MAG STARLOG N°124

MAG STARLOG N°124 dans MAGAZINE 14012607254815263611929979

Ce Starlog 124 de novembre 1987, je l’ai acheté en France, dans une boutique spécialisée, à Paris (Album ?…), alors que je servais sous les drapeaux. Je ne vous raconte pas ma joie lorsque j’ai vu sa Une avec le tout nouvel équipage de la toute nouvelle série STAR TREK : STAR TREK, THE NEXT GENERATION ! J’en découvrais pour la toute première fois ses premières images. Moi, trekker, j’étais carrément surexcité à l’idée de découvrir ce nouveau STAR TREK télévisé dont l’action allait se situer 80 ans après les aventures de Kirk, Spock et McCoy, à tel point que je me suis rué dans une cabine téléphonique pour aussitôt appeler le cousin ! J’avais un irrésistible besoin d’en parler, de partager ma joie. Je crois que je lui ai fait la description de tout ce que je voyais en couverture, les nouvelles têtes et, surtout, les nouveaux uniformes et l’Enterprise Galaxy Class ! Je m’en souviens comme si c’était hier.

14012607340915263611929981 dans MAGAZINEEt puisque nous sommes sur Starlog, j’en profite pour publier ici un article que j’avais écrit pour Les Échos d’Altaïr et qui raconte l’histoire de ce formidable magazine qui a rayonné dans les années 80, et bien au-delà.

Starlog naît en plein milieu des années 1970, créé par les éditeurs américains Kerry O’Quinn et Norman Jacobs qui avaient d’abord envisagé de l’appeler Fantastic Films ou Starflight. Finalement c’est le nom Starlog qui est retenu, lequel pourrait être traduit approximativement en français en « Journal Stellaire », car Starlog sera un magazine entièrement dédié au cinéma et à la télévision fantastique et de science-fiction.

Le premier numéro de Starlog paraît en août 1976 avec à la une la série télévisée STAR TREK sixties. La revue est d’abord un trimestriel en noir et blanc, avec cependant un encart couleur souvent présent. O’Quinn est le rédacteur en chef, alors que Jacobs assure le côté commercial et mise en page. Le magazine rencontre dès le départ un joli succès, à tel point qu’il passe rapidement à une publication d’environ toutes les six semaines. Mais surtout, Starlog va bénéficier d’un atout considérable : la renaissance de la SF cinématographique et télévisuelle grâce à l’arrivée prochaine d’un événement sans précédent appelé… STAR WARS. Le journal est l’un des premiers à tenir régulièrement informé ses lecteurs sur l’évolution du projet d’un certain George Lucas. Et lorsque le film sort enfin en 1977, Starlog se retrouve propulsé au milieu du phénomène, le public s’arrachant le moindre magazine traitant de STAR WARS. Puis, durant plusieurs années, il ne cessera de profiter de la vague déferlante avec RENCONTRES DU TROISIÈME TYPE, GALACTICA, SUPERMAN, STAR TREK : THE MOTION PICTURE, LE TROU NOIR…

14012607311415263611929980Très vite, Starlog s’enrichit et publie ses célèbres  Starlog Guidebooks consacrés à des thèmes tels que les robots au cinéma et à la télévision, les vaisseaux, les mondes, les séries TV, les aliens, les héros gentils, les héros méchants… Le magazine couvre alors toute la riche actualité de l’Imaginaire grâce à des interviews exclusives avec des réalisateurs, des acteurs et même des écrivains de renom, des reportages sur les tournages, des dossiers en plusieurs parties, etc. Ses pages sont souvent inondées de publicités pour le « merchandising » florissant autour des premiers produits dérivés sur des films ou séries télévisées. On y trouve aussi de l’humour avec des dessins comiques parodiant des classiques de la SF, ou des annonces et des billets d’humeur. Parfois un poster est présent dans le numéro, voire même un disque regroupant des extraits de musiques de films.

Starlog publie en parallèle des numéros spéciaux entièrement consacrés à des posters, et aussi son numéro annuel appelé Starlog Yearbook ou encore The Best of Starlog reprenant les meilleurs articles sur les films ou séries événement. Le magazine, devenu une référence dans le milieu, accouche en 1979 de son petit frère, Fangoria, uniquement consacré au cinéma gore et d’horreur. Enfin Starlog organisera par la suite ses propres conventions rassemblant à la fois des vedettes de films ou de séries, des écrivains, et bien sûr tous leurs fans. Au meilleur de sa forme, j’ai entendu dire que Starlog atteignait un tirage d’un million d’exemplaires…

Avec en 1987 le grand retour de STAR TREK à la télévision, Starlog se lance dans la publication en parallèle de magazines entièrement dédiés à STAR TREK, THE NEXT GENERATION ou DEEP SPACE NINE et VOYAGER. On y trouve régulièrement les synopsis des épisodes illustrés par des photos des différentes séries, mais aussi des interviews, des croquis préparatoires, des plans détaillés de vaisseaux… Le magazine est désormais mensuel et on le trouve même dans les librairies des aéroports du monde entier où je n’hésitais jamais à l’acheter pour le voyage ! Une version française sera même publiée, mais elle n’obtiendra pas de succès et disparaîtra très vite (on ne concurrence pas L’Écran Fantastique et Mad Movies !).

14012607394215263611929982Dans les années 1990-2000, Starlog poursuit son aventure en compagnie de toutes les sagas et de tous les nouveaux succès cinématographiques : les BATMAN, SPIDERMAN, MATRIX, SEIGNEUR DES ANNEAUX, HARRY POTTER, KING KONG et tant d’autres. La revue est facilement disponible dans toutes les librairies spécialisées ou non, et l’on aurait pu croire son histoire interminable. Mais pour des raisons obscures, sans doute liées à une perte de vitesse, le magazine de référence américain interrompt sa publication papier vers 2008, et sa publication numérique disparaît quant à elle en avril 2009, date officielle du dernier numéro de Starlog. Le magazine ne vit plus désormais qu’à travers les souvenirs de son petit frère, Fangoria, qui poursuit quant à lui son aventure (Fangoria.com).

Starlog a laissé bien des souvenirs inoubliables à tous les fantasticophiles qui ont eu la chance de le connaître. Chaque numéro était un trésor, en particulier durant son âge d’or des années 1980. Je m’y étais abonné et le recevais en Nouvelle-Calédonie, souvent avec beaucoup de retard et d’aléas postaux (les Américains ont la pire poste au monde), mais qu’importe : grâce à lui j’ai pu vivre des moments formidables dont la création de STAR TREK, THE NEXT GENERATION, bénéficier de tonnes de documents pour réaliser mes fanzines et me plonger avec joie dans toutes les productions de SF d’époque ! Je conserve aujourd’hui précieusement ma centaine de numéros, dont mon plus vieil exemplaire date de 1978, et ils me servent encore parfois pour les blogs !

- Morbius – (CosmoFiction)

 


3 commentaires

  1. Trapard dit :

    Jolie rétrospective, bien que je n’ai pas suivi ce magazine du fait qu’il était en anglais (j’achetais à la rigueur mes magazines sur le cinéma d’horreur ou sur le heavy metal, en espagnol !). Par contre, je me souviens bien de l’exemplaire avec Caroline Munro que j’ai parcouru à de nombreuses reprises alors qu’il était en consultation, posé sur une étagère du local du sci-fi club, rue Bataille. Je me souviens que je reprenais ce magazine en mains à chaque fois que les discussions ne m’intéressaient plus trop, ou lorsque qu’elles tournaient au space-opera. Ou même à l’arrivée de chaque nouvel adhérent qui passait immanquablement en revu les films fantastiques qu’il aimait, genre de rituel sans fin au Sci-Fi, et que j’ai moi-même passé. Et donc à l’approche de l’ennui, mon option était toujours Caroline Munro ! ;-)

  2. morbius dit :

    Ben ouais, mais ce rituel sans fin correspond à des conversations de geeks, non ? Quand tu rencontres un fantasticophile, souvent la première des choses que tu lui demandes ce sont les bouquins et les films qu’il préfère. J’ai souvent eu envie de le faire dans le groupe Facebook de LEA afin de mettre les arrivants au pied du mur.

    Dernière publication sur Les échos d'Altaïr : PAPERTOY - Vaisseau Ajax de FLASH GORDON

  3. Trapard dit :

    C’est pas faux. Mon esprit s’égarait vers cette époque hier soir. Je n’ai finalement pas tant de pratique que ça pour faire des allers-retours mémoriels entre 25 années d’écart, que je finis parfois par m’y égarer avec le TARDIS…

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