COSMOCRITIQUE : WILLOW (1988)

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La catégorie Cosmocritique accueille les anciennes « critiques » publiées dans les numéros des années 80 de CosmoFiction Fanzine. L’équipe était alors très jeune. Notre passion se lisait à travers nos textes et notre engouement aveuglait parfois notre sens critique ! Mais peu importe, au moins nous vivions intensément nos rêves sans nous soucier du « qu’en-dira-t-on ».

willowwillow3Si aujourd’hui WILLOW, film de Ron Howard, est devenu à sa façon un film culte, il fut vivement décrié lors de sa sortie. Je me rappelle encore de certaines critiques, dont celles de Starfix, qui assassinaient allègrement ce « produit formaté » aux normes de la Lucasfilm. Il est vrai que l’on y retrouve beaucoup de STAR WARS dedans, mais ce serait faire preuve d’une extrême mauvaise foi en le réduisant seulement à un copier-coller de l’œuvre de Lucas. Voici ce que j’en pensais alors, en 1990, dans le numéro 5 de CosmoFiction Fanzine, lors de la sortie de la VHS du film.

L’histoire : Lorsque Willow Ufgood, un jeune paysan féru de magie appartenant au peuple des Nelwyns, découvre un bébé abandonné sur un radeau d’osier, sa vie est bouleversée. Poursuivi par la cruelle reine Bavmorda, il doit assurer la protection de l’enfant et déjouer les forces du mal dans un monde de sorcellerie, de créatures étranges et d’aventures…

WILLOW, avant-dernière superproduction en date de la Lucasfilm (INDIANA JONES III étant la dernière), est un courant d’air frais tournant la page des récents échecs enregistrés par la maison de production Lucas dans le genre Fantastique avec des films tels que HOWARD et LABYRINTHE. WILLOW représente en effet le meilleur succès par rapport aux deux précédents films, même s’il ne s’agit pas en fait du succès escompté au vu de l’ampleur du projet. Étrange, car le film de Ron Howard voit grand et évolue dans le spectaculaire.

Après les deux intéressants produits que sont HOWARD et LABYRINTHE, même s’ils s’avèrent peu exaltants, WILLOW marque le retour en force de la mise en scène à grand spectacle de laquelle se dégage un souffle épique, mais quelque peu faiblard face à celui de STAR WARS auquel on compare volontiers, et trop facilement, le film de Ron Howard.

willow2Les décors extérieurs sont d’une grande beauté, et la forêt n’a jamais été aussi envoûtante, mystérieuse et magique que dans WILLOW. Les peintures sur verre y sont également pour beaucoup ! Révolutionnaires les effets spéciaux du film d’Howard ? Certainement pas ! C’est d’ailleurs l’un des reproches qu’on pourrait leur adresser. Par contre, c’est dans la musique de James Horner qu’il faut aller chercher l’événement. Majestueuse, ample, héroïque, la dernière partition d’un des meilleurs compositeurs de musiques de films actuels est digne de décrocher son Oscar si l’on élimine tous les coups fourrés que réserve une telle manifestation où l’on récompense un peu n’importe qui, n’importe comment.

willow4Est-ce pour attirer un large public avide de sensations fortes et amoureux fou du grand spectacle que Lucas et Howard ont volontairement joué la carte du big-budget, le tout flanqué d’une histoire archi connue mais infatigable, dont les héros ont tout pour nous être sympathiques et les méchants tout pour être détestés ? Il est bien évident que nous tenons ici l’aspect de WILLOW qui dérange ou qui agace les blasés, ceux qui croient avoir tout vu  et qui passent au travers de tout, ne sachant plus apprécier la simple simplicité , la naïveté et le charme d’une histoire vieille comme le monde mais qui n’a rien perdu de son piment.

L’attrait de WILLOW repose en grande partie sur la performance de l’acteur nain Warwick Davis, Ewok isolé d’Endor, qui excèle dans son interprétation du jeune Ufgood, marié et père de deux enfants, et qui vit dans un village digne deDonjons & Dragons ! D’ailleurs, WILLOW est à ce propos une excellente incursion dans l’univers du célèbre jeu de rôles américain car on y rencontre des nains par centaines, des sorciers, des magiciens et des Trolls (même si ces derniers revêtent une apparence qui s’oppose à la version officielle !), pour le plus grand plaisir des amateurs de jeux de rôles (et ils sont nombreux sur le Territoire !).

- Hervé/Morbius - (CosmoFiction)

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2 commentaires

  1. trapard dit :

    J’aime beaucoup ce film. Je ne me souviens pas du tout des critiques négatives de l’époque, mais au contraire d’avoir encadré une classe de collégiens de Saint-Joseph de Cluny, en tant que lycéen. Et d’avoir tellement ri et être rentré dans le vif du sujet que j’en ai oublié mes responsabilités d’encadrant… D’ailleurs, en cherchant des infos sur le film via google, on ne trouve plus que des critiques positives bourrées de nostalgies.

    Et la date de ton article Morbius me confirme bien que WILLOW est sorti en salles en 1990 à Nouméa (ou fin 1989 ?) donc presque 2 ans après sa sortie américaine.

  2. morbius dit :

    Starfix et Mad Movies avaient vomi sur le film. Bien sûr, aujourd’hui tout le monde le trouve très bien. Mais les journalistes d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier.

    Dernière publication sur Les échos d'Altaïr : LE PÈLERIN DE LA MÉMOIRE

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