure veine nanardesque :

Après l’explosion d’une quelconque bombe (on ne les compte déjà plus depuis le début de cet article), le monde a régressé vers la sauvagerie. Au Texas, seuls les Texas Rangers du futur maintiennent un semblant d’ordre face aux bandits et aux pillards de toutes sortes…

Des cowboys et des Indiens dans un futur post-apocalyptique, autrement dit : c’est complètement crétin.

Encore un nanar italien, mais peut-être plus original que les autres : LES RATS DE MANHATTAN (1984, Notte di terrore) aka RATS de Bruno Mattei.

Après une catastrophe atomique mondiale, les deux nouvelles civilisations subsistant sur Terre sont menacées par une invasion de rats. Deux cent vingt-cinq ans après une catastrophe atomique, le monde est divisé en deux camps. Il y a ceux qui vivent sous Terre et les primitifs, qui vivent sur ce qui reste de la surface terrestre. Puis, il y a des rats, par milliers, qui menacent les survivants…

- Trapard – (CosmoFiction)

À SUIVRE !

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INDEX DE COSMOFICTION

LE POST-APOCALYPTIQUE DES ANNÉES 80 (4e partie)

L’aventure se poursuit sur les terres  désertes et poussiéreuses du post-apocalyptique des 80′s avec cette quatrième partie de notre grand dossier signé Trapard (voir également les parties 1, 2 et 3). Notre Mad Max nous emmène aujourd’hui à bord de son Interceptor dans des contrées australiennes et italiennes où parfois nul homme n’est encore jamais allé…

LORSQUE LE « NO FUTURE » DEVIENT APOCALYPTIQUEMENT UN GROS FOUTOIR !

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Pour ce qui nous concerne avec CosmoFiction, les années 80 ont fait péter la planète dans un nombre incroyable de post-nukes de séries B et Z, souvent italiennes, parfois très réussies mais souvent très mauvaises. Et c’est MAD MAX, le film de SF punk australien de George Miller qui annonce la couleur d’un futur ultra-violent où seuls les plus forts et les plus brutaux prennent le dessus. Un mouvement madcinématographique qui coïncide avec la seconde vague punk (si l’on considère bien entendu que la première vague datant de la fin des années 60 aux États-Unis, et décrite par les historiens du rock n’en est pas vraiment une). Un cinéma mettant en avant la violence urbaine avec LES GUERRIERS DE LA NUIT (1979, The Warriors), CLASS 84 (1982), mais surtout, NEW-YORK 1997 (1981, Escape from New-York), un film de John Carpenter, prônant un État-Policier futuriste et qui sera une source d’inspiration inépuisable pour le cinéma bis post-nuke italien mélangé à l’univers de MAD MAX (1979) et aux grands espaces dévastés de MAD MAX 2 (1981, The Road Warrior). Ce deuxième volet cristallisant par la même occasion une forme nouvelle de road-movie futuriste :

mad1Dans un futur non défini, les réserves de pétrole sont épuisées et le chaos règne sur le monde. Après avoir vu sa famille et son collègue massacrés par une bande de motards, Max Rockatansky, un ancien policier de la route, vit désormais en marge, sillonnant les routes de ce pays livré à la violence et à la loi du plus fort au volant de son bolide, l’Interceptor…

Mais avant de commencer ma longue série de titres de nanars italiens copiés sur le second volet de MAD MAX, j’indiquerai un très bon post-nuke néo-zélandais : LE CAMION DE LA MORT (1981, Warlords of the 21st Century) d’Harley Cokeliss.

Après l’ère du pétrole, les nations ont fait faillite, les gouvernements sont tombés, un nouvel âge sans loi s’est établi. Fuyant les villes, les populations ont créé dans les campagnes des communautés qui vivent en circuit fermé, retranchées derrière les fortifications qu’elles ont érigées pour se protéger des pillards. Mais leurs palissades sont inefficaces face à la puissance du camion blindé de Straker, l’homme qui s’est taillé un empire basé sur la violence et la cruauté. Face à Straker va bientôt se dresser un mystérieux personnage en armure. Il s’appelle Hunter, c’est un ex-commando qui vit retiré du monde et se déplace à moto…

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La firme américaine Empire Pictures, alors en concurrence avec un flot de sorties de post-nukes italiens que je citerai la fois suivante, en profite pour sortir METALSTORM, LA TEMPÊTE D’ACIER (1983, Metalstorm : the destruction of Jared-Syn) de Charles Band :

Après un cataclysme, Dogen, est un « ranger », chargé de maintenir l’ordre dans les territoires les plus hostiles où s’agitent des tribus de mutants guidés par un comploteur du nom de Jared-Syn. Ce dernier, secondé par son fils Baal, a pour ambition de se faire élire chef des tribus, ce qui l’aidera à contrôler le cristal du pouvoir de Seth…

Du lourd ! Et autrement dit, un gros mélange d’heroïc-fantasy à la KRULL (1983) mais dans un monde post-apocalyptique à la MAD MAX 2.

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Au Canada, Clive A. Smith tourne le film d’animation-rock-musical ROCK & RULE (1982), un peu sur la lancée du SF-rock du récent MÉTAL HURLANT (1981) de Gerald Potterton.

rock-rule-posterDans un futur apocalyptique, les animaux ont remplacé les humains, ces derniers ayant disparu, dont ils ont maintenant toutes les caractéristiques. La gracieuse Angel, membre d’un groupe punk rock sans succès, est enlevée par l’horrible Mok, une superstar au statut de mythe. Mok a l’intention d’utiliser la voix d’Angel pour ouvrir les portes d’une autre dimension. Omar, l’ami d’Angel, ainsi que Stretch et Dizzy, les deux autres musiciens du groupe, partent à la recherche de leur amie…

Toujours dans le film d’animation post-apocalyptique, mais en nettement plus poétique et moins punk, l’ancien élève de Paul Grimault, Jean-François Laguionie sort GWEN, LE LIVRE DES SABLES en 1984 en France.

Une jeune fille, Gwen, a été adoptée par une tribu de nomades, dans un monde post-apocalyptique envahi par le sable. Dans ce désert, où ne subsistent que de rares animaux, une autruche, une gerboise ou un scorpion, une entité inconnue déverse parfois des flots d’objets, reproductions gigantesques de produits banals de notre monde (valises, téléphones, horloges…). Quand le jeune garçon avec lequel Gwen s’est liée d’amitié est enlevé par l’entité, Gwen part avec Roseline, une vieille dame, à sa recherche. Elle va rencontrer d’autres humains vivant dans les restes d’une civilisation éteinte…

traquésMais revenons en Australie avec LES TRAQUÉS DE L’AN 2000 (1982, Turkey Shoot) de Brian Trenchard-Smith, parce qu’il n’y a pas que MAD MAX en Australie… Y’a aussi des kangourous ! Ce film d’anticipation de Trenchard-Smith ne définit pas vraiment de monde post-apocalyptique, bien que son intrigue se déroule dans un monde futuriste quelque peu dévasté et désocialisé, mais avec un rapport évident au monde de demain présenté dans SOLEIL VERT (1973, Soylent Green) de Richard Fleischer.

Dans un futur proche, sous un régime totalitaire, la chasse aux « déviants » est ouverte. Que vous soyez à peine soupçonné de prostitution, ou bien que vous vous exprimiez un peu trop librement, vous aurez droit au camp de rééducation. Au programme de l’établissement : séances de torture, gardiens sadiques jusqu’à une organisation de chasse à l’homme…

En 1986, Brian Trenchard-Smith a tourné un autre film d’anticipation assez New Wave où dans un futur proche, l’économie s’est effondrée et les vagues de criminalité sont devenues massives avec DEAD-END DRIVE-IN, sorti à l’époque en VHS sous le titre LE DRIVE-IN DE L’ENFER.

- Trapard – (CosmoFiction)

À SUIVRE !

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Casiers judiciaires en vrac de serial-killers des 80′s – partie 1 / Casiers judiciares en vrac de serial killers des 80′s – partie 2 / Zombies des années 80, oui mais zombies jusqu’au bout des seins ! – partie 1 / Zombies des années 80, oui mais zombies jusqu’au bout des seins ! – partie 2 / Zombies des années 80, oui mais zombies jusqu’au bout des seins ! – partie 3 / Zombies des années 80, oui mais zombies jusqu’au bout des seins ! – partie 4 / Le post-apocalyptique des années 80 – partie 1 / Le post-apocalyptique des années 80 – partie 2 / Le post-apocalyptique des années 80 – partie 3

INDEX DE COSMOFICTION

LE POST-APOCALYPTIQUE DES ANNÉES 80 (3e partie)

Comment ? Vous avez loupé la première et la seconde partie du grand dossier sur le post-apocalyptique des années 80 ? Bon, rattrapez-moi vite ce retard parce que j’entends déjà Trapard hurler haut et fort :

ÇA VA BARDER ET BOMBARDER !

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En 1984, le cinéma d’anticipation post-apocalyptique va plus loin encore avec DEF-CON 4 aka DÉFENSE CONDITION 4 de Paul Donovan, Digby Cook et Tony Randel.

Tandis que les astronautes de la station orbitale Nemesis orbitent autour de la Terre, la troisième guerre mondiale éclate dans un holocauste de fureur nucléaire. Des mois plus tard, le vaisseau spatial est forcé de rentrer sur Terre où il s’écrase. Sur cette pauvre planète ravagée par les radiations, l’équipage ne trouve que le désespoir, la maladie et le cannibalisme. Lorsqu’ils sont capturés par un groupe de survivants sadiques, les astronautes vont devoir livrer une bataille contre le temps, la contamination et l’annihilation nucléaire totale…

Et c’est au beau milieu de ce « No Future » post-apocalyptique que se situera la suite de cet article.

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Voici une apocalypse un peu différente pour changer avec LA NUIT DE LA COMÈTE (1984, Night of the Comet) de Thom Eberhardt, bien qu’on soit finalement à la limite du film de zombies que j’aurais night2pu inclure dans mon dossier précédent publié sur CosmoFiction. Mais LA NUIT DE LA COMÈTE possède un certain charme post-apocalyptique avec ses rues rougeoyantes et radiocatives qui m’a laissé tenter de l’ajouter ici.

Une première fois, la comète fit son apparition et les dinosaures disparurent. Soixante millions d’années plus tard, son retour est annoncé : elle doit frôler la Terre. Alors que les scientifiques s’interrogent sur les dangers de l’astre, deux sœurs, Regina et Samatha, semblent plus préoccupées de s’amuser. Elles sont cependant les deux survivantes du plus terrible cataclysme de l’humanité. Alors qu’elles pensent être les seuls humains encore en vie, elles vont devoir lutter contre des zombies cannibales…

dernier2Le cinéaste néo-zélandais Geoff Murphy réalise en 1985 une série B assez culte, LE DERNIER SURVIVANT (The Quiet Earth).

Un matin, un homme, Zac Hobson, se réveille dans un hôpital. Il semble être le dernier humain sur la Terre. Après l’angoisse vient l’ivresse du pouvoir sur toute chose. Zac s’installe dans une magnifique villa. Mais peu de temps après, il s’inquiète à nouveau. Le programme gouvernemental auquel il participait aurait-il mal tourné ? Alors qu’il tente de comprendre ce qui a pu se passer, il rencontre Joanne et Api, deux autres survivants. Tous trois s’aperçoivent qu’ils étaient sur le point de mourir avant la catastrophe. Zac se suicidait, Joanne s’électrocutait tandis qu’Api recevait un coup de couteau mortel…

Un peu dans la logique du DERNIER COMBAT de Luc Besson et entièrement muet aussi, le cinéaste néerlandais Rob Van Eyck réalise THE AFTERMATH (1985).

Un homme a vécu toute sa vie dans un abri antiatomique pendant qu’une guerre nucléaire sévissait dehors. Lorsque adulte, la porte s’ouvre, il sort et découvre que les autres survivants n’ont pas grandi comme lui…

Vingt années plus tard, Rob Van Eyck tournera une sorte de suite déjantée à son film, THE AFTERMATH 2 (2005).

Un teen-movie américain, APPEL D’URGENCE (1988, Miracle Mile) de Steve De Jarnatt :

Après 30 ans de vaines recherches, Harry a finalement rencontré la fille de ses rêves. Malheureusement, avant que les deux aient la chance de pouvoir se rencontrer, Harry intercepte quelques nouvelles qui font froid dans le dos : la Troisième Guerre mondiale a débuté et des missiles nucléaires vont détruire Los Angeles dans moins d’une heure ! Canular ou indéniable vérité, Harry se précipite dans les rues de la ville, se frayant un chemin parmi la foule en colère et terrifiée, à la recherche de Julie, la personne avec qui il veut passer les derniers moments de sa vie…

Le_Big_BangPetite touche d’humour enfin avec un film pornographique devenu culte pour son univers surréaliste et post-apocalyptique : CAFÉ FLESH (1982) de Rinse Dream. Deux suites seront réalisées à la suite de ce succès mais que je trouve nettement moins originales.

Après l’apocalypse nucléaire, l’humanité est partagée en deux groupes : les « positifs » qui ont conservé la faculté de faire l’amour et la grande majorité des « négatifs » qui sont devenus impuissants. Pour accéder à un succédané de plaisir, ces derniers n’ont plus d’alternative que de regarder les « positifs » se donner en spectacle sur des scènes de théâtre telles que celle du Café Flesh…

Et une petite dernière avec LE BIG BANG (1982) du réalisateur de films d’animation belges et sexy, Picha.

La Troisième Guerre mondiale vient d’anéantir la plus grande partie de la planète. Russes et Américains sont apparemment les seuls survivants, contraints de se regrouper sur le même continent, l’USSSR. Mais un autre petit territoire a échappé au cataclysme. Uniquement peuplé de femmes, il se nomme Vaginia. Les deux univers s’affrontent bientôt avec férocité. Dieu tente alors de mettre fin à cette lutte sans merci en confiant la mission à Fred, un éboueur du ciel…

- Trapard – (CosmoFiction)

À SUIVRE !

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INDEX DE COSMOFICTION

LE POST-APOCALYPTIQUE DES ANNÉES 80 (2e partie)

Et alors qu’il vient à peine de nous présenter sa première partie sur le cinéma post-apocalyptique des 80′s, Trapard nous fait une révélation qui a l’effet d’une bombe :

VOUS NE LE SAVEZ PAS ENCORE MAIS NOUS SOMMES TOUS MORTS DANS LES ANNÉES 80 !

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Conséquences directes de la Guerre Froide, le téléfilm de Nicholas Meyer, LE JOUR D’APRÈS (1983, The Day After) est la continuité brutale de LA BOMBE (1966) de Peter Watkins et va plus loin encore que le cultissime et angoissant WARGAMES (1983) vers le grand « Baboum » final : À Kansas City, alors que les radios et télévisions ne cessent de diffuser des communiqués alarmants sur la crise qui sévit en Allemagne, les citoyens vaquent à leurs occupations habituelles. Mais très vite, les pires craintes deviennent réalité. En réponse aux missiles envoyés par les USA, les Soviétiques jourlancent des bombes nucléaires sur l’Amérique. C’est alors l’horreur. Un gigantesque champignon éclaire le ciel, dévastant le pays en quelques minutes. Les quelques centaines de rescapés vont désormais devoir survivre face aux horribles conséquences de cette attaque…

jour3Un film patriotique et anxiogène qui rappelle évidemment les démarches médiatiques en forme de « couperet » qui existent dans un grand nombre de pays démocratiques et destinées à couper des élans économiques. Et personnellement, j’étais adolescent à cette époque et je me souviens que cette médiatisation était omniprésente même en Nouvelle-Calédonie et que par exemple, en tant que collégiens pour nous défouler et nous moquer de nos professeurs assez âgés, nous lancions des rumeurs selon lesquelles ces mêmes professeurs avaient fait fabriquer des abris anti-atomiques sous leurs villas. C’était dans l’air du temps. Et depuis les années 90 et la chute du communisme, le cinéma d’horreur ou de SF étant totalement détaché de toutes ces connotations politiques et sociales envahissantes, a énormément perdu de son impact émotionnel et anxiogène, tentant souvent de récupérer l’angoisse par le biais du viscéral de manière primaire et frontale. Ce qui fonctionne évidemment beaucoup moins. Ou alors, on se recrée une image gouvernementale à la 1984 depuis MATRIX & Co…

Extrait du téléfilm LE JOUR D’APRÈS :

http://www.dailymotion.com/video/x12g53r

D’ailleurs, histoire d’en rajouter une couche politico-apocalyptique résultant de la Guerre Froide au cinéma : voici les invasions soviétiques avec L’AUBE ROUGE (1984, Red Dawn) de John Milius, dans lequel des centaines de parachutistes sous les ordres du colonel Ernesto Bella prennent d’assaut la ville de Calumet, au Colorado. Les Cubains alliés aux Soviétiques viennent de déclencher les hostilités contre les États-Unis…

aubeUn sujet comme L’AUBE ROUGE sous-entend tous les polars musclés américains des années 70-80 traitant du terrorisme urbain et anti-capitaliste, et il est aussi une vision moderne et plus frontale de tous les films d’attaques extraterrestres des 50′s débarqués de « La planète Rouge », LE JOUR D’APRÈS et L’AUBE ROUGE ressemblant à des remakes modernes de LA GUERRE DES MONDES (1954).

Et sur la même logique que LE JOUR D’APRÈS, bien qu’il s’agisse cette fois du conflit iranien dans une production anglo-américano-australienne réalisée par Mick Jackson, il y a THREADS (1984).
La jeune Ruth Beckett et son fiancé, Jimmy, s’établissent à Sheffield en Angleterre tout en attendant leur premier enfant. Pendant ce temps, les tensions au Moyen-Orient sont exacerbées lorsque l’Amérique intervient en Iran. Alors que les autorités britanniques tentent de ramener le calme dans le pays, le conflit ne tarde pas à se transformer en guerre nucléaire et le monde vit l’apocalypse. La terre est dévastée et réduite à néant. Dans ce paysage cauchemardesque l’humanité semble condamnée, et c’est l’ultime combat de Ruth dans ce futur post-nucléaire…

Puis le film canadien, LE DERNIER TESTAMENT (1983, Testament) de Lynne Littman.

Dans une petite ville isolée de Californie. Après un immense éclair dans le ciel, les habitants sont coupés du monde extérieur. Ils décident d’instaurer une sorte de Croix-Rouge mais le médecin leur avoue que d’importantes retombées radioactives sont à craindre. Les plus faibles tombent déjà comme des mouches et l’eau devient de plus en plus rare…

- Trapard – (CosmoFiction)

À SUIVRE !

Testament

LE POST-APOCALYPTIQUE DES ANNÉES 80 (1ère partie)

Délaissant ses zombies, Trapard nous revient, mais avec ses bombes nucléaires, ses pandémies et ses phénomènes naturels dévastateurs cette fois. « Repentez-vous car la fin du monde est proche ! » nous lance-t-il, les yeux exorbités ! Si après ce dossier en sept parties vous ne l’avez pas fait, il ne faudra pas lui en vouloir…

La fin de la Guerre Froide, la crise pétrolifère et monétaire, la Guerre du Liban, la Guerre Iran-Irak, les attentats en Ulster, Tchernobyl, les différents séismes en Algérie, au Mexique, en Colombie, en Arménie, les révoltes en Syrie et en Nouvelle-Calédonie, la Guerre du Golfe… On était tellement occupés, qu’on ne l’a pas vu péter.

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QU’IL ÉTAIT DOUX LE TEMPS DE LA GUERRE FROIDE OÙ NOUS FLÂNIONS GAIEMENT EN FAMILLES EN PARTANT À LA CUEILLETTE DES CHAMPIGNONS ATOMIQUES…

mad_max2À force de préparer l’Humain à une éventuelle bombe atomique dans les années 50 et 60 (relire l’article sur THIS IS NOT A TEST) et à force de jouer avec elle, elle finit inévitablement par péter. Mais existera-t-il une vie après l’explosion fatale ? C’est évidemment le cinéma de science-fiction qui cristallise le mieux le sujet et qui donne une réponse avec chaque post-nuke (ou films d’action post-nucléaires ou post-apocalyptiques). Et ce, depuis MAD MAX (1979), bien que dès les années 50 Roger Corman réalisait déjà DAY THE WORLD ENDED en 1955 et THE LAST WOMAN ON EARTH en 1960. La Grande-Bretagne proposait aussi en 1969, avec un sarcasme amusant, la comédie noire de Richard Lester L’ULTIME GARÇONNIÈRE (1969, The Bed-Sitting Room) dont l’intrigue se déroule à Londres « lors du troisième ou du quatrième anniversaire de la guerre nucléaire qui a duré deux minutes et 28 secondes, y compris la signature du traité de paix ». Trois (ou peut-être quatre) ans après l’holocauste nucléaire, les survivants errent au milieu des débris atomiques…

En France, DEMAIN LES MÔMES (1976) de Jean Pourtalé, et aux États-Unis LE SURVIVANT (1971, The Omega Man) avec Charlton Heston, qui est déjà le remake du film italien JE SUIS UNE LÉGENDE (1964, L’ultimo uomo della Terra), annonçaient déjà aussi un futur rose mais de la couleur d’un champignon atomique pour le premier et d’un post-holocauste bactériologique pour le second.

les-survivants-de-la-fin-du-monde_230256_9365Puis je citerai encore LES SURVIVANTS DE LA FIN DU MONDE (1977, Damnation Alley) qui proposait aussi un des futurs les plus incertains, avec quelques membres d’une base militaire californienne qui ont réchappé à la Troisième Guerre mondiale après que des bombes atomiques aient été lancées de l’URSS (WARGAMES avant l’heure). Les militaires se retrouvant sur une Terre ravagée et dont le cataclysme nucléaire a engendré de dangereuses mutations des éléments de la faune et de la flore (vous devez sûrement vous souvenir de la scène culte de slalom à moto entre des scorpions). Et dans NEW new_york_ne_rpond_plusYORK NE RÉPOND PLUS (1975, The Ultimate Warrior), après un cataclysme de type inconnu, les rares survivants vivent en bandes organisées dans des quartiers isolés et fortifiés et tentent désespérément de trouver de la nourriture. Alors qu’avec APOCALYPSE 2024 (1975, A Boy and his Dog) de L.Q. Jones, la Quatrième Guerre mondiale a eu lieu en 2007, après celle située entre 1948 et 1983, qualifiée de « Guerre Froide et Chaude » qui dura cinq jours et qui provoqua la destruction nucléaire de toute civilisation sur Terre. Et bien sûr LA PLANÈTE DES SINGES, et autres films de zombies ou de collision d’astéroïdes, n’étaient pas là pour annoncer des jours meilleurs. Bien évidemment ces films étaient la conséquence de la fameuse division politique américano-soviétique, et la liste des post-nukes antérieure aux années 80 ne s’arrête pas là (j’y ajouterai juste le film espagnol ÚLTIMO DESEO avec Paul Naschy datant de 1976, parce que j’aime bien ce film), mais il faut bien commencer notre série : celle des films du grand bombardement cinématographique dans les années 80.

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Les années 70 se concluent avec QUINTET (1979) de Robert Altman.

Dans un futur post-apocalyptique, une nouvelle période glaciaire a recouvert la Terre de neige et de glace. La plupart de la flore et de la faune ont disparu et les chiens sauvages dévorent la chair des victimes qui jonchent les rues. Pour le divertissement, les survivants jouent à un jeu cruel dénommé « Quintet », une forme macabre de backgammon dans lequel les perdant y laissent leur vie. Dans ce milieu hostile, Essex, un vagabond, se bat pour venger la mort de son frère et de sa femme et gagner à cet ultime jeu…

malevilEt c’est peut-être là où on l’attendait le moins que le post-nuke a frappé en premier dans les 80′s : en France (dis-moi que j’ai raison Morbius!). Ceci avec MALEVIL (1981), le film français de Christian de Chalonge revenant sur des bases plus classiques du post-nuke européen des Seventies (et même Sixties comme le film italien, ECCE HOMO, LES SURVIVANTS de Bruno Gaburro de 1968) et justement adapté d’un roman de Robert Merle publié en 1972. Un film d’anticipation français interprété par du beau monde : Michel Serrault, Jacques Dutronc, Jean-Louis Trintignant et Jacques Villeret.

Vivant avec leur famille dans un petit bourg campagnard du centre de la France nommé « Malevil », le maire, le pharmacien, des cultivateurs, commerçants, une vieille femme et un simple d’esprit se réunissent dans une grande cave viticole pour débattre d’un banal sujet administratif, un beau jour ensoleillé à la fin de l’été. Soudain, le petit poste de radio qu’écoute le benêt ne capte plus aucune fréquence. Quelques instants plus tard, une considérable explosion retentit ainsi qu’un violent et long éclair qu’ils aperçoivent sous la porte d’entrée. Le bruit, la chaleur intense, l’humidité qui suinte des murs les assomment tous. Sortant de leur léthargie, ils contemplent leur nouvel univers où rien ou presque ne subsiste. Dès lors, ils vont devoir aborder une nouvelle existence faite d’ isolationnisme et de violence…

La même année, nos Caro & Jeunet nationaux tourneront d’ailleurs un post-nuke très moderne, mais plus comique et allégorique avec LE BUNKER DE LA DERNIÈRE RAFALE (1981).

LeDernierCombat01Une équipe de militaires déjantés est confinée à l’intérieur d’un bunker. Lorsque l’un d’eux découvre un compteur qui défile à rebours, tous sont affolés. Que se passera-t-il à la fin du décompte ? C’est dans cette ambiance lourde de tension qu’ils sombreront tous peu à peu dans la plus profonde folie…

Toujours en 1981, Luc Besson lui-même tournera un court-métrage post-nucléaire L’AVANT-DERNIER, qu’il rallongera par la suite et qu’il sortira en salles en 1983, devenant le cultissime DERNIER COMBAT, un excellent film en noir et blanc, qui n’est pas sans rappeler l’univers futuriste anarchisant d’APOCALYPSE 2024 (1975) de L.Q. Jones.

Après une apocalypse nucléaire, les rares survivants devenus muets sont en majorité des hommes, les femmes ont pratiquement disparu. Ils semblent n’avoir qu’une seule obsession : s’entretuer ou asservir leur prochain…

- Trapard – (CosmoFiction)

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