QUELQUES FILMS DE MONSTRES DES ANNÉES 80 (partie 1)
Trapard nous revient dans un nouveau dossier en trois parties à suivre durant ces vacances. Après les zombies et le post-apocalyptique, il nous livre sans pitié aux monstres du cinéma des Eighties, se léchant déjà les babines à nous voir dévoré tout cru par sa monstrueuse parade !
Voici une petite sélection de Films de Monstres qui firent les beaux jours des vidéoclubs en VHS et que nous remettrons à l’honneur le temps d’un article. Évidemment, si vous n’êtes ni un adepte du port du latex, ni un amoureux de l’électro-mécanique argileuse et ni un aficionado du regard lumineux dans l’obscurité, c’est que la série B d’horreur des années 80 n’est pas (ou plus) pour vous. Cette petite liste n’est en rien exhaustive et elle ne présentera que des films beaucoup moins connus que les grands classiques du genre des années 80, mais elle vous donnera peut-être envie de les voir ou de les revoir.
LÀ OÙ IL N’Y A PAS DE GÈNE MODIFIÉE, IL N’Y A PLUS DE PLAISIR !
Voici une première partie où se métisseront quelques espèces génétiques au cinéma. Et nous y injecterons un brin de produits toxiques au cas où la mutation n’opérerait pas du premier coup et ne serait pas issue d’une terrîîîîîble malédiction ancestrale.
HUMANOÏDS FROM THE DEEP (1980) & MONSTROÏD (1980)
Attention à bien identifier ces deux films. Le premier, HUMANOÏDS FROM THE DEEP (1980) réalisé par Barbara Peeters, dont vous connaissez au moins la cultissime affiche, est une petite production New World Pictures et de Roger Corman avec Doug McClure (qui transitait vers le B Movie d’horreur après ses rôles célèbres dans la SF et les adaptations de Jules Verne).
HUMANOÏDS FROM THE DEEP est sorti en France en VHS sous le titre LES MONSTRES DE LA MER mais n’a été édité qu’en Zone 1 en DVD pour le moment. Il se trouve que Roger Corman a aussi produit un remake de HUMANOÏDS FROM THE DEEP sorti en DTV sous ce même titre américain, pour Showtime et sa société Concorde-New Horizons en 1996. En France, ce remake de 1996 sera édité en DVD sous le titre HYDRA, LE MONSTRE DES PROFONDEURS reprenant ainsi à son compte (en banque) le titre d’un classique du cinéma espagnol encore malheureusement inédit en France.
La version de HUMANOÏDS FROM THE DEEP de 1980 a aussi été vendue à l’époque aux États-Unis sous le titre MONSTER qui est ni plus ni moins le titre du film de Kenneth Hartford et d’Herbert L. Strock sorti la même année et qui fut rebaptisé en DVD : MONSTROÏD : IT CAME FROM THE LAKE (et parfois THE TOXIC HORROR).
HUMANOÏDS FROM THE DEEP (1980) : « Le film se déroule en Californie, dans le village de Noyo. Une compagnie scientifique élève des saumons génétiquement modifiés. Par un coup de malchance, ces poissons se retrouvent dévorés par des cœlacanthes, qui se mettent à muter en hommes-poissons voraces et qui envahissent le port du coin…. »
Le film est en V.O. ici.
MONSTROÏD : IT CAME FROM THE LAKE (1980)
« Quand un petit village colombien est sauvagement attaqué par une créature sortie d’un lac à proximité, une société de produits chimiques corrompu envoie un spécialiste pour détruire la bête et camoufler leur participation à sa création. »
Tourné en 1979, ce film dont le scénario reprend pratiquement mot pour mot celui de PROPHECY, LE MONSTRE (1979) de John Frankenheimer sorti un an auparavant, est consultable en VO ici. Vous y découvrirez John Carradine déjà très âgé dans un petit rôle de prêtre.
Vous pourrez aussi regarder le nanar de Lamberto Bava, LE MONSTRE DE L’OCÉAN ROUGE aka APOCALYPSE DANS L’OCÉAN ROUGE (1984, Shark – Rosso nell’oceano) et ALLIGATOR (1980).
On oublie parfois que Wes Craven a adapté « The Swamp Thing », l’un des héros des DC Comics créé par Len Wein et Bernie Wrightson. LA CRÉATURE DU MARAIS (1982, Swamp Thing) n’est pas un grand film, mais il reste un plaisir pour les yeux des fans du Comics, ainsi que pour les aficionados de la pulpeuse Adrienne Barbeau qui interprète Alice Cable.
« Le scientifique Alec Holland et son assistante Alice Cable, viennent d’inventer une cellule végétale qui permet d’éradiquer la famine dans le monde. Mais un jour, Arcade, l’ennemi d’Holland, kidnappe Alice et verse les cellules végétales sur Holland. Celui-ci se transforme en une créature repoussante qui a soif de vengeance…»
Jim Wynorski, un habitué des tournages de Roger Corman, a tourné une suite plutôt mauvaise au film de Craven avec THE RETURN OF SWAMP THING en 1989. Nos « impayables » éditeurs français n’ont pas eu meilleure idée pour brouiller les pistes des cinéphiles que de sortir le film en France sous le titre LE RETOUR DE LA CRÉATURE DU LAGON. L’intrigue : « Le sinistre Arcane, ennemi juré de la créature du marais, a survécu à leur précédent affrontement. Ce génie du mal veut désormais utiliser sa propre belle-fille Abby dans des expériences destinées à conquérir l’immortalité. La créature s’éprend de la jeune femme et décide de lui venir en aide… »
THE BEING (1983) & C.H.U.D. (1984)
Tourné en 1980, THE BEING n’est sorti qu’en 1983. Ce film de Jackie Kong (BLOOD DINER, 1987) n’a eu droit qu’à une édition française en VHS sortie par Cannon Group mais pas encore de DVD en Zone 2. Cette série Z (enfin bon, moi je l’aime bien) avec Martin Landau, José Ferrer, Dorothy Malone, ainsi qu’une touche d’érotisme et de mutation génétique a été tournée dans la mouvance des films sur les mutations toxiques comme THE CHILDREN (1980), L’AVION DE L’APOCALYPSE (1980), puis C.H.U.D. (1984), TOXIC AVENGER (1985) et éventuellement STREET TRASH (1987). Nous en parlions déjà au sujet des « zombies atomiques » sur CosmoFiction.
« Les gens ont disparu dans la ville de Pottsville, en Idaho. Le détective Mortimer Lutz pense que le problème vient de la décharge toxique située près de la ville, mais son enquête est entravée par le maire qui se préoccupe surtout de l’impact économique de l’industrie de la pomme de terre locale. Vivant dans la décharge, les déchets toxiques ont transformé un enfant en monstre mutant cannibale dévorant toute personne passant à sa portée… »
Le film est en V.O. ici.
C.H.U.D. (1984) (ou Cannibalistic Humanoid Underground Dwellers) est nettement plus connu et bien diffusé en France en VHS comme en DVD (chez Neo publishing).
« Les égouts de New York, transformés clandestinement en décharge de déchets radioactifs, ont donné naissance à une race de mutants monstrueux: les « CHUD » (Cannibale, Humanoide, Usurpateur, Devastateur)… »
Une suite à ce film culte de Douglas Cheek est sorti aux États-Unis en 1989 sous la forme d’un nanar pour ados et inédit chez nous : C.H.U.D. 2 : BUD THE CHUD (1989) de David Irving.
« Des étudiants se rendent dans la morgue d’un hôpital pour subtiliser un cadavre pour leur cours de science. Problème : il ne s’agit pas d’un cadavre ordinaire, mais d’un mort-vivant cannibale, fruit d’un programme militaire ultra-secret. Bud, le CHUD, s’enfuit : tous ceux qu’il attaque se transforment à leur tour… »
Ce film de James L. Conway est une adaptation de bande-dessinée. Son sujet anticipe certains scénarios plus récents :
« Afin de procéder à la réouverture d’une mine fermée au début du siècle, un groupe d’ingénieurs explore les anciens souterrains. Ils relâchent malgré eux des créatures qui ont décimé un groupe de mineurs cent ans plus tôt. Il se trouve aussi que les souterrains de la mine communiquent avec les maisons alentours… »
THE BOOGENS est une très bonne série B malgré son petit budget. Il n’existe aucune édition française mais un Blu-ray US a été édité chez Olive Films.Vous pouvez vous faire un avant-goût de THE BOOGENS ici.
HURLEMENTS 2, 3, 4, 5 & 6 (1985-1987-1988-1989-1991)
Évidemment, tout le monde connait le premier opus de Joe Dante, HURLEMENTS (1981, The Howling) avec sa communauté de loups-garou, mais qui se souvient des 5 suites (dont une autre encore est sortie en 1995 avec Clive Turner à la réalisation) ?
HURLEMENTS 2 (1985, Howling II: Stirba – Werewolf Bitch) et HURLEMENTS 3 (1987, Howling III), tous les deux réalisés par Philippe Mora, sont les moins éloignés de l’original bien que mélangeant un peu l’occultisme, l’érotisme et se développant même en Transylvanie puis en Australie. Et Christopher Lee luttant contre la vampiresque Sybil Danning dans le second opus.
HURLEMENTS 4 (1988, Howling IV: The Original Nightmare) réalisé par l’anglais John Hough et HURLEMENTS 5, LA RENAISSANCE (1989, Howling V: The Rebirth), film britannico-tchéque de Neal Sundstrom, sont peut-être les épisodes de la saga les mieux exploités en France par de petits éditeurs de DVD. Normalement, vous les trouverez assez facilement.
HURLEMENTS 4 : « Marie Adams est un auteur à succès de romans fantastiques. Victime d’une dépression nerveuse suite à d’incroyables visions surnaturelles, elle est conduite à l’hôpital où personne ne la croit. Ses proches pensent que son imagination si fertile lui joue des tours. Partie en convalescence dans une petite maison perdue au fond des bois, Marie rencontre une ancienne nonne qui lui explique que ces bois sont maudits et la cause de nombreux morts. Il s’y cache des loup-garous avides de sang et de victimes. Marie commence à comprendre le sens de ses visions, encore plus fortes qu’avant… »
HURLEMENTS 5, LA RENAISSANCE : « Un groupe de personnes est convié à une réception dans un château basé en Roumanie fermé depuis 500 ans. Mais parmi les convives, un loup-garou se cache… »
Beaucoup plus « Z », HURLEMENTS 6 (1991, Howling VI: The Freaks) de Hope Perello raconte l’histoire de Ian, un vagabond sympathique mais solitaire, qui accepte d’effectuer des réparations à l’église locale d’une commune aride et rurale du canton de Bluff. Évitant tout contact humain, Ian semble anormalement se méfier de la pleine lune imminente. Conscient du fait que Ian est un vrai loup-garou, R.B. Harker, propriétaire d’un carnaval itinérant, capture le jeune homme et le force à travailler pour lui. Ian devient ainsi une des attractions de Harker, au même titre que les autres « bizarreries » de l’homme…
Puisqu’il était question des HURLEMENTS au-dessus, voici, une autre histoire de lycanthropie avec le film gothique polonais de Marek Piestrak :
« Au sein d’une famille aristocrate du XIXième siècle, dans un village de l’Est de l’Europe, Maryna vend son âme au diable et pratique la magie noire, au point qu’elle erre la nuit sous la forme d’une femme-louve… »
Cette très joyeuse série B (avec un peu de Z dedans) réalisée par Donald G. Jackson et R.J. Kizer et mettant en vedette le catcheur Roddy Piper (héros d’INVASION LOS ANGELES de John Carpenter l’année suivante) aurait très bien pu être classée dans mon dossier sur les films post-apocalyptiques des années 80. Mais c’est aussi un film de monstres hybrides : les hommes-grenouilles mutants du titre :
« Dans un monde post-apocalyptique où les retombées radioactives ont rendu les humains stériles, et où par conséquent le gouvernement accorde une grande priorité à ceux qui peuvent encore se reproduire, un groupe d’amphibiens mutants exilés dans le désert capture un groupe de femmes fertiles pour les utiliser comme esclaves sexuelles. Deux agents gouvernementaux libèrent Sam Hell (le « Hell » du titre) un multi-récidiviste pour les aider à infiltrer le trafic d’esclaves de Frogtown… »
À noter qu’il existe un FROGTOWN 2 (1993) avec Lou Ferrigno et Charles Napier. Lui ont ensuite succédé TOAD WARRIOR (1996) et MAX HELL COMES TO FROGTOWN (2002).
HELL COMES TO FROGTOWN est en V.O. ici.
- Trapard – (CosmoFiction)
À SUIVRE !
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30 ans plus tard CosmoFiction est de retour !
Merci encore à toi pour ce monstrueux dossier, Trapard !
Dernière publication sur Les échos d'Altaïr : LE PÈLERIN DE LA MÉMOIRE
De rien Morbius. Et j’imagine le boulot pour mettre tout ça en page !
J’imagine que tu as trouvé ringarde l’affiche du film polonais WILCZYCA (1983). Je vais juste la partager en commentaire.
http://wrongsideoftheart.com/wp-content/gallery/posters-s/she_wolf_1983_poster_01.jpg
Idem pour celle de THE BOOGENS (1981) dont le graphisme est un peu zarbi au niveau des mains des créatures.
http://images2.static-bluray.com/movies/covers/44962_slip.jpg
Le HUMANOÏDS FROM THE DEEP de 1996 existe aussi en Zone 2 sous le titre HUMANOÏD: TERREUR ABYSSALE.
http://p2.storage.canalblog.com/20/74/847944/70003418.jpg
Notez le petit slogan connu (en jaune)
Pour ce qui est des affiches, comme pour les précédents dossiers, je ne peux pas toujours en placer en raison du peu de place de certains des paragraphes. Tu remarqueras que ceux de WILCZYCA et de THE BOOGENS étaient si étroits que si j’avais publié leurs affiches elles auraient été présentées en version minuscule. J’avais pourtant bien enregistré celle du film polonais au nom à coucher dehors, mais quand j’ai vu qu’elle devait être réduite à sa plus simple expression…
Le problème de la mise en plage de ce blog par rapport à celui des Echos d’AltaÎr, c’est que je dois tenir compte de deux versions : la version qui apparaît directement lorsqu’on arrive sur le blog en page d’accueil, et la seconde qui apparaît si on clique uniquement sur le lien vers l’article. Tu remarqueras que les deux sont différentes : les paragraphes sont soit plus étroits ou soit plus larges, les textes sont donc souvent déplacés par rapport aux photos. C’est un vrai casse-tête chinois !
En plus, je ne peux jamais voir ce que ça va donner sous les deux versions mais seulement sous une seule, la version large. Et bien souvent il m’arrive de remodifier la mise en page une fois l’article publié sur le blog car je me rends compte que certaines photos écrasent le texte.
En fait, j’avance un peu à l’aveuglette, ce qui n’est franchement pas toujours facile. Mais j’ai fini par prendre quelques points de repère, et je peux t’assurer que je me régale dans les mises en page, surtout dans celles de tes dossiers qui fourmillent de références et, par conséquent, de choix multiples en photos !
Dernière publication sur Les échos d'Altaïr : LE PÈLERIN DE LA MÉMOIRE
Oui je m’en suis (vraiment) rendu compte avec le dossier sur les serial-killers. J’ai bien senti le plaisir de la touche personnelle.
En tout cas moi ça me plait de redécouvrir mes textes de cette manière
Sinon, je ne l’ai pas indiqué parce qu’il date de 1993 mais dans la logique des monstres génétiquement modifiés (ou « toxic monsters » pour faire plus simple), il a le film russe MONSTRY de Sergey Kuchkov.
Un film d’horreur russe qui fait plus ou moins allusion à l’accident nucléaire qui a eu lieu en 1986 dans la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine et qui reprend le principe du gigantisme des films de SF américains des années 50 :
Après un accident dans une centrale nucléaire des choses étranges commencent à se produire: les animaux comme les rats deviennent de plus en plus gros et de plus en plus grand, attaquent les êtres humains…
http://www.cinebridge.ru/films/monstry/poster.jpg
D’ailleurs le scénariste Oren Peli, réalisateur de PARANORMAL ACTIVITY reprendra à peu près la même base pour son scénario du récent LES CHRONIQUES DE TCHERNOBYL (2012, Chernobyl Diaries) réalisé par Bradley Parker.
une Je crois que j’aurais aussi pu indiquer dans cet article un film de 1983 avec bébête assez tenace : D’ORIGINE INCONNUE (1983, Of unknown Origin) aka TERREUR À DOMICILE de George P. Cosmatos, avec Peter Weller. Ainsi que les films italiens d’attaques de rats que ce film a engendré.