LE MONSTRE DE LA SEMAINE : CŒLACANTHE MUTANT
Un monstre des Eighties, invité vedette de la semaine sur CosmoFiction ! Un monstre parmi le florilège infernal des créatures issues des films ou des séries télévisées fantastiques et de science-fiction des années 80 !
Tout pourrait bien se passer dans le petit village de Noyo, en Californie, où les pêcheurs ne demandent pas mieux que d’aller faire leur boulot tranquille, prendre ensuite leur bière et finir leur journée en tabassant l’Indien du coin pour s’amuser. Mais voilà, une compagnie scientifique basée non loin en a décidé autrement. Non pas en apportant une graine d’intelligence aux péquenauds de Noyo, mais en s’essayant à faire des expériences sur les saumons. En effet, celle-ci tente d’accélérer leur croissance par des manipulations génétiques… Et ça marche !
Cependant il y a un hic, car même en dehors des ivrognes de Noyo les scientifiques peuvent connaître un hic, surtout quand il n’y a pas la trace d’un seul écolo dans le coin. Les jolis saumons génétiquement modifiés parviennent à s’échapper de leur aquarium pour rejoindre la nature… Où ? Quand ? Comment ? Par qui ? Par quoi ? Pour qui ? Pourquoi ? N’en demandez pas tant au pauvre scénario de Frederick James.
Et ce qui devait arriver arriva : nos saumons mutants se font bouffer par des… cœlacanthes ! On ouvre tout de suite la minute cosmosciences :
« Les cœlacanthes (Coelacanthiformes) forment un ordre de poisson crossoptérygiens. Il en existe de nombreux fossiles et deux espèces vivantes connues du genre Latimeria, Latimeria chalumnae et le cœlacanthe indonésien. Ils n’ont que peu évolué morphologiquement depuis 350 Ma et ressemblent aux ancêtres aquatiques des vertébrés terrestres. Ils possèdent une poche de gaz avec des parois épaisses qui est le vestige d’un poumon ancestral utilisé lorsqu’ils vivaient non pas dans les grands fonds, mais en surface, tant dans les eaux marines que douces. Cette caractéristique, ainsi que la forme et le mouvement de ses nageoires l’ont souvent vu qualifier — à tort — de « fossile vivant », il est à noter que les appellations plus techniques de forme panchronique ou forme traditionnelle sont tout aussi fautives.
Les espèces encore existantes de ces poissons sont menacées d’extinction. Le premier cœlacanthe (Latimeria chalumnae) a été pêché le long de la côte est-africaine en 1938. Le groupe le plus important — environ 300 individus — vit seulement aux Comores. » (Wikipédia)
On referme à présent la minute cosmosciences.
Alors, reprenons : nos saumons génétiquement modifiés ont été avalés par des cœlacanthes qui traînaient dans le coin. Que va-t-il se passer d’après vous ?
- Les cœlacanthes, écœurés, recrachent les saumons horriblement modifiés.
- Les saumons, écœurés, ressortent vite par le p’tit trou des cœlacanthes.
- Les cœlacanthes ont des problèmes de digestion et deviennent de gros mutants aquatiques.
Bon. Il me semble que vous avez déjà trouvé la réponse. Bien sûr, nos malheureux cœlacanthes sont à leur tour les pauvres victimes d’une mutation génétique, sauf que celle-ci va avoir des effets que nul scientifique n’aurait pu soupçonner. Ils vont grossir, grossir, grossir, prendre deux bras, deux jambes, une queue (ah non, pas celle que vous croyez), une grosse mâchoire pleine de dents pointues et une grosse tête avec un cerveau hypertrophié, mais c’est pas pour ça qu’ils sont moins c… que les ploucs de Noyo, malheureusement.
Toute cette mutation pour aboutir à une sorte d’humanoïde (d’où le titre américain du film : Humanoids from the Deep), croisement raté entre la créature du Lac Noir et le mutant de Métaluna. Et quand on sait que Rob Bottin en est à l’origine, on préfère fermer les yeux et faire comme si on n’avait rien vu…
Et maintenant, que va-t-il se passer d’après vous ?
- Les cœlacanthes mutants vont aller immédiatement se plaindre à la SPA du coin.
- Les cœlacanthes mutants vont participer au tournage du prochain X-MEN.
- Les cœlacanthes mutants vont se jeter bizarrement sur toutes les filles du village bizarrement dénudées
Je vois déjà la réponse que vous préférez et je vous rassure, c’est bien la première. Euh non, pardon, je voulais dire la troisième. Oui, nos cœlacanthes sont de gros pépères pervers qui se jettent sur les plus jolies jeunes femmes de Noyo (ils semblent d’ailleurs choisir soigneusement leurs victimes car ni la grand-mère du village ni la bonne grosse dame du coin ne passeront sous leurs écailles… étrange…). Et nos cœlacanthes mutants de les violer car ils veulent avoir une progéniture ! Assurer leur descendance, quoi. C’est prouvé par la scientifique de service. Très bien… Et c’est aussi prouvé par la dernière scène du film où je ne vous décris pas l’accouchement…
Cette histoire tordue appartient au film LES MONSTRES DE LA MER (que vous pouvez voir en français ICI), réalisé en 1980 par Barbara Peeters pour le compte de Roger Corman. Et pour l’anecdote croustillante, Wikipédia nous dit : « Une fois le film terminé, le producteur Roger Corman estima que l’ensemble manquait de sexe et demanda à ce que de nouvelles scènes montrant les humanoïdes arrachant les vêtements des jeunes filles soient tournées. La réalisatrice refusa, protestant que ce serait des scènes de nu purement gratuites. Corman la renvoya et ces dernières furent tournées par Jimmy T. Murakami (non crédité au générique). »
- Morbius – (CosmoFiction)
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Je n’avais pas vu cet article. Il est vraiment très complet !!
Je ne connaissais pas l’existence des cœlacanthes et je savais encore moins que la créature des MONSTRES DE LA MER en était un.
Comme bon nombre de productions Corman, HUMANOÏDS FROM THE DEEP possède son remake avec HUMANOÏD TERREUR ABYSSALE (1996). On le trouve facilement en Zone 2 sous de nombreux titres français différents.
https://www.youtube.com/watch?v=c0nR0o_eYXE
Du coup comment nommer les créatures du CONTINENT DES HOMMES POISSONS (1979) de Sergio Martino, qui sont des croisement génétiques mais volontaires contrairement aux créatures des MONSTRES DE LA MER. Des inventions d’un nouveau Dr Moreau. Le film est ici en VF : https://www.youtube.com/watch?v=xiD34-ANYag