Archive pour avril, 2014

COSMOPAGE : COUVERTURE DU NUMÉRO 5 – JANVIER 1990

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CosmoFiction ayant été un fanzine avant de devenir un blog, nous vous présentons régulièrement des pages de ses vieux numéros scannés. Un retour à une époque où les fanzines étaient faits à partir de collages, de marqueurs indélébiles et de machines à écrire !

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Ce numéro 5 de CosmoFiction Fanzine parut avec plus d’un an de retard ! Voilà pourquoi je jouais sur « Le revoilà ! » en couverture, à la fois pour le retour d’Indiana Jones dans LA DERNIÈRE CROISADE mais aussi pour celui de CosmoFiction ! Dans l’édito, j’écrivais alors :

« Allez, avouez-le, vous ne l’espériez plus, n’est-ce pas ?! Pour tout vous dire, nous non plus ! Il nous aura fallu un an et deux mois pour vous livrer enfin ce numéro 5 de Cosmo ! Cette absence inhabituelle mérite quelques explications. Vous n’êtes pas sans savoir  que votre fanzine est fabriqué dans l’antre de Robby (notre robot mascotte), un endroit répondant au nom de Sci-Fi Club. Cette association a pour principal défaut d’être trop active et de vouloir entreprendre plusieurs choses en même temps, et lorsque l’on est de surcroît salarié ou étudiant tout en étant fier d’être Scifile, le travail ne manque pas ! Un grave problème se pose alors : l’organisation de son travail  et celui de son temps libre qui est en fait déjà rongé par diverses tâches liées aux multiples activités du Sci-Fi Club. »

Le rythme de parution régulière ne devait ensuite jamais reprendre, le fanzine s’arrêtant définitivement à son numéro 6. Mais ce numéro 5 de janvier 1990 offrait un copieux sommaire avec un total de 68 pages et une interview exclusive d’Hélène Oswald (présentée ici sur ce blog), directrice des éditions NEO ! Un exploit pour CosmoFiction obtenu grâce à Frédéric. On y trouvait également le remake du BLOB, FREDDY, WILLOW, un hommage à ALIEN, LA GUERRE DES MONDES, un dossier sur le BATMAN de Tim Burton, un portfolio Toromona (dont Pumpkinhead a déjà été présenté ici), trois BD Starblagues de Stéphane Roux et toutes sortes de rubriques. C’était du costaud ! Malheureusement, une horrible erreur de pagination était venue un peu tout gâcher… Bon… Mais c’est ça aussi le charme du fanzinat… 

- Morbius – (CosmoFiction)

INSTANTANÉ : DREAMSCAPE (1984)

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(CosmoFiction)

LE POST-APOCALYPTIQUE DES ANNÉES 80 (1ère partie)

Délaissant ses zombies, Trapard nous revient, mais avec ses bombes nucléaires, ses pandémies et ses phénomènes naturels dévastateurs cette fois. « Repentez-vous car la fin du monde est proche ! » nous lance-t-il, les yeux exorbités ! Si après ce dossier en sept parties vous ne l’avez pas fait, il ne faudra pas lui en vouloir…

La fin de la Guerre Froide, la crise pétrolifère et monétaire, la Guerre du Liban, la Guerre Iran-Irak, les attentats en Ulster, Tchernobyl, les différents séismes en Algérie, au Mexique, en Colombie, en Arménie, les révoltes en Syrie et en Nouvelle-Calédonie, la Guerre du Golfe… On était tellement occupés, qu’on ne l’a pas vu péter.

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QU’IL ÉTAIT DOUX LE TEMPS DE LA GUERRE FROIDE OÙ NOUS FLÂNIONS GAIEMENT EN FAMILLES EN PARTANT À LA CUEILLETTE DES CHAMPIGNONS ATOMIQUES…

mad_max2À force de préparer l’Humain à une éventuelle bombe atomique dans les années 50 et 60 (relire l’article sur THIS IS NOT A TEST) et à force de jouer avec elle, elle finit inévitablement par péter. Mais existera-t-il une vie après l’explosion fatale ? C’est évidemment le cinéma de science-fiction qui cristallise le mieux le sujet et qui donne une réponse avec chaque post-nuke (ou films d’action post-nucléaires ou post-apocalyptiques). Et ce, depuis MAD MAX (1979), bien que dès les années 50 Roger Corman réalisait déjà DAY THE WORLD ENDED en 1955 et THE LAST WOMAN ON EARTH en 1960. La Grande-Bretagne proposait aussi en 1969, avec un sarcasme amusant, la comédie noire de Richard Lester L’ULTIME GARÇONNIÈRE (1969, The Bed-Sitting Room) dont l’intrigue se déroule à Londres « lors du troisième ou du quatrième anniversaire de la guerre nucléaire qui a duré deux minutes et 28 secondes, y compris la signature du traité de paix ». Trois (ou peut-être quatre) ans après l’holocauste nucléaire, les survivants errent au milieu des débris atomiques…

En France, DEMAIN LES MÔMES (1976) de Jean Pourtalé, et aux États-Unis LE SURVIVANT (1971, The Omega Man) avec Charlton Heston, qui est déjà le remake du film italien JE SUIS UNE LÉGENDE (1964, L’ultimo uomo della Terra), annonçaient déjà aussi un futur rose mais de la couleur d’un champignon atomique pour le premier et d’un post-holocauste bactériologique pour le second.

les-survivants-de-la-fin-du-monde_230256_9365Puis je citerai encore LES SURVIVANTS DE LA FIN DU MONDE (1977, Damnation Alley) qui proposait aussi un des futurs les plus incertains, avec quelques membres d’une base militaire californienne qui ont réchappé à la Troisième Guerre mondiale après que des bombes atomiques aient été lancées de l’URSS (WARGAMES avant l’heure). Les militaires se retrouvant sur une Terre ravagée et dont le cataclysme nucléaire a engendré de dangereuses mutations des éléments de la faune et de la flore (vous devez sûrement vous souvenir de la scène culte de slalom à moto entre des scorpions). Et dans NEW new_york_ne_rpond_plusYORK NE RÉPOND PLUS (1975, The Ultimate Warrior), après un cataclysme de type inconnu, les rares survivants vivent en bandes organisées dans des quartiers isolés et fortifiés et tentent désespérément de trouver de la nourriture. Alors qu’avec APOCALYPSE 2024 (1975, A Boy and his Dog) de L.Q. Jones, la Quatrième Guerre mondiale a eu lieu en 2007, après celle située entre 1948 et 1983, qualifiée de « Guerre Froide et Chaude » qui dura cinq jours et qui provoqua la destruction nucléaire de toute civilisation sur Terre. Et bien sûr LA PLANÈTE DES SINGES, et autres films de zombies ou de collision d’astéroïdes, n’étaient pas là pour annoncer des jours meilleurs. Bien évidemment ces films étaient la conséquence de la fameuse division politique américano-soviétique, et la liste des post-nukes antérieure aux années 80 ne s’arrête pas là (j’y ajouterai juste le film espagnol ÚLTIMO DESEO avec Paul Naschy datant de 1976, parce que j’aime bien ce film), mais il faut bien commencer notre série : celle des films du grand bombardement cinématographique dans les années 80.

LES_SURVIVANTS_DE_LA_FIN_DU_MONDE

Les années 70 se concluent avec QUINTET (1979) de Robert Altman.

Dans un futur post-apocalyptique, une nouvelle période glaciaire a recouvert la Terre de neige et de glace. La plupart de la flore et de la faune ont disparu et les chiens sauvages dévorent la chair des victimes qui jonchent les rues. Pour le divertissement, les survivants jouent à un jeu cruel dénommé « Quintet », une forme macabre de backgammon dans lequel les perdant y laissent leur vie. Dans ce milieu hostile, Essex, un vagabond, se bat pour venger la mort de son frère et de sa femme et gagner à cet ultime jeu…

malevilEt c’est peut-être là où on l’attendait le moins que le post-nuke a frappé en premier dans les 80′s : en France (dis-moi que j’ai raison Morbius!). Ceci avec MALEVIL (1981), le film français de Christian de Chalonge revenant sur des bases plus classiques du post-nuke européen des Seventies (et même Sixties comme le film italien, ECCE HOMO, LES SURVIVANTS de Bruno Gaburro de 1968) et justement adapté d’un roman de Robert Merle publié en 1972. Un film d’anticipation français interprété par du beau monde : Michel Serrault, Jacques Dutronc, Jean-Louis Trintignant et Jacques Villeret.

Vivant avec leur famille dans un petit bourg campagnard du centre de la France nommé « Malevil », le maire, le pharmacien, des cultivateurs, commerçants, une vieille femme et un simple d’esprit se réunissent dans une grande cave viticole pour débattre d’un banal sujet administratif, un beau jour ensoleillé à la fin de l’été. Soudain, le petit poste de radio qu’écoute le benêt ne capte plus aucune fréquence. Quelques instants plus tard, une considérable explosion retentit ainsi qu’un violent et long éclair qu’ils aperçoivent sous la porte d’entrée. Le bruit, la chaleur intense, l’humidité qui suinte des murs les assomment tous. Sortant de leur léthargie, ils contemplent leur nouvel univers où rien ou presque ne subsiste. Dès lors, ils vont devoir aborder une nouvelle existence faite d’ isolationnisme et de violence…

La même année, nos Caro & Jeunet nationaux tourneront d’ailleurs un post-nuke très moderne, mais plus comique et allégorique avec LE BUNKER DE LA DERNIÈRE RAFALE (1981).

LeDernierCombat01Une équipe de militaires déjantés est confinée à l’intérieur d’un bunker. Lorsque l’un d’eux découvre un compteur qui défile à rebours, tous sont affolés. Que se passera-t-il à la fin du décompte ? C’est dans cette ambiance lourde de tension qu’ils sombreront tous peu à peu dans la plus profonde folie…

Toujours en 1981, Luc Besson lui-même tournera un court-métrage post-nucléaire L’AVANT-DERNIER, qu’il rallongera par la suite et qu’il sortira en salles en 1983, devenant le cultissime DERNIER COMBAT, un excellent film en noir et blanc, qui n’est pas sans rappeler l’univers futuriste anarchisant d’APOCALYPSE 2024 (1975) de L.Q. Jones.

Après une apocalypse nucléaire, les rares survivants devenus muets sont en majorité des hommes, les femmes ont pratiquement disparu. Ils semblent n’avoir qu’une seule obsession : s’entretuer ou asservir leur prochain…

- Trapard – (CosmoFiction)

À SUIVRE !

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COSMOCRITIQUE : MIRACLE SUR LA 8e RUE (1987)

COSMOCRITIQUE : MIRACLE SUR LA 8e RUE (1987) dans CINÉMA 14011101120715263611887117

La catégorie Cosmocritique accueille les anciennes « critiques » publiées dans les numéros des années 80 de CosmoFiction Fanzine. L’équipe était alors très jeune. Notre passion se lisait à travers nos textes et notre engouement aveuglait parfois notre sens critique ! Mais peu importe, au moins nous vivions intensément nos rêves sans nous soucier du « qu’en-dira-t-on ».

miracle1miracle2MIRACLE SUR LA 8e RUE (BATTERIES NOT INCLUDED) ne m’a pas laissé de souvenir impérissable. Je me rappelle plutôt m’être profondément ennuyé en le voyant, un peu rassasié à l’époque par ces histoires pleines de bons sentiments… Ce n’est pas le cas de Paul-Étienne qui l’exprime vivement à travers cette critique publiée dans CosmoFiction Fanzine numéro 4 de novembre 1988.

L’histoire : « Les habitants d’un vieil immeuble sont menacés d’expulsion par Lacey, un promoteur véreux qui souhaite raser le quartier pour y construire un complexe immobilier. Comme ils refusent de partir, celui-ci engage Carlos, un voyou, pour les déloger par la manière forte. Mais c’est sans compter sur l’aide inopinée d’étranges créatures mécaniques qui se nourrissent d’électricité, sont des bricoleurs hors pair, et se prennent d’amitié pour les habitants de la bâtisse. »(Wikipédia)

Le COCOON nouveau est arrivé ! C’est ce qui vient tout de suite à l’esprit au vue de l’affiche (splendide, signée Drew), et cette déduction n’est pas totalement injustifiée. En effet, le film de Matthew Robbins n’est pas très éloigné du chef-d’œuvre de Ron Howard, car ce qui frappe en premier lieu ce sont bien ces héros du troisième âge, quelque peu dépassés par des événements qu’ils ne contrôlent pas, mais qu’ils parviendront à résoudre grâce à une précieuse aide extérieure ! Cependant, les similitudes ne s’arrêtent pas là. L’émotion tient certainement la part du lion dans cette production qui se voulait avant tout distrayante… quelques scènes sont vraiment touchantes… et ce, sans jamais tomber dans l’excès.

miracle3Néanmoins, la grande originalité de ce nouveau rejeton de l’écurie Spielberg est, chose extraordinaire, les extraterrestres eux-mêmes… alors que l’on croyait avoir tout vu sans que plus rien ne puisse nous étonner ! D’E.T. à Alien en passant par Jabba, que pouvait-on encore inventer ? La trouvaille est de taille, car si nos êtres – non belliqueux, il faut le préciser, Spielberg oblige – venus de l’espace sont bel et bien vivants, leur organisme n’est pas fait de chair ou de sang mais de mécaniques ; et il devient comique de les voir se nourrir de boîtes de conserve, de se régénérer à l’électricité, de se réparer eux-mêmes ou de se perfectionner (si, si, avec des casseroles et des fers à repasser !), et même d’accoucher de petits Scouts Walkers plus vrais que les vrais ! Ce qui veut dire que les I.L.M. sont effets spéciaux… euh, non ! Comment dire ?… Ah : I.L.M. s’est chargé des effets spéciaux ! Voilà qui explique tout et me dispense totalement de m’étendre sur cette partie du film dont vous avez déjà compris la quasi perfection. Matthew Robbins, qui avait déjà signé CORVETTE SUMMER avec Mark-Skywalker-Hamill, vient de me faire la plus belle surprise de l’année !

miracle4Sorti presque inaperçu en France, et même aux States, jamais je n’aurais imaginé l’instant d’un quart de millième de secondes que ce petit film pouvait prétendre à bousculer les grands. C’était sans voir le nom de tonton Steven bien en évidence, pourtant, sur le haut de l’affiche, ni sur la formidable prestation musicale de James Horner dont la composition, « tout en innovation » vous verrez, est à elle seule un élément moteur indispensable.

Quant à ceux qui n’y verront, comme toujours, qu’une simple et « nouvelle recette pognon » de Spielberg, une nouvelle histoire de gentils E.T. prêts à tout pour aider les désespérés au cœur généreux,  à ceux-ci : tant pis ! Moi, j’ai adoré, et cela me suffit ! Je ne me noierai pas dans une vaste entreprise de reconversion des bornés, ils ne me concernent plus, ils ne m’intéressent plus ! Et pourtant, Dieu sait si j’ai flippé pour ces papys, que j’ai craqué face aux « extra-engins-terrestres » (tous vraiment plus originaux les uns que les autres), que j’ai flanché à chaque plan de ce film sympa, distrayant, agréable, tendre, drôle, merveilleux… tant de qualificatifs qui correspondent si bien au film et qui montrent à quel point je voudrais le défendre !

Bref, MIRACLE SUR LA 8e RUE est un film comme on les aime et comme on aimerait qu’ils soient tous (dans l’esprit). C’est en tout cas un des rares que je suis allé voir avec une migraine astrale (mais c’était le dernier jour d’exploitation… ma mission de Scifile avant tout !) et dont je suis ressorti « pétant la forme », prêt à me mettre à l’écoute des étoiles !

- Paul-Étienne - (CosmoFiction)

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MUSIQUE : FLASH GORDON

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Après la cosmofiche FLASH GORDON, la musique ! Et quelle musique les amis : Queen, à l’origine de la célèbre chanson du film de 1980 avec son « FLASH ! AH AAAAAH ! » Allez, on réécoute ça dans le vidéo clip du groupe !

- Morbius – (CosmoFiction)

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COSMOFICHE : FLASH GORDON (1980)

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FLASH GORDON
Année : 1980
Réalisateur : Mike Hodges
Scénario : Lorenzo Semple Jr (d’après les personnages créés par Alex Raymond)
Production : Dino de Laurentiis (AMLF)
Musique : Queen
Pays : USA / Grande-Bretagne
Durée : 115 min
Interprètes : Sam Jones, Ornella Muti, Melody Anderson, Max Von Sydow, Chaim Topol, Timothy Dalton, Brian Blessed, Mariangela Melato…

L’HISTOIRE
flash2Suite à une série de catastrophes naturelles étranges, Flash Gordon, capitaine de l’équipe de foot-ball américain des New York Jets, Dale, une fervente admiratrice, et Zarkov, savant atomiste de la NASA, sont faits prisonniers par l’empereur Ming sur la planète Mongo. Ce dernier, séduit par Dale, décide de l’épouser tandis que Flash est condamné à mort…

REFUSÉ À GEORGE LUCAS
Au départ, le projet de l’adaptation cinématographique de la célèbre BD d’Alex Raymond, Flash Gordon (Guy l’Eclair, en français), aurait dû revenir dans les années 1970 à George Lucas. Mais les droits lui furent (heureusement !) refusés et Lucas créa par la suite ce que l’on connaît : STAR WARS, une saga qui, à sa façon, s’inspire à bien des niveaux de Flash Gordon. Ce sera après le prodigieux succès de LA GUERRE DES ÉTOILES en 1977 que le fameux producteur italien Dino de Laurentiis, à la recherche d’un futur filon, parviendra à s’emparer des droits de Flash Gordon afin de mettre en chantier le film. Il investira alors plus de 40 millions de dollars dans ce projet faramineux.

flash4UN FLASH SADO-MASO ?…
Dino de Laurentiis choisit le metteur en scène Nicolas Roeg qui se lance alors dans l’immense travail de pré-production. Cependant Roeg est renvoyé au bout d’un an. En effet, Dino de Laurentiis prétexte que l’homme est « trop intellectuel » et « pas assez commercial »… Dino avoue aussi : « Mon but : faire rêver le spectateur au premier degré. » Néanmoins on apprend dans Impact 48 que Nicolas Roeg envisageait une version totalement à part de FLASH GORDON, un FLASH GORDON revu et corrigé qui aurait abouti à une aventure sado-maso… Si le FLASH GORDON de Mike Hodges évite cet écueil, il n’est pas exempt de scènes à l’érotisme sulfureux et aux touches parfois sado-maso (la princesse Aura fouettée…). Sacrés Italiens !

Finalement, c’est Mike Hodges qui hérite du projet. Ce réalisateur, formé sur des séries télévisées dramatiques et des tournages de spots publicitaires, est l’auteur de séries telles que RUMOUR et SUSPECT, et il a débuté au cinéma dans GET CARTER (avec Michaël Caine).

DÉCORS SOMPTUEUX
flash5Le tournage de FLASH GORDON débute le 6 août 1979 et occupe six plateaux dans les studios de Shepperton en Angleterre, mais aussi le complexe « GUERRE DES ÉTOILES » (ainsi nommé après le tournage de STAR WARS) de E.M.I. à Borehamwood (avec une surface scénique de 14 000 mètres carrés !) ainsi qu’une immense structure à Brookland dans le Surrey. C’est Danilo Donati (CALIGULA) qui est chargé des décors somptueux du film. Décorateur et costumier italien, Donati a travaillé au théâtre avec Luchino Visconti, puis il deviendra le collaborateur attitré de Fellini et Zeffirelli.

Le film sera terminé six mois plus tard. Il aura nécessité de gigantesques décors et 600 costumes dont celui de l’empereur Ming qui pesait à lui seul 30 kg ! Inutile de préciser que l’acteur Max Von Sydow ne le portait que le temps d’une prise.

UN CIEL AUX DIVERS COLORANTS
Les spécialistes des effets spéciaux du film durent faire face à certains problèmes techniques, notamment la conception si particulière du ciel de Mongo ou des diverses planètes de FLASH GORDON. La solution sera trouvée en plongeant la caméra dans un bassin où sont déversés des liquides aux couleurs et aux densités différentes. En ce qui concerne les hommes-faucons, un système de marionnettes à fils sera conçu pour les soutenir dans leur vol. C’était l’époque de la débrouillardise où les techniciens du merveilleux se lançaient constamment des défis et où les solutions parfois les plus simples étaient les meilleures.

flash3LE CASTING ET LA MUSIQUE
Sam Jones incarne Flash Gordon à l’écran, il avait auparavant tourné aux côtés de Bo Derek dans le film ELLE. C’est en participant à un jeu télévisé programmé à Los Angeles que Dino de Laurentiis le remarque. La séduisante princesse Aura, fille de l’empereur Ming, est jouée par la superbe actrice italienne Ornella Muti. Max Von Sydow, talentueux acteur suédois (naturalisé français en 2002), est le despotique empereur Ming, un rôle qui lui va à ravir. Melody Anderson, apparue dans des téléfilms, incarne Dale Arden. Timothy Dalton, futur James Bond (et dont la carrière est en dents de scie), joue le prince Barin. Enfin, c’est Brian Blessed (STAR WARS EPISODE I : LA MENACE FANTÔME) qui est le prince Vultan, chef des hommes-faucons.

La musique de FLASH GORDON sera confiée au groupe Queen, lequel composera le célèbre générique du film en compagnie de superbes morceaux.

FLASH GORDON 2
Un FLASH GORDON 2 aurait dû être tourné, mais l’acteur Sam Jones, fou furieux après avoir appris qu’il avait été doublé sans son accord dans certaines scènes, refusa systématiquement de participer au projet, lequel sombra rapidement dans les marais d’Arboria…

ENTRE NANAR ET FILM CULTE
flash6FLASH GORDON, considéré par certains comme un navet du genre et par d’autres comme un film culte, représente une sympathique tentative d’adaptation de la bande-dessinée d’Alex Raymond. Certes, notre auteur de BD a dû plus d’une fois se retourner dans sa tombe lors du tournage du film de Mike Hodges, mais l’œuvre possède un charme clinquant qui, s’il pourra irriter la rétine de quelques-uns (voire les oreilles avec Queen…), pourra également amuser et faire sourire sans hypocrisie les amateurs de cinéma italien kitsch à la sauce STAR CRASH (toutes proportions gardées entre les deux films, bien sûr !). Eh oui, comment ne pas songer au film de Luigi Cozzi en contemplant les décors du palais de Ming dignes d’un show disco des années 1980 ? Les costumes eux-mêmes s’inscrivent dans un style que l’on qualifierait aujourd’hui de « bling-bling » (c’est d’ailleurs le bruit qu’ils font tout au long du film !). Mais peu importe : le spectacle est là, souvent magnifié par des ciels merveilleux, de splendides décors de villes flottantes ou de forêts profondes et hostiles. En dehors des scènes parfois torrides entre la princesse Aura et Flash, la poésie est présente ! Et que dire de Max Von Sydow dans le rôle de l’empereur Ming ! On se délecte à chacune de ses apparitions.

FLASH GORDON n’est pas un film à prendre au sérieux, quiconque expérimente cette tentative s’enfuit en hurlant car ce n’est pas un film qui se prend au sérieux. FLASH GORDON est un film où l’humour (volontaire ?… involontaire ?…) est omniprésent dans des scènes délirantes aux dialogues et aux situations souvent inattendus. FLASH GORDON est un film qui n’a peur de rien, ce que savaient faire les Italiens, autrefois bien sûr. Il fait partie de ces films plus ou moins ratés que l’on a du mal à détester, quoi qu’en disent certaines des méchantes critiques ci-dessous…

flash7L’AVIS DES SPÉCIALISTES

« Oeuvre à grand spectacle sans prétention, « Flash Gordon » a su garder son charme désuet cher aux nostalgiques de la BD 1930. » (Catherine Laporte /L’Express)

« [...] Mais la ligne est ténue entre le naïf rigolo et le cucul. Or on la franchit ici avec allégresse, à coups d’effets spéciaux qui – hyper raffinement technologique ? – ont l’air rudimentaires et d’humour que l’on craint involontaire (« Je t’aime, Flash, mais il nous reste quatorze heures pour sauver la Terre ! »). Ornella Mutti parade dans des robes interstellaires et paraît doublée par Linguaphone, Max Von Sydow semble bien content que personne ne le reconnaisse sous son maquillage et Sam Flash Jones est musclé mais inexistant. Sorry, folks ! » (H.B. / Première)

« [...] Dino de Laurentiis, grand vizir de cette superproduction, déverse des flots de dollars dans des plateaux clinquants, aux couleurs criardes. Un mauvais goût à combler un Andy Warhol. Un mauvais goût également de circonstance car, dans ce space opera rococo, la navette spatiale est bricolée dans une serre par un savant atomiste de la Nasa. Zarkov, qu’il s’appelle, et c’est une espèce de professeur Tournesol, formulant des théories ahurissantes sur l’agression de la Terre par une puissance extraterrestre belliqueuse. [...] Ce Flash Gordon, c’est vraiment « Sérénade dans le Cosmos ». Ne manque plus que Luis Mariano dans un scaphandre orange fluorescent, poussant la chansonnette de l’espace. Freddie Mercury et le groupe Queen s’acquittent fort bien de cette tâche, constellant les déboires de l’aventurier, et notamment un fastueux match de rugby, d’un tonique « Flash, ah ah » dans la grande tradition de « I want to buy a bicycle » de leur cru aussi. » (Marc Toullec / Impact 48)

« Bien que tentant d’attirer un public jeune à travers la musique du groupe Queen et quelques touches d’érotisme apportées par Ornella Muti, Dino de Laurentiis échoua lamentablement. Seuls les décors baroques et futuristes de la cour de Ming , les costumes étonnants de la princesse Aurore et des hommes-faucons imaginés par Dino Donati, parvinrent à retenir  l’attention. Sam Jones, l’interprète du rôle-titre retourna aussitôt à l’anonymat dont il n’aurait jamais dû sortir. » (Jean-Pierre Piton & Alain Schlockoff / L’Encyclopédie de la Science-Fiction / 1996 / éd. Jacques Granger)

« Un peu au-dessus de BARBARELLA tout en naviguant dans les mêmes eaux plates, ce film nous rappelle surtout qu’il est bien difficile de ressusciter le passé. » (Jean-Pierre Andrevon /100 Ans et plus de Cinéma Fantastique et de Science-Fiction / éd. Rouge profond / 2013)

- Morbius – (CosmoFiction)

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Sources : Première, Impact, L’Express, 80 Grands Succès de la Science-Fiction,Wikipédia.

ZOMBIES DES ANNÉES 80, OUI MAIS ZOMBIES JUSQU’AU BOUT DES SEINS ! (partie 4)

Dernière partie du grand dossier trapardien sur les zombies des années 80, ceux qui savaient danser le disco (ah non ?) et mordre dans la vie, pardon, et mordre dans la chair à pleines dents. Si vous avez honteusement raté les trois précédentes, voilà la première, la seconde et la troisième.

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TRÈS BREF RETOUR AUX ORIGINES ANCESTRALES

l'emprise 1Avec L’EMPRISE DES TÉNÈBRES (1988, The Serpent and the Rainbow) de Wes Craven, c’est un nouveau virage en cette fin de décennie, avec un vrai retour aux morts-vivants nés de sources vaudou et haïtiennes. Ce n’est ni WHITE ZOMBIE (1932), ni VAUDOU (1943, I walked with a Zombie), L’EMPRISE DES TÉNÈBRES est exempt de toute poésie et nous plonge dans l’horreur la plus insaisissable, entre maffia politique haïtienne et rites vaudous.

Denis Allan, un anthropologue diplômé de Harvard, est de retour à Boston après un long séjour en Amazonie où il a pu étudier et expérimenter les drogues utilisées par les chamanes. Un représentant d’une entreprise pharmaceutique lui propose alors de se rendre en Haïti, en quête d’une hypothétique substance utilisée par les sorciers vaudous pour zombifier leurs victimes. Allan se rend donc sur l’île, où il sera confronté à la puissance ténébreuse du Vaudou, à son emprise sur la société haïtienne, et à l’usage qu’en font les sbires du dictateur Jean-Claude Duvalier…

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PUIS ENCORE UNE CUILLÈRÉE DE BOLOGNAISE SUR MON MAC-ZOMBIE SVP !

zombi 3Évidemment, face aux succès du JOUR DES MORTS-VIVANTS, du RETOUR DES MORTS-VIVANTS et de leurs quelques dérivés américains, la production italienne ne pouvait rester de marbre. Souvenez-vous que L’ENFER DES ZOMBIES de Lucio Fulci fut vendu en 1979 comme un ZOMBI 2, fausse suite de ZOMBIE (1978, Dawn of the Dead) de George A. Romero. Dépêché d’urgence, Lucio Fulci, alors âgé et malade, tentera la réalisation d’un ZOMBI 3 (1988) aka ZOMBIE FLESH EATERS 2 que termineront les réalisateurs, Bruno Matteï et Claudio Fragasso, donnant au résultat un film assez bancal. Le même Fragasso tournera d’ailleurs aussi OLTRE LA MORTE (1988) vendu comme un ZOMBIE 4 : AFTER DEATH ou ZOMBIE FLESH EATERS 3.

Et là où cela se complique un peu entre les sorties en salles et la distribution en VHS, c’est que le navet de Joe D’Amato et de Claudio Lattenzi, KILLING BIRDS : UCELLI ASSASSINI est sorti en 1987 (en France, nous le connaissons sous le titre KILLING BIRDS, qui est sûrement une référence au très bon giallo BLOODY BIRD de Michele Soavi sorti la même année). KILLING BIRDS se voit réattribuer quelques nouveaux titres pour de nouvelles rééditions comme  ZOMBIE 5, ou L’ATTAQUE DES MORTS-VIVANTS, ou encore DARK EYES OF THE ZOMBIES ou même RAPTORS, et bien entendu on n’y trouve aucun dinosaures, et les zombies ne sont que des ajouts inutiles à un film qui traite d’un tout autre sujet : Un homme revient du Vietnam et découvre sa femme au lit avec un autre homme. Il leur tranche la gorge, mais les corbeaux de la région attaquent le vétéran et lui arrachent un œil… Je n’ai pas trop compris la suite de ce scénario fourre-tout, et je ne suis pas certain que les scénaristes et monteurs ont compris eux-mêmes grand chose à ce qu’ils faisaient avec ce film, qui a simplement le mérite de symboliser ce que fut la chute du glorieux cinéma bis italien en cette fin des années 80.

CONCLUSION (LA VRAIE) !

Zombie-image-3Finalement que dire de ce flot de zombies se déchaînant sur les années 80 (et qui est déjà de retour dans nos années 2000) ? En 1968, n’étaient-ils que des croque-mitaines dans LA NUIT DES MORTS-VIVANTS (1968, Night of the Living Dead) ? Souvenez-vous de l’inquiétante apostrophe d’un frère à sa sœur « Ils sont venus pour te chercher Barbara ! ». Puis à la fin des années 70, Ken Foree annonçait dans ZOMBIE (1979, Dawn of the Dead) : « Lorsqu’il n’y aura plus de place en Enfer, les morts redescendront sur Terre ». Un slogan qui annonçait que même dans un pays où la peine de mort est légale, ses mégapoles regorgeaient d’ultra-violence.

Mais qui sont ces morts finalement, à part ce simili-humain qu’on évite comme la peste (ou n’importe quelle IST) : « Le virus peut se diffuser lors d’une morsure, en contact de la salive ou du sang » (ZOMBI 3, 1988). Décharnés mais ressemblant encore aux Hommes, ils gardent tous leurs anciens réflexes sociaux et errent dans les villes comme ils le faisaient dans leurs anciennes vies, en quête de barback. Ils attendent de croiser « une vie » pour la lui ôter. En inversant cette image, c’est un peu comme si la Mort se resserrait autours des vivants qui n’en sont finalement réduits qu’à un ultime combat (le plus effrayant peut-être pour l’être humain) : échapper au baiser de la Mort.

Enfin, dans ce monde de quête d’uniformité qui est le nôtre, la zombification serait presque amusante, et particulièrement si uniformité rime avec une certaine quête du Beau et de la beauté. Devenir un affreux zombie serait un peu comme rater son lifting et comme dirait Herbert West : « Oublie-là Dan ! Elle n’est qu’un assemblage de système tissulaire mort ! » ( RE-ANIMATOR 2, 1990).

- Trapard – (CosmoFiction)

FIN !

Zombie-Flesh-Eaters-Poster

 

 

« BLADE RUNNER » : UNE CRITIQUE D’ÉPOQUE

Dans les années 80, je me souviens très bien que la revue Première n’était pas tendre avec les films fantastiques et de science-fiction, sa bête noire étant STAR TREK… Mais heureusement, avec le temps l’équipe de rédaction a changé et donc, avec elle, son opinion sur les films que nous aimons ici. Voici la critique de BLADE RUNNER parue en 1982 dans les pages de Première. Je n’ai malheureusement (ou heureusement…) pas le nom du journaliste.

- Morbius – (CosmoFiction)

blade« Du style avant toute chose. Telle est, depuis LES DUELLISTES et ALIEN, la devise de Ridley Scott. BLADE RUNNER n’y échappe pas. Comme chaque fois, Scott soigne les décors, les ambiances, les costumes, les lumières, voulant créer à chaque film un univers plastique nouveau. Dans BLADE RUNNER – avec l’aide géniale de Syd Mead, l’un des meilleurs « designers futuristes » américains, et de Douglas Trumbull, « le » spécialiste des effets spéciaux (2001) – il y réussit parfaitement. Rarement ville du futur aura été aussi bien pensée et réalisée et aura présenté une vision aussi riche et aussi dense. Comme avec la navette spatiale d’ALIEN, il arrive à nous faire croire que cette ville n’est pas née hier mais qu’elle a déjà vécu : les immeubles y ont trente-six styles comme s’il y avait déjà eu trente-six époques, les rues où grouille une foule innombrable sont défoncées et toujours embouteillées par des véhicules étonnants. En outre, à cause de la pollution, il règne une nuit permanente et la pluie, qui ne cesse de tomber, oblige les piétons à porter des parapluies aux manches de néon : ce qui donne au macadam les reflets et les éclats qu’il avait dans les films des années 40. Volontairement. BLADE RUNNER est une « detective story » du futur (dont les hors-la-loi sont les « répliquants », des hommes créés artificiellement qui se sont révoltés). Oui, mais voilà… Ridley Scott a tant soigné le décor et les ambiances qu’il en a quelque peu oublié l’histoire et les personnages auxquels pourtant Harrison Ford et trois « découvertes » : Rutger Hauer, Daryl Hannah et Sean Young s’efforcent de donner vie… L’écrin est superbe mais… un peu vide, peut-être ? »

INSTANTANÉ : OUTLAND (1981)

outland

(CosmoFiction)

PUB GREMLINS

Quelques petites publicités sympathiques parues dans la presse lors de la sortie du film GREMLINS de Joe Dante, en 1985 !

gremlins1

gremlins2

(CosmoFiction)

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