UN LIVRE DONT VOUS ÊTES LE HÉROS : LA SORCIÈRE DES NEIGES (1984)
« Les Pics de Glace abritent dans leurs profondeurs les terrifiantes Cavernes de Crystal, royaume de la cruelle Sorcière des Neiges qui a juré de plonger la planète dans une nouvelle ère glaciaire. Les six hommes qui gardaient l’avant-poste des Pics de Glace ont été massacrés par une effroyable créature. En échange de cinquante pièces d’or, Big Jim le marchand vous confie la mission de débarrasser du monstre les régions alentour. C’est en vous lançant sur les traces de la terrible créature que vous serez amené à affronter la Sorcière maléfique. Le sort du monde est entre vos mains. Deux dés, un crayon et une gomme sont les seuls accessoires dont vous aurez besoin pour vivre cette aventure. VOUS seul déciderez de la route à suivre, des risques à courir et des créatures à combattre. Alors, bonne chance… »
(CosmoFiction – morbius501@gmail.com)
LE MONSTRE DE LA SEMAINE : LE PIRANHA VOLANT
Un monstre des Eighties, invité vedette de la semaine sur CosmoFiction ! Un monstre parmi le florilège infernal des créatures issues des films ou des séries télévisées fantastiques et de science-fiction des années 80 !
Ces piranhas-là sont les mêmes poissons carnassiers génétiquement modifiés par l’armée américaines dans le but de décimer du Việt Cộng que ceux du film de Joe Dante de 1978… Ou presque, puisque la mutation a évolué à un tel point qu’il leur a poussé des ailes. Évidemment, le titre français (PIRANHA 2, LES TUEURS VOLANTS) est beaucoup plus mensonger et moins subtil que le titre original (PIRANHA PART 2, THE SPAWNING) puisque les piranhas en question ne volent pas vraiment, mais planent quelques instants après avoir bondi de la surface de l’eau comme d’autres espèces de poissons.
Produit et réalisé en grosse partie par Ovidio G. Assonitis bien que James Cameron soit le seul crédité, PIRANHA 2, LES TUEURS VOLANTS n’est qu’une suite plaisante du film de Joe Dante. Et comme avec les autres bisseries produites par Assonitis, on est à des années lumières de la force du message du film imité. Et là où Joe Dante nous effrayait en nous montrant une simulation étasunienne d’un carnage réservé aux gosses des Việt Cộng, Assonitis nous propose une comédie horrifique absurde se situant au sein d’une de ses imitations de Club Med qui ont remplacé quelque temps les colonies de vacances dans les films d’épouvante (voir aussi LE DIEU ALLIGATOR de Sergio Martino).
L’intrigue : Lors d’une plongée, un élève de la monitrice Anne Kimbrough meurt, dévoré par un piranha. Quelques heures plus tard, une femme de service est tuée par un piranha volant sortant du ventre du cadavre. Anne décide alors de mener l’enquête…
Aussi absurde qu’il soit, PIRANHA 2, LES TUEURS VOLANTS est depuis toujours un plaisir coupable pour les fans de cinéma bis, d’autant qu’il a bénéficié d’un budget plus conséquent que n’importe quel nanar fauché de l’époque et qu’il a toujours été très bien distribué en VHS et en DVD. De plus, l’absurdité de cette mutation extravagante est devenue la marque de fabrique… Que dis-je ? Une véritable franchise pour la chaîne SYFY avec ses requins à deux-trois-quatre-cinq têtes, ses SHARKNADO et ses VOLCANO ZOMBIES.
- Trapard - (CosmoFiction – morbius501@gmail.com)
Autres Monstres de la Semaine :
Beholder chinois / Créature de Fyrine IV / Sinok / Asticot-géant-violeur de Morganthus / Martien glouton / Ver des sables d’Arrakis / Vermithrax Pejorative / Gremlins / Molasar / Darkness / La Chose / La Mouche / Audrey II / Pinhead / Visiteurs / Cœlacanthe mutant / Dévoreur de Pluton / Yautja galactique / Hobgoblin ratatiné / Katahdin, le grizzli mutant / Extraterrestre incubateur cannibale / Guzoo, le parasite sanglant de la nuit des temps / L’alien envahisseur aux mille cocons / La nouvelle femme guêpe / L’homme-homard venu de Mars / Rawhead Rex ou le monstre à la gueule figée / Mangeur de pierre d’une histoire sans fin / La créature qui voulait se faire aussi belle que l’Alien / Les Critters / La créature du marais / Les deux rejetons jumeaux mutants et cannibales / Le rejeton hybride, tentaculaire et incestueux / Une grande gueule dans la nuit / Gakidama, le parasite carnivore / La vilaine grenouille surgissant de la brume
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INDEX DE COSMOFICTION / GUIDE COSMOFICTION
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INSTANTANÉ : KILLER CROCODILE (1989)
(CosmoFiction – morbius501@gmail.com)
PASSÉ(S) RECOMPOSÉ(S) – MAD MAX : THE ROAD WARRIOR Vs MAD MAX : BEYOND THUNDERDOME
« De chaque enfant naît l’humanité ». Adage d’autant plus vrai quand il s’inscrit dans une histoire post-apocalyptique. Notre descendance porte alors la responsabilité d’imaginer une société nouvelle en tirant, si possible, les leçons des erreurs commises par ses aînés. Une tâche qui peut toutefois se révéler ardue si l’on n’a rien connu du monde passé.
Dans Mad Max (1979), George Miller se contentait de suggérer la société déliquescente qui servait de cadre à son intrigue. Deux ans plus tard, il inscrit The Road Warrior dans un genre post-apocalyptique mâtiné de western, qu’il va contribuer à définir. De fait, les attributs de cette relecture chrome et bitume de L’Homme des vallées perdues (1953) deviendront la marque de fabrique de la saga jusqu’au flamboyant Fury Road (2015) et seront recyclés sans vergogne dans des centaines de nanards italiens. Afin de nous révéler la bifurcation dystopique prise par son univers, Miller décide de donner la parole à la nouvelle génération : d’une part, le futur chef de la « Grande Tribu du Nord », d’autre part, l’aînée d’une tribu d’enfants qui attendent le retour de leur sauveur. Le réalisateur rappelle ainsi qu’au cinéma, tout est histoire(s) de points de vue.
MAD MAX : THE ROAD WARRIOR : Actualités filmées et maelstrom visuel
Quelque part sur Terre dans un futur proche, Max (Mel Gibson) erre sur les routes depuis qu’il a vengé le massacre de sa famille. L’ancien policier va apporter son aide à une communauté assiégée dans une raffinerie. Ce faisant, il marquera l’existence d’un enfant sauvage plutôt débrouillard (Emil Minty). C’est à ce personnage qu’incombe d’expliquer la chute de notre monde et de rappeler l’histoire du « Guerrier de la Route ». Problème pour le scénariste Miller, comment mettre en scène ce qu’il a écrit, alors qu’il dispose d’un budget certes confortable, pour une production australienne, mais deux fois moindre que celui d’E.T., sorti la même année ? Il faut donc réviser sa copie et se tourner vers l’usage de stock-shots moins onéreux. Pour autant, Miller ne va pas se contenter d’aligner les images d’archives comme le tout-venant des réalisateurs de séries B.
La séquence s’ouvre sur une plongée dans la mémoire vacillante d’un homme parvenu au terme de sa vie. Tandis que la voix-off convoque les souvenirs d’un temps « où régnait le chaos », la caméra entame un rapide travelling avant et vient focaliser pensée du Narrateur et regard du spectateur sur le visage fatigué de Max, filmé en gros-plan et contre-plongée tel un héros de western perdu sous un ciel crépusculaire. Par le biais d’un fondu enchaîné, la couleur cède la place au noir et blanc, la fiction aux actualités cinématographiques d’une « autre époque ». Le Narrateur évoque alors, avec ses mots, la crise du « carburant noir », les anciennes « cités de tubes et d’acier », la guerre entre de « puissantes tribus »… Pour illustrer ses propos, Miller combine un maelström d’images d’archives piochées dans divers conflits du 20e siècle. Par l’usage de la surimpression, le réalisateur dynamise son matériau d’origine tout en amenant la réalité des images documentaires dans le domaine du rêve, du souvenir, de l’hallucination. De fait, ce n’est pas tant sa vision d’un passé dystopique qu’il nous livre, que celle fantasmée par son personnage, né après la Chute. Un passé légendaire, au sens propre, qui finit par intégrer, dans une même geste, les grandes étapes du drame personnel de Max. Au terme de la séquence, le flux d’images a enfin permis d’animer la figure intemporelle du Guerrier de la route, figée jusque là dans les brumes du souvenir. Laissant derrière lui les tombes de ses proches, l’homme Max peut à présent retourner au monde et poursuivre son histoire, dans laquelle va s’écrire également celle du Narrateur.
MAD MAX : AU-DELA DU DÔME DU TONNERRE : Cinéma tribal et récit des origines
Le monde n’est plus désormais qu’un désert en partie irradié. Ayant rompu le contrat de dupe qui le liait à Entité (Tina Turner), dirigeante sournoise de la « fosse à merde » Bartertown, Max est condamné à un exile mortel. Pris dans une tempête de sable, il finit par s’effondrer, inconscient. Après un réveil mouvementé, le héros réalise que, durant son sommeil, il a été conduit auprès d’une communauté d’enfants, perdus dans une relecture post-apocalyptique de Peter Pan. D’où viennent-ils ? Comment ont-ils atterri dans ce qui ressemble à une oasis ? A quoi peut bien tenir l’incroyable fascination que Max exerce sur eux ? Et pourquoi s’obstinent-ils à l’appeler « Walker » ? Une séquence explicative s’impose pour assouvir la curiosité du spectateur et celle du héros déboussolé. Celle-ci va prendre la forme d’une représentation rituelle, mise à scène par Savannah (Helen Buday), aînée de la tribu et gardienne de sa mémoire.
Le format académique volontairement désuet des actualités cinématographiques cède la place à un modeste bâton de paroles. A l’une de ses extrémités, un cadre en bois a été fixé, dont la forme évoque celle d’un écran de télévision ou de cinéma. Tandis que Savannah brandit le bâton, le cadre de l’image vient se confondre avec le rectangle de bois. En le déplaçant devant la paroi de la grotte, la jeune femme « cadre » les différents tableaux d’une fresque murale au style naïf, voire enfantin. Ainsi, c’est elle qui met en scène l’histoire de sa tribu, telle que ses parents ont pu la consigner et telle que le bouche-à-oreille l’a manifestement recomposée et reformulée avec le temps. Un dialogue s’instaure rapidement entre la Conteuse et son auditoire, que souligne une succession de champs/contre-champs. Le récit des origines, selon lequel les enfants seraient les descendants des survivants d’un crash aérien, disparus avec leur chef, le mythique Capitaine Walker, se fait rite religieux : les jeunes fidèles marmonnent certaines phrases-clés du discours de Savannah, accompagnées de bruitages ou de gestes codifiés de longue date. Afin d’illustrer le discours de Savannah, Slake (Tom Jennings) présente cérémonieusement à Max un antique View Master dont on comprend que les diapositives défraîchies n’ont d’autres rapports avec la réalité, et la prophétie annoncée du retour du Capitaine Walker, que ceux que la tribu veut bien leur prêter. Malgré lui, Max a une fois encore donné corps aux légendes des enfants du Monde de demain, comme l’atteste ce travelling sur son portrait christique, intégré à la fresque, prêt à emporter sur ses bras déployés tous les membres de la tribu. L’envol, cependant, n’est pas pour tout de suite. Il nécessitera encore un retour laborieux vers Bartertown et au-delà du Dôme du Tonnerre.
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