LE CINOCHE DE TRAPARD : ALLIGATOR (1980)

Après les monstres mutants de PROPHECY (1979), Trapard nous propose un alligator au menu d’aujourd’hui… ou plutôt est-ce vous qui allez constituer son menu… À Trapard ? Non, à l’alligator bien sûr !

LE CINOCHE DE TRAPARD : ALLIGATOR (1980) dans CINÉMA 14012507061315263611927362Tout le monde a sûrement entendu cette légende urbaine des années 80 qui racontait que des familles américaines avaient ramené des bébés crocodiles à New-York. Mais que de peur de les voir grandir et devenir dangereux pour elles, ces mêmes familles les avaient évacués par la cuvette des WC. Des centaines de crocodiles faisant trempettes dans les recoins sombres des égouts de New-York…

À Nouméa, j’ai beaucoup entendu, à cette même époque, cette histoire d’une famille de broussards dont le patriarche avait pêché un requin, et qui s’était servi d’un petit lac sur sa propriété comme d’un aquarium pour laisser faire trempette à son requin. Un squale qui s’est finalement avéré être une femelle et qui a fait quelques petits. Et lorsque les Broussards ont déménagé pendant les « Évènements », vendant leur propriété à une autre famille, ils auraient légèrement oublié d’indiquer qu’ils laissaient plusieurs bébêtes quelque part sur leur terrain au fond d’un trou d’eau. Et les gosses des nouveaux propriétaires auraient eu la bonne idée de faire un plongeon dans le lac un beau jour d’été calédonien…

Tout le monde connait ce genre d’histoire qui a servi d’alibi à de nombreux scénarios de films d’horreur, et pour celle qui concerne les crocodiles des égouts new-yorkais, le cinéaste Lewis Teague en a lui aussi fait un film. Les fans de ciné d’horreur des 80′s connaissent Lewis Teague pour ses adaptations de Stephen King, avec le film à sketches CAT’S EYES (1985) mais surtout pour son adaptation de CUJO en 1983. Il a aussi réalisé LES DIAMANTS DU NIL (1985, The Jewel of the Nile) qui est la suite directe d’À LA POURSUITE DU DIAMANT VERT (1984, Romancing the Stone), le bon film d’aventure post-Indy de Robert Zemeckis.

Mais ALLIGATOR, aussi connu comme L’INCROYABLE ALLIGATOR, date du tout début des années 80. Une période transitoire où la réalisation des films commençaient déjà à ressembler au style des 80′s, tout en gardant un peu de l’efficacité des seventies avec de très bons comédiens souvent trentenaires, la mode du cinéma avec des teenagers pointant vraiment le bout de son acné vers le milieu de la décennie.

14012507072915263611927367 dans HORREURNe pas confondre ALLIGATOR de Lewis Teague avec le film d’horreur exotique italien de Sergio Martino, IL FIUME DEL GRANDE CAIMANO (1979) qui pourrait se traduire en français par « Le Fleuve du Grand Caïman » et que l’on retrouve sous divers titres selon les éditeurs, comme par exemple ALLIGATOR, LE GRAND ALLIGATOR ou encore LE DIEU ALLIGATOR…

ALLIGATOR de Lewis Teague, avec sa bébête devenue gigantesque et surgissant des égouts, fait plutôt figure de film culte. Et il annonce bien d’autres monstruosités suburbaines à venir, de C.H.U.D. (1984) à MIMIC (1997). En passant par le film hollandais de Dick Maas avec de la bonne… grosse bestiole, AMSTERDAMNED (1988).

Le film de Lewis Teague suit évidemment la logique du succès des DENTS DE LA MER (1975, Jaws) ou de PIRANHAS (1978), ALLIGATOR reprend même certaines astuces scénaristiques du film de Steven Spielberg. Et on n’évitera pas bien entendu la scène éculée du gars qui panique et qui tombe à l’eau au même moment où l’animal approche à toute vitesse…

14012507083915263611927368 dans LE CINOCHE DE TRAPARDEt en 1980, le cinéma gore et la violence étant à leur comble au cinéma comme à la télévision, le film débute au Nouveau-Mexique où une famille new-yorkaise passe le weekend et observe un spectacle payant dans lequel un homme joue à énerver un alligator dans une petite mare. Mais voilà que l’homme se laisse renverser par l’animal qui en profite pour le mordre sauvagement à la jambe. Tout ceci se déroulant sous les yeux d’une gamine new-yorkaise qui annonce, l’air blasé, à son père qui est en train de lui acheter un bébé alligator : « Ils auraient au moins pu utiliser du vrai sang »… Une touche d’humour qui annonce bien celui des années 80.

- Trapard -

ALLIGATOR est visible ici.

 


10 commentaires

  1. laurent dit :

    Je ne connaissais pas cette histoire sur le broussard et les requins. Un futur scénario pour The Asylum et un futur megashark movie

  2. morbius dit :

    Il me semble l’avoir entendue. Peut-être qu’on me l’a d’ailleurs racontée au Sci-Fi !

    Dernière publication sur Les échos d'Altaïr : PAPERTOY - Vaisseau Ajax de FLASH GORDON

  3. Trapard dit :

    Je l’ai entendu à la fin des années 80 ou au début des années 90, je ne sais plus trop. C’était une histoire pour se faire peur le soir sous le ciel, comme j’en ai entendu plein d’autres mais que j’ai oublié. Celle-ci je la trouve vraiment digne d’un scénario comme dit Laurent.

  4. morbius dit :

    Alors, Laurent, prêt à nous en faire un film version Asylum ?… :-D

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  5. Trapard dit :

    Le plus drôle, c’est que Laurent utilisait déjà le blaze « Asylum » dans les années 80, pour une tentative de fanzine si je ne me trompe pas. En tout cas, je me souviens plus ou moins du logo Asylum qu’il avait déjà esquissé.

  6. morbius dit :

    Tiens donc, je ne savais pas ça.

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  7. trapard dit :

    Après, il existe des tonnes de films de Crocodiles géants et tueurs mais je voulais revenir sur une version très modifiée de la légende urbaine des crocodiles jetés dans les égouts de New-York. Je viens d’y penser en regardant un épisode de l’excellente série d’animation, « Batman, Gotham Knight » (2008) de la collection DC Universe, dans lequel un clochard raconte une légende urbaine qui dit qu’une mère a jeté son enfant dans les égouts de Gotham parcequ’il était malade et que les produits toxiques l’ont rendu monstrueux et extrêmement fort. Et ça donne le super-vilain CROC ou KILLER CROC.

    Mais il ne ressemble pas vraiment à un Crocodile.

    http://i926.photobucket.com/albums/ad108/DC-Universe/Killer Croc/11.

    Et il est apparu bien après le film ALLIGATOR de Lewis Teague puisque wikipedia indique qu’il « apparaît pour la première fois dans Detective Comics #523 en février 1983 ».

    Ce qui tombe plutôt bien pour rester dans la logique de CosmoFiction.

    Toujours sur Wikipedia : « Sa véritable identité est Waylon Jones, un homme atteint d’une maladie de peau qui recouvre son corps d’écailles. Sa mère étant morte en couche, son père l’a abandonné, et il fut élevé par une tante alcoolique, l’empêchant de grandir dans un foyer idéal. Dans son enfance, il a subi toutes les humiliations. Sa maladie qui affecte également sa psychologie, associée aux moqueries et au rejet de ses camarades, l’ont rendu particulièrement violent. Battant ceux qui l’insultaient de « monstre », il passa une bonne partie de son temps en centre de détention juvénile. Son premier meurtre fut celui d’un détenu qui l’insulta alors qu’il avait seize ans, il le battit à mort, ce qui lui valut 18 ans de prison. Quand il sortit, il trouva un travail dans un cirque, où son spectacle était de combattre (et d’étrangler) à mains nues un crocodile.
    Avec sa force, il s’est dit qu’il pourrait devenir un homme puissant, le chef de la pègre de Gotham City. Tandis que le chef de la Pègre, Tony Falco, venait d’être emprisonné, Croc s’allia avec The Squid qui tenta de prendre le pouvoir. Mais Croc finit rapidement par le tuer avec un fusil sniper d’un tir dans le cœur. Batman enquêta et fut amené sur la piste de Croc. Il trouva sa maison et s’y introduisit. Lorsque Croc rentre chez lui et trouve Batman assis sur son fauteuil, une colère folle s’empare de lui. Il s’exclame qu’il avait fait sa maison ici parce qu’il était à l’abri des moqueries du monde extérieur, et que Batman avait tout gâché. Il saccage tout, fait exploser sa maison avant de s’enfuir dans les égouts. S’ensuit une courte confrontation au bout de laquelle il pense avoir tué Batman. Après avoir tué Tony Falco qui continuait à donner des ordres à ses sbires depuis la prison, il convoque tous les criminels de Gotham City au zoo et s’autoproclame King Croc en affirmant qu’il a tué Batman. Malheureusement pour lui, il se rend compte plus tard que Batman n’est pas mort, et prévoit donc de le tuer plus tard dans le zoo. Pendant ce temps, Joker organise une réunion avec la plupart des fous de l’asile d’Arkham, les méchants de Batman les plus connus, et monte un plan pour empêcher Croc de régner sur la pègre et donc sur Gotham City : tuer Batman avant le Croc. Prévenu par Catwoman et Talia al Ghul, ils parviendront ensemble à vaincre tous ses ennemis les uns après les autres. Le Joker a créé une fausse alliance avec Croc en le manipulant et ensemble ils parviennent à piéger Batman, Catwoman et Talia. Mais Croc veut un duel d’homme à homme avec Batman et ordonne de le détacher afin qu’ils se battent pour régler tout ça une bonne fois pour toutes.
    Finalement, Robin, Begirl puis Jason Todd en habit de Robin (le futur Robin II) viennent en aide à Batman, et Croc est vaincu et amené à l’asile d’Arkham. En tant que King Croc, il tua les parents de Jason Todd qui enquêtaient également sur lui. »
    Etc Etc…
    http://static4.wikia.nocookie.net/__cb20111230013122/batman/images/e/ec/Killer_Croc_0019.jpg
    et
    http://static.comicvine.com/uploads/original/11114/111141946/3548839-hd-wallpapers-killer-croc-from-batman-arkham-asylum-wallpaper-backgroundid-1920×1080-wallpaper.jpg
    et enfin :
    http://static3.wikia.nocookie.net/__cb20120117190154/avp/images/2/27/KillerCrocAlien.jpg
    On retrouve un peu le nom de Croc ou Killer Croc dans certains films de crocodiles tueurs plus ou moins réussis comme « Killer Crocodile 1 & 2 » (1989), « Croc » (2007) et même « Croczilla » (2012) aka Million Dollar Crocodile : Amao, un crocodile de 10 mètres de long, a été capturé par un gangster dans le but de vendre sa viande à un prix exorbitant. Avant d’être abattu, il s’échappe en massacrant ses ravisseurs. Dans le chaos de son évasion, le crocodile avale accidentellement un sac contenant un million de dollars. La rumeur se répand et les locaux se divisent entre crainte pour leurs vies et le désir d’abattre l’animal afin de décrocher le jackpot…
    Sans oublier les MégaTrucs de The Asylum qui plairont forcément à Dave Altou  :
    « Dinocrocodile, la créature du lac » (2004), « Supergator » (2007) et même :
    « Dinocroc VS Supergator » (2010) ou quand des expériences scientifiques réalisées sur des reptiles tournent mal et que des crocodiles d’une taille colossale se mettent à semer la panique sur une petite île, les autorités font appel au « Cajun », un aventurier réputé dans la région.
    « Mega Python VS Gatoroid » (2011) : dans un parc naturel de Floride, une nouvelle forme de python géant sème la panique parmi toutes les autres espèces et trouble l’écosystème. Pour y remédier, le garde forestier Terry O’Hara décide de créer avec l’aide de l’armée une variété mutante d’alligators, dans le but de rétablir l’équilibre des forces dans la réserve. Mais les choses tournent mal, et la région entière se voit menacée par les deux espèces.

  8. morbius dit :

    Eh bien voilà : tu aurais pu en faire un dossier plutôt que de tout balancer comme ça ! Merci pour toutes ces infos, Trapard. ;-)

    Dernière publication sur Les échos d'Altaïr : PAPERTOY - Vaisseau Ajax de FLASH GORDON

  9. trapard dit :

    Pas faux, mais je ne maîtrise pas assez les DC Comics pour traiter de ce genre de personnages. JU en vrai connaisseur saurait mille fois mieux en parler que moi ;-)

  10. trapard dit :

    La suite du film de Lewis Teague : ALLIGATOR 2, LA MUTATION (1991) de Jon Hess :

    https://www.youtube.com/watch?v=-Nlv2uiQkhA&list=PL2pXuhJ_VCT9F492wA2atY1xlOXTG_R0c&index=4

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