QUELQUES FILMS DE MONSTRES DES ANNÉES 80 (partie 3)
Dans cette dernière partie de son dossier (voir les parties 1 et 2), Trapard nous entraîne dans un labyrinthe de créatures plus étranges les unes que les autres, dont certaines véritablement à part, bref, il nous présente :
QUELQUES INCLASSABLES
Voici une dernière liste de Films de Monstres un peu fourre-tout. Invisibles, poilus, écailleux, volants et non-identifiables, ancestraux ou sataniques et quelques affreux bidules de l’outre-espace…
Aussi connu en VHS comme LE GARDE DU WENDIGO, ce film canadien de Jim Makichuk mélange le thème du « Slasher » au « Film de Monstre ». Le Wendigo étant une créature surnaturelle, maléfique et cannibale, issue de la mythologie des Amérindiens algonquiens du Canada.
« Un garçon et deux filles font une attrayante expédition en moto-neige dans les vastes étendues désertiques des Montagnes Rocheuses. Malgré les étranges avertissements d’un autochtone, ils s’aventurent pourtant dans une région réputée dangereuse et parviennent à un mystérieux motel complètement désertique. Ils y passent la nuit et font la connaissance d’une étrange vieille femme aux propos menaçants. Le lendemain, l’une des jeunes filles se fait mortellement agresser… ». THE GHOSTKEEPER est un must pour qui aime le cinéma d’horreur des 80′s.
Une petite série B réalisée par Larry Cohen connu pour être le créateur de la série TV LES ENVAHISSEURS (1967) mais aussi comme réalisateur de quelques films du cinéma d’horreur comme LE MONSTRE EST VIVANT (1974, It’s Alive), MEURTRES SOUS CONTRÔLES (1976, God Told Me To) ou THE STUFF (1985). Les années 80 ont été le berceau de ses bébés-monstres en latex puisqu’il a lui-même tourné LES MONSTRES SONT TOUJOURS VIVANTS (1979, It lives again) et LA VENGEANCE DES MONSTRES (1987, It’s alive III : Island of the alive).
ÉPOUVANTE SUR NEW-YORK (1982, Q: The Winged Serpent) reflète assez le manque de moyen alloué aux productions de Larry Cohen dans les années 80. Son film modernise et urbanise l’intrigue d’un classique des années 40, THE FLYING SERPENT (1946) : « À Manhattan, plusieurs crimes atroces sont commis tandis qu’un énorme monstre reptilien volant est aperçu au-dessus de New-York. Il ressemble d’ailleurs à Quetzalcoatl, un gigantesque serpent mythologique ailé…»
Voici la bande-annonce en V.O. d’ÉPOUVANTE SUR NEW-YORK.
CRÉATURE (1985, Creature ou The Titan Find) de William Malone est un post-ALIEN un peu tardif et avec beaucoup moins de moyens. Voire même un post-GALAXIE DE LA TERREUR (1981) avec un certain Klaus Kinski au sein de sa petite carrière américaine, ici dans un second rôle et une histoire très sympa malgré tout.
« Sur Titan, un équipage d’astronautes rencontre un alien hostile qui a la capacité de prendre le contrôle de ses victimes après leur mort… »
CRÉATURE est en entier et en V.O. ici.
Pour résumer : Le Premier Jour, Joe Dante créa GREMLINS, le Jour Suivant, Charles Band créa GHOULIES. Puis il y eu même CRITTERS, SPOOKIES et Laurent Baffie…
GHOULIES fut imaginé en 1983 par Charles Band, producteur au sein d’Empire Pictures et Stan Winston, le concepteur des créatures.
« Jonathan et son amie Rebecca emménagent dans la vaste demeure que le jeune homme vient d’avoir en héritage. La maison appartenait à son père mais Jonathan ne l’a pas connu. En inspectant la bibliothèque, Jonathan découvre de nombreux livres de magie noire. Au cours d’une soirée, Jonathan pratique un rite d’initiation sans succès apparemment. Il devient de plus en plus obsédé par ces pratiques et suit avec méthodologie les instructions des livres. Bientôt, il parvient à faire surgir de petites créatures démoniaques et acquiert de plus en plus de puissance… »
Assez proche du teen-movie, le premier volet réalisé par Luca Bercovici engendra trois suites dont la seconde GHOULIES 2 (1987) a été réalisée par Charles Band père (Albert Band). En 1991, John Carl Buechler a tourné un GHOULIES 3 : GHOULIES GO TO COLLEGE (et le même Jim Wynorski que LE RETOUR DE LA CRÉATURE DU LAGON tournera un GHOULIES 4 qui sortira en 1994).
Satanisme et créatures naines sont au rendez-vous comme souvent dans l’univers de Charles Band…
Ce sympathique nanar réalisé à six mains par Eugénie Joseph, Thomas Doran et Brendan Faulkner est un mélange de sous-EVIL DEAD et de sous-PHANTASM avec des zombies dedans…
« Un sorcier détenant le secret de la vie éternelle cherche a redonner vie à celle qu’il considère comme sa bien-aimée depuis qu’elle est morte dans un accident près de son manoir isolé. L’occasion va se présenter lorsqu’un groupe de personnes va échouer involontairement dans l’immense bâtisse d’où des forces surnaturelles vont s’éveiller sous l’initiative du sorcier diabolique bien décidé a leur prendre leur essence de vie pour arriver à ses fins…. » (musique qui fait peur).
SPOOKIES est un teen-movie complètement absurde et inclassable et il est en V.O. ici.
Sur cette même logique du film de monstre plutôt absurde et surréaliste, vous trouverez les trois films du réalisateur anglais, Harry Bromley Davenport :
XTRO (1983) : « Sam Phillips, un père de famille tranquille, disparaît de chez lui au beau milieu d’un après-midi ensoleillé. Trois années après sa disparition, et au moment même où une créature étrange commet plusieurs crimes horribles dans la région, Sam est de retour. Enlevé par des extra-terrestres, Sam a été modifié physiologiquement et psychologiquement et il va transmettre à son fils Tony ses pouvoirs qui permettront à l’enfant de matérialiser ses rêves les plus insolites et les plus horribles… »
XTRO 2 (1990, Xtro 2: the second encounter) : « Dans un laboratoire secret, une équipe de scientifiques parvient à ouvrir une porte vers une autre dimension. Trois explorateurs traversent la porte, à la découverte de ce nouveau monde. Très rapidement ils sont attaqués et la communication radio avec la Terre est coupée. Une horrible créature traverse alors le vortex, les scientifiques et les militaires vont devoir tout mettre en œuvre pour survivre à ce monstre affamé de chair humaine… »
Et même un XTRO 3 (1995, Xtro III : Watch the Skies) : « Le Lieutenant Martin Kirn, expert en explosifs, est envoyé en mission avec son équipe sur une île déserte. Ils y découvrent un ancien complexe scientifique dans lequel se cache l’alien Xtro. Les militaires vont alors devoir lutter pour leur survie… »
Fan de créatures visqueuses en latex, ce petit classique de Ted Nicolaou (pour Empire Pictures) est pour toi !
« La famille Putterman est une famille ordinaire, qui vient de faire l’acquisition d’une antenne parabolique. Pendant ce temps, sur Pluton, l’extraterrestre Pluthar laisse échapper un monstre qui vient se réfugier dans l’antenne parabolique des Putterman. Commence alors une nuit d’horreur dans la maison… »
Une petite production de Troma Entertainment et réalisée par Bob Dahlin avec John Carradine en fin de carrière.
« Après une série de meurtres ayant tous lieux dans des placards, un journaliste et son amie scientifique décident de percer le mystère et de sauver San Francisco… »
« Avec Troma, c’est toujours un niveau en dessous du premier degré » comme dirait Walter CloZède. MONSTER IN THE CLOSET dans lequel on ne voit d’ailleurs que très peu le monstre est plus connu pour son titre que pour le film en lui-même qui est avant tout une bonne parodie de films comme SUPERMAN, PSYCHOSE et quelques autres…
RAWHEAD REX, LE MONSTRE DE LA LANDE (1986)
Encore une créature démoniaque avec le RAWHEAD REX, un monstre ancestral primitif pré-irlandais issu d’une série B italo-britannico-américaine réalisée par George Pavlou. Pour situer ce film scénarisé par l’auteur anglais Clive Barker (film qui s’est fait connaître tardivement grâce à une édition DVD de Mad Movies), il est sorti entre TRANSMUTATIONS (1985, Underworld) du même tandem Barker/Pavlou et son mythique HELLRAISER (1987).
« Howard Hallenbeck, un américain, sillonne l’Irlande avec sa femme et ses enfants, afin d’étudier les monuments de ce pays. Il s’intéresse particulièrement à une église qui aurait été bâtie sur un site sacré, antérieur aux invasions romaines. Pendant ce temps-là, un fermier abat un énorme obélisque trônant au milieu de son champ, ce qui provoque, à son insu, la libération d’un démon très ancien, jusqu’alors gardé prisonnier par la pierre dressée. Ce monstre, le « Rawhead Rex », sème la mort et la terreur dans la campagne environnante… »
NIGHT OF THE CREEPS (1986) & THE MONSTER SQUAD (1987)
J’ai réuni ces deux films de monstres parce qu’ils ont été tous les deux réalisés par le même Fred Dekker. Deux films bourrés d’humour dont l’un est un hommage au cinéma de science-fiction horrifique des années 50 et le deuxième est un mélange du teen-movie des années 80 avec l’univers gothique des Universal Monsters des années 30-40-50 : Dracula, la Momie, la créature de Frankenstein, le Loup-garou et la Créature du Lac Noir…
NIGHT OF THE CREEPS (ou EXTRA-SANGSUES ou LA NUIT DES SANGSUES) : « Quelque part dans l’espace et dans le temps, une expérience scientifique réalisée par des extraterrestres tourne mal et un monstre s’échappe. Sa capsule s’écrase sur le campus de Pledge Week en 1959. Des années plus tard, deux étudiants voulant entrer dans une fraternité doivent voler un cadavre dans le laboratoire du campus. Hélas, le mort se réveille, et attaque un professeur, qui se retrouve infecté… »
THE MONSTER SQUAD : « Échouant dans sa tentative de supprimer les forces du mal, Van Helsing perd son combat contre le diabolique Dracula. Une centaine d’années plus tard, Dracula se réveille à nouveau et s’entoure d’une poignée de monstres pour lui prêter main forte, bien décidé à déchaîner le mal sur terre. Tout pourrait être au plus mal si une bande de gamins espiègles ne tentait pas de stopper les agissements des horribles créatures. La chasse aux monstres est ouverte… »
Mais terminons sur des bases plus geeks avec l’anime japonais LA CITÉ INTERDITE (1987, Yôjû toshi) de Yoshiaki Kawajiri, sorti un an avant le AKIRA (1988) de Katsuhiro Ōtomo.
« Les hommes vivent entourés de monstres et de démons sans le savoir ; la cohabitation se fait de façon pacifique parce qu’une organisation occulte veille à ce que des accords soient respectés. Wicked City se situe dans un moment de crise, les accords étant sur le point d’expirer. Dans ce contexte, un humain et une femme démon sont chargés de servir de garde du corps à une sommité dont la signature est essentielle à l’établissement de nouveaux accords. Nos deux gardes du corps parviendront-ils à défendre cette personne ? Mais surtout, ne se sert-on pas d’eux pour accomplir tout autre chose sans qu’ils le sachent ? »
L’érotisme monstrueux très présent dans LA CITÉ INTERDITE annonce déjà les deux UROTSUKIDÔJI avec UROTSUKIDÔJI, LA LÉGENDE DU DÉMON (1987) et UROTSUKIDÔJI 2, L’ENFANT ERRANT (1990) d’Hideki Takayama :
«Amanojaku est un être mi-homme mi-bête qui a été banni sur la Terre à la suite de méfaits impliquant l’Ancien et sa fille Mimi. L’Ancien envoie Amanojaku sur Terre rechercher le Chōjin (lit. « l’être suprême »), le dieu invincible de la dimension des démons qui se cache dans le corps d’un humain. Un groupe de démons reptiliens veulent trouver le Chōjin et utiliser ses pouvoir sur l’ordre de la Reines des Démons. Guidés par Suikakujū, le rival de l’Ancien, ils montent une série de complots pour essayer de capturer le Chōjin. Amanojaku cherche à protéger le Chōjin, mais l’arrivée de son ami lubrique Kuroko et de sa sœur nymphomane Megumi compliquent singulièrement les choses… »
- Trapard – (CosmoFiction)
FIN !
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QUELQUES FILMS DE MONSTRES DES ANNÉES 80 (partie 2)
Après vous avoir déjà proposé quelques beaux spécimens dans la première partie de son dossier, Trapard va plus loin aujourd’hui avec des bébêtes pas gentilles du tout, mais alors pas du tout car elles appartiennent à la grande famille des héritiers de l’Alien, ce sont…
LES MONSTRES QUI TE DÉVORENT DE L’INTÉRIEUR
Voici quelques monstres plutôt sournois, qui rentrent par tous les pores et qui jouent à cache-cache à l’intérieur de nos entrailles…
Ce film très Z de Norman J. Warren est un des post-ALIEN les plus connus avec CONTAMINATION (1980) et LA GALAXIE DE LA TERREUR (1981). Son principe : reprendre la contamination intérieure extraterrestre sur un humain d’ALIEN de manière plus trash et viscérale encore que dans l’original de Ridley Scott.
« Au cours d’une expédition archéologique sur l’hostile planète Xeno, l’équipage d’un vaisseau subit les assauts répétés d’une présence extraterrestre en mal de reproduction… »
Le film est en V.O. ici.
PARASITES (1982, Parasite) de Charles Band (d’Empire Pictures) surfe sur deux vagues en même temps : le film post-apocalyptique qui aurait bien pu se trouver dans notre dossier sur le sujet, et le post-ALIEN de série B et gore, voire même le post-INSEMINOÏD (1981). Demi Moore, toute jeune, y faisait d’ailleurs une de ses premières apparitions remarquées.
« 1992. Les États-Unis vivent sous un régime paramilitaire. Au cours de ses recherches, Dean, un scientifique, absorbe un ver parasite particulièrement vorace qui se nourrit à l’intérieur de l’estomac humain avant qu’il ne soit suffisamment fort pour s’extraire du ventre de sa victime à la recherche d’un nouvel hôte. Dean parvient à s’en débarrasser mais la créature s’enfuit. Dean et sa compagne doivent désormais la stopper, tandis qu’ils sont eux-mêmes poursuivis par un agent du gouvernement et un gang particulièrement dangereux… »
PARASITES est en V.O. ici.
PARASITES ne pouvait immanquablement que m’amener à écrire sur ABOMINATION (1986), un film au budget inexistant réalisé par Bret McCormick. C’est trash, ultra-gore et très Z que ça rappellerait presque le BAD TASTE (1987) de Peter Jackson mais avec l’humour en moins et le parasite en prime.
« Un jeune homme accueille dans son corps une sorte de parasite provenant d’un crachât de sa mère malade. Le parasite va se développer de plus en plus et prendre possession de la demeure du jeune homme ainsi que de son esprit, le contraignant à lui fournir de la chair humaine pour continuer à accroître sa taille… »
On ne connait pas exactement la provenance des BREEDERS du film de Tim Kincaid (pour Empire Pictures) mais ce qu’on sait en revanche, c’est leur partance :
« Une créature humano-insectoïde gluante et verdâtre hante les rues de New York et agresse des jeunes femmes vierges, pour les violer et les laisser ensuite dans un état comateux. Un inspecteur mène l’enquête avec l’aide d’une femme-médecin, pendant que le monstre continue ses viols sanglants… »
Quelques bons passages bien gores et une bonne occasion pour le réalisateur de filmer tout plein de « vierges trentenaires » dansant ou se languissant nues devant la caméra ou prenant des douches sans leurs vêtements. Comme on dit en Calédonie : « C’est ça qu’est bon ! ». Le film est en V.O. ici mais finissez au moins de lire mon article svp…
ELMER, LE REMUE-MÉNINGES (1988)
Après PARASITES et ABOMINATION, voici venu le temps d’un autre parasite monstrueux : celui de BRAIN DAMAGE ou ELMER, LE REMUE-MÉNINGES en français.
Au début des années 80, le réalisateur Frank Henenlotter sortait déjà le très malsain FRÈRE DE SANG (1982, Basket Case) qui engendrera même deux suites, plus tordues encore, avec FRÈRE DE SANG 2 (1990, Basket Case 2) et BASKET CASE 3 : THE PROGENY (1992) : « À New-York, un jeune homme loue un petit appartement. Il arrive avec une malle en osier qui intrigue ses voisins. Peu à peu, l’on découvre qu’elle contient son frère siamois, une créature plutôt monstrueuse. Ils décident ensemble de se venger de ceux qui sont responsables de l’échec de leur séparation : leur père et un chirurgien… »
Sorte de métaphore sur la toxicomanie, ELMER, LE REMUE-MÉNINGES (1988, Brain Damage) est encore plus surréaliste, thrash et gore :
« Brian mène une existence sans histoire jusqu’au jour où il fait la connaissance de Elmer, une mystérieuse créature. Elmer a la capacité d’injecter dans votre cerveau une drogue puissante, dont, très vite, on ne peut plus se passer. Jeune et influençable, Brian devient totalement dépendant d’Elmer. Mais il y a un prix à payer : pour vivre, la créature a besoin de dévorer des cerveaux humains, et Brian devra lui fournir ses futures victimes. Impossible de refuser : la créature cesserait alors ses injections, et nul ne peut supporter les terribles crises de manque occasionnées par l’absence de la drogue d’Elmer… »
EVIL DEAD TRAP (1988, Shiryô no wana) de Toshiharu Ikeda est un très étrange mais fascinant film gore qui mélange les genres comme le Giallo, le Survival, le Torture-porn avant l’heure, le Film de Monstre et l’univers déjanté légèrement cyberpunk que l’on retrouve dans les films de Shinya Tsukamoto par exemple. Le monstre étant une des nombreuses cerises posées sur ce gâteau à l’hémoglobine, le mieux serait de vous le laisser déguster par vous-même…
« Une jeune journaliste reçoit une cassette qu’elle visionne. Après avoir constaté effrayée qu’il s’agissait d’un snuff movie dans lequel une femme se fait sauvagement torturer et lacérer, elle décide de partir à la recherche de l’endroit où a été tourné le film avec l’aide d’une poignée de collaborateurs. Leur investigation les mène dans une usine désaffectée particulièrement glauque et un piège va rapidement se refermer sur eux… »
Lorsque la France produisait du gore à la toute fin des années 80, ça donnait BABY BLOOD d’Alain Robak. Un film très étrange, à la limite du Z, mais pourtant très vite culte grâce à la motivation de son réalisateur à sortir un film extrême en France et à l’engouement qu’il créa dans le milieu artistique pour participer à cette aventure.
« Yanka, 23 ans, est la jeune maîtresse du directeur d’un cirque itinérant, un homme colérique et brutal. Un jour, un léopard en provenance d’Afrique est accueilli comme nouveau pensionnaire au sein de la ménagerie. La nuit même, l’animal est retrouvé dans sa cage en un tas informe de chair sanguinolente. Alors qu’une battue s’organise pour retrouver le responsable du forfait, une mystérieuse forme de vie qui habitait les entrailles du fauve s’introduit dans le corps de Yanka au cours de la nuit. Le lendemain, la jeune femme se trouve enceinte d’un être sanguinaire qui la pousse au meurtre pour assouvir son insatiable soif de sang humain… »
La comédienne Emmanuelle Escourrou qui joue Yanka participa à la mise en forme et au scénario d’une suite de BABY BLOOD en 2008 avec LADY BLOOD réalisé par Jean-Marc Vincent.
- Trapard – (CosmoFiction)
À SUIVRE !
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QUELQUES FILMS DE MONSTRES DES ANNÉES 80 (partie 1)
Trapard nous revient dans un nouveau dossier en trois parties à suivre durant ces vacances. Après les zombies et le post-apocalyptique, il nous livre sans pitié aux monstres du cinéma des Eighties, se léchant déjà les babines à nous voir dévoré tout cru par sa monstrueuse parade !
Voici une petite sélection de Films de Monstres qui firent les beaux jours des vidéoclubs en VHS et que nous remettrons à l’honneur le temps d’un article. Évidemment, si vous n’êtes ni un adepte du port du latex, ni un amoureux de l’électro-mécanique argileuse et ni un aficionado du regard lumineux dans l’obscurité, c’est que la série B d’horreur des années 80 n’est pas (ou plus) pour vous. Cette petite liste n’est en rien exhaustive et elle ne présentera que des films beaucoup moins connus que les grands classiques du genre des années 80, mais elle vous donnera peut-être envie de les voir ou de les revoir.
LÀ OÙ IL N’Y A PAS DE GÈNE MODIFIÉE, IL N’Y A PLUS DE PLAISIR !
Voici une première partie où se métisseront quelques espèces génétiques au cinéma. Et nous y injecterons un brin de produits toxiques au cas où la mutation n’opérerait pas du premier coup et ne serait pas issue d’une terrîîîîîble malédiction ancestrale.
HUMANOÏDS FROM THE DEEP (1980) & MONSTROÏD (1980)
Attention à bien identifier ces deux films. Le premier, HUMANOÏDS FROM THE DEEP (1980) réalisé par Barbara Peeters, dont vous connaissez au moins la cultissime affiche, est une petite production New World Pictures et de Roger Corman avec Doug McClure (qui transitait vers le B Movie d’horreur après ses rôles célèbres dans la SF et les adaptations de Jules Verne).
HUMANOÏDS FROM THE DEEP est sorti en France en VHS sous le titre LES MONSTRES DE LA MER mais n’a été édité qu’en Zone 1 en DVD pour le moment. Il se trouve que Roger Corman a aussi produit un remake de HUMANOÏDS FROM THE DEEP sorti en DTV sous ce même titre américain, pour Showtime et sa société Concorde-New Horizons en 1996. En France, ce remake de 1996 sera édité en DVD sous le titre HYDRA, LE MONSTRE DES PROFONDEURS reprenant ainsi à son compte (en banque) le titre d’un classique du cinéma espagnol encore malheureusement inédit en France.
La version de HUMANOÏDS FROM THE DEEP de 1980 a aussi été vendue à l’époque aux États-Unis sous le titre MONSTER qui est ni plus ni moins le titre du film de Kenneth Hartford et d’Herbert L. Strock sorti la même année et qui fut rebaptisé en DVD : MONSTROÏD : IT CAME FROM THE LAKE (et parfois THE TOXIC HORROR).
HUMANOÏDS FROM THE DEEP (1980) : « Le film se déroule en Californie, dans le village de Noyo. Une compagnie scientifique élève des saumons génétiquement modifiés. Par un coup de malchance, ces poissons se retrouvent dévorés par des cœlacanthes, qui se mettent à muter en hommes-poissons voraces et qui envahissent le port du coin…. »
Le film est en V.O. ici.
MONSTROÏD : IT CAME FROM THE LAKE (1980)
« Quand un petit village colombien est sauvagement attaqué par une créature sortie d’un lac à proximité, une société de produits chimiques corrompu envoie un spécialiste pour détruire la bête et camoufler leur participation à sa création. »
Tourné en 1979, ce film dont le scénario reprend pratiquement mot pour mot celui de PROPHECY, LE MONSTRE (1979) de John Frankenheimer sorti un an auparavant, est consultable en VO ici. Vous y découvrirez John Carradine déjà très âgé dans un petit rôle de prêtre.
Vous pourrez aussi regarder le nanar de Lamberto Bava, LE MONSTRE DE L’OCÉAN ROUGE aka APOCALYPSE DANS L’OCÉAN ROUGE (1984, Shark – Rosso nell’oceano) et ALLIGATOR (1980).
On oublie parfois que Wes Craven a adapté « The Swamp Thing », l’un des héros des DC Comics créé par Len Wein et Bernie Wrightson. LA CRÉATURE DU MARAIS (1982, Swamp Thing) n’est pas un grand film, mais il reste un plaisir pour les yeux des fans du Comics, ainsi que pour les aficionados de la pulpeuse Adrienne Barbeau qui interprète Alice Cable.
« Le scientifique Alec Holland et son assistante Alice Cable, viennent d’inventer une cellule végétale qui permet d’éradiquer la famine dans le monde. Mais un jour, Arcade, l’ennemi d’Holland, kidnappe Alice et verse les cellules végétales sur Holland. Celui-ci se transforme en une créature repoussante qui a soif de vengeance…»
Jim Wynorski, un habitué des tournages de Roger Corman, a tourné une suite plutôt mauvaise au film de Craven avec THE RETURN OF SWAMP THING en 1989. Nos « impayables » éditeurs français n’ont pas eu meilleure idée pour brouiller les pistes des cinéphiles que de sortir le film en France sous le titre LE RETOUR DE LA CRÉATURE DU LAGON. L’intrigue : « Le sinistre Arcane, ennemi juré de la créature du marais, a survécu à leur précédent affrontement. Ce génie du mal veut désormais utiliser sa propre belle-fille Abby dans des expériences destinées à conquérir l’immortalité. La créature s’éprend de la jeune femme et décide de lui venir en aide… »
THE BEING (1983) & C.H.U.D. (1984)
Tourné en 1980, THE BEING n’est sorti qu’en 1983. Ce film de Jackie Kong (BLOOD DINER, 1987) n’a eu droit qu’à une édition française en VHS sortie par Cannon Group mais pas encore de DVD en Zone 2. Cette série Z (enfin bon, moi je l’aime bien) avec Martin Landau, José Ferrer, Dorothy Malone, ainsi qu’une touche d’érotisme et de mutation génétique a été tournée dans la mouvance des films sur les mutations toxiques comme THE CHILDREN (1980), L’AVION DE L’APOCALYPSE (1980), puis C.H.U.D. (1984), TOXIC AVENGER (1985) et éventuellement STREET TRASH (1987). Nous en parlions déjà au sujet des « zombies atomiques » sur CosmoFiction.
« Les gens ont disparu dans la ville de Pottsville, en Idaho. Le détective Mortimer Lutz pense que le problème vient de la décharge toxique située près de la ville, mais son enquête est entravée par le maire qui se préoccupe surtout de l’impact économique de l’industrie de la pomme de terre locale. Vivant dans la décharge, les déchets toxiques ont transformé un enfant en monstre mutant cannibale dévorant toute personne passant à sa portée… »
Le film est en V.O. ici.
C.H.U.D. (1984) (ou Cannibalistic Humanoid Underground Dwellers) est nettement plus connu et bien diffusé en France en VHS comme en DVD (chez Neo publishing).
« Les égouts de New York, transformés clandestinement en décharge de déchets radioactifs, ont donné naissance à une race de mutants monstrueux: les « CHUD » (Cannibale, Humanoide, Usurpateur, Devastateur)… »
Une suite à ce film culte de Douglas Cheek est sorti aux États-Unis en 1989 sous la forme d’un nanar pour ados et inédit chez nous : C.H.U.D. 2 : BUD THE CHUD (1989) de David Irving.
« Des étudiants se rendent dans la morgue d’un hôpital pour subtiliser un cadavre pour leur cours de science. Problème : il ne s’agit pas d’un cadavre ordinaire, mais d’un mort-vivant cannibale, fruit d’un programme militaire ultra-secret. Bud, le CHUD, s’enfuit : tous ceux qu’il attaque se transforment à leur tour… »
Ce film de James L. Conway est une adaptation de bande-dessinée. Son sujet anticipe certains scénarios plus récents :
« Afin de procéder à la réouverture d’une mine fermée au début du siècle, un groupe d’ingénieurs explore les anciens souterrains. Ils relâchent malgré eux des créatures qui ont décimé un groupe de mineurs cent ans plus tôt. Il se trouve aussi que les souterrains de la mine communiquent avec les maisons alentours… »
THE BOOGENS est une très bonne série B malgré son petit budget. Il n’existe aucune édition française mais un Blu-ray US a été édité chez Olive Films.Vous pouvez vous faire un avant-goût de THE BOOGENS ici.
HURLEMENTS 2, 3, 4, 5 & 6 (1985-1987-1988-1989-1991)
Évidemment, tout le monde connait le premier opus de Joe Dante, HURLEMENTS (1981, The Howling) avec sa communauté de loups-garou, mais qui se souvient des 5 suites (dont une autre encore est sortie en 1995 avec Clive Turner à la réalisation) ?
HURLEMENTS 2 (1985, Howling II: Stirba – Werewolf Bitch) et HURLEMENTS 3 (1987, Howling III), tous les deux réalisés par Philippe Mora, sont les moins éloignés de l’original bien que mélangeant un peu l’occultisme, l’érotisme et se développant même en Transylvanie puis en Australie. Et Christopher Lee luttant contre la vampiresque Sybil Danning dans le second opus.
HURLEMENTS 4 (1988, Howling IV: The Original Nightmare) réalisé par l’anglais John Hough et HURLEMENTS 5, LA RENAISSANCE (1989, Howling V: The Rebirth), film britannico-tchéque de Neal Sundstrom, sont peut-être les épisodes de la saga les mieux exploités en France par de petits éditeurs de DVD. Normalement, vous les trouverez assez facilement.
HURLEMENTS 4 : « Marie Adams est un auteur à succès de romans fantastiques. Victime d’une dépression nerveuse suite à d’incroyables visions surnaturelles, elle est conduite à l’hôpital où personne ne la croit. Ses proches pensent que son imagination si fertile lui joue des tours. Partie en convalescence dans une petite maison perdue au fond des bois, Marie rencontre une ancienne nonne qui lui explique que ces bois sont maudits et la cause de nombreux morts. Il s’y cache des loup-garous avides de sang et de victimes. Marie commence à comprendre le sens de ses visions, encore plus fortes qu’avant… »
HURLEMENTS 5, LA RENAISSANCE : « Un groupe de personnes est convié à une réception dans un château basé en Roumanie fermé depuis 500 ans. Mais parmi les convives, un loup-garou se cache… »
Beaucoup plus « Z », HURLEMENTS 6 (1991, Howling VI: The Freaks) de Hope Perello raconte l’histoire de Ian, un vagabond sympathique mais solitaire, qui accepte d’effectuer des réparations à l’église locale d’une commune aride et rurale du canton de Bluff. Évitant tout contact humain, Ian semble anormalement se méfier de la pleine lune imminente. Conscient du fait que Ian est un vrai loup-garou, R.B. Harker, propriétaire d’un carnaval itinérant, capture le jeune homme et le force à travailler pour lui. Ian devient ainsi une des attractions de Harker, au même titre que les autres « bizarreries » de l’homme…
Puisqu’il était question des HURLEMENTS au-dessus, voici, une autre histoire de lycanthropie avec le film gothique polonais de Marek Piestrak :
« Au sein d’une famille aristocrate du XIXième siècle, dans un village de l’Est de l’Europe, Maryna vend son âme au diable et pratique la magie noire, au point qu’elle erre la nuit sous la forme d’une femme-louve… »
Cette très joyeuse série B (avec un peu de Z dedans) réalisée par Donald G. Jackson et R.J. Kizer et mettant en vedette le catcheur Roddy Piper (héros d’INVASION LOS ANGELES de John Carpenter l’année suivante) aurait très bien pu être classée dans mon dossier sur les films post-apocalyptiques des années 80. Mais c’est aussi un film de monstres hybrides : les hommes-grenouilles mutants du titre :
« Dans un monde post-apocalyptique où les retombées radioactives ont rendu les humains stériles, et où par conséquent le gouvernement accorde une grande priorité à ceux qui peuvent encore se reproduire, un groupe d’amphibiens mutants exilés dans le désert capture un groupe de femmes fertiles pour les utiliser comme esclaves sexuelles. Deux agents gouvernementaux libèrent Sam Hell (le « Hell » du titre) un multi-récidiviste pour les aider à infiltrer le trafic d’esclaves de Frogtown… »
À noter qu’il existe un FROGTOWN 2 (1993) avec Lou Ferrigno et Charles Napier. Lui ont ensuite succédé TOAD WARRIOR (1996) et MAX HELL COMES TO FROGTOWN (2002).
HELL COMES TO FROGTOWN est en V.O. ici.
- Trapard – (CosmoFiction)
À SUIVRE !
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