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COSMOFICHE : WOLFEN (1981)

COSMOFICHE : WOLFEN (1981) dans CINÉMA 16011807235515263613904471WOLFEN 

Année : 1981
Réalisation : Michael Wadleigh
Scénario : Michael Wadleigh, David Eyre et Eric Roth, d’après le roman de Whitley Strieber « The Wolfen »
Production : Rupert Hitzig et Alan King
Musique : James Horner
Effets spéciaux / Maquillages : Robert Blalack / Carl Fullerton
Pays : U.S.A
Durée : 115 min
Interprètes : Albert Finney, Diane Venora, Edward James Olmos, Gregory Hines…

L’HISTOIRE 
Une étrange série de meurtres a lieu en plein coeur de New-York. À chaque fois les victimes sont retrouvées étrangement mutilées. Un policier new-yorkais, Dewey Wilson (Albert Finney), est chargé de l’enquête. Petit à petit, ses découvertes vont le mener sur la piste des loups, mais pas de n’importe quels loups…

DES LOUPS SUR WALL STREET
WOLFEN a été le premier film fantastique à employer la caméra à infrarouge pour suggérer une vision, ici celle des loups, ce que PREDATOR utilisera à son tour quelques années plus tard. C’est Garret Brown en personne, inventeur de la Steadycam, qui se chargea de tourner les plans à ras du sol afin de simuler les mouvements des loups avant leurs attaques foudroyantes. Douze loups furent utilisés pour les besoins du film et logés dans un ranch du New Jersey car la production refusa de les garder sur le lieu de tournage : Wall Street… De même, pour la dernière scène du film, une équipe spéciale fut employée pour fermer les bouches de métro, les entrées des magasins et des immeubles, avec l’installation de palissades de cinq mètres de haut aux intersections des rues. À une époque où le numérique n’existait pas encore, une tête spéciale fut conçue pour l’impressionnante scène de décapitation de l’un des protagonistes. Carl Fullerton lui donna un cou flexible en gélatine et une armature en aluminium, le tout pour un résultat extrêmement convaincant à l’écran !

16011807260015263613904473 dans COSMOFICHELE CASTING
Albert Finney incarne un flic new-yorkais nonchalant et rodé qui se goinfre de gâteaux lors des autopsies. Alors que plus rien ne semble ni le surprendre ni l’effrayer, il va peu à peu se plonger à corps perdu dans son enquête, utilisant les services de son ami spécialiste des autopsies, Whittington (Gregory Hines), le Black de service qui apporte sa touche d’humour bienvenue dans un film ô combien stressant, mais aussi ceux de Rebecca Neff (Diane Venora), psychologue spécialisée quant à elle dans les groupes terroristes. On trouve également Edward James Olmos à ses débuts (lequel est surtout connu aujourd’hui pour son rôle d’Adama dans la nouvelle série Battlestar Galactica) dans la peau d’un Indien plutôt inquiétant.

16011807281415263613904474 dans HORREURLA MORALE DE L’HISTOIRE
Film écologique, WOLFEN dénonce l’extermination des espèces, le saccage de la nature et l’anéantissement de l’identité culturelle des peuples autochrones, ici les Indiens d’Amérique, par la colonisation et le monde moderne. Les loups sont dans WOLFEN des sortes d’entités surnaturelles, « la réincarnation d’esprits Indiens revenus pour se venger des descendants de ceux qui ont violé leurs terres et leur sang » (horreur.com).

UN SUSPENSE INTENSE POUR UNE RÉUSSITE TOTALE
WOLFEN entretient sans cesse un climat mettant les nerfs à rude épreuve : par la vision des loups, par des yeux brillants entraperçus dans l’obscurité, par des sortes de cris à glacer le sang entendus dans une chapelle en ruine, par des attaques aussi inattendues que violentes… WOLFEN a le don de faire partie de ces films d’horreur très rares où le suspense est plus qu’intense car on ne sait jamais ce qui va réellement se passer, et QUI va y passer ! Le spectateur est jeté en pâture à ces loups magnifiques et impressionnants qui font du film de Michael Wadleigh une belle réussite, sans compter la très bonne musique du film composée par James Horner (AVATAR, TITANIC…). WOLFEN a reçu le Prix Spécial du Jury au festival d’Avoriaz de 1982 et, pour l’anecdote, il a même inspiré le groupe Metallica pour la chanson « Of Wolf and Men. »

- Morbius – (CosmoFiction)

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COSMOFICHE : LE CHOC DES TITANS (1981)

choc1LE CHOC DES TITANS (CLASH OF THE TITANS)

Année : 1981
Réalisation : Desmond Davis
Scénario : Beverly Cross
Production : Charles H. Schneer, Ray Harryhausen, John Palmer
Musique : Laurence Rosenthal
Effets spéciaux : Ray Harryhausen
Pays : Royaume Uni
Durée : 118 min
Interprètes : Harry Hamlin, Judi Bowker, Burgess Meredith, Maggie Smith, Ursula Andress, Claire Bloom, Laurence Olivier…

L’HISTOIRE
Persée, fils de Zeus et de la mortelle Danaé, s’éprend de la princesse Andromède. Mais leur amour est contrarié par une malédiction que fait peser sur elle son ancien prétendant, Calibos, rendu laid et difforme par Zeus. Tous ceux qui vondront épouser Andromède devront d’abord, sous peine de mort, être capables de répondre à une énigme élaborée par Calibos : jusqu’ici, personne n’a su relever ce défi morbide… (Chapitre.com)

DIEUX ET DÉESSES GRECQUES À L’ÉPOQUE DE STAR WARS…
LE CHOC DES TITANS est tombé comme un pavé dans la mare en 1981, en pleine période où la science-fiction était reine, où STAR WARS venait d’imposer le space-opera comme le nouveau genre à succès. Complètement décalé par rapport à son époque, véritable OVNI cinématographique où les dieux, les déesses, les héros et les créatures fantastiques de la mythologie grecque revenaient soudain en force alors qu’on les avait oubliés depuis des années, le film de Desmond Davis a néanmoins obtenu un certain succès, à la fois critique et public. Tourné pour un budget de 16 millions de dollars, il en rapporta 41 millions au box-office rien que dans son pays d’origine (au niveau des recettes, il se classa même en onzième position pour l’année 1981).

choc11BIEN DES ATTRAITS
LE CHOC DES TITANS représente un projet d’envergure. Les décors sont souvent somptueux (l’Olympe, les villes grecques…), le casting est impressionnant (Laurence Olivier en Zeus est superbe, Ursula Andress en Aphrodite convient parfaitement au rôle !) et l’histoire de Persée, revue et corrigée, n’en demeure pas moins passionnante. On pourra regretter la présence de la chouette mécanique (uniquement présente pour séduire un public plus jeune, elle n’est pas sans rappeler d’ailleurs les pitreries de R2-D2 dans STAR WARS…) et peut-être le choix de l’acteur qui incarne Persée, Harry Hamlin. Mis à part ces petits détails, l’ensemble des interprètes incarne à merveille les personnages de cette histoire de la mythologie, le tout accompagné par une très bonne musique, au thème bien marqué, composée par Laurence Rosenthal.

choc10UNE SCÈNE D’ANTHOLOGIE : MÉDUSE 
Le grand Ray Harryhausen signe une fois de plus les effets spéciaux visuels du film. Ce sera d’ailleurs sa dernière participation cinématographique avant une retraite bien méritée. On sent parfois quelques légers « ratés » en matière d’image par image, cependant les séquences du Kraken demeurent très impressionnante et, surtout, Harryhausen signera l’une des plus belles scènes d’anthologie du cinéma fantastique avec la rencontre entre Persée et Méduse, effrayante Méduse magnifiquement représentée avec un corps de serpent ! Dans un décor rougeoyant éclairé seulement par des flammes et plongé dans un silence pesant, des colonnes et des corps pétrifiés se dressent, c’est l’antre de Méduse où Persée, utilisant son bouclier comme un miroir, avance prudemment tandis que la Gorgone, armée de son arc, cherche le héros. La tension est vive, le suspense est à son comble !

DES RÉCOMPENSES 
LE CHOC DES TITANS n’est ni plus ni moins qu’un merveilleux divertissement de premier choix, à une époque où les films fantastiques possédaient encore des histoires à raconter, et je peux affirmer en parfaite connaissance de cause qu’il garde toujours son impact sur les nouvelles générations d’enfants ! Devenu aujourd’hui un classique (n’en déplaise à Sam Worthington), il  a reçu le prix du meilleur film fantastique lors des Young Artist Awards en 1982. Burgess Meredith, ce sympathique acteur qui incarne Ammon dans le film, a quant à lui reçu le prix du meilleur second rôle masculin.

- Morbius – (CosmoFiction)

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COSMOFICHE : LA GALAXIE DE LA TERREUR (1981)

galaxieLA GALAXIE DE LA TERREUR (GALAXY OF TERROR)

Année : 1981
Réalisation : Bruce D. Clark
Scénario : Bruce D. Clark et Marc Siegler
Production : Roger Corman et Mary Ann Fisher
Musique : Barry Schrader
Pays : Etats-Unis
Durée : 81 min
Interprètes : Edward Albert, Erin Moran, Ray Walston, Bernard Behrens, Zalman King, Robert Englund, Taaffe O’Connell, Sid Haig, Grace Zabriskie, Jack Blessing, Mary Ellen O’Neill

L’HISTOIRE
« Quelque part aux confins d’une galaxie, une planète stérile : Morganthus. Celle-ci est aux mains du Maître, un être impitoyable au pouvoir immense. Attiré par un champ de force, le vaisseau spatial Rebus s’écrase sur la surface de Morganthus… Sur Xercès, on s’inquiète de la disparition du vaisseau Rebus et la décision est prise d’envoyer une équipe de sauvetage à la recherche de survivants éventuels. En arrivant en vue de Morganthus, le vaisseau sauveteur  est attiré à la surface de la planète par un champ magnétique puissant… L’équipage comprend comment leurs camarades ont été obligés de se poser, et la découverte de leurs cadavres atrocement mutilés leur font comprendre qu’à leur tour, ils sont en danger. Pour repartir et vaincre ce champ magnétique, un seul moyen : venir à bout du Maître de Morganthus… De dures épreuves attendent les membres d’équipage, ils devront affronter mille dangers dont une machiavélique machine à matérialiser les peurs et les fantasmes… »

UN FILM RARE
Produit par le célèbre Roger Corman (celui qui, à partir de rien, peut tout faire), LA GALAXIE DE LA TERREUR est un film de science-fiction horrifique de série B très recherché par les collectionneurs. Introuvable en DVD zone 2, disponible en zone 1 puis épuisé, disponible depuis peu en Blu-ray chez les Anglo-saxons (et entièrement visible sur YouTube en V.O…), rares sont ceux qui ont la chance de posséder cette petite merveille de série B dans leur vidéothèque, sauf s’ils ont la VHS, comme moi, ou s’ils sont passés par des moyens détournés (chasseurs de primes, espions Bothans, commandos spéciaux…). Mais pourquoi un petit film aussi génialissime que celui-là demeure encore aujourd’hui absolument introuvable en France alors que des bouses tel que SHARKNADO sont facilement disponibles ?… Qui pourra m’expliquer également pourquoi il n’est JAMAIS diffusé à la télévision ?… Encore un mystère à élucider…

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UNE PERLE DU GENRE
Car LA GALAXIE DE LA TERREUR mérite absolument d’être connu ! En effet, surfant sur la vague d’ALIEN sorti en 1979, Roger Corman (celui qui, à partir des gros succès, peut pondre une grosse surprise) a produit un étonnant film de SF horrifique au suspense haletant (ça n’atteint pas le niveau d’ALIEN, mais tout de même !), aux trouvailles originales (la pyramide géante extraterrestre où se déroulent les épreuves), aux décors réussis (les intérieurs du vaisseau, l’extérieur de la pyramide et ses tunnels intérieurs), aux effets gores bien crades (les morts sont plus horribles les unes que les autres !) et à la musique assez stressante (du synthé-morbide). Mettez-y quelques acteurs plutôt corrects, voire bons pour certains (Robert Englund-Freddy est de la partie !), des créatures repoussantes (monstres indescriptibles), secouez-moi tout ça, et vous obtenez un délicieux cocktail d’hémoglobine assez épicé et fort en ketchup !

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DES MORTS PLUS HORRIBLES LES UNES QUE LES AUTRES !
Parmi les scènes les plus marquantes de LA GALAXIE DE LA TERREUR, on pourra sans conteste retenir le viol de l’une des femmes de l’équipage par un énorme ver baveux et gluant (non, non, il ne s’agit aucunement de Jabba). La scène, dégoûtante au possible, révèlerait-elle en fait un fantasme refoulé du réalisateur… ou du producteur ?… Seul le Dr Freud pourrait nous répondre… Une autre scène particulièrement « douloureuse » s’avère celle où Cos, sorte de guerrier solitaire et muet de l’équipage, voit son arme muée par une sorte d’intelligence se retourner contre lui. Celle-ci (qui ressemble à une étoile de cristal à trois branches) lui transperce le bras. Cos, tentant de la retirer, casse malencontreusement la lame enfoncée dans sa chair, mais elle poursuit alors sa progression dans son bras, se mouvant lentement sous sa peau… On pourrait également citer la scène où un autre membre d’équipage finit enlacé et broyé par des sortes de lianes organiques dans un étroit tunnel… Quelles trouvailles ! Ces épreuves, plus effrayantes les unes que les autres, représentent la matérialisation des fantasmes des différents protagonistes, « fantasmes qui se retournent contre leurs auteurs en prouvant que le danger ne vient pas tant de l’intérieur que du tréfonds même des êtres »(Les Nouvelles Calédoniennes). La révélation finale du film éclaircit bien des interrogations…

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DES NOMS CÉLÈBRES 
LA GALAXIE DE LA TERREUR fut tourné à Los Angeles et Santa Monica. Dans son générique, on y retrouve un certain James Cameron, alors à ses débuts en tant que réalisateur de seconde équipe. Le film réutilisa beaucoup de matériel, de décors d’intérieurs de vaisseaux et de bruitages issus d’un autre film produit par Corman, LES MERCENAIRES DE L’ESPACE (BATTLE BEYOND THE STARS / 1980) qui bénéficia quant à lui d’un budget plus conséquent. Bill Paxton, pas encore acteur, construisit les décors du film, David DeCoteau (aujourd’hui réalisateur) fut assistant de production sur le tournage, Aaron Lipstadt (réalisateur du film ANDROÏDE) y était directeur de production et enfin Tony Randel (réalisateur d’HELLRAISER 2) s’occupa de quelques effets spéciaux. Il faut bien un début à tout !

- Morbius – (CosmoFiction)

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COSMOFICHE : LA MOUCHE (1986)

mouche1LA MOUCHE (THE FLY)
Année : 1986
Réalisateur : David Cronenberg
Scénario : Charles Edward Pogue & David Cronenberg
Production : Stuart Cornfeld, Marc Boyman & Kip Ohman (Brooksfilms / Twentieth Century Fox)
Musique : Howard Shore
Effets spéciaux : Chris Walas, Louis Craig & Ted Ross
Pays : USA
Durée : 95 min
Interprètes : Jeff Goldblum, Geena Davis, John Getz, Joy Boushel, Les Carlson…

L’HISTOIRE
Seth Brundle, un savant, vient d’inventer des machines qui vont révolutionner l’humanité : des téléporteurs. Au cours de l’une de ses expériences, il se téléporte lui-même sans s’être rendu compte de la présence d’une mouche dans la cabine de téléportation.  Il va alors connaître la fusion progressive et horrible d’un être humain et d’un insecte…

MEL BROOKS À L’ORIGINE DU REMAKE
LA MOUCHE est le remake du célèbre classique des années 50 : LA MOUCHE NOIRE (The Fly, 1958, de Kurt Neumann), qui connaîtra plusieurs suites.

C’est en 1984 que le projet de remake de LA MOUCHE NOIRE prend forme grâce à la Twentieth Century Fox détentrice des droits du film. Mais il faut savoir que c’est Mel Brooks lui-même (LA FOLLE HISTOIRE DE L’ESPACE) qui va remuer ciel et terre pour faire aboutir ce fabuleux projet. Non seulement notre homme, plus connu dans les productions de films comiques, va s’investir grandement dans le développement du remake, mais en plus il va le financer grâce à sa société de production Brooksfilms (ELEPHANT MAN, FRANCES, LE DOCTEUR ET LES ASSASSINS…).

mouche2« THE FLY EST LE CÔTÉ HYDE DE MEL »
Le scénariste Charles E. Pogue (PSYCHOSE III) contacte en 1984 le producteur Stuart Cornfeld afin de lui présenter son projet de remake de LA MOUCHE NOIRE. Cornfeld, intéressé, prend alors une décision importante concernant le scénario :« Nous avions décidé qu’il serait beaucoup plus dérangeant, cauchemardesque, parce que le cœur du problème serait une métamorphose. » En outre, Cornfeld précise à propos de la participation de Mel Brooks : « Les gens ont commencé à s’imaginer, puisque Mel était sur le coup, que ce serait une parodie de film d’horreur. En fait, ils se trompaient du tout au tout : THE FLY est le côté Hyde de Mel et c’est véritablement un film d’horreur ! »

CRONENBERG ABANDONNE TOTAL RECALL POUR LA MOUCHE…
LA MOUCHE entre en chantier en janvier 1985, en Angleterre. Le premier réalisateur qui travaille sur le film quitte le projet en pleins préparatifs en raison d’un drame familial. David Cronenberg (SCANNERS, DEAD ZONE, VIDEODROME…) est alors choisi par Stuart Cornfeld. Le réalisateur commence par refuser. Il travaille déjà sur un autre film, n’aime pas les remakes et déteste mettre en scène les scénarios des autres. Bref, ce monsieur a visiblement du caractère ! Néanmoins Cronenberg va finir par accepter car son projet de tournage avec Dino de Laurentiis clapote (c’était une version cinématographique de la nouvelle de Philip K. Dick : We can DN02247remember it for you wholesale, autrement dit le fameux TOTAL RECALL !). Mais il exige que le scénario soit revu et corrigé, bien sûr. Cronenberg déclare : « En général, je n’apprécie pas les remakes. Mais le scénario de Charles E. Pogue offrait une authentique et passionnante relecturedu sujet. J’ai été frappé par la puissance de son imagerie, la minutie et la précision scientifique de son approche. Tous les effets horrifiants du film s’y trouvaient déjà. Mon apport de scénariste s’est limité aux dialogues et à la conception des personnages. »

JEFF GOLDBLUM FAIT L’UNANIMITÉ
Jeff Goldblum (L’INVASION DES PROFANATEURS, TRANSYLVANIA 6-5000, JURASSIC PARK, INDEPENDENCE DAY…) est choisi par David Cronenberg pour incarner le scientifique Seth Brundle. « Nous étions tous d’accord pour faire appel à lui » déclare le réalisateur. « Nous savions que Jeff était un acteur formidable, et je pensais que ce serait son grand rôle. C’était son premier rôle important dans la peau d’un personnage romantique, drôle et terrifiant à la fois. Il allait pouvoir donner le meilleur de lui-même. Il était très heureux que je le lui propose. Il m’a dit que c’était le meilleur rôle qu’on lui ait jamais offert et je crois que c’est vrai. »

mouche5LA MÉTAMORPHOSE, UNE MÉTAPHORE 
Rick Baker est d’abord envisagé pour les effets spéciaux de maquillage. Cependant il travaille sur plusieurs autres projets. C’est alors Chris Walas, grand spécialiste (LE RETOUR DU JEDI, ENEMY MINE, GREMLINS…), qui va s’occuper des effets spéciaux de maquillage, lesquels vont devoir montrer les sept phases de la lente et effrayante métamorphose de Seth Brundle. C’est dans son atelier de San Francisco, entouré d’une trentaine de personnes, que Walas va concevoir les impressionnants maquillages, mécanismes et autres effets particulièrement élaborés de LA MOUCHE. Jeff Goldblum devra « subir » cinq heures par jour de prothèses et maquillages. Cronenberg confie à propos de la métamorphose : « Pour moi, la transformation en mouche était une métaphore ; un transfert avec la vieillesse, le cancer, toutes les métamorphoses qui attendent un être humain, et c’était une façon de montrer les réactions du personnage devant ces métamorphoses. » Cronenberg précise : « Chris Walas et moi-même ne nous sommes pas inspirés du cinéma, mais de la nature. Nous voulions créer une entité nouvelle, un être issu de la fusion de deux espèces : Brundlemouche. »

UNE MUSIQUE QUI NE VOLE PAS LA VEDETTE AUX ACTEURS
Quant à la musique dramatique du film, elle est confiée à Howard Shore (LE SEIGNEUR DES ANNEAUX). « Je crois que les meilleures musiques de films sont comme celle-là » déclare David Cronenberg. « Vous avez l’impression de ne pas pouvoir l’écouter sans voir les images. Il n’y a pas de mélodie qui vient voler la vedette au film ; vous n’y pensez pas tout le temps. »

DE NOMBREUSES RÉCOMPENSES 
LA MOUCHE (dont le budget était de 15 millions de dollars) obtiendra un joli succès (inattendu) au box-office américain de 1986, devançant même ALIENS de James Cameron sorti la même mouche6année. Le film remportera l’Oscar 1987 du Meilleur Maquillage (décerné à Chris Walas et Stéphane Dupuis), il sera nominé au Prix Hugo du meilleur film de 1987 et recevra, en dehors de nombreuses autres récompenses, le prix spécial du jury au Festival international du film fantastique d’Avoriaz 1987.

David Cronenberg nous livre, avec LA MOUCHE, un formidable remake largement supérieur à l’original, un film de science-fiction horrifique à la fois bouleversant et effrayant, véritable réussite du cinéma de SF des années 80. Jeff Goldblum y excelle dans son rôle de scientifique passionné, et son horrible dégénérescence, lente agonie douloureuse, est une épreuve pour lui comme pour le spectateur, avec des scènes parfois très gores et à la vision dérangeante.

LA MOUCHE connaîtra une suite réalisée par Chris Walas lui-même en 1989.

À parier qu’un reboot ou remake du film de Cronenberg est déjà secrètement en préparation à Hollywood…

mouche4L’AVIS DES SPÉCIALISTES

« Est-ce aller trop loin que d’y voir aujourd’hui une prémonition du Sida ? Cette transformation physique étonnante du personnage interprété par Jeff Goldblum doit beaucoup aux effets spéciaux de maquillage de Chris Walas. »(L’Encyclopédie de la Science-Fiction / Jean-Pierre Piton & Alain Schlockoff / éd. Jacques Grancher)

« À partir d’un certain temps, le film devient étonnamment touchant : la métamorphose graduelle de Seth en monstre est émouvante, grâce notamment à l’interprétation de Jeff Goldblum, à sa gestuelle disloquée, à son mélange de fébrilité et de mégalomanie. » (Les Films de Science-Fiction / Michel Chion / éd. de l’Étoile Cahiers du Cinéma)

- Morbius – (CosmoFiction)

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Sources : L’Écran Fantastique n°74 et 76, Wikipédia

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COSMOFICHE : FLASH GORDON (1980)

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FLASH GORDON
Année : 1980
Réalisateur : Mike Hodges
Scénario : Lorenzo Semple Jr (d’après les personnages créés par Alex Raymond)
Production : Dino de Laurentiis (AMLF)
Musique : Queen
Pays : USA / Grande-Bretagne
Durée : 115 min
Interprètes : Sam Jones, Ornella Muti, Melody Anderson, Max Von Sydow, Chaim Topol, Timothy Dalton, Brian Blessed, Mariangela Melato…

L’HISTOIRE
flash2Suite à une série de catastrophes naturelles étranges, Flash Gordon, capitaine de l’équipe de foot-ball américain des New York Jets, Dale, une fervente admiratrice, et Zarkov, savant atomiste de la NASA, sont faits prisonniers par l’empereur Ming sur la planète Mongo. Ce dernier, séduit par Dale, décide de l’épouser tandis que Flash est condamné à mort…

REFUSÉ À GEORGE LUCAS
Au départ, le projet de l’adaptation cinématographique de la célèbre BD d’Alex Raymond, Flash Gordon (Guy l’Eclair, en français), aurait dû revenir dans les années 1970 à George Lucas. Mais les droits lui furent (heureusement !) refusés et Lucas créa par la suite ce que l’on connaît : STAR WARS, une saga qui, à sa façon, s’inspire à bien des niveaux de Flash Gordon. Ce sera après le prodigieux succès de LA GUERRE DES ÉTOILES en 1977 que le fameux producteur italien Dino de Laurentiis, à la recherche d’un futur filon, parviendra à s’emparer des droits de Flash Gordon afin de mettre en chantier le film. Il investira alors plus de 40 millions de dollars dans ce projet faramineux.

flash4UN FLASH SADO-MASO ?…
Dino de Laurentiis choisit le metteur en scène Nicolas Roeg qui se lance alors dans l’immense travail de pré-production. Cependant Roeg est renvoyé au bout d’un an. En effet, Dino de Laurentiis prétexte que l’homme est « trop intellectuel » et « pas assez commercial »… Dino avoue aussi : « Mon but : faire rêver le spectateur au premier degré. » Néanmoins on apprend dans Impact 48 que Nicolas Roeg envisageait une version totalement à part de FLASH GORDON, un FLASH GORDON revu et corrigé qui aurait abouti à une aventure sado-maso… Si le FLASH GORDON de Mike Hodges évite cet écueil, il n’est pas exempt de scènes à l’érotisme sulfureux et aux touches parfois sado-maso (la princesse Aura fouettée…). Sacrés Italiens !

Finalement, c’est Mike Hodges qui hérite du projet. Ce réalisateur, formé sur des séries télévisées dramatiques et des tournages de spots publicitaires, est l’auteur de séries telles que RUMOUR et SUSPECT, et il a débuté au cinéma dans GET CARTER (avec Michaël Caine).

DÉCORS SOMPTUEUX
flash5Le tournage de FLASH GORDON débute le 6 août 1979 et occupe six plateaux dans les studios de Shepperton en Angleterre, mais aussi le complexe « GUERRE DES ÉTOILES » (ainsi nommé après le tournage de STAR WARS) de E.M.I. à Borehamwood (avec une surface scénique de 14 000 mètres carrés !) ainsi qu’une immense structure à Brookland dans le Surrey. C’est Danilo Donati (CALIGULA) qui est chargé des décors somptueux du film. Décorateur et costumier italien, Donati a travaillé au théâtre avec Luchino Visconti, puis il deviendra le collaborateur attitré de Fellini et Zeffirelli.

Le film sera terminé six mois plus tard. Il aura nécessité de gigantesques décors et 600 costumes dont celui de l’empereur Ming qui pesait à lui seul 30 kg ! Inutile de préciser que l’acteur Max Von Sydow ne le portait que le temps d’une prise.

UN CIEL AUX DIVERS COLORANTS
Les spécialistes des effets spéciaux du film durent faire face à certains problèmes techniques, notamment la conception si particulière du ciel de Mongo ou des diverses planètes de FLASH GORDON. La solution sera trouvée en plongeant la caméra dans un bassin où sont déversés des liquides aux couleurs et aux densités différentes. En ce qui concerne les hommes-faucons, un système de marionnettes à fils sera conçu pour les soutenir dans leur vol. C’était l’époque de la débrouillardise où les techniciens du merveilleux se lançaient constamment des défis et où les solutions parfois les plus simples étaient les meilleures.

flash3LE CASTING ET LA MUSIQUE
Sam Jones incarne Flash Gordon à l’écran, il avait auparavant tourné aux côtés de Bo Derek dans le film ELLE. C’est en participant à un jeu télévisé programmé à Los Angeles que Dino de Laurentiis le remarque. La séduisante princesse Aura, fille de l’empereur Ming, est jouée par la superbe actrice italienne Ornella Muti. Max Von Sydow, talentueux acteur suédois (naturalisé français en 2002), est le despotique empereur Ming, un rôle qui lui va à ravir. Melody Anderson, apparue dans des téléfilms, incarne Dale Arden. Timothy Dalton, futur James Bond (et dont la carrière est en dents de scie), joue le prince Barin. Enfin, c’est Brian Blessed (STAR WARS EPISODE I : LA MENACE FANTÔME) qui est le prince Vultan, chef des hommes-faucons.

La musique de FLASH GORDON sera confiée au groupe Queen, lequel composera le célèbre générique du film en compagnie de superbes morceaux.

FLASH GORDON 2
Un FLASH GORDON 2 aurait dû être tourné, mais l’acteur Sam Jones, fou furieux après avoir appris qu’il avait été doublé sans son accord dans certaines scènes, refusa systématiquement de participer au projet, lequel sombra rapidement dans les marais d’Arboria…

ENTRE NANAR ET FILM CULTE
flash6FLASH GORDON, considéré par certains comme un navet du genre et par d’autres comme un film culte, représente une sympathique tentative d’adaptation de la bande-dessinée d’Alex Raymond. Certes, notre auteur de BD a dû plus d’une fois se retourner dans sa tombe lors du tournage du film de Mike Hodges, mais l’œuvre possède un charme clinquant qui, s’il pourra irriter la rétine de quelques-uns (voire les oreilles avec Queen…), pourra également amuser et faire sourire sans hypocrisie les amateurs de cinéma italien kitsch à la sauce STAR CRASH (toutes proportions gardées entre les deux films, bien sûr !). Eh oui, comment ne pas songer au film de Luigi Cozzi en contemplant les décors du palais de Ming dignes d’un show disco des années 1980 ? Les costumes eux-mêmes s’inscrivent dans un style que l’on qualifierait aujourd’hui de « bling-bling » (c’est d’ailleurs le bruit qu’ils font tout au long du film !). Mais peu importe : le spectacle est là, souvent magnifié par des ciels merveilleux, de splendides décors de villes flottantes ou de forêts profondes et hostiles. En dehors des scènes parfois torrides entre la princesse Aura et Flash, la poésie est présente ! Et que dire de Max Von Sydow dans le rôle de l’empereur Ming ! On se délecte à chacune de ses apparitions.

FLASH GORDON n’est pas un film à prendre au sérieux, quiconque expérimente cette tentative s’enfuit en hurlant car ce n’est pas un film qui se prend au sérieux. FLASH GORDON est un film où l’humour (volontaire ?… involontaire ?…) est omniprésent dans des scènes délirantes aux dialogues et aux situations souvent inattendus. FLASH GORDON est un film qui n’a peur de rien, ce que savaient faire les Italiens, autrefois bien sûr. Il fait partie de ces films plus ou moins ratés que l’on a du mal à détester, quoi qu’en disent certaines des méchantes critiques ci-dessous…

flash7L’AVIS DES SPÉCIALISTES

« Oeuvre à grand spectacle sans prétention, « Flash Gordon » a su garder son charme désuet cher aux nostalgiques de la BD 1930. » (Catherine Laporte /L’Express)

« [...] Mais la ligne est ténue entre le naïf rigolo et le cucul. Or on la franchit ici avec allégresse, à coups d’effets spéciaux qui – hyper raffinement technologique ? – ont l’air rudimentaires et d’humour que l’on craint involontaire (« Je t’aime, Flash, mais il nous reste quatorze heures pour sauver la Terre ! »). Ornella Mutti parade dans des robes interstellaires et paraît doublée par Linguaphone, Max Von Sydow semble bien content que personne ne le reconnaisse sous son maquillage et Sam Flash Jones est musclé mais inexistant. Sorry, folks ! » (H.B. / Première)

« [...] Dino de Laurentiis, grand vizir de cette superproduction, déverse des flots de dollars dans des plateaux clinquants, aux couleurs criardes. Un mauvais goût à combler un Andy Warhol. Un mauvais goût également de circonstance car, dans ce space opera rococo, la navette spatiale est bricolée dans une serre par un savant atomiste de la Nasa. Zarkov, qu’il s’appelle, et c’est une espèce de professeur Tournesol, formulant des théories ahurissantes sur l’agression de la Terre par une puissance extraterrestre belliqueuse. [...] Ce Flash Gordon, c’est vraiment « Sérénade dans le Cosmos ». Ne manque plus que Luis Mariano dans un scaphandre orange fluorescent, poussant la chansonnette de l’espace. Freddie Mercury et le groupe Queen s’acquittent fort bien de cette tâche, constellant les déboires de l’aventurier, et notamment un fastueux match de rugby, d’un tonique « Flash, ah ah » dans la grande tradition de « I want to buy a bicycle » de leur cru aussi. » (Marc Toullec / Impact 48)

« Bien que tentant d’attirer un public jeune à travers la musique du groupe Queen et quelques touches d’érotisme apportées par Ornella Muti, Dino de Laurentiis échoua lamentablement. Seuls les décors baroques et futuristes de la cour de Ming , les costumes étonnants de la princesse Aurore et des hommes-faucons imaginés par Dino Donati, parvinrent à retenir  l’attention. Sam Jones, l’interprète du rôle-titre retourna aussitôt à l’anonymat dont il n’aurait jamais dû sortir. » (Jean-Pierre Piton & Alain Schlockoff / L’Encyclopédie de la Science-Fiction / 1996 / éd. Jacques Granger)

« Un peu au-dessus de BARBARELLA tout en naviguant dans les mêmes eaux plates, ce film nous rappelle surtout qu’il est bien difficile de ressusciter le passé. » (Jean-Pierre Andrevon /100 Ans et plus de Cinéma Fantastique et de Science-Fiction / éd. Rouge profond / 2013)

- Morbius – (CosmoFiction)

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Sources : Première, Impact, L’Express, 80 Grands Succès de la Science-Fiction,Wikipédia.

COSMOFICHE : LE DRAGON DU LAC DE FEU (1981)

COSMOFICHE : LE DRAGON DU LAC DE FEU (1981) dans CINÉMA 14032812232815263612104462

LE DRAGON DU LAC DE FEU (DRAGONSLAYER)
Année : 1981
Réalisateur : Matthew Robbins
Scénario : Hal Barwood & Matthew Robbins
Production : Howard W. Koch (Walt Disney / Paramount)
Musique : Alex North
Effets spéciaux : ILM
Pays : USA
Durée : 109 min
Interprètes : Peter MacNicol, Caitlin Clarke, Sir Ralph Richardson, John Hallam, Peter Eyre, Ian McDiarmid…

14032812245615263612104464 dans COSMOFICHEL’HISTOIRE
Un dragon terrorise les habitants d’une région. Afin de calmer la bête, le roi fait sacrifier de jeunes vierges. Mais un vieux magicien et son apprenti décident d’aller tuer le monstre…

UN DRAGON POUR 13 SCÉNARIOS 
C’est en pleine période où les échecs des studios Walt Disney se succèdent et où la célèbre maison de production cherche à se donner une nouvelle image que naît LE DRAGON DU LAC DE FEU. L’époque laisse peu de place aux films appartenant au Merveilleux et à l’Heroic Fantasy, le public préférant alors le cinéma de science-fiction, par conséquent le projet nage à contre courant, et l’on peut s’étonner de l’accord des studios.

On doit LE DRAGON DU LAC DE FEU à deux hommes : Hal Barwood et Matthew Robbins (lesquels, pour la petite histoire, on fait découvrir Ralph McQuarrie à George Lucas). Avant de parvenir à une version qui les satisfasse, Barwood et Robbins écriront treize scénarios du film ! Leur connaissance en matière d’effets spéciaux représentera un atout non négligeable pour la mise en chantier du DRAGON DU LAC DE FEU (nos deux hommes ont assisté à la création d’Industrial Light and Magic).

14032812262215263612104466 dans FANTASTIQUEUN DRAGON ET 18 MILLIONS DE DOLLARS
Le projet prend progressivement une telle envergure que le budget atteint bientôt les 18 millions de dollars, une somme énorme pour l’époque. Walt Disney s’associe alors à Paramount pour produire le film. 40 des meilleurs techniciens au monde travaillent sur LE DRAGON DU LAC DE FEU (parmi eux Brian Johnson, Dennis Muren, Phil Tippett…) dont la plupart ont travaillé sur STAR WARS IV, RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE et ALIEN. Le film nécessitera deux années.

POUR UN MOYEN ÂGE AUTHENTIQUE
Dès le départ, Barwood et Robbins ne souhaitent pas que LE DRAGON DU LAC DE FEU s’apparente à un merveilleux conte de fées. Au contraire, les deux hommes font tout pour décrire un Moyen Âge authentique, à la fois plongé dans l’obscurantisme, les croyances et la misère, cela afin de gagner en crédibilité aux yeux du public. Les décors sont soignés, et l’éternelle grisaille du film contribue à son atmosphère souvent sinistre. En ce qui concerne le tournage en extérieurs, Barwood déclare : « Le temps n’était pas toujours très beau. Nous avions beaucoup de problèmes à cause du temps. Nous tournions pendant l’été écossais et gallois, et pourtant nous avons eu de terribles pluies ! » L’histoire du film se déroule dans le monde d’Urland. Barwood précise : « Nous pensions que cela ressemblerait à l’Angleterre au début du VIe siècle. En général, nous avions plus en tête un endroit historique qu’un site fantastique, parce que cela correspondait à notre idée que tout devait avoir un aspect très réel. Nous savions que nous choisirions les îles britanniques, parce qu’elles ont l’aspect, le paysage, l’arrière-plan rocheux, le ciel bas et couvert de nuages que nous recherchions. Nous avons créé ce monde en construisant 18 décors différents. Quatre plateaux principaux furent nécessaires aux Studios Pinewood. Des tonnes de ciment, plastique, de faux rochers, etc., ont été disposés avec soin sur une surface de plusieurs hectares. »

14032812291115263612104471 dans Le Dragon du Lac de Feu

LA VEDETTE : VERMITHRAX PEJORATIVE
Toujours dans cette optique de conférer au film une certaine crédibilité, Barwood et Robbins se refusent à y introduire des créatures fantastiques tels que des elfes ou des gnomes. Tous leurs efforts vont alors converger vers une seule et même créature : le dragon. Créature légendaire s’il en est, le dragon est ici la vedette du film, et quelle vedette ! Barwood et Robbins vont jusqu’à lui donner un nom latin :Vermithrax Pejorative (le ver maléfique de Troie) !

14032812305715263612104475Le dragon du film sera conçu par David Bunnett et Phil Tippett des studios ILM de George Lucas, à partir des idées de Barwood et Robbins qui auront pour l’occasion compulsé et étudié toutes les publications en rapport avec la créature fantastique. Le monstre se devait d’être très impressionnant et imposant, à tel point que lorsque Vermithrax déployait ses ailes, le public devait s’imaginer une envergure d’environ 27 mètres ! Et, plus que tout, Vermithrax devait être absolument crédible au risque de ridiculiser le film. Ainsi, 4 millions de dollars seront nécessaires pour sa conception, et notre dragon sera l’objet de toutes les attentions. Il est le résultat à l’écran des effets spéciaux les plus aboutis en matière d’effets optiques, d’animation en stop-motion, d’intervention de l’informatique, d’effets de maquillages et mécaniques.  Plusieurs versions deVermithrax seront conçues en différentes tailles (de quelques centimètres à plusieurs mètres). Un modèle réduit situé sur un moteur spécial pourra même bouger 16 parties différentes du corps simultanément.

Danny Lee et son équipe fabriquent également une tête aux yeux et aux mâchoires articulées au bout d’un cou de 4,80 mètres de long (pour un poids de 2 tonnes !), une queue mobile de 6 mètres, une patte griffue et des ailes de 18 mètres d’envergure. La peau de Vermithrax sera en uréthane. L’ensemble sera conçu en deux mois seulement. Brian Johnson (COSMOS 1999, L’EMPIRE CONTRE-ATTAQUE…) supervisera les effets mécaniques d’une grande difficulté à coordonner car les pannes se succèdent et les mouvements du dragon s’avèrent plutôt saccadés. Dix personnes sont parfois nécessaires pour permettre à la créature de se mouvoir convenablement. Cependant ce travail de titan portera à la longue ses fruits et Vermithrax s’offrira alors son premier rôle à l’écran.

Hal Barwood déclare à propos du repaire du dragon : « C’est Elliot Scott qui a conçu le décor du repaire du dragon, occupant à lui seul deux plateaux ! Ce décor devait être soigneusement protégé contre les dangers du feu. En fait, les sapeurs-pompiers de la région étaient toujours présents. Peter McNicol a montré beaucoup de courage lorsqu’il a traversé les flammes et tout le reste ! »

14032812351115263612104478LE VIEIL HOMME À LA MAIN DE FER
Sir Ralph Richardson (Ulrich) incarne brillamment le vieux magicien détenteur d’un savoir interdit tandis que Peter MacNicol joue le jeune Galen pour son premier rôle au cinéma. Barwood déclare au sujet des acteurs du film : « Matthew est allé à Toronto, New York, Los Angeles et San Francisco, où nous avons vu beaucoup d’acteurs pour les rôles de Galen et Valériane, les deux jeunes premiers. Il nous a tout simplement fallu beaucoup de temps pour trouver les acteurs qui semblaient répondre aux besoins dramatiques que nous avions en tête. »

En ce qui concerne Sir Ralph Richardson : « Pour ce qui est de Sir Ralph Richardson, nous avions pensé à lui en écrivant l’histoire. C’est étrange, parce que à deux occasions, la même chose s’était passée, et dans les trois cas, l’acteur auquel nous pensions a fini par jouer le rôle ! Il est très rare d’écrire un rôle avec un acteur en vue. Cela peut d’ailleurs être très dangereux pour la rédaction de l’histoire. Mais nous trouvions que Sir Ralph Richardson avait une très grande maîtrise de son rôle, et qu’il pouvait incarner un vieil homme à la main de fer et être empreint d’une sorte de pouvoir charismatique, sauvage et démentiel. Nous avons donc pensé que nous devrions lui présenter l’histoire, pour savoir s’il aimerait jouer le rôle, nous l’avons fait et il a accepté. »

14032812324815263612104476UNE RÉFÉRENCE 
LE DRAGON DU LAC DE FEU demeure encore aujourd’hui une référence en la matière, en particulier, on s’en doute, pour son dragon d’une crédibilité rarement atteinte au cinéma. À la fois cruelle, féroce, effrayante et majestueuse, la créature fantastique qui hante les légendes du monde entier depuis des siècles trouve enfin un film qui restitue avec honneur toute sa force et son image impressionnante. Chacune de ses apparitions est superbe.

Le film de Barwood et Robbins s’affranchit du monde souvent mièvre de Disney. Cette fois, on ne s’adresse plus aux enfants mais aux adultes, avec des scènes parfois cruelles où l’on frôle l’horreur, et avec l’univers sombre d’un Moyen Âge inquiétant. Quant aux acteurs, Sir Ralph Richardson nous offre un puissant magicien maître de son art alors que Peter MacNicol s’avère peut-être un peu fadasse dans le rôle du jeune Galen, et surtout il ne possède pas la gueule de l’emploi.

LE DRAGON DU LAC DE FEU, s’il est aujourd’hui dépassé par les dragons de l’ère du numérique, aura marqué d’une pierre blanche le cinéma du Merveilleux, et son dragon est loin d’avoir vieilli. Il paraît encore plus beau que jamais face aux versions de pacotille présentées dans des films tels que DONJONS ET DRAGONS.

L’AVIS DES SPÉCIALISTES 

« Dragonslayer est un film audacieux à plus d’un titre : premier grand film de « fantasy » pure, il s’est refusé, à un certain niveau, d’exploiter le genre dans ses aspects les plus commerciaux pour, au contraire, rester fidèle à un esprit très traditionnel. » (Jean-Marc Lofficier / L’Ecran Fantastique n°27 d’octobre 1982)

« Pendant près de deux heures, on feuillette un merveilleux – c’est le cas de le dire – livre d’images. C’est devenu tellement rare qu’on aurait tort de s’en priver. »(Première)

- Morbius – (CosmoFiction)

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Sources : L’Ecran Fantastique, Wikipédia.

COSMOFICHE : KRULL (1983)

COSMOFICHE : KRULL (1983) dans CINÉMA 14030108224915263612024432KRULL

Année : 1983
Réalisation : Peter Yates
Scénario : Stanford Sherman
Production : Ron Silverman
Musique : James Horner
Effets spéciaux : Derek Meddings
Pays : U.S.A / G.B.
Durée : 1 H 40
Interprètes : 
Ken Marshall, Lysette Anthony, Freddie Jones, Francesca Annis, David Battley, Bernard Bresslaw…

L’HISTOIRE
Les épousailles de Colwyn, fils du roi Turold et de Lyssa, fille du roi Eirig, prévues pour réunir les deux royaumes, ne sont pas du goût de la Bête, cachée dans la Forteresse Noire qui fait enlever la belle. Mais son fiancé, aidé du cyclope et de toute une bande de rebelles, délivrera sa bien-aimée. (Wikipédia)

LES DRAGONS DE KRULL
KRULL, sorti la même année que LE RETOUR DU JEDI et d’autres productions cinématographiques d’envergure, fut un échec retentissant au box-office. C’est la Columbia qui a tenu a produire ce film d’heroic-fantasy, un genre qui commençait à être à la mode dans les années 1980 (CONAN LE BARBARE, CONAN LE DESTRUCTEUR, KALIDOR, LE DRAGON DU LAC DE FEU…). Réalisé par Peter Yates (LES GRANDS FONDS, BULLIT…) pour un budget conséquent de 32 millions de dollars, KRULL, qui devait d’abord s’appeler LES DRAGONS DE KRULL (des dragons étaient en effet prévus au départ), a utilisé les services d’un grand spécialiste des effets spéciaux de l’époque : Derek Meddings (on lui doit les effets spéciaux des THUNDERBIRDS, JAMES BOND, SUPERMAN avec Christopher Reeve…).

Derek Meddings, qui s’est ainsi occupé d’un magnifique décor de toile d’araignée géante, déclare :  »Avec des fils de Nylon extensibles, j’ai d’abord tissé une toile sur toute la hauteur d’un studio, avant d’y plonger les acteurs. Sur un autre plateau, l’araignée avançait selon les procédés classiques de l’animation. Puis j’ai recréé un minicocon creusé d’un trou noir, au fond duquel était projetée l’image de l’action. »

UNE COLORATION MÉDIÉVALE 
14030108241315263612024433 dans COSMOFICHERon Silverman, producteur du film, vante KRULL : « D’abord, et avant d’essayer de vous raconter que notre film est meilleur que tous les autres, quelques efforts qu’ils fassent pour nous égaler par le style ou par le sujet, je vous dirai qu’il y a dans KRULL une chose qui le distingue de la production actuelle : nous nous sommes tout particulièrement attachés à la psychologie des personnages. Nous avons apporté le plus grand soin aux effets spéciaux et il va de soi que, associés à la qualité des décors, ce sont eux qui vont faire vendre le film. » Et Ron Silverman de poursuivre : « Les racines de KRULL plongent profondément dans la littérature ; son sujet, la lutte du Bien et du Mal, remonte à la mythologie. Il y est question de la survivance de la Chevalerie – entendez par là : le souci, le soin des autres. On y trouve donc une coloration médiévale, certes, mais réhaussée d’éléments du plus haut exotisme, et dans un contexte différent. Bien sûr, c’est ce que tout le monde vous dit : « Oh ! notre film est complètement différent de tous les autres ! » Et c’est vrai que l’on part d’un concept différent. Au fond, l’histoire de départ de STAR WARS est plutôt simpliste, comme la nôtre, d’ailleurs, mais tant mieux si cela nous permet d’extrapoler et d’exploiter à fond la proposition de départ. »

14030108272915263612024439 dans KrullUN FILM NIAIS
On aimerait pouvoir aimer KRULL, film aux décors souvent magnifiques et à la mise en scène ambitieuse, mais ce drôle de mélange clinquant d’heroic-fantasy-SF ou de SF-heroic-fantasy est un véritable ovni du genre où les acteurs médiocres délivrent sans cesse des répliques niaises et où l’intrigue se résume à une peau de chagrin. On s’ennuie ferme (la scène des marécages est interminable) et l’humour passe mal (s’il s’agit d’humour…). Seule la splendide musique de James Horner, véritable petit chef-d’oeuvre, est à sauver de ce film incroyablement long pour n’avoir malheureusement rien à raconter.

L’AVIS DES SPÉCIALISTES

« Seule incursion fantastique de Peter Yates, le film rappelle les George Pal d’antan, et c’est tout à son honneur. » (Jean-Pierre Andrevon /100 Ans et plus de Cinéma Fantastique et de Science-Fiction / éd. Rouge profond / 2013)

« Soucieux de garder ses distances par rapport au sujet, Peter Yates filme les combats avec une mollesse absolue, transforme ses personnages en « bubble-gum heroes », et gâche les rares bonnes idées du scénario (les chevaux aux sabots de feu…) par une mise en scène insipide. » (Guy Delcourt / L’Année du Cinéma Fantastique 84-85 / éd. Bédérama)

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Sources : Wikipédia, L’Ecran Fantastique, Mad Movies, L’Express, Starfix.

 

COSMOFICHE : ENEMY (1985)

COSMOFICHE : ENEMY (1985) dans CINÉMA 14021507235515263611984389ENEMY (ENEMY MINE)
Année : 1985
Réalisateur : Wolfgang Petersen
Scénario : Edward Khmara, d’après la nouvelle de Barry Longyear
Production : Stephen J. Friedman & Stanley O’Toole (20th Century Fox)
Musique : Maurice Jarre
Effets spéciaux : Bob McDonald & Chris Walas
Pays : USA / Allemagne
Durée : 108 min
Interprètes : Dennis Quaid, Louis Gossett Jr., Brion James, Richard marcus, Carolyn McCormick, Bumper Robinson, Jim Mapp…

L’HISTOIRE
Dans un futur éloigné, la Terre est en guerre contre une civilisation extraterrestre : les Dracs. Lors d’une bataille spatiale, le chasseur de Davidge et celui d’un guerrier Drac s’écrasent sur la planète volcanique Fyrine IV. Ces deux ennemis vont devoir oublier leurs différends pour survivre dans un environnement extrêmement hostile…

WOLFGANG PETERSON À TOUT PRIX
Wolfgang Petersen, réalisateur allemand de DAS BOOT, L’HISTOIRE SANS FIN, AIR FORCE ONE, TROIE, POSEIDON… sera contacté à deux reprises pour réaliser ENEMY. La première fois qu’on lui parle du projet, c’est en pleine nuit alors qu’il dort. Il raccroche au nez de son agent… La seconde fois, c’est le producteur Stephen Friedman qui insiste (mieux : qui le supplie) afin qu’il prenne au moins le temps de lire le script ! Petersen vient de finir L’HISTOIRE SANS FIN et il est épuisé par ce film qui lui a demandé énormément de travail. Néanmoins il consent à lire le scénario. « Ce sont les prolongements du scénario qui m’ont enthousiasmé », déclare Petersen. « C’était une histoire très personnelle, très émotionnelle pour un film d’aventures et de science-fiction. Les relations de cet être humain et de cet extraterrestre étaient si étranges, si touchantes, si émouvantes, dans une certaine mesure… Je n’avais jamais rien vu de tel jusqu’à présent dans un film de science-fiction. » Petersen accepte finalement de réaliser ENEMY en précisant qu’il n’aurait jamais accepté si ça avait été un petit film de science-fiction classique.

L’UN DES MEILLEURS SCÉNARISTES DU CINÉMA FANTASTIQUE
14021507251115263611984390 Enemy dans COSMOFICHEEdward Khmara (LADYHAWKE), diplômé de littérature et de cinéma, est l’auteur du scénario. Khmara, réputé pour être l’un des meilleurs scénaristes du cinéma fantastique, a toujours été fasciné par la mythologie et les mondes imaginaires. ENEMY représente pour lui une occasion rêvée de s’en donner à cœur joie et d’offrir au spectateur une histoire originale, loin des space operas habituels.

L’UN DES PLUS GRANDS PLATEAUX D’EUROPE
Flanqué d’un budget de 24 millions de dollars, le film est tourné aux studios Bavaria, en Allemagne, et bénéficie de 70 décors conçus par Rolf Zehetbauer (Oscar pour CABARET). Ce dernier explique : « Avec ENEMY, nous avons dû construire pour ce film le plus grand plateau d’Europe continentale. Nous y avons édifié un décor volcanique, avec un cratère, un champ de lave, un bassin et y avons installé un dispositif technique sophistiqué permettant de déclencher à volonté averses, tornades, bombardements de météorites, inondations et incendies. Nous avons abordé le problème des maquettes sous un angle inédit : chacune de nos maquettes occupait un plateau entier, soit plus de deux fois la surface d’un court de tennis ! »

14021507263215263611984392 dans EnemyL’ILM ET CHRIS WALAS POUR LES EFFETS SPÉCIAUX 
Chris Walas (GREMLINS) se charge quant à lui des maquillages élaborés des extraterrestres, les Dracs. Mais il conçoit également les créatures qui peuplent la planète aride du film. Pour sa conception du Drac, six mois de recherches et d’essais sous la direction de Wolfgang Petersen lui seront nécessaires. En effet, plus de 25 Dracs différents apparaitront à divers moments du film, en particulier dans les dernières scènes d’ENEMY. Enfin, L’ILM de George Lucas s’occupe des effets spéciaux visuels.

LE DRAC, UNE COMBINAISON ENTRE LE LÉZARD, LE KANGOUROU ET… STEVIE WONDER
C’est Louis Gossett Jr. (oscarisé pour son rôle du sergent instructeur dans OFFICIER ET GENTLEMAN) qui incarne Jeriba Shigan, le Drac. « J’ai eu envie d’interpréter le rôle de Jeriba Shigan parce que c’était un emploi différent »,déclare-t-il. « Si un rôle n’est pas différent, dans mon esprit, ça ne vaut pas la peine de l’accepter. Le Drac a l’air d’être un monstre, mais en fait il est plus civilisé que le Terrien. C’est un être sensible et très cultivé. » Il poursuit : « Je n’avais jamais rien fait d’aussi difficile. J’étais presque entièrement recouvert de maquillage, ce qui m’interdisait de me servir de mon visage et de mes yeux. Il fallait que je rende le personnage crédible rien que par ma gestuelle et mes schémas de langage. » Concernant les mouvements du Drac, Louis Gossett Jr. précise : « Les mouvements du Drac sont une combinaison de lézard, de kangourou, de Stevie Wonder, et d’animaux divers et variés. J’ai dû travailler pendant un mois avec un spécialiste du mouvement, un athlète, danseur et mime tout à la fois. Je me suis exercé afin d’arriver à une plus grande aisance dans l’exécution des mouvements. »

On découvre dans le film que le Drac est en fait une créature hermaphrodite qui donnera naissance à un petit Drac que Davidge, le pilote terrien, devra par la suite éduquer et protéger.

14021507275115263611984393 dans SCIENCE-FICTIONUN PLAIDOYER CONTRE LE RACISME
Si ENEMY n’est pas un chef-d’œuvre malgré tous ses moyens humains et techniques mis en oeuvre, il n’en demeure pas moins un merveilleux film de science-fiction original, bien conçu et souvent émouvant, loin des sempiternelles batailles spatiales et autres invasions galactiques. Le film se veut en effet un magnifique plaidoyer en faveur du rapprochement des individus ou des races, ici un humain et un alien, malgré leurs différences, même les plus extrêmes. Dennis Quaid incarne un héros américain certainement plus dangereux que le Drac, un soldat qui finira par comprendre l’autre, son ennemi, avant de devenir son ami.

L’AVIS DES SPÉCIALISTES 

« Sur la toile de fond d’une SF riche d’effets visuels qui en renforcent à chaque image l’étrangeté – tout en maintenant quelque chose de familier peut-être destiné à nous donner la clé du message – Khmara et Petersen tissent un véritable conte philosophique nous ramenant au sens même du genre sans se départir un instant de la magie propre au cinéma. Ils nous communiquent ainsi une croyance pleine d’espoir en un temps où les limites du monde connu semblent partout craquer du fait de leur étroitesse. L’Homme pourra se redéfinir en sachant sortir de ses interdits. [...] Grâce à la qualité des effets visuels, à la somptueuse beauté des décors, au caractère convaincant du maquillage de Louis Gossett Jr. (l’un des plus remarquables du cinéma fantastique) et à la profondeur discrète de la partition de Maurice Jarre, cette épopée ouvre des frontières qui seules lui permettent de prendre tout son envol : celles du grand spectacle. Et, après tant d’années d’aventures spatiales certes pleines d’attrait et de vitalité, mais parfois un peu vides d’humanité, ENEMY MINE fait revenir la science-fiction à ce qui constitue l’essence même de l’expression artistique : l’émotion. » (Bertrand Borie / L’Ecran Fantastique n°66 de mars 1986)

14021507311815263611984395« Ce film est avant tout le résultat d’une savante étude de la Fox visant à trouver une succession à la saga éteinte de La Guerre des Etoiles. Le résultat : une sorte de version SF de Duel dans le Pacifique, où un Terrien et un extra-terrestre (Drac) tous deux miraculeusement rescapés des batailles rangées entre leurs deux nations, se livrent un duel sans merci sur le sol inhospitalier d’une planète située en terrain neutre. Apparemment, donc, rien de neuf sous les soleils de la galaxie. Mais la suite de l’histoire réserve quelques surprises : après s’être battus comme des malpropres, les deux « hommes » font en effet alliance pour mettre fin à une exploitation d’esclaves… et, surtout, le Drac qui est hermaphrodite donne naissance à un petit extra-terrestre… » (Guy Delcourt / L’Année du Cinéma Fantastique 85-86 / éd. Bédérama)

« Dans un cadre inhabituel, ce récit d’apprentissage est presque une histoire d’amour dotée d’un personnage totalement inédit. Que le rôle soit tenu par Louis Gossett Jr, un acteur noir, montre qu’Enemy dépasse le simple cadre des relations entre un homme et un extraterrestre mais concerne aussi celles des Blancs et des Noirs ! Au-delà du conte philosophique, le film vaut encore pour la qualité de ses effets spéciaux, la beauté des décors et le maquillage imaginé par Chris Walas. »(L’Encyclopédie de la Science-Fiction / Jean-Pierre Piton & Alain Schlockoff / éd. Jacques Grancher)

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Sources : L’Ecran Fantastique, Wikipédia.

COSMOFICHE : VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? (1985)

COSMOFICHE : VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? (1985) dans CINÉMA 14020808472515263611965083VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ?  (FRIGHT NIGHT)
Année : 1985
Réalisateur : Tom Holland
Scénario : Tom Holland
Production : Herb Jaffe & Jerry A. Baerwitz (Vistar Films / Columbia Pictures)
Musique : Brad Fiedel
Effets spéciaux : Richard Edlund
Pays : USA
Durée : 1h45
Interprètes : Chris Sarandon, Roddy McDowall, William Ragsdale, Amanda Bearse, Stephen Geoffreys…

L’HISTOIRE
Peter Vincent anime régulièrement une émission télévisée consacrée aux films fantastiques de série Z, « Fright Night ». Charley Brewster, adolescent passionné de films fantastiques, le contacte un jour alors qu’un étrange voisin vient de s’installer dans son quartier…

UN RÉALISATEUR QUI ADORE LES VAMPIRES
VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? est un savoureux film d’horreur soft, on parlera même plutôt de « comédie d’horreur », produit type des années 1980 comme on savait alors en faire sans tomber dans le ridicule. Il s’agit du premier film de Tom Holland pour le cinéma et une parfaite réussite du genre :« J’ai eu envie de traiter ce sujet parce que j’adore depuis toujours les histoires de vampires », avoue Tom Holland. « Les vampires sont des êtres qui se transforment, changent d’apparence. Il nous fallait donc des effets spéciaux et des maquillages sophistiqués. Cependant, j’ai parfois choisi de suggérer les pouvoirs surnaturels du vampire plutôt que de les montrer. Certaines séquences de « vol », par exemple, reposent sur des trucages optiques, d’autres sont réalisées en caméra subjective, avec une Louma. Je ne voulais à aucun prix que les effets spéciaux prennent la vedette… » Et c’est réellement le cas.

14020808485315263611965084 dans COSMOFICHEVAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE s’avère, en outre, un sympathique clin d’œil aux geeks de l’époque passionnés de programmes télévisés entièrement dédiés à leurs genres favoris, mais c’est aussi à bien des moments, et pour notre plus grand plaisir, un hommage original aux films d’épouvante classique.

UN PROJET IDÉAL 
Richard Edlund est choisi pour s’occuper des effets spéciaux. Fraîchement sorti de SOS FANTÔMES et de 2010, L’ANNÉE DU PREMIER CONTACT, il déclare alors : « Après les grosses machines qu’étaient Ghostbusters et 2010, Fright Night nous a fait l’effet d’un projet idéal. Notre atelier de création de monstres était tout prêt, et si nous avions d’autres contrats en vue, nous n’en avions encore signé aucun à ce moment précis. C’était aussi une bonne occasion pour nous de montrer que nous savions également gérer un petit budget : plus question de jongler avec des devis de 5 ou 8 millions de dollars, et encore pas tout à fait. C’était le moment ou jamais de prouver notre versatilité. » Cependant Richard Edlund précisera avec élégance que « le film est surtout l’œuvre de l’Atelier de Création des Monstres, dirigé par Steve Johnson et Randall William Cook. » Voilà qui est dit…

14020808501215263611965085 dans HORREURUNE DÉSINTÉGRATION EN MAGNÉSIUM 
Parmi les séquences les plus impressionnantes du film, on pourra signaler la scène douloureuse du crayon planté dans la main du vampire (Chris Sarandon) et qui laisse un joli trou fumant à sa victime, le copain de Charley Brewster (William Ragsdale) métamorphosé en loup-garou, l’attaque de la chauve-souris géante, les splendides mâchoires de l’amie du vampire, le serviteur du vampire se liquéfiant sur place jusqu’à en devenir squelettique et bien sûr la fin du seigneur de la nuit, conçue à partir de cristaux de magnésium placés dans le latex d’une créature en gélatine afin de produire une désintégration tout en flammes multicolores !

PETER CUSHING, VINCENT PRICE & PETER VINCENT
Mais VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? c’est aussi et surtout un casting de choix. Chris Sarandon, comédien de formation classique, incarne à la perfection le vampire séducteur, élégant et cabotin qui charmera rapidement la petite amie de notre héros adolescent. Dans le rôle de l’animateur de l’émission « Fright Night » et du chasseur de vampire malgré lui, Peter Vincent, on trouve l’excellent (et regretté) Roddy McDowall que l’on ne présente plus à tout fantasticophile qui se respecte (célèbre pour son rôle de Cornélius dans la série LA PLANÈTE DES SINGES, il a également joué dans LA MAISON DES DAMNÉS et des épisodes de séries TV comme LA QUATRIÈME DIMENSION, LES ENVAHISSEURS, NIGHT GALLERY…).

14020808512415263611965086 dans Vampire, vous avez dit Vampire ?À noter que Peter Vincent est un croisement volontaire entre le prénom de Peter Cushing et celui de Vincent Price, célèbres acteurs de films d’épouvante. Tom Holland déclare à propos de Roddy McDowall : « Il a une longue carrière dans le métier et je voulais que le public le reconnaisse immédiatement dans son personnage typique d’ « enfant vieillissant » – bien qu’il soit connu également pour son rôle dans la série des « Planètes des Singes ». La douceur et la gentillesse naturelle de Roddy se retrouvent à l’écran et ces qualités étaient nécessaires pour que le public puisse lui pardonner sa lâcheté (un défaut auquel il est impossible d’identifier des gens comme Cushing ou Price) ou le fait qu’il soit un très mauvais acteur ! »

UNE SUITE ET UN REMAKE
VAMPIRE, VOUS AVEZ DIT VAMPIRE ? fut tourné dans les décors du film de Disney LA FOIRE DES TÉNÈBRES pour ce qui est des extérieurs et des intérieurs de la maison. En raison du succès du film, une suite fut réalisée en 1988. Plutôt médiocre, elle est l’œuvre de Tommy Lee Wallace. Enfin, un remake signé Creg Gillepsie et intitulé FRIGHT NIGHT est sorti en 2011 avec Colin Farrell dans le rôle du vampire, Anton Yelchin (le jeune Chekov dans STAR TREK version Abrams) dans celui de l’adolescent et David Tennant (DOCTOR WHO) dans le rôle de Peter Vincent.

14020808524415263611965087L’AVIS DES SPÉCIALISTES 

« Soigneusement réalisé, techniquement parfait, Fright Night suscite de nombreuses interrogations quant à certaines incohérences inhérentes  à un récit trop bien ordonné ; saupoudré d’un humour glacial, il s’apparente plus à une « galerie de monstres » qu’au film fantastique et d’horreur que nous étions en droit d’attendre. Bénéficiant de remarquables effets spéciaux supervisés par Richard Edlund, Fright Night perd en émotion ce qu’il gagne en spectaculaire, et l’atmosphère cauchemardesque du film s’en trouve cruellement altérée. » (Daniel Scotto / L’Ecran Fantastique 65).

« Chris Sarandon, le Jerry Dandrige de Vampire, vous avez dit Vampire ?, se plaît à tomber l’adolescente encore vierge, effarouchée par les avances pressantes de son boy-friend. Bel homme mûr, amoureux des convenances, bien habillé, Jerry Dandrige est à deux doigts de toucher au but, d’emporter l’hymen de la belle, tandis que son rival boutonneux bafouille lamentablement. Il ne doit son salut qu’à la sournoise bienveillance et au moralisme étriqué du scénariste et réalisateur, un Tom Holland pourtant en grande forme. » (Marc Toullec / Mad Movies 79)

« Succès considérable qu’on doit essentiellement au renouvellement humoresque face au corpus gothique, le film éprouve bien du mal à franchir les décennies. » (Jean-Pierre Andrevon /100 Ans et plus de Cinéma Fantastique et de Science-Fiction / éd. Rouge profond / 2013)

- Morbius – (CosmoFiction)

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Sources : L’Ecran Fantastique, Mad Movies, Wikipédia.

COSMOFICHE : LIFEFORCE (1985)

COSMOFICHE : LIFEFORCE (1985) dans CINÉMA 14013105020815263611943639LIFEFORCE
Année : 1985
Réalisateur : Tobe Hooper
Scénario : Dan O’Bannon et Don Jakoby, d’après le roman de Colin Wilson « Les vampires de l’espace »
Production : Menahem Golan et Yoram Globus (Cannon Group)
Musique : Henry Mancini
Effets spéciaux : John Dykstra
Pays : USA
Durée : 1h44
Interprètes : Steva Railsback, Peter Fifth, Frank Finlay, Mathilda May, Patrick Stewart, Michael Gothard…

L’HISTOIRE
Un vaisseau spatial anglo-américain en mission vers la comète de Halley découvre, caché derrière elle, un immense vaisseau extraterrestre de plus de cent kilomètres. Une équipe pénètre à l’intérieur et trouve les restes momifiés de chauves-souris géantes ainsi que trois sarcophages de cristal contenant chacun un humanoïde nu. Les corps, en état de léthargie, sont ramenés sur Terre pour être étudiés à Londres. Mais les humanoïdes se réveillent et provoquent la panique dans la capitale britannique et bientôt dans le monde entier…

DES VAMPIRES DE L’ESPACE
Fort de son succès international acquis avec POLTERGEIST en 1982, Tobe Hooper, célèbre réalisateur du non moins célèbre MASSACRE À LA TRONÇONNEUSE (TEXAS CHAINSAW MASSACRE : THE SHOCKING TRUTH / 1974), se voit confier la tâche de réaliser cette grosse production de la très productive (et très contestée) Cannon des années 1980. « Menahem Golan m’avait fait parvenir un exemplaire des « Vampires de l’espace »  de Colin Wilson au cours de l’été 1983″, déclare Tobe Hooper. « Je l’ai lu en un week-end, nous nous sommes entretenus 15 minutes, et j’ai été engagé pour réaliser le film ! Les premières pages du roman, et notamment la découverte du vaisseau spatial  et des trois humanoïdes m’avaient fasciné. Wilson était arrivé, par la seule vertu de son style, à créer une ambiance horrifiante dans laquelle j’avais retrouvé mes propres visions. Le livre se situait dans un avenir lointain, mais nous avons décidé de rendre l’action contemporaine pour faciliter l’identification du spectateur. J’ai engagé Dan O’Bannon et Don Jakoby pour écrire le scénario. O’Bannon sait très habilement doser les éléments futuristes, le suspense et l’horreur. Nous avons eu de très bonnes relations. C’est un scénariste rapide, et nos vues se sont remarquablement complétées. »

14013105033815263611943642 dans COSMOFICHELES MEILLEURS TECHNICIENS DE L’ÉPOQUE 
LIFEFORCE, réalisé en 1985 pour un budget de 25 millions de dollars, profite astucieusement du passage en 1986 de l’impressionnante comète de Halley aux environs de la Terre, passage qui a lieu à peu près tous les 76 ans (2061 pour le prochain…). Les comètes ayant depuis toujours fasciné et inquiété les hommes, la presse de l’époque entretient cette peur de l’inconnu. Les frères Golan Globus sautent sur cette occasion rêvée pour exploiter cinématographiquement l’événement, première incursion de Tobe Hooper dans le domaine de la science-fiction. Pour cela, ils décident de lui offrir un panel des meilleurs techniciens de l’époque : John Graysmark (chef décorateur de RAGTIME), Alan Hume (chef opérateur du RETOUR DU JEDI), John Dykstra (superviseur des effets spéciaux de STAR WARS IV), Nick Maley (maquilleur de KRULL) et beaucoup d’autres encore. En outre, la musique du film est confiée au talentueux Henri Mancini (connu entre autres pour son thème de LA PANTHERE ROSE). Enfin, si le casting fait la part belle aux acteurs peu connus (Patrick Stewart ne l’était pas autant qu’aujourd’hui avec STAR TREK et X-MEN), il laisse la place à une nouvelle venue, la Française Mathilda May, choisie pour sa beauté plastique… Celle-ci déclare à propos de son rôle : « Au début, je me suis demandée dans quelle affaire je m’engageais. Je sais qu’ils souhaitaient pour le rôle une fille dont le physique présente la particularité de ne pouvoir être immédiatement associé à un pays. La recherche du casting a d’ailleurs été internationale. Mon agent m’a appelée en me disant que je devais me rendre à Londres sur le champ : tout ce que je savais du film, c’est que le réalisateur était Tobe Hooper, dont je connaissais, en particulier, Poltergeist. Et c’est là que j’ai eu le choc : car la première chose qu’on m’a demandée a été de me déshabiller… »

14013105045415263611943644 dans HORREUR38 DÉCORS 
38 décors sont nécessaires pour LIFEFORCE, dont le plus imposant : l’antre des vampires de l’espace à l’intérieur du vaisseau extraterrestre. Le film est entièrement tourné aux studios Thorn Emi d’Elstree en Angleterre, avec un quartier entier de la ville de Londres qui sera reconstitué sur plusieurs centaines de mètres carrés. Des dizaines de morts-vivants sont conçus par Nick Maley, maquilleur prothésiste. Ces zombies sont le résultat des méfaits des vampires de l’espace assoiffés de l’énergie vitale des êtres humains qu’ils aspirent dans un tourbillon d’ectoplasmes. C’est également Nick Maley qui se verra confier la tâche ardue de créer la gigantesque chauve-souris finale du film. Tobe Hooper déclare à propos du travail de Nick Maley : « Nick Maley a réussi des prothèses grandeur nature, des robots entièrement articulés incroyablement osseux, tout racornis, télécommandés par radio ou par fil, dont certains nécessitaient pas moins de vingt opérateurs ! » 

L’ÂME HUMAINE VAMPIRISÉE 
En ce qui concerne les attaques des vampires extraterrestres, John Dykstra déclare : « Il nous fallait représenter l’âme humaine quittant le corps. Ce qui n’était pas rien. Après tout, je n’en avais jamais vu, pas plus en train de quitter l’organisme humain que de faire quoi que ce soit d’autre… Nous voulions quelque chose d’impalpable, de ténu comme un voile ; quelque chose de translucide, de tangible et d’intangible à la fois. Il fallait que ce soit reconnaissable, identifiable instantanément par la couleur, la forme ou le mouvement, de telle sorte que le public comprenne ce qui était en train d’arriver d’une séquence à l’autre. »

14013105060915263611943645 dans LifeforceUN ÉCHEC DE LUXE
Six mois de tournage, 400 acteurs et techniciens seront nécessaires à Tobe Hooper pour finalement accoucher d’un film brouillon, particulièrement décevant dans sa mise en scène, le jeu de ses acteurs et son rythme. Le sujet, pourtant prometteur, aurait peut-être abouti entre de meilleures mains. LIFEFORCE, continuellement plongé dans l’obscurité, réserve malgré tout quelques jolies séquences comme l’ouverture du film, Londres en proie aux morts-vivants ou encore la beauté plastique de Mathilda May en vampire de l’espace. Mais malheureusement cela ne suffit pas pour un faire un bon film, même en bénéficiant des meilleurs techniciens au monde, surtout si le projet est livré à un réalisateur incompétent. LIFEFORCE ne rapportera que 11 millions de dollars et scellera le destin et la réputation, surfaite, de Tobe Hooper.

14013105111015263611943648 dans SCIENCE-FICTIONL’AVIS DES SPÉCIALISTES 

« Avec un enthousiasme juvénile, Hooper nous donne des séquences spatiales ronflantes pleines d’effets spéciaux stupéfiants. Et une vampire qui passe son temps toute nue. Et des victimes qui se désintègrent, et une théorie prouvant que Dracula était un extraterrestre, et – de plus en plus fort – Londres en proie aux flammes et aux zombies sans compter un accouplement sauvage dans la Cathédrale Saint-Paul ! Que demander de plus ? Peut-être un scénario qui perde moins de boulons en marche, une réalisation qui ne ridiculise pas tout ce qu’elle touche, et des acteurs moins granitiques. A ceci près, Lifeforce est un beau jouet. » (Guy Delcourt / L’année du Film Fantastique 85-86 / éd. Bédérama)

« Quand on compare en effet le film et le livre de Wilson, on éprouve le paradoxal sentiment de vivre vraiment la même histoire et, dans le même temps, une histoire complètement différente ! La solution de l’énigme est évidente : les deux scénaristes ont réussi une excellente transposition sur le plan de l’image de ce qui fonctionnait fort bien sous la forme romanesque. Au point que sur le moment, le livre risque même de paraître, comparativement, un peu faible, poussiéreux et verbeux. » (Bertrand Borie / L’Ecran Fantastique 61)

« Une œuvre marquante et souvent effrayante à qui il faut chercher une parenté thématique certaine avec LES MONSTRES DE L’ESPACE. » (Jean-Pierre Andrevon /100 Ans et plus de Cinéma Fantastique et de Science-Fiction / éd. Rouge profond / 2013)

- Morbius – (CosmoFiction)

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Sources : Wikipédia, L’Ecran Fantastique, L’Année Du Cinéma Fantastique 85-86.

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