COSMOPAGE : VIDÉO ÉCRAN – NUMÉRO 14 – FÉVRIER 1986
CosmoFiction ayant été un fanzine avant de devenir un blog, nous vous présentons régulièrement des pages de ses vieux numéros scannés. Un retour à une époque où les fanzines étaient faits à partir de collages, de marqueurs indélébiles et de machines à écrire !
J’étais en train de relire cette rubrique parue dans le numéro 14 de CosmoFiction Fanzine première génération, et je m’étonnais d’avoir écrit de tels compliments sur RAZORBACK, un film que, désolé, je n’ai vraiment pas du tout apprécié en le découvrant à l’époque. Peut-être qu’aujourd’hui ce serait le contraire. Et puis je me suis rendu compte que ce n’était pas moi qui avais écrit ces petites critiques express, mais Paul-Étienne ! J’avais complètement oublié que sa participation au fanzine avait débuté si tôt.
La rubrique Vidéo Écran proposait une petite revue des dernières parutions VHS disponibles alors en vidéo club. Dans les années 80, je découvrais davantage de films grâce aux cassettes vidéo qu’au cinéma. Je me souviens très bien avoir loué le fameux STAR CRASH II, fausse suite du STAR CRASH de Luigi Cozzi. Quelle bouse spatiale !
Les copies VHS allaient bon train, et on s’échangeait pas mal de films ainsi avec des potes. Les petits logos qui décorent la bannière de la rubrique me rappellent bien des souvenirs…
- Morbius – (CosmoFiction)
Également dans la catégorie Cosmopage :
Couverture du numéro 8 – juillet 1985 / Éditorial du numéro 1 – avril 1988 / Couverture du numéro 14 – février 1986 /Dessin de Pumpkinhead – janvier 1990 / Couverture du numéro 1 – avril 1988 / Star Blagues – août 1988 /Couverture du numéro 11 – octobre 1985 / Portrait de John Carpenter – novembre 1988 / Couverture du numéro 12 – décembre 1985 / Portrait de Sigourney Weaver – août 1988 / Rétrospective E.T. – août 1988 / Interview exclusive d’Hélène Oswald – janvier 1990 / Portrait de Tobe Hooper – août 1988 / Couverture du numéro 6 – avril 1991 /Couverture du numéro 17 – août 1986 / BD « Vampires ! » – numéro 11 – octobre 1985 / Couverture du numéro 5 – janvier 1990 / Rubrique Cosmolectures – numéro 6 – avril 1991 / L’alien Giger – numéro 5 – janvier 1990 / Dossier Evil Dead – numéro 2 – juin 1988 / L’univers des jeux de rôle – numéro 2 – juin 1988 /Couverture du numéro 4 – mars 1985 / Zone critique – numéro 4 – novembre 1988 / Affiche des 24H du Fantastique – numéro 3 – août 1988 / Le Domaine du Fanatique – numéro 9 – août 1985 / Les Feuillets d’Hypnos – numéro 4 – novembre 1988 / Couverture du numéro 4 – novembre 1988 / Le Domaine du Fanatique – numéro 3 – août 1988 / Le Domaine du Fanatique – numéro 4 – novembre 1988 /Hommage à Star Wars – numéro 2 – juin 1988 / Star Blagues – numéro 2 – juin 1988 / News from Outer Space – numéro 5 – janvier 1990 / Couverture du numéro 3 – août 1988 / Couverture du numéro 7 – janvier 2016 / Sous la baguette de John Williams – numéro 2 – juin 1988
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KUNG FURY
KUNG FURY est un fanfilm de 30 minutes financé par l’intermédiaire des services de Kickstarter. Et c’est un délire total, un court-métrage complètement naze, hommage aux films d’action de série B des années 80 qui fleurissaient au cinoche et en VHS ! Parodie bourrée d’humour, de violence exagérée, de répliques qui tuent et de scènes incroyables, KUNG FURY (V.O. sous-titrée en français) est à voir toutes affaires cessantes ! - Morbius – (CosmoFiction)
L’AFFICHE : SLUGS (1988)
Pour le plaisir des yeux, le talent d’un artiste, les souvenirs ou tout simplement la découverte d’une œuvre méconnue : L’AFFICHE !
Une belle affiche surréaliste comme je les aime, que celle de MUERTA VISCOSA (1988) aka MUTATIONS en français, mais plus communément connu sous son titre international : SLUGS. Bien plus belle d’ailleurs que celle utilisée assez régulièrement où l’on voit une limace s’extraire de la bouche d’une femme.
Simple, agréable et efficace cette série Z a été tournée par Juan Piquer Simón a qui l’on doit quelques petites pépites cultes du cinéma bis espagnol des années 70 et 80 comme LE CONTINENT FANTASTIQUE (1976), LE MYSTÈRE DE L’ÎLE AUX MONSTRES (1981) et LES DIABLES DE LA MER (1982), trois dérivés des films d’aventures fantastiques de Kevin Connor. Puis SUPERSONIC MAN (1980) avec son super-héros costumé, mais surtout, on doit à Piquer Simón quelques-uns des meilleurs moment du bis horrifique espagnol à budgets serrés comme AU-DELÀ DE LA TERREUR (1980) avec ses motards punk affrontant des zombies de l’au-delà, LE SADIQUE À LA TRONÇONNEUSE (1982), MAGIE NOIRE (1990) et THE RIFT (1990).
Évidemment pas très novateur, puisqu’il s’inscrit surtout dans une continuité de film d’attaques animales comme quoi… les limaces mutantes nous manquaient dans notre bestiaire cinématographique, SLUGS rappelant parfois un peu LA NUIT DES VERS GÉANTS (1976, Squirm) lors de certains passages bien gores.
« Dans une petite ville des États-Unis apparaissent soudain des limaces géantes et carnivores qui attaquent mortellement les humains. Mike Brady, responsable des services sanitaires de la ville devra lutter contre le scepticisme des autorités locales afin d’éradiquer le fléau. » (Wikipédia)
- Trapard – (CosmoFiction)
Également dans la catégorie L’Affiche :
Galaxina / La Galaxie de la Terreur / Star Crystal / Crime Zone / Forbidden World / Nightflyers / Space Raiders / Les Mercenaires de l’Espace / Contamination / L’Humanoïde / Deathstalker / Les Aventures de Jack Burton / Le Retour de Godzilla / New York 1997 / Le Bateau de la Mort / L’Épée Sauvage / The Deadly Spawn / Future-Kill / Terreur Extra-terrestre / The Terror Within / Time Walker / Le Démon dans l’Île / Frayeurs /Mind Warp, an Infinity of Terror / Onde de Choc / Robot Killer / Yor, le Chasseur du Futur / La Septième Dimension / The Brain / Les Captives de l’Espace / La Quatrième Dimension / Toxic Zombies / La Tour de l’Angoisse / Mad Max : des affiches
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LE MONSTRE DE LA SEMAINE : LA MOUCHE
Un monstre des Eighties, invité vedette de la semaine sur CosmoFiction ! Un monstre parmi le florilège infernal des créatures issues des films ou des séries télévisées fantastiques et de science-fiction des années 80 !
Voilà ce que c’est de jouer avec la science, en particulier avec des téléporteurs, quand on n’a pas Scotty à ses côtés ! Dans un téléporteur, on ne fait pas rentrer n’importe qui, encore moins n’importe quoi. Il faut être clean, très clean ! Alors forcément, quand on ne s’est pas lavé depuis un p’tit bout de temps on y rentre avec une mouche. Et au moment de la téléportation, c’est la cata : la mouche fusionne avec l’être humain, ce qui donne Brundlemouche… On obtient alors une horrible mutation dégénérescente dont l’évolution ne peut être que dramatique…
C’était en 1986. Les spectateurs sortaient de la salle traumatisés par ce remake bien supérieur à l’original, encore secoués par cette vision cauchemardesque que leur avait infligée David Cronenberg, ce destin tragique d’un scientifique incarné par le formidable Jeff Goldblum. « J’ai fait mouche ! », s’écriait alors un Cronenberg ravi. On peut le comprendre.
L’histoire : Seth Brundle, un savant, vient d’inventer des machines qui vont révolutionner l’humanité : des téléporteurs. Au cours de l’une de ses expériences, il se téléporte lui-même sans s’être rendu compte de la présence d’une mouche dans la cabine de téléportation. Il va alors connaître la fusion progressive et horrible d’un être humain et d’un insecte…
À l’époque, Rick Baker (HURLEMENTS, LE LOUP-GAROU DE LONDRES, MEN IN BLACK…) est d’abord envisagé pour les effets spéciaux de maquillage. Cependant il travaille sur plusieurs autres projets. C’est alors Chris Walas, grand spécialiste (LE RETOUR DU JEDI, ENEMY MINE, GREMLINS…), qui va s’occuper des effets spéciaux de maquillage, lesquels vont devoir montrer les sept phases de la lente et effrayante métamorphose de Seth Brundle. C’est dans son atelier de San Francisco, entouré d’une trentaine de personnes, que Walas va concevoir les impressionnants maquillages, mécanismes et autres effets particulièrement élaborés de LA MOUCHE. Jeff Goldblum devra « subir » cinq heures par jour de prothèses et maquillages. Cronenberg confie à propos de la métamorphose : « Pour moi, la transformation en mouche était une métaphore ; un transfert avec la vieillesse, le cancer, toutes les métamorphoses qui attendent un être humain, et c’était une façon de montrer les réactions du personnage devant ces métamorphoses. » Cronenberg précise : « Chris Walas et moi-même ne nous sommes pas inspirés du cinéma, mais de la nature. Nous voulions créer une entité nouvelle, un être issu de la fusion de deux espèces : Brundlemouche. »
Le résultat est impressionnant, à la fois dégoûtant et bouleversant car Jeff Goldblum incarne à la perfection cette descente aux enfers d’un sympathique scientifique auquel on s’était attaché.
Chris Walas obtiendra l’Oscar 1987 du Meilleur Maquillage (en compagnie de son associé, Stéphane Dupuis). Une récompense amplement méritée pour un chef-d’œuvre de la SF horrifique des 80′s.
- Morbius – (CosmoFiction)
Sources : L’Écran Fantastique n°74 et 76, Wikipédia
Autres Monstres de la Semaine :
Beholder chinois / Créature de Fyrine IV / Sinok / Asticot-géant-violeur de Morganthus / Martien glouton / Ver des sables d’Arrakis / Vermithrax Pejorative / Gremlins / Molasar / Darkness / La Chose
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COSMOCRITIQUE : BRAZIL (1985)
La catégorie Cosmocritique accueille les anciennes « critiques » publiées dans les numéros des années 80 de CosmoFiction Fanzine. L’équipe était alors très jeune. Notre passion se lisait à travers nos textes et notre engouement aveuglait parfois notre sens critique ! Mais peu importe, au moins nous vivions intensément nos rêves sans nous soucier du « qu’en-dira-t-on ».
En 1985 sort BRAZIL, le dernier Terry Gilliam. Le film est salué par la presse, il est aujourd’hui devenu un classique du genre. Retour vers la critique d’Alain parue en mai 1985 dans le numéro 6 de CosmoFiction Fanzine.
Si George Orwell s’était trompé en 1951 dans ses descriptions du monde de 1984, souhaitons qu’il en soit de même pour Terry Gilliam dans sa description de la vie future, car celle-ci , comme celle de Orwell, s’apparente à un véritable cauchemar.
BRAZIL nous fait vivre l’enfer quotidien d’un employé ministériel qui tente de s’évader, par le rêve, du monde où il vit. Monde où la sécurité est très discutable, où vie privée et liberté sont pratiquement inexistantes. Les rêves de l’employé seront d’ailleurs plus tard la cause de bien des tours…
Annoncé par beaucoup de journaux comme un film comique, ce que l’on pourrait facilement croire en voyant la première heure du film ainsi qu’en remarquant que le réalisateur n’est autre qu’un des célèbres Monty Python, BRAZIL se révèle être en fait un film assez dramatique et angoissant. Les formidables effets sonores ne font d’ailleurs qu’accentuer cette angoisse. Il est à noter que le film n’est qu’une suite de rebondissements inattendus nous empêchant sans cesse de faire la part du rêve et de la réalité, ce fait constituant donc aussi un des nombreux éléments d’angoisse du film.
Du côté des effets spéciaux : impressionnant. Du côté de la musique du film : intéressant. Ces deux choses constituant, en plus des autres, un ensemble formidable contribuant à faire de BRAZIL un très bon film.
- Alain – (CosmoFiction)
Également dans la catégorie Cosmocritique :
Gremlins / Terminator / Les Goonies / 2010, l’Année du Premier Contact / Les Aventuriers de la Quatrième Dimension / Histoires Fantastiques / Hellraiser, le Pacte / Cocoon / Princess Bride / Running Man / Miracle sur la 8e Rue / Starman / Legend / Incidents de Parcours / Superman IV : le Face à Face / Retour vers le Futur / Labyrinthe / Génération Perdue / Starfighter / Hidden / Le Blob / Willow / Les Maîtres de l’Univers / Elmer, le Remue-Méninges / Retour vers le Futur 2 & Retour vers le Futur 3 / Dolls / Les Sorcières d’Eastwick / La Folle Histoire de l’Espace
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LE CINOCHE DE TRAPARD : LE DÉMON DES PROFONDEURS (1987)
Trapard s’est rendu spécialement à Hawaï pour nous pêcher un craignos monster appelé Akùra, sorte de croisement entre un homme-lézard et une Gorgone boursouflée, vrai petit démon des profondeurs qui n’apprécie pas du tout, mais pas du tout la pêche à la dynamite…
LE DÉMON DES PROFONDEURS aka DEMON OF PARADISE pour la version internationale est une petite production de Roger Corman. Le film a été tourné par le réalisateur philippin Cirio H. Santiago, qui est surtout connu pour son interminable série de nanars post-apocalyptiques (STRYKER, LES ROUES DE FEU, LES NOUVEAUX CONQUÉRANTS, EQUALIZER 2000, LES GUERRIÈRES DU FUTUR, DUNE WARRIORS) ou pour un de ces incurables films américano-philippins de prisons de femmes batties au milieu de la jungle philippine et entourées de guérilleros armés et violents (THE BIG DOLL HOUSE). LE DÉMON DES PROFONDEURS renverse tout ce décor guerriers pour raconter une simple histoire de malédiction ancestrale vaguement inspirée de L’ÉTRANGE CRÉATURE DE LAC NOIR (1955), de PROPHECY, LE MONSTRE (1979) ou plus précisément du DIEU ALLIGATOR (1980, de Sergio Martino).
« Les magnifiques eaux bleues d’Hawaï recèlent bien des mystères… et des pêcheurs avides de remplir leurs filets vont l’apprendre à leurs dépens. Ces derniers n’hésitent pas à utiliser des bâtons de dynamite pour accélérer la pêche, ce qui ne va pas manquer de réveiller une terrifiante créature mi-primate, mi-reptile qui dormait depuis des siècles : Akùra… »
Des dialogues redondants côtoient une intrigue un peu « bateau » (j’ai failli écrire « pirogue »…) et inspirée de celle des DENTS DE LA MER (1975) avec son lot de personnages stéréotypés. Mais je dois bien reconnaître que malgré tous ces clichés inhérents aux séries Z des Eighties, LE DÉMON DES PROFONDEURS se laisse regarder d’une traite rien que pour sa créature, Akùra, au design tellement imprécis et mêlant l’aspect d’un homme-lézard à celui d’une espèce de Gorgone boursoufflée. Bref, ce film est une petite curiosité pseudo-exotique pour les fans du sous-genre des « Animal Attack » des 80′s.
Notre pauvre Akùra , quant à lui, ne trouvera sûrement pas sa place dans la rubrique du Monstre de la Semaine parce qu’en plus d’être monstrueux, il n’est malheureusement pas très réussi.
- Trapard – (CosmoFiction)
Autres films de la catégorie Le Cinoche de Trapard :
Prisoners of the Lost Universe / Carnage / Matador / Prophecy, le Monstre / Alligator / Killer Klowns from Outer Space / Gunan le Guerrier / Les Yeux de Laura Mars / Nuits de Cauchemar / The Dark / Delirium / Le Cimetière de la Terreur / Zombie Nightmare / Neon Maniacs / Les Forces du Mal
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SPECIAL GUEST : MAX ROCKATANSKY
Dans un futur proche, Max Rockatansky, policier appartenant à la Main Force Patrol, assure la sécurité sur les routes sauvages d’une Australie où les gangs de motards et fous du volants en série terrorisent les braves citoyens (MAD MAX, 1979). À bord de son Interceptor, il fonce sur les malfrats dans des courses poursuites infernales afin d’arrêter les bandits de la route. Son collègue et ami, Jim Goose, est un jour brûlé vif par le gang des Aigles de la Route. Écœuré, Max démissionne et part avec sa femme Jessie et son fils Sprog, encore bébé, en vacances.
Mais le gang retrouve quelque temps plus tard Jessie et Sprog alors que Max s’est absenté un instant. Ils sont tués par les Aigles de la Route.
Désormais, Max Rockatansky n’a plus qu’une obsession en tête : venger la mort de sa femme et son fils. Froid et implacable, il va rechercher inlassablement les membres du gang qu’il va tuer un par un jusqu’au dernier. Max Rockatansky a laissé place à Max le Cinglé, le Mad Max qui finira par errer, solitaire, dans le désert australien…
Quelques années plus tard, après une guerre nucléaire, Max, accompagné d’un chien et à la recherche de carburant, se rend dans une communauté vivant dans une usine pétrolifère. Il lui vient en aide alors qu’elle se fait assiéger par un gang (MAD MAX 2 : LE DEFI, 1981).
Encore plus loin dans le temps, Max, à la poursuite d’un voleur, débarque dans la Ville du Troc (Bartertown) où règne Entité, une redoutable femme (MAD MAX : AU-DELÀ DU DÔME DU TONNERRE, 1985). Elle lui confie la mission de tuer Master et Blaster, les maîtres du monde sous-terrain. Ayant refusé de sacrifier Blaster, il est abandonné en plein désert et découvre bientôt une tribu d’enfants orphelins. Ceux-ci le soignent et le prennent pour une sorte de messie, le capitaine Walker, qui doit les aider à revenir dans le monde civilisé. C’est lui qui, grâce à cette communauté d’enfants, réapprend à vivre…
Tour à tour époux attentionné, redoutable vengeur presque déshumanisé puis sorte de messie, Max Rockatansky sera incarné par l’excellent Mel Gibson dans les trois films de l’Australien George Miller.
- Morbius – (CosmoFiction)
BERTRAND CADART, UN FRENCHIE CHEZ MAD MAX
Cette interview de Bertrand Cadart a été réalisée vers juin-juillet 2011 en plein Festival du cinéma de La Foa. Bertrand Cadart a fait quelques études pour être comédien et animateur radio avant de partir à l’aventures en Australie dans les années 70. C’est en tant que ferrailleur avant d’être aujourd’hui maire en Tasmanie (Australie) que Monsieur Cadart a participé au tournage du premier « Mad Max » de George Miller aux côtés de Mel Gibson et de la clique de motards futuristes.
Une interview bourrée d’anecdotes de tournage sur la confection des véhicules, sur la manière de travailler de George Miller à cette époque et sur beaucoup d’autres sujets autour du film. - Trapard – (CosmoFiction)
(Interview réalisée par Trapard)
MAD MAX 1985 : « WE DON’T NEED ANOTHER HERO »… VRAIMENT ?
Comme annoncé précédemment, CosmoFiction profite de la sortie prochaine de MAD MAX FURY ROAD pour revenir sur la trilogie « Mad Maxienne » de George Miller et lui rendre hommage, à sa façon. Articles de presse, critiques, points de vue, photos, bandes-annonces, extraits vidéo, reportages, making of, petites anecdotes et souvenirs seront de la partie. Pour les analyses profondes et les grandes réflexions philosophiques sur le contenu des films, rendez-vous ailleurs avec un bon café bien corsé.
MAD MAX 1985 : « WE DON’T NEED ANOTHER HERO »… VRAIMENT ?
To be or not to be…
L’aventure de Max, le guerrier de la route, se termine en 1985 avec ce MAD MAX : AU-DELÀ DU DÔME DU TONNERRE (Mad Max : Beyond Thunderdome). « Se termine », car pour certains seul Mel Gibson incarne Max Rockatansky et l’incarnera à jamais. Pour d’autres, l’arrivée de Tom Hardy dans le rôle de Max-le fou, en cette année 2015, représente un nouveau départ, du sang neuf pour un reboot bienvenu malgré tout le respect dû à son illustre prédécesseur. En tout cas, en 1985 nous étions loin de nous douter que Max reviendrait, 30 ans plus tard, dans ce qui s’annonce, peut-être, comme une formidable reprise de la franchise. Patience, la réponse est pour bientôt…
Un drôle de Max…
Avec ce MAD MAX 3, George Miller (co-réalisateur et co-producteur en compagnie de George Ogilvie) a voulu mettre les petits plats dans les grands. Désormais tout auréolé des succès de ses deux précédents films et de leur renommée internationale, il bénéficie d’un budget de 12 millions de dollars et de la participation de la chanteuse Tina Turner dans le rôle d’Entité. En outre, la B.O. est confié au talentueux compositeur français, Maurice Jarre. Mais est-ce ce déploiement de moyens considérables qui affaiblit la force de ce MAD MAX 3 ou est-ce plutôt son histoire ? Et cette volonté évidente de plaire au plus grand nombre en y intégrant un casting d’enfants et d’adolescents et, par conséquent, de réduire à l’état de souvenir la violence des précédents chapitres, n’est-elle pas un gros risque ? Il faut bien l’avouer, Max fait parfois figure de nounou au milieu de tous ces petits mioches en perdition…
Pour beaucoup, MAD MAX 3 demeure le volet le plus décevant et le moins authentique de la franchise. Très éloigné des deux précédents films, AU-DELÀ DU DÔME DU TONNERRE a beau être un beau spectacle aux images souvent superbes, à la mise en scène toujours impeccable, il semble trop artificiel, trop étudié, bref, on a gratté la crasse pour seul laisser briller le chrome. Et dans tout ça, Max y perd forcément un peu de son âme, pour ne pas dire beaucoup…
Histoire et bande-annonce…
L’histoire : « Max, de retour, s’est fait dépouiller de son maigre bien. Suivant le voleur, il arrive à la Ville du Troc, où règne Entity. Celle-ci l’engage pour qu’il la débarrasse de Master et Blaster, rois du Monde souterrain. N’ayant voulu tuer Blaster, Max est abandonné en plein désert, d’où il ressurgit à la tête d’une troupe d’enfants pour faire exploser la Ville du Troc. » (allocine.fr)
Paroles de George Miller, Mel Gibson et Tina Turner…
Quand on lui demande s’il est fier de ce qu’il a accompli, George Miller répond : « Voyons… Il y a deux sortes de fierté : on peut être fier sur le plan personnel, de sa création personnelle, ce qui est très rare. Et puis on peut être fier de ce que les gens du dehors peuvent voir. Ce qui ne veut pas dire grand chose, mais il y a des moments de fierté… Je crois que les choses qui me procurent le plus de fierté, ce sont ces moments si rares où l’on a l’impression de maîtriser son outil, où on prend tout à coup conscience que quelque chose a particulièrement bien marché. Je ne parle pas de la réussite, du succès d’un film : rien que de petits moments de ce film. »
Et Mel Gibson, comment se prépare-t-il à incarner Max ? : « De façon tout à fait classique : en lisant, en en parlant et en prenant des idées auprès des autres. Il arrive que je n’aie pas d’idée arrêtée jusqu’au moment de tourner. Et même alors, je ne suis pas toujours fixé. Ça me vient parfois par accident. Mais quand on a de bonnes bases, quand on connaît les grandes lignes du monde dans lequel le personnage est censé évoluer, quand on a compris comment on réagirait si on était placé dans tel ou tel environnement, on a fait la moitié du chemin. »
Tina Turner raconte comment elle s’est préparée au rôle d’Entité : « D’abord, j’ai cherché un point de référence auquel me raccrocher et ça a été son mode de vie. Il est très comparable au mien, à la façon dont je vis chez moi, dans une maison ouverte, pleine de plantes vertes, au calme. Et sa vie est un perpétuel combat… Elle s’est battue pour s’en sortir, pour construire son environnement. Comme moi, dans une certaine mesure, depuis ces huit dernières années. Je suis partie de rien. Et juste avant de commencer à avoir du succès, si on regarde en arrière, j’ai réussi à acheter une maison et à me payer une voiture. C’est moi qui me suis faite, avant même d’avoir le succès qu’on connaît. Je n’ai donc aucun mal à imaginer ce que la vie avait pu être pour cette femme. Le plus difficile a consisté à rester très sobre. En dehors de ça, je ne m’y suis pas préparée, à proprement parler. Dès que j’avais mon costume, ma perruque et mon maquillage, je devenais en quelque sorte cette reine. Il y a vraiment quelque chose de très fort dans le fait de revêtir un costume : on a aussitôt une attitude toute différente. On n’est plus soi-même. Instantanément, tout le monde autour de moi commençait à me respecter ! Ça devenait la réalité, en quelque sorte, et ça m’a certainement aidé à incarner le personnage. »
Extraits des interviews publiées dans le n°60 de L’Écran Fantastique de septembre 1985.
Le clip « We don’t need another hero »…
Tina Turner, d’abord chanteuse avant de s’improviser actrice pour MAD MAX 3, offrira au film une chanson magnifique qui devient alors un grand succès. « Le titre We Don’t Need Another Hero devient rapidement un tube en se classant 2e aux États-Unis et 3e au Royaume-Uni. Il est nommé au Golden Globe de la meilleure chanson originale et vaut à la chanteuse une nomination au Grammy Award de la meilleure chanteuse pop en 1986. » (Wikipédia)
Et qu’est-ce qu’ils en pensent, eux ?…
Guy Delcourt dans L’Année du Film Fantastique 85-86 (éd. Bédérama) : « Il y avait déjà un enfant sauvage dans MAD MAX 2. Un vrai, émouvant parce qu’endurci, qui résumait à lui seul l’avènement d’une nouvelle humanité guerrière. Mais MAD MAX 2 était un film extrémiste, sans rémission, tandis que MAD MAX 3 n’est que compromis et atermoiements : juxtaposition de deux intrigues hétérogènes, bicéphalité stupide de la réalisation (résultant en mièvrerie, molesse et bavardages), affadissement d’une violence filmée comme à regret. La fin n’arrange rien. Ce qui aurait dû être une œuvre classique à trois volets se transforme en une simple série à la James Bond. Max, indemne (il n’est même plus blessé, cette fois !), redevient guerrier solitaire tandis que les rescapés fondent leur propre civilisation. Comme dans MAD MAX 2, et MAD MAX 4, 5 et 6. Nous l’aurions préféré mort plutôt que réduit à cela. »
Jean-Pierre Andrevon dans 100 Ans et Plus de Cinéma Fantastique et de Science-Fiction (éd. Rouge Profond) : « Ce troisième volet est le seul à ménager une fin relativement optimiste. Cependant, il déçoit par rapport aux précédents. D’abord parce qu’il est composé de deux segments de récits qui paraissent étrangers, l’un à l’autre, mais surtout parce que, côté ultraviolence, il se montre singulièrement aseptisé. La faute au dédoublement de la réalisation, Miller ayant préféré se centrer sur les personnages, laissant à son compatriote George Ogilvie, essentiellement homme de télé, le soin de diriger en seconde équipe les scènes d’action. »
Lorris Murail dans Guide Totem : La Science-Fiction (éd. Larousse) : « Le troisième épisode rompt de façon très nette avec les deux films précédents. Les fans de la série attendent avec consternation près d’une heure vingt avant d’entendre tourner le premier moteur. Signes ultimes de décadence, Max a les cheveux longs, et l’énergie, dans la cité retranchée de Bartertown, provient du lisier fourni par les porcs. La construction est moins linéaire, le public visé plus vaste. »
On poursuit demain avec des interviews vidéo signées Trapard. Oui, oui ! En attendant, allez jeter un coup d’œil sur les premières critiques américaines de MAD MAX FURY ROAD : elles sont plutôt élogieuses. Jugez par vous-même ici…
- Morbius – (CosmoFiction)